1
es jugements plus massifs sur l’hitlérisme et sur
ses
causes. On voudrait rappeler qu’en telle matière, tout jugement massi
2
hien n’est pas né luthérien mais catholique ; que
son
mouvement s’est développé d’abord en Bavière, pays catholique ; que l
3
s le peuple allemand : la masse a été trompée par
ses
chefs. Un séjour d’une année en Allemagne, de 1935 à 1936, m’a condui
4
était Mme Jeanne Vandervelde, femme du précédent.
Son
journal refusa d’insérer ma réplique. Six mois plus tard, le pacte hi
5
n 1940)b À cette heure où Paris exsangue voile
sa
face d’un nuage, et se tait, que son deuil soit le deuil du monde ! N
6
xsangue voile sa face d’un nuage, et se tait, que
son
deuil soit le deuil du monde ! Nous sentons bien que nous sommes tous
7
en effet, mais ce n’est plus Paris. Et telle est
sa
défaite irrémédiable devant l’esprit, devant le sentiment, devant ce
8
ictorieux : Tout ce qu’il veut saisir se change à
son
approche — Midas de l’ère prolétarienne — en fer tordu, en pierraille
9
il y a plus. Il y a le sol qui est alpestre dans
sa
profondeur. À Central Park, au milieu des prairies, vous voyez affleu
10
(18 février 1941)d L’Européen parle parfois de
sa
conception de la vie. Aux États-Unis, on parle tous les jours de l’am
11
déboires : il entre, il ne trouve personne. Mais
ses
outils sont là, contre le mur. Il reprend le chemin de son champ. En
12
s sont là, contre le mur. Il reprend le chemin de
son
champ. En passant au carrefour, il s’est dit : Peut-être est-elle à M
13
on de la capitale française ? J’ai été frappé par
son
extraordinaire beauté, contrastant brutalement avec la foule qui la p
14
es études, université française en exil dirigée à
ses
débuts par Maritain et feu Focillon, aujourd’hui par le Belge H. Grég
15
t une autre civilisation que la nôtre, mais qui a
ses
valeurs à elle. Peut-on employer ce mot de civilisation pour un peupl
16
ricanisme ? Pour ce qui est du matérialisme, avec
son
culte du confort et de la machine, son admiration pour le progrès tec
17
isme, avec son culte du confort et de la machine,
son
admiration pour le progrès technique, les Américains n’ont en somme p
18
’ailleurs que provisoire, l’écrivain ayant laissé
sa
famille en Amérique où il la retrouvera cet automne. Il a bien voulu
19
admet avec cet avocat que j’ai vraiment agi comme
son
client, l’alternative est la suivante : ou bien je suis coupable, mai
20
rbe d’avoir consolé Duperrier — celui qui a perdu
son
procès. La seule question sérieuse qui se posait, notre avocat s’est
21
illé Oltramare, on s’est borné à le punir un peu.
Son
avocat garde le droit de me dénoncer pour avoir combattu l’hitlérisme
22
tin de la Guilde du livre. Voici la conclusion de
ses
réflexions narquoises ; elles intéresseront tous ceux, fort nombreux,
23
trouve que la France est un pays centralisé, dans
sa
vie littéraire aussi. Pourquoi s’insurger, nous seuls, contre ce fait
24
e écrivain, « un public, des appuis », etc., dans
sa
chère Bretagne natale ? Peut-être avez-vous raison de considérer la s
25
’est pas précisément de vivre et de créer loin de
son
milieu et de sa province natale. Même et surtout si l’on doit tirer d
26
ent de vivre et de créer loin de son milieu et de
sa
province natale. Même et surtout si l’on doit tirer de ce milieu, de
27
r de ce milieu, de cette province, le meilleur de
son
inspiration. j. Rougemont Denis de, « [Réponse à une enquête] Les
28
ussi bien un romancier qu’un dramaturge) a-t-il à
sa
disposition dans la réalité romande ou même helvétique des éléments d
29
cale » ? 2. A-t-il des chances d’être compris par
ses
compatriotes ? Trouvera-t-il un public ? Des appuis ? Un milieu ? 3.
30
retrouver ailleurs ce que l’on ne trouve pas dans
son
pays, une fuite, loin de ce que Ramuz appelle “le train-train d’une v
31
emont. Si ce Suisse très cosmopolite reconnaît, à
son
tour, que notre pays manque de ce qui est indispensable au succès d’u
32
s ». Les Russes et les Américains vont lui régler
son
compte, si ce n’est pas déjà fait. Et vous avez presque raison. Mais
33
plus que l’Amérique, autant que la Russie et tous
ses
satellites. Sur ces 300 millions, dix pour cent de communistes ? Mais
34
e Europe en partie ruinée ? Mais elle relève déjà
ses
industries ; et l’URSS n’a pas été traitée mieux qu’elle, qu’on s’en
35
rope » à la sauvette, sans poser la question dans
son
ampleur, à tous. Il faut vouloir maintenant la vraie fédération, dans
36
faut vouloir maintenant la vraie fédération, dans
sa
totalité, non par pièces détachées. Il faut enfin se décider à expliq
37
culture, et c’est aussi tout cela qui menace dans
ses
sources notre vitalité fédéraliste. On parle beaucoup, ces jours-ci d
38
mêmes réalités spirituelles et morales, et prend
ses
sources dans les mêmes attitudes de pensée que la culture créatrice.
39
raies dimensions du problème, et en insistant sur
ses
aspects culturels et mondiaux. Je pars d’un raisonnement assez simple
40
l’Europe » qu’en conformité avec le génie même de
sa
culture, qui est celui de l’union dans la diversité. On va voir que c
41
’Europe est d’abord une entité culturelle, ou que
son
unité la moins contestable réside dans sa culture, je songe à deux fa
42
ou que son unité la moins contestable réside dans
sa
culture, je songe à deux faits majeurs que chacun connaît. Un fait de
43
du ciel ni sortie du sol, et qu’elle ne tire pas
son
origine et sa vitalité de notre nature, mais bien de nos cerveaux, do
44
tie du sol, et qu’elle ne tire pas son origine et
sa
vitalité de notre nature, mais bien de nos cerveaux, donc de notre cu
45
enues d’Athènes et de Jérusalem à travers Rome et
son
empire, englobant avec les Méditerranéens des Germains, des Celtes et
46
et des Slaves. De cette culture commune, mais de
ses
sources variées, voire souvent contradictoires, proviennent à la fois
47
les bases de l’Europe, mais y puise au contraire
ses
meilleures énergies ; qu’elle respecte nos diversités traditionnelles
48
d’or. La technique, inventée par l’Europe, puise
ses
forces inventives dans le fonds commun spirituel et moral, théologiqu
49
gionales serait antieuropéen. Notre culture puise
son
pouvoir de rayonnement universel dans la pluralité de ses foyers créa
50
oir de rayonnement universel dans la pluralité de
ses
foyers créateurs, et dans les tensions qui en naissent. D’autant plus
51
technique. L’Europe ayant cent ans d’avance dans
son
effort d’adaptation à la révolution industrielle, se doit donc de fai
52
lle, se doit donc de faire part aux pays neufs de
ses
expériences durement acquises. Elle a inventé bien des maux, mais aus
53
solidarité universelle, qui relèvent de l’esprit.
Sa
fonction dans le monde, transformé par ses œuvres, s’en trouve désorm
54
esprit. Sa fonction dans le monde, transformé par
ses
œuvres, s’en trouve désormais définie. L’Europe se doit et doit au mo
55
omies et diversités qui ont fait notre culture et
sa
vitalité. ⁂ Le problème européen étant ainsi posé ou reposé à partir
56
avantages d’une union de type fédéral, conforme à
son
essence, comme à celle de l’Europe. Ces motifs d’entrer dans le jeu d
57
retiennent encore. Quand elle se borne à invoquer
sa
neutralité perpétuelle, la Suisse se trouve défendre en fait une poli
58
ement, entend éliminer. En invoquant au contraire
son
expérience fédéraliste, dans les conseils de Strasbourg et de Bruxell
59
ment européen. Si elle s’y refuse, qui va plaider
sa
cause ? Une union faite sans nous ne sera pas faite pour nous, c’est
60
ux fronts gouverne l’Amérique, mais il faut faire
son
choix entre l’ennui qui paie et l’imprévu révélateur, quitte à corrig
61
ent de musique. (Il a dirigé le Roi David lors de
sa
création à Mézière, puis Nicolas de Flüe pendant la guerre à New York
62
leur donnant une efficacité particulière, semble
son
thème favori. Ici comme ailleurs, la technique tend à devenir la préo
63
ompose des « mobiles » à temps perdu et en décore
son
cubicle, et Sidney Hook, le philosophe et sociologue. « Je n’ai jamai
64
rovocateur ! Il aurait sans nul doute échoué dans
son
« projet » s’il avait emprunté ses « instruments » à une philosophie,
65
te échoué dans son « projet » s’il avait emprunté
ses
« instruments » à une philosophie, même existentialiste. Il s’est fai
66
, le Suisse romand qui veut écrire n’a qu’à jouer
ses
atouts et bien savoir sa langue. Cela donne Rousseau, Staël ou Consta
67
t écrire n’a qu’à jouer ses atouts et bien savoir
sa
langue. Cela donne Rousseau, Staël ou Constant. Et cela n’empêche nul
68
, l’amour, le monde ouvert à ceux qui s’ouvrent à
ses
risques, cela existe aussi, qui vous retient ? Écoutez Nietzsche : «
69
t en Amérique, il lui arriva un jour de décrocher
son
téléphone, et d’entendre à l’autre bout du fil une voix annoncer : “I
70
la part instinctive de l’homme, ce que j’appelle
son
animisme. Les musiciens (comme le dit Ansermet), les peintres, les éc
71
gion… Moi, je crois que le christianisme a repris
sa
marche en avant. … de la morale et de la hiérarchie mondaine. Il n’y
72
. Moralité : l’homme tourne à l’automate, il perd
sa
liberté, son épaisseur de vie, il ressemble à ces montres extraplates
73
l’homme tourne à l’automate, il perd sa liberté,
son
épaisseur de vie, il ressemble à ces montres extraplates… Justement !
74
es. Vous savez, l’être humain n’a pas changé dans
ses
profondeurs, Jung a montré de quelles couches immémorialement superpo
75
t précisément que l’archétype de la Femme a gardé
son
rôle primordial. Mais oui. Les troubadours ne l’avaient pas inventé.
76
ilhard de Chardin. Et précisément la femme a dans
son
œuvre la place d’un symbole et d’une inspiratrice. La femme ? Parfait
77
ez ce passage : le Père (qui d’ailleurs a eu dans
sa
vie un grand amour) parle de la Chasteté comme d’un moyen de parvenir
78
e simplicité devenues rares, de quelle manière, à
son
avis, nous devons nous comprendre. y. Rougemont Denis de, « [Entre
79
ce mythe me paraît avoir été donnée par Dante en
son
Traité de l’éloquence vulgaire, au chapitre septième du 1er livre. Tr
80
re, au chapitre septième du 1er livre. Traduisons
son
latin savoureux, cela donne à peu près ceci : L’homme entreprit, dan
81
donne à peu près ceci : L’homme entreprit, dans
son
cœur incurable, de dépasser par ses artifices non seulement la Nature
82
treprit, dans son cœur incurable, de dépasser par
ses
artifices non seulement la Nature, mais le Naturant, qui est Dieu, et
83
nt ainsi non seulement d’égaler mais de surpasser
son
Créateur. Tant et si bien que presque tout le genre humain collabora
84
ion de l’Europe que nous donnait Paul Valéry dans
sa
célèbre Lettre sur la société des esprits, publiée vers 1920 : « Les
85
e comprendront plus, je veux dire l’Université et
ses
diverses facultés, et les subdivisions de ces facultés, et tous les i
86
e spécialiste. Essayons de poser le problème dans
son
ensemble, à l’échelle planétaire. Nous assistons, me semble-t-il, au
87
époque colonialiste et tout d’abord en réaction à
ses
outrages : las Casas, Vitoria et Suárez, Grotius, Leibniz, Vattel et
88
et d’Afrique, à part Gandhi. Enfin l’Europe, par
sa
technique, a mis en relations toutes les parties du monde, devenu dés
89
L’Europe et l’Europe seule a fait tout cela, par
sa
religion, par ses grands philosophes et par ses sciences, par sa tech
90
rope seule a fait tout cela, par sa religion, par
ses
grands philosophes et par ses sciences, par sa technique enfin, résul
91
ar sa religion, par ses grands philosophes et par
ses
sciences, par sa technique enfin, résultante moderne de cet ensemble
92
r ses grands philosophes et par ses sciences, par
sa
technique enfin, résultante moderne de cet ensemble de principes fond
93
tions et de formes de vie — disons d’un mot : par
sa
culture, qui a fait littéralement le tour du monde. Mais en même temp
94
se mondialise, dans la mesure où partout on exige
ses
produits, on imite ses techniques et procédés, et l’on se réclame, fû
95
mesure où partout on exige ses produits, on imite
ses
techniques et procédés, et l’on se réclame, fût-ce pour les retourner
96
me, fût-ce pour les retourner contre l’Europe, de
ses
doctrines politiques et sociales, et de certaines de ses valeurs — en
97
trines politiques et sociales, et de certaines de
ses
valeurs — en même temps se manifeste et se prononce, précisément au c
98
manifeste et se prononce, précisément au cœur de
sa
culture qui fut l’agent de la convergence mondiale, un mouvement radi
99
on est en train de s’évanouir — j’entends par là,
sa
conception de l’homme universel, cet idéal capable d’inspirer et d’or
100
de tout l’effort de l’Université au plein sens de
son
nom (Univers, universitas, selon l’étymologie chère à Claudel, veut d
101
a ce point : Supposons que la théologie ait gardé
ses
pouvoirs régulateurs de l’ensemble de nos croyances : un théologien d
102
oute que le physicien ne saurait pas davantage si
sa
démarche est conforme ou non à la théologie, et fort probablement ne
103
lement ne s’en soucierait pas. Ainsi chacun va de
son
côté, et les représentants des disciplines diverses n’ont souvent plu
104
tout, la tour de Babel ne s’est pas écroulée sur
ses
bâtisseurs, ils l’ont seulement abandonnée, ne sachant plus s’expliqu
105
soin d’elle. Si elle est devenue trop petite pour
ses
tâches immédiates, qu’on l’agrandisse ! Les crises de croissance n’on
106
s primitifs ou finaux, ou simplement opératifs de
sa
cohérence culturelle, sans cesse perdue de vue ou remise en question.
107
e récuse méthodiquement et met dans ce refus tout
son
sérieux. Et je vois peu de généralistes qui aient osé relever, par ex
108
s n’allait pas perdre à leur étude le meilleur de
son
temps de méditation. Si les Européens voulaient vraiment répondre aux
109
répondre à l’hindou qui interroge l’Occident sur
son
obsession de l’Histoire, du Temps, de l’Évolution et du Progrès, il f
110
urs problèmes actuels sur le temps, la matière et
sa
constitution, est étrangement homologue à celle des grandes querelles
111
rdre spirituel et dans l’incohérence babélique de
ses
spécialités sans communication, et de la pluralité de ses recherches
112
ialités sans communication, et de la pluralité de
ses
recherches sans références à un langage commun. Un savoir en progr
113
de notre politique d’intégration européenne, dans
sa
forme fédéraliste, non unitaire, que je tiens pour la seule possible
114
la tombe, ne laisserait guère le temps de vivre à
ses
bénéficiaires super-savants. Pic de la Mirandole, aujourd’hui, se ver
115
audrait sans doute le prix Nobel, mais au prix de
son
ambition maîtresse. b) Une deuxième solution concevable consisterait
116
pens de l’équilibre du corps. On peut l’évaluer à
son
prix réel et trouver celui-ci exorbitant : perdre de vue l’ensemble h
117
C’est gagner le monde par petits bouts au prix de
son
âme. Il n’en reste pas moins que la spécialisation dans l’Université
118
s’est vue conduite par les nécessités internes de
son
cheminement, à déboucher sur des domaines que la vertueuse méthode, n
119
terdisait rigoureusement. Un neurologue, poussant
sa
recherche au-delà des certitudes admises, débouche sur le domaine du
120
n monologante sous forme de discours. Ce détail a
son
importance. Car ce qui importe au bout du compte, dans une entreprise
121
une personne, car là seulement elle peut trouver
ses
significations humaines, ses mesures, son utilité au sens le plus éle
122
nt elle peut trouver ses significations humaines,
ses
mesures, son utilité au sens le plus élevé du terme. Ce qu’il nous fa
123
trouver ses significations humaines, ses mesures,
son
utilité au sens le plus élevé du terme. Ce qu’il nous faut enfin, ce
124
les contacts personnels requis par l’exercice de
sa
vocation, voilà sans doute le genre de solution concrète que nous pou
125
rt. Condition générale d’admission : avoir prouvé
son
excellence dans une branche au moins du savoir, ou de la vie professi
126
bsolument donner une conférence, le soir, c’est à
ses
risques et périls : toute déclaration publique est obligatoirement su
127
rroge elle-même plus qu’elle n’a jamais fait dans
son
histoire. Cette liste de thèmes, vous le sentez, ne demande qu’à s’al
128
o Campanella ou Amos Comenius, traçant le plan de
son
Conseil de la Lumière ; ou d’hommes qui méditaient sur la nécessité d
129
ologie, ainsi Descartes dès 1625, puis Leibniz et
son
Ars Combinatoria. Mais surtout, et c’est la conclusion que je souhait
130
pensée de l’action, ni la passion de la lucidité.
Son
expérience des hommes et de l’irrationnel qui conduit leurs affaires
131
conduit leurs affaires au pire a certes confirmé
son
pessimisme inné, et sa profonde méfiance à l’endroit de ce qui vient,
132
au pire a certes confirmé son pessimisme inné, et
sa
profonde méfiance à l’endroit de ce qui vient, de notre monde moderne
133
ui vient, de notre monde moderne en général, mais
son
goût puissant de la vie et son sens du service de la cité n’ont cessé
134
e en général, mais son goût puissant de la vie et
son
sens du service de la cité n’ont cessé de le ramener aux grands poste
135
n au milieu du val Bregaglia. Il y était né comme
ses
ancêtres, il y avait passé les 14 premières années de sa vie, il y re
136
tres, il y avait passé les 14 premières années de
sa
vie, il y revenait souvent, voir sa très vieille mère et travailler d
137
res années de sa vie, il y revenait souvent, voir
sa
très vieille mère et travailler dans l’atelier qui avait été celui de
138
travailler dans l’atelier qui avait été celui de
son
père. Il y est mort hier soir, puisse-t-il y reposer parmi les siens,
139
puisse-t-il y reposer parmi les siens, « réuni à
son
peuple », comme dit la Bible. C’est là que je l’avais surpris un jour
140
u’on se rencontrait, je ne l’avais jamais vu dans
sa
réalité et nous n’avions presque rien dit qui vaille entre deux homme
141
’enfer ! », disait-il. De la matière fuyait entre
ses
doigts, s’effilait et refusait de remplir le volume normal d’un corps
142
notre pays, fraternisé dans un éloge immodéré de
ses
aspects variés et insolites, de l’Appenzell où Alberto avait fait son
143
t insolites, de l’Appenzell où Alberto avait fait
son
service et gagné un galon de bon tireur — moi aussi, je l’ai eu ! m’é
144
eu ! m’écriai-je — jusqu’à Soglio tout proche et
ses
palais alpestres. Et quel paysage autour de nous ! Le clocher aigu de
145
9 octobre 1966)ad La guerre, l’exil américain,
ses
violentes dérives intimes, cette longue aliénation parfois libératric
146
toute la haine vigilante qu’il n’a cessé de vouer
sa
vie durant aux manifestations visibles et officielles du christianism
147
, une rébellion furieuse et permanente mais selon
sa
règle à lui, bien entendu, une rigueur folle dans le défi qui rejoign
148
ects de la poésie selon Breton, autrement dit, de
sa
« religion ». Il en tirait une morale ombrageuse, celle qui réglait a
149
e morale ombrageuse, celle qui réglait absolument
sa
vie, et des décrets d’excommunication peu prévisibles, à grands éclat
150
use, et le disciple flatté hier encore au-delà de
ses
plus folles espérances, s’en allait subitement dégonflé. (Combien de
151
peu fortuit qu’avait reconstitué André Breton dès
son
arrivée à New York. Il avait pour noyau quelques peintres qui allaien
152
d’emphase contenue, en marchant à grands pas dans
son
studio : « L’Européen le plus moderne, c’est vous pape Pie X ! », cri
153
fleurs au crayon de couleur. Fourier était alors
son
nouvel intercesseur : il insistait pour m’en lire des chapitres décri
154
il n’en crut rien, visiblement, et avec raison :
son
Augustin à lui était sans nul rapport avec celui qu’avait canonisé «
155
pour moi la relation d’un homme au transcendant,
sa
vocation. ad. Rougemont Denis de, « André Breton à New York », Ga
156
entiments (22-23 octobre 1966)ae La mémoire a
ses
caprices ; l’oubli même peut devenir, non sans mélancolie, une sagess
157
vers l’école ; le travail, et au fil des années,
sa
longue amitié souvent difficile. Des rires. Des jours aussi qui touch
158
es Chenevière, écrivain de race, ne donne pas ici
ses
mémoires, c’est plutôt sa mémoire elle-même qui est le sujet du livre
159
race, ne donne pas ici ses mémoires, c’est plutôt
sa
mémoire elle-même qui est le sujet du livre, et comme son véritable a
160
ire elle-même qui est le sujet du livre, et comme
son
véritable auteur. Ces souvenirs ne seront donc pas faits de dates, d’
161
e l’âge d’homme ; elle menace souvent d’accaparer
ses
énergies aux dépens de l’œuvre personnelle, elle pourra tour à tour l
162
i-même, mais finalement elle n’aura pas contaminé
son
art d’écrire « pour le plaisir ». Je pense à des récits comme Valets,
163
ui mettent en scène tantôt l’auteur (surtout dans
sa
jeunesse, et jamais sans humour), tantôt des personnages de l’histoir
164
opie. Visite au Duce, très cambré. Max Huber fait
son
exposé. Mussolini répond, Chenevière l’observe. « Il est dressé, les
165
les amis disparus, un beau groupe d’écrivains de
sa
génération : Guy de Pourtalès parmi les pêcheurs du Léman, ou à Bayre
166
it Jacques, âgé de 13 ans, à Sarah Bernhardt dans
sa
loge, puis leurs rencontres à Genève et à Paris, sont décrites dans l
167
its cigares « qu’elle plantait juste au milieu de
sa
bouche grande, charnue et bien peinte », même s’il s’agit seulement d
168
ls de Jacques Chardonne, voici un art qui exprime
son
temps avec plus de tendresse, de scrupules et d’humour, et qui, pour
169
tait d’Europe par les mesures et les affinités de
sa
pensée, mais il me donnait l’impression de représenter parmi nous que
170
x, par bonté, il voyait tout, pensait à tout pour
ses
amis, et savait écouter comme personne, tout en vous enveloppant d’un
171
, l’auteur a entamé une manière de dialogue avec
son
œuvre, ajoutant aux textes déjà publiés un bon quart d’inédits. J’ai
172
d’inédits. J’ai rencontré Denis de Rougemont dans
sa
maison de Ferney-Voltaire, qui est comme le signe sensible de la situ
173
rx surtout). À l’opposé du système hégélien, avec
sa
triade thèse, antithèse, synthèse, nous voulions laisser les choses d
174
choses dans leur état de tension. Quant à Esprit,
son
premier numéro manifestait une tendance plutôt péguyste, à dominante
175
le masque d’une relation toujours prête à fournir
ses
preuves d’objectivité. Ou écrire ou décrire, en somme… » Cette tensio
176
, je définissais la personne comme l’individu que
sa
vocation distingue de la masse et relie à la communauté. Maintenir da
177
la masse et relie à la communauté. Maintenir dans
sa
pensée deux réalités antinomiques, valables l’une et l’autre, telle e
178
maître authentique. Mais la réalité reprend vite
ses
droits : avant d’emprunter l’autoroute, il me faut présenter ma carte
179
in de l’Université commence par brider sévèrement
son
imagination, obsédé qu’il est par la crainte que ses projets ne soien
180
imagination, obsédé qu’il est par la crainte que
ses
projets ne soient pas « sérieux », c’est-à-dire puissent paraître « n
181
uel des sujets. 1. Qu’est-ce que l’Université ? À
sa
naissance, aux xiie et xiiie siècles, c’est une commune autonome, q
182
siècles, c’est une commune autonome, qui assure
sa
propre police et s’administre elle-même. Elle est formée par la total
183
serait bon de la connaître par l’une au moins de
ses
activités. L’école professionnelle ou faculté doit donc précéder l’Un
184
t pour orienter la société, c’est-à-dire formuler
ses
options fondamentales, évaluer et rénover sans cesse ses principes co
185
ions fondamentales, évaluer et rénover sans cesse
ses
principes communautaires et ses finalités. 11. L’Université doit donc
186
énover sans cesse ses principes communautaires et
ses
finalités. 11. L’Université doit donc comprendre deux genres ou ordre
187
ement professeur. Il ne devrait pas être jugé sur
ses
seuls titres universitaires mais sur sa valeur comme praticien, s’il
188
jugé sur ses seuls titres universitaires mais sur
sa
valeur comme praticien, s’il enseigne dans une école, et comme créate
189
cherche aux besoins de la société et notamment de
son
industrie. Car une société, de même qu’une science ou une technique,
190
it par un chapitre sur « l’engagement du clerc »,
sa
nécessité et sa vanité, voire son ridicule toujours possible. Depuis
191
re sur « l’engagement du clerc », sa nécessité et
sa
vanité, voire son ridicule toujours possible. Depuis ce temps lointai
192
ment du clerc », sa nécessité et sa vanité, voire
son
ridicule toujours possible. Depuis ce temps lointain, la notion d’eng
193
à l’extrême, sacrificielle — d’une personne et de
sa
pensée en corps à corps avec l’époque. « Présence au monde et à soi-m
194
i l’écrivain comme tel peut-il répondre, sinon de
son
œuvre elle-même, de sa pensée et de son style ? C’est par son œuvre e
195
eut-il répondre, sinon de son œuvre elle-même, de
sa
pensée et de son style ? C’est par son œuvre et non par quelque prise
196
sinon de son œuvre elle-même, de sa pensée et de
son
style ? C’est par son œuvre et non par quelque prise de position occa
197
le-même, de sa pensée et de son style ? C’est par
son
œuvre et non par quelque prise de position occasionnelle face à l’évé
198
nage desquels la société de l’époque n’eût pas eu
son
portrait tiré, et n’eût assumé devant l’Histoire son visage et son st
199
portrait tiré, et n’eût assumé devant l’Histoire
son
visage et son style, conditions de l’événement. 2. Le contestateur ré
200
, et n’eût assumé devant l’Histoire son visage et
son
style, conditions de l’événement. 2. Le contestateur réagit contre l’
201
a société peut attendre de l’écrivain confronté à
sa
crise et à l’événement, c’est la donation d’une mesure, la création d
202
illeur écrivain, c’est qu’il fasse converger dans
son
œuvre le sentiment baudelairien de son époque, la révolte contre elle
203
erger dans son œuvre le sentiment baudelairien de
son
époque, la révolte contre elle de tout homme qui se veut tel, et l’an
204
mple l’Italie est déjà divisée en dix régions par
sa
Constitution ; l’Allemagne en 11 Länder ; et maintenant se dessine en
205
eux, voire jusqu’au moment où de Gaulle a annoncé
sa
décision de dissoudre le Sénat pour le remplacer par une assemblée él
206
ctivité de Denis de Rougemont dans ce domaine, et
son
point de vue recueilli lors d’une interview. Denis de Rougemont sera
207
ombeau de notre ami. Telle était notre attente et
sa
folle exigence ; en ce temps-là. Elle s’adressait à cela dans la litt
208
eu trop parfaits par l’écriture et la logique, et
son
autorité se fondait ailleurs : dans le style de la NRF . Ce n’était
209
e la revue n’eût pas été tout à fait le même sans
sa
présence et sans son attention. Il était à lui seul notre air de pare
210
été tout à fait le même sans sa présence et sans
son
attention. Il était à lui seul notre air de parenté, si différents ou
211
eh bien, non, c’est décidément très ennuyeux… » (
Son
humour bref était sans doute aussi une façon de couper court aux conf
212
interrompu par un coup de téléphone. Il dictait à
sa
femme les lettres moins intimes. Germaine et Jean, dans ce petit bure
213
ittérature en création, c’est ce qui avait mérité
son
attention. Être accepté par lui, c’était la preuve, pas toujours suff
214
il est difficile, n’est-ce pas, de se libérer de
ses
origines protestantes. » Je dis : « Pourquoi ne pas les assumer ? » (
215
e figurer les questions qu’il me soumettra (c’est
sa
manière de critiquer) après lecture du manuscrit, et je m’efforcerai
216
se suffire. Longtemps, Jean P. (comme il signait
ses
brefs billets) a joué pour moi le rôle du lecteur idéal dont on suppu
217
et la merveille. « La poésie, dit-il, a pour cela
ses
moyens, dont les hommes sous-estiment l’efficacité. » Il semble à Mau
218
, de joyeux et peut-être d’insensé », c’est toute
son
œuvre, justement, qui nous en restitue mieux que l’idée : la présence
219
et vivace. 6. Le communiqué de l’AFP annonçant
sa
mort, décrit Paulhan comme « ce petit homme sec et ridé ». Tout le re
220
rs trop polis. Une fois fermé le livre, on oublie
son
intrigue et la justesse de l’analyse pour ne plus évoquer que des vis
221
n mondial à l’Unesco. Tous ces services, rendus à
son
pays, aux dépens de son œuvre personnelle, avec une discrétion souria
222
us ces services, rendus à son pays, aux dépens de
son
œuvre personnelle, avec une discrétion souriante et merveilleusement
223
us jeunes élus de l’Académie. Mais là n’était pas
son
souci ! Et il nous suffisait, nous ses amis (mais avons-nous su le lu
224
’était pas son souci ! Et il nous suffisait, nous
ses
amis (mais avons-nous su le lui dire assez…) de pouvoir admirer, en l
225
vente aussi l’analyse critique, elle la conduit à
ses
dernières conséquences, découvre ainsi l’idée de l’atome et celle de
226
au cœur de l’être, et la traduit dans l’énoncé de
ses
dogmes fondamentaux : la Trinité transporte en Dieu lui-même le parad
227
ison d’être, si je suis comme tout le monde ? » À
ses
yeux — et cela peut servir à le définir — « se distinguer » ou « être
228
c’est notre mal et notre bien, il faut en prendre
son
parti, et c’est là-dessus qu’il faut bâtir notre union, si l’on veut
229
inq ans qu’on nous déclare, avec Churchill — dans
son
fameux discours de Zurich — qu’il n’y a pas une minute à perdre ! Que
230
me une fédération continentale). À l’intérieur de
ses
frontières, qu’il déclare naturelles contre toute évidence, l’État-na
231
ythe, il faut choisir. Pour la première fois dans
son
histoire, l’homme se voit aujourd’hui en situation de choisir libreme
232
oit aujourd’hui en situation de choisir librement
son
avenir. Jusqu’à nous, point de choix économiques ni même peut-être po
233
erre générale — selon la loi de l’État-nation dès
ses
débuts. Il s’agit donc d’une utopie catastrophique, mais dont la réal
234
proclamant votre attachement aux causes mêmes de
sa
division ! Pourquoi ne pas le dire ouvertement ? Tous les sondages d’
235
ement étatique des nations. À l’aspect négatif de
ses
travaux, elle ajouterait l’étude on ne peut plus positive de la renai
236
enne : la complexité des régions rendra justice à
ses
fécondes diversités, et l’ampleur de la fédération exprimera l’unité
237
de la fédération exprimera l’unité millénaire de
sa
culture. Dira-t-on que ce programme est révolutionnaire ? Il l’est, b
238
e vous la concevez, chaque État peut-il conserver
son
intégrité spirituelle et culturelle malgré la libre circulation des t
239
strie suisse refuse de calculer le prix humain de
son
essor, ses contrecoups sociologiques et hygiéniques, écologiques et p
240
e refuse de calculer le prix humain de son essor,
ses
contrecoups sociologiques et hygiéniques, écologiques et politiques,
241
écologiques et politiques, si elle n’établit pas
ses
plans en conséquence et ne s’engage pas à les réaliser, alors je dis
242
s amène à se poser — bien au-delà du 7 juin et de
ses
résultats — les questions suivantes : — La croissance indéfinie du PN
243
cité” menacée ? — Denis de Rougemont nous suggère
ses
réflexions sous forme d’interrogations. »
244
-15 novembre 1970)ax ay Il a choisi le pays de
son
nom contre le continent de son prénom ; et jusqu’à près de la fin de
245
choisi le pays de son nom contre le continent de
son
prénom ; et jusqu’à près de la fin de son règne, les prestiges du myt
246
nent de son prénom ; et jusqu’à près de la fin de
son
règne, les prestiges du mythe national contre les réalités du monde n
247
ue d’une France qui n’a rien préféré à l’amour de
son
roi, sinon le plaisir de le décapiter, ou seulement de voter son exil
248
le plaisir de le décapiter, ou seulement de voter
son
exil. Mais j’ai tort de dire France : il s’agit des Français, et de G
249
S’il advient que la médiocrité marque, pourtant,
ses
faits et gestes, [c’est] imputable aux fautes des Français, non au gé
250
de Gaulle fut le Tristan de la passion nationale.
Son
Iseut, c’est la France, et il est près de le dire dans plus d’une pag
251
et il est près de le dire dans plus d’une page de
ses
Mémoires, et pas seulement dans ces célèbres premières phrases où il
252
emplaires ». Il l’a longtemps aimée de loin, dans
son
exil. Il l’a délivrée de haute lutte en terrassant le monstre, qui la
253
eau, écœuré par l’intrigue des « barons félons » (
son
premier départ volontaire, en 1946). Certes, il est revenu à son appe
254
art volontaire, en 1946). Certes, il est revenu à
son
appel, et c’est en 1958. « Mais la vraie passion tristanienne se nour
255
posa solennellement, et à quoi il choisit de lier
son
sort. Un suicide politique, dirent les observateurs. Mais ici le pers
256
nt les observateurs. Mais ici le personnage prend
ses
vraies dimensions qui sont celles d’une glorieuse ambiguïté et d’un t
257
ibérément de se faire écarter du pouvoir en liant
son
sort au symbole même de l’ère nouvelle, qui est la région. Mais dans
258
t la région. Mais dans la page si belle qui règle
ses
obsèques, c’est Tristan qui revient dans sa pleine stature : écartant
259
ègle ses obsèques, c’est Tristan qui revient dans
sa
pleine stature : écartant les barons et le Pays légal, il ne veut dev
260
nt les barons et le Pays légal, il ne veut devant
sa
tombe que la France seule, une fois de plus symbolisée par son armée…
261
la France seule, une fois de plus symbolisée par
son
armée… ax. Rougemont Denis de, « Le testament de Tristan », Gazett
262
de la caisse. Nulle part peut-être mieux que dans
ses
« jeux » n’a régné l’essentiel terrorisme qu’entretenait le surréalis
263
qui est l’essence de la Suisse et qui a déterminé
son
existence : l’idée fédéraliste et la formule d’union qu’illustre le p
264
se radicalement à toute union de l’Europe, et que
sa
généralisation ne conduirait qu’à la guerre, autant il apparaît que l
265
’hui je ne reculerai plus, les jeux sont faits et
sa
gloire établie. Du prince en soi, archétypal, avant tous titres décer
266
aux idées et aux situations qu’aux systèmes, d’où
son
sens politique intuitif et ses vues parfois prophétiques : — Carl-J.
267
aux systèmes, d’où son sens politique intuitif et
ses
vues parfois prophétiques : — Carl-J. Burckhardt ajoute à notre Suiss
268
un enfant l’histoire suisse, s’il ignore celle de
sa
région ? À Couvet, j’ai tout appris sur les Waldstätten (y compris, b
269
, de manière que chaque élève puisse travailler à
son
rythme propre, d’autre part on cherche à institutionnaliser le travai
270
, comme vous le dites, l’élève pourra « trotter à
son
pas, galoper s’il le peut à travers les programmes, bride sur le cou
271
’élève le plus rapide attende que le plus lent de
son
groupe le rejoigne. Comment résoudre cette alternative ? D’abord — et
272
ui. Quant à Illich, bien que je partage largement
ses
idées, il est trop rousseauiste : il suppose chez tous les enfants un
273
quement obéi, et qui peut ordonner aux membres de
son
groupe n’importe quoi… À l’autorité défaillante du maître se substitu
274
i besoin d’être seul ; besoin de communiquer avec
ses
semblables, mais aussi de se retrouver face à lui-même. Lui imposer l
275
onfondre le Christ avec Dieu, soit à le limiter à
son
essence humaine. Il faut reconnaître que l’existence simultanée du di
276
jamin Constant, dans le Cahier Rouge, raconte que
son
premier précepteur, un Allemand, avait eu « une idée assez ingénieuse
277
ns une série d’écrits tout récents l’essentiel de
ses
critiques quadragénaires. Il cite Ivan Illich, un professeur français
278
un centre et tout ce qui respire dans la grâce de
son
rayonnement revêt une importance rapidement fabuleuse, et passionnell
279
sionnelle. Il est difficile d’en parler, fût-ce à
sa
louange éperdue, sans provoquer l’éclat soudain, parfois vociférant (
280
, demeure tel qu’un beau jour ils l’ont aimé. Or,
ses
habitants l’aiment aussi, mais ils en usent, c’est-à-dire le transfor
281
pas figé. Et vivant, c’est-à-dire changeant selon
sa
loi. Il est d’autres centres du monde où les problèmes de la survie d
282
liénable, oui, inaltérable, non. Ensuite, « faire
son
salut » suppose la foi, mais chacun sait que la foi sans les œuvres e
283
sauverez pas sans héroïsme. Si Lavaux doit faire
son
salut, ce sera par la grâce de quelques fous associant leur foi poéti
284
d’électricité, au cours de laquelle M. Desmeules,
son
directeur, aurait affirmé que les promoteurs des initiatives antinucl
285
e qu’il devait dire pour défendre les intérêts de
sa
compagnie ; mais votre rédacteur a jugé bon de mettre en exergue, à l
286
ur a jugé bon de mettre en exergue, à la suite de
son
compte rendu, deux citations de moi faites par M. Desmeules. À l’inte
287
e citation, pronucléaire, doit être replacée dans
son
contexte historique : elle remonte en effet à 1958 — et non pas 1964
288
r traiter le sujet de l’énergie en général, et de
ses
rapports avec l’autonomie en particulier. Mais j’ai changé, qu’on se
289
-il mal compris ? Ce n’est pas nous, mais ceux de
son
bord qui ont dit cela. Quant à prétendre que mon idéal serait l’État