1
Erreurs
sur
l’Allemagne (1er mai 1940)a Les journaux, les revues et les livres
2
apportent chaque jour des jugements plus massifs
sur
l’hitlérisme et sur ses causes. On voudrait rappeler qu’en telle mati
3
ur des jugements plus massifs sur l’hitlérisme et
sur
ses causes. On voudrait rappeler qu’en telle matière, tout jugement m
4
Luther, avec 400 ans de recul. Je vois bien que,
sur
le papier l’on peut déduire de ces erreurs que Luther conduit à Hitle
5
socialistes allemands ne s’y sont pas trompés. »
Sur
quoi l’auteur accuse d’aveuglement les socialistes français qui, eux,
6
i distingués. a. Rougemont Denis de, « Erreurs
sur
l’Allemagne », Gazette de Lausanne, Lausanne, 1 mai 1940, p. 1.
7
s’annexer pour toujours le bonheur d’un couchant
sur
Saint-Germain-des-Prés, le grisant glissement de la foule de l’Arc au
8
et du bras de mer qui entourent l’île, s’étendent
sur
des espaces bien plus vastes, îles et plaines reliées par un immense
9
ne, et la lumière éclatant très haut dans le ciel
sur
des parois violemment découpées, c’est un climat que je connais. Mais
10
olis et luisants comme du marbre, ont été plaqués
sur
les façades et dans les vestibules des plus riches buildings, relique
11
oudain le regard est pris par un panneau rutilant
sur
la droite, puis mitraillé à bout portant par cent, par mille panneaux
12
res branlantes qui semblent ne pouvoir rouler que
sur
les routes écartées, d’une ferme au marché le plus proche. Nulle part
13
ergers. Je m’étais arrêté à cet endroit, hésitant
sur
la route à prendre. Et soudain je vis à mes pieds, tracé à la craie s
14
. Et soudain je vis à mes pieds, tracé à la craie
sur
le sol, un grand cercle entourant une inscription en lettres capitale
15
Paix du village, silence des rues vides, ouvertes
sur
le ciel et sur les blés. J’étais là fasciné comme par la découverte d
16
, silence des rues vides, ouvertes sur le ciel et
sur
les blés. J’étais là fasciné comme par la découverte d’un secret de p
17
s champs de roses, et des nuages noirs traînaient
sur
les vergers. J’ai su, plus tard, que ce jour-là j’avais fait mes adie
18
quand l’entrée en guerre des États-Unis me bloqua
sur
place. J’avais constaté que les conférences n’étaient pas un très bon
19
s oublient le lendemain. J’ai donc écrit un livre
sur
la Suisse, en collaboration avec Mme Maurice Muret, qui s’intitule L
20
Américains peuvent consulter, pour se renseigner
sur
notre pays, et il s’en vend encore régulièrement. J’ai été professeur
21
et vont être publiés à Paris. Ce sont des essais
sur
les mythes grecs : Doctrine fabuleuse ; un recueil d’articles intit
22
fabuleuse ; un recueil d’articles intitulé Vues
sur
l’Amérique ; et 18 Lettres sur la bombe atomique (qui seront tradu
23
s intitulé Vues sur l’Amérique ; et 18 Lettres
sur
la bombe atomique (qui seront traduites en anglais, en danois, en ho
24
ident . Vous allez donc faire une rentrée massive
sur
le marché du livre ? Oui, peut-être même un peu trop : tout compte fa
25
rement à mes livres. Quelques-unes de vos lettres
sur
la bombe atomique ont paru dans Le Figaro ? Oui, elles ont causé du
26
e crois, en Amérique. Mais une polémique ardente,
sur
l’opportunité de le livrer, alimente encore quotidiennement la chroni
27
ne puérilité américaine ? Et quel jugement porter
sur
les histoires d’un pittoresque extravagant qui nous viennent de là-ba
28
nnent de là-bas ? Puérils, ils le sont à nos yeux
sur
certains points, et nous le sommes à leurs yeux sur certains autres (
29
r certains points, et nous le sommes à leurs yeux
sur
certains autres (par exemple, la manie de nous battre). À côté d’eux,
30
Consolation à Me Duperrier
sur
un procès perdu (5 décembre 1947)h i Voici le raisonnement qu’a te
31
ous les deux écrit pour la radio, hors de Suisse,
sur
la politique. Soit. Mais un avocat qui veut s’en tenir à la seule res
32
Rougemont Denis de, « Consolation à Me Duperrier
sur
un procès perdu », Gazette de Lausanne, Lausanne, 5 décembre 1947, p.
33
amare par Me Duperrier, Denis de Rougemont répond
sur
le ton de la plaisanterie dans le dernier Bulletin de la Guilde du li
34
que, autant que la Russie et tous ses satellites.
Sur
ces 300 millions, dix pour cent de communistes ? Mais sur les 100 mil
35
300 millions, dix pour cent de communistes ? Mais
sur
les 100 millions de satellites, quatre-vingt-dix pour cent qui ne son
36
à ma doctrine du pessimisme actif. Un dernier mot
sur
les hommes politiques. Ils ont eu leur congrès ailleurs. À Lausanne,
37
gile dans le texte original dit simplement : Paix
sur
la terre, bonne volonté (de Dieu) envers les hommes. Est-il besoin de
38
traditionnelle et autarcique, inutile d’insister
sur
ce point. Mais c’est une autre erreur, inverse de la première, qui ne
39
ionné dans une seule phrase, mais bien à insister
sur
la nécessité de sauvegarder à la fois et en pratique les droits de l’
40
1962)t À suivre les débats qui se multiplient
sur
nos relations futures avec le Marché commun, on croirait que l’union
41
es vraies dimensions du problème, et en insistant
sur
ses aspects culturels et mondiaux. Je pars d’un raisonnement assez si
42
re des peuples ne saurait se faire en général que
sur
la base de quelque unité préexistante ; 2. Or, l’Europe que l’on tent
43
: cette minuscule Europe a dominé successivement
sur
tous les autres continents, et continue à rayonner sur toute la terre
44
ous les autres continents, et continue à rayonner
sur
toute la terre par la civilisation dont elle est l’origine et le cœur
45
les extraordinaires diversités qu’ils juxtaposent
sur
un très petit territoire. Quand ces diversités tournent en divisions,
46
n civique, démocratisation des études, insistance
sur
la culture générale en sont les trois maximes principales. D’autre pa
47
éfinir et à réaliser. 3. Cette politique, appuyée
sur
une organisation fédérative de nos pays, aura pour mission essentiell
48
ésert pendant des heures. Ciel de craie bleu rosé
sur
les forêts sauvages, mouchetées d’arbres rouges et rose pourpre d’une
49
dans les Alleghanys, les Appalaches, le Vermont,
sur
la mer, dans des lieux déserts où nous allons passer le week-end, du
50
’église au clocher fin, toute blanche elle aussi,
sur
un tertre. Et subitement voici tomber de toutes parts, sans une brise
51
uatre mètres de haut, long paraphe blanc et rouge
sur
un fond noir, signée Georges Mathieu. Tout en haut, notre appartement
52
vide de sièges. Groupes de jeunes filles assises
sur
le parquet, vêtues de collants. Sur la scène, on répète un ballet ass
53
illes assises sur le parquet, vêtues de collants.
Sur
la scène, on répète un ballet assez acrobatique et symbolique. Cockta
54
salon. Le professeur (qui est un poète) s’assied
sur
un canapé, les étudiantes sur un long divan, dans des fauteuils en de
55
un poète) s’assied sur un canapé, les étudiantes
sur
un long divan, dans des fauteuils en demi-cercle, sur des chaises, ou
56
un long divan, dans des fauteuils en demi-cercle,
sur
des chaises, ou sur la moquette. La plupart sont en pantalon et blous
57
des fauteuils en demi-cercle, sur des chaises, ou
sur
la moquette. La plupart sont en pantalon et blouses de sport. Quelque
58
ttes, blouses, cahiers et livres, et leurs jambes
sur
des poufs ou le bras d’un fauteuil. Le professeur annonce que la leço
59
nts en additionnant les divers campuses dispersés
sur
tout l’État. Ici, à Berkeley, ils sont plus de 25 000. Je vais y renc
60
d’étudiants déambulent, se groupent au soleil ou
sur
des bancs, jonchent les marches des divers halls. Beaucoup sont de co
61
nnonces. Soudain, mon nom en très grosses lettres
sur
une affiche. « À 3 heures, dans la Salle de Bal, D. de R., président
62
de L’Amour et l’Occident donnera une conférence
sur
La guerre totale et les valeurs occidentales. Sous les auspices des A
63
discussion avec un groupe de professeurs, portant
sur
un débat récent organisé à Berkeley entre Sidney Hook, C. P. Snow et
64
n. Tout occupé à satisfaire d’ardentes curiosités
sur
l’union de l’Europe et le Marché commun que l’Amérique découvre subit
65
, la grande salle est pleine ; et l’on me conduit
sur
l’estrade. Fragments d’interventions des trois célèbres philosophes e
66
ne, en style champêtre ultramoderne. Tout autour,
sur
les pentes, des rangées de cabanes d’une seule pièce dénommée cubicle
67
aine sont venus discuter le plan d’une conférence
sur
l’Europe et le monde que je leur ai brièvement exposé. Critiques et s
68
relle. Les philosophes suivent un cours quotidien
sur
les matrices algébriques. Bref, c’est notre latin moderne. » Je me de
69
e, imprévue, qui assaille l’écrivain de questions
sur
Marx et l’Europe, dans des universités très différentes des nôtres. E
70
é à Tubingue, à Eboli, à Collombay ou à Stratford
sur
l’Avon, est-ce vraiment plus facile à expliquer ? A-t-on vraiment de
71
de langue assurée — et les remarques de M. Tauxe
sur
ce point sont aussi justes qu’opportunes. Quelles sont les chances pa
72
Un mythe avait pris corps… “J’ai lu votre bouquin
sur
la bombe atomique”, dit le père de la Relativité universelle. « Voule
73
phes. Les hypothèses que vous aviez lancées alors
sur
les cathares et sur l’amour courtois, après avoir ligué contre vous l
74
que vous aviez lancées alors sur les cathares et
sur
l’amour courtois, après avoir ligué contre vous les historiens, la So
75
e nous donnait Paul Valéry dans sa célèbre Lettre
sur
la société des esprits, publiée vers 1920 : « Les Européens se sont j
76
olifèrent. Dans la page que je viens de vous lire
sur
l’origine de la pluralité des langues, Dante a posé implicitement le
77
t pas douteuse. Les cultures entrent en dialogue,
sur
un pied théorique d’égalité, au lendemain de l’ère coloniale. Pour le
78
, uniformise les apparences de la vie quotidienne
sur
toute la terre. Les langues elles-mêmes, ce plus ancien symbole des d
79
et qui a d’autres chats à fouetter que de méditer
sur
la synthèse des facultés de l’esprit humain. La juxtaposition de facu
80
corps vivant. Regardons cela d’un peu plus près.
Sur
l’explosion des effectifs, nous disposons d’une grande richesse de st
81
x d’un observateur non prévenu, jugeant seulement
sur
ce qu’il nous voit faire, il semblerait que la très grande majorité d
82
près tout, la tour de Babel ne s’est pas écroulée
sur
ses bâtisseurs, ils l’ont seulement abandonnée, ne sachant plus s’exp
83
e leur « vérité » qu’en se fermant méthodiquement
sur
elles-mêmes, acceptant ainsi de n’être peut-être plus tout à fait vra
84
enfin tout cela à la fois, sans choix bien motivé
sur
lequel on se soit accordé ? Il est vrai que ces questions débordent l
85
Pour répondre à l’hindou qui interroge l’Occident
sur
son obsession de l’Histoire, du Temps, de l’Évolution et du Progrès,
86
aux discussions qui durent déjà depuis un siècle
sur
le principe de Carnot et Clausius sur la dégradation de l’énergie, la
87
s un siècle sur le principe de Carnot et Clausius
sur
la dégradation de l’énergie, la « flèche du temps » et l’entropie, no
88
ent que la dialectique de leurs problèmes actuels
sur
le temps, la matière et sa constitution, est étrangement homologue à
89
geante d’une discipline particulière va déboucher
sur
des problèmes qui relèvent d’autres disciplines, parfois connexes mai
90
cessités internes de son cheminement, à déboucher
sur
des domaines que la vertueuse méthode, naguère, interdisait rigoureus
91
echerche au-delà des certitudes admises, débouche
sur
le domaine du rêve et des symboles et fonde la psychanalyse. Un ethno
92
eraient ces « carrefours de vérités hétérogènes »
sur
lesquels et à partir desquels l’esprit de synthèse pourrait s’exercer
93
tre, à l’expérience de nombreux colloques portant
sur
des sujets interdisciplinaires, d’une douzaine de personnes seulement
94
— et pas non plus qu’elle s’inscrive devant nous,
sur
quelque carte perforée, comme un résultat objectif ; ce qui importe,
95
élique de la spécialisation. Ces prix Nobel
Sur
le problème de l’explosion des effectifs universitaires, je n’aurais
96
in, sous le titre d’indice Nobel, et qui se fonde
sur
le nombre de prix Nobel de sciences par million d’habitants d’un pays
97
, ou même en queue de liste. Je n’en dis pas plus
sur
ce point : dans les petits pays, tout est petit, y compris les univer
98
, tout est petit, y compris les universités. Mais
sur
le problème de l’explosion du savoir, dont je vous ai plus longuement
99
s ? 4. Possibilités d’un langage universel, fondé
sur
la cybernétique et sur la sémiologie de Saussure. Recherche générale
100
n langage universel, fondé sur la cybernétique et
sur
la sémiologie de Saussure. Recherche générale de procédés de translat
101
’heure où elle se répand d’une manière anarchique
sur
tous les continents de la planète, à l’heure où le tiers-monde l’inte
102
onseil de la Lumière ; ou d’hommes qui méditaient
sur
la nécessité d’un langage commun aux sciences exactes, aux arts et à
103
saugrenues, et nous sommes allés prendre un verre
sur
la terrasse du Café de la Poste, au grand soleil. J’écrivais à ce mom
104
au grand soleil. J’écrivais à ce moment un livre
sur
la Suisse, c’était la raison de mon passage, et nous avons parlé de n
105
er aigu de l’église ; de maigres peupliers noueux
sur
des pentes bosselées et semées de rochers, et tout en haut les futs t
106
en sûr, et le père d’Alberto aimait à le conduire
sur
ces pentes désertes, au pied démesuré des roches surgissantes qu’une
107
e ). J’allais chez lui, il me lisait de la poésie
sur
un ton d’emphase contenue, en marchant à grands pas dans son studio :
108
t absolument fonder, et pourquoi ne pas la fonder
sur
le culte d’une pierre bleue ? » Changer la vie La grande contra
109
ur à tour l’aliéner (comme on dit) ou le rassurer
sur
lui-même, mais finalement elle n’aura pas contaminé son art d’écrire
110
s… Finesse d’un visage presque sans couleur, posé
sur
un col haut, tout droit, empesé. Le regard ne me quittait pas. — Quel
111
tan, et qui furent de ces grandes corolles posées
sur
la prairie auprès de l’Impératrice, dans le tableau célèbre de Winter
112
nutes, cependant, vous avez Cointrin, l’ouverture
sur
le monde. Pendant que j’écoutais la voix calme et lucide de Denis de
113
morceau inédit, précise Denis de Rougemont, est
Sur
l’Automne 1932 , qui joint Paysan du Danube et Journal d’un intell
114
ine très rigoureuse de la personne qui débouchait
sur
l’idée de la fédération de l’Europe, liée à la notion d’une fédératio
115
d’une révolution. En reprenant une vue d’ensemble
sur
votre œuvre, avez-vous relevé une évolution quant à votre conception
116
en France, naguère encore), celui qui s’interroge
sur
le destin de l’Université commence par brider sévèrement son imaginat
117
quelques thèses des réflexions parfois anciennes5
sur
le plus actuel des sujets. 1. Qu’est-ce que l’Université ? À sa naiss
118
on permanente et contestation méthodique, portant
sur
les fondements mêmes, théologiques, philosophiques et juridiques, de
119
ain Sens… 5. Une école doit normalement déboucher
sur
un job. Elle doit donc, comme le dit un de nos magistrats, « favorise
120
serait plutôt de favoriser de meilleurs débouchés
sur
la connaissance. 6. Celui qui veut apprendre un métier pour en vivre
121
remplacera le cours par des groupes de discussion
sur
le texte polycopié et plus tard, publié. 14. Un professeur ne devrait
122
seulement professeur. Il ne devrait pas être jugé
sur
ses seuls titres universitaires mais sur sa valeur comme praticien, s
123
tre jugé sur ses seuls titres universitaires mais
sur
sa valeur comme praticien, s’il enseigne dans une école, et comme cré
124
mier livre paru à Paris s’ouvrait par un chapitre
sur
« l’engagement du clerc », sa nécessité et sa vanité, voire son ridic
125
ou profonds et en formation, sans essayer d’agir
sur
eux, soit qu’il n’en ait aucune envie, soit qu’il désespère d’en avoi
126
n d’une communauté et d’une autorité heureuse : «
Sur
trois grandes saisons m’établissant avec honneur, j’augure bien du so
127
rès de La Haye en 1948 je me suis beaucoup penché
sur
ce problème de l’union des Européens sur la base d’une unité déjà exi
128
p penché sur ce problème de l’union des Européens
sur
la base d’une unité déjà existante. Je fais une distinction entre uni
129
afin de faire repartir toute l’affaire européenne
sur
la base des régions, puisque vingt ans de tentatives de rapprochement
130
e d’union. On ne peut bâtir une union de l’Europe
sur
les obstacles à toute union ! Notre espoir réside dans une politique
131
par se mettre d’accord assez vite pour la France
sur
une dizaine de régions, plus Paris. Notre idée de fédéralistes europé
132
ciologues et économistes français s’étant penchés
sur
ce problème. L’union mondiale ne sera concevable que s’il existe une
133
inze ans serons-nous parvenus à créer des régions
sur
une base économique, historique, ethnique — tout cela mêlé à doses va
134
ilosophique ou religieux. Il s’agit de transposer
sur
les plans économique et politique les conséquences des options philos
135
la NRF Henry Michaux, qui me dit en s’arrêtant
sur
le dernier palier : « Est-ce que vous sentez toujours votre cœur batt
136
erai honte. » Posons ces deux phrases en couronne
sur
le tombeau de notre ami. Telle était notre attente et sa folle exigen
137
Chaque jour, d’un large bec de plume, il écrivait
sur
des petites feuilles de papier vert frappées du monogramme fameux des
138
ounier notera drôlement, à propos de mes Lettres
sur
la bombe atomique , que j’écris « un œil sur l’Éternel et l’autre sur
139
tres sur la bombe atomique , que j’écris « un œil
sur
l’Éternel et l’autre sur Jean Paulhan ». Ce qui m’engage à rapporter
140
e , que j’écris « un œil sur l’Éternel et l’autre
sur
Jean Paulhan ». Ce qui m’engage à rapporter ces petits souvenirs, c’e
141
ce qu’il est. Il suffirait à Claudel de reformer
sur
les débris d’une société laïque le monde sacral, tel que l’a connu le
142
le triomphe d’une éthique nouvelle, qui se fonde
sur
le crime et la merveille. « La poésie, dit-il, a pour cela ses moyens
143
Témoignage
sur
Bernard Barbey (7-8 février 1970)ao Je n’avais pas encore vingt an
144
rbre coupé découvrant le manoir perdu, des fumées
sur
un paysage d’hiver, et soudain, sous la lueur d’un incendie, deux vis
145
e Berne que je dois d’avoir écrit mes deux livres
sur
la Suisseap. « Romancier aux succès précoces, mémorialiste trop modes
146
, p. 265. ao. Rougemont Denis de, « Témoignage
sur
Bernard Barbey », Gazette de Lausanne (supplément littéraire), Lausan
147
alement fondamentale qu’une unité de base existe,
sur
laquelle fonder cette union. Il s’agit de l’unité d’une culture, de l
148
dynamisme qui a porté la civilisation européenne
sur
tous les continents découverts tour à tour, conquis par nos aventurie
149
contraires. La Grèce invente la cité et la fonde
sur
le paradoxe des citoyens à la fois libres et responsables, mais elle
150
té par ce genre d’objections à l’union, j’écrivis
sur
une page de bloc-notes « à faire circuler » autour du tapis vert l’es
151
ité est une culture pluraliste, on ne peut fonder
sur
elle qu’une union fédérale. Ce qui paraît beaucoup plus difficile à e
152
absolus de l’État. C’est vouloir faire coïncider
sur
un même territoire, défini par le sort des guerres et aussitôt baptis
153
idéologies et les religions, sommées de s’arrêter
sur
une ligne de barbelés électrifiés. C’est livrer sans recours toute l’
154
voici l’ironie tragique de notre histoire : c’est
sur
la base de cet obstacle radical à toute union que l’on s’efforce depu
155
oser des questions difficiles, voire angoissantes
sur
le sens même de la vie… D’une façon plus précise, en Europe, il nous
156
es comme des écumoires, de narguer ces frontières
sur
terre, sous terre et dans les airs, et de ne pas perdre une occasion
157
encore réel, inexistant quand on voudrait compter
sur
lui. Je ne sais, n’étant pas économiste, si nos États-nations délimit
158
la Cité européenne — Res publica europea — fondée
sur
les communes et les régions librement fédérées du continent peut en o
159
Une réflexion
sur
le mode de vie plutôt que sur le niveau de vie (2 juin 1970)av aw
160
Une réflexion sur le mode de vie plutôt que
sur
le niveau de vie (2 juin 1970)av aw Les Suisses sont sans doute le
161
e menace ? II. Quant au danger que la présence
sur
notre sol d’un étranger contre cinq ou six Suisses représenterait pou
162
Portugais laissent peu de traces de leur passage
sur
notre sol, dans nos cités et dans nos mœurs. Je n’en dirais pas autan
163
e un flot de ciment, d’agglomérés et de plastique
sur
« le visage aimé de la patrie ». Les soldats gardent aux frontières u
164
iés ? av. Rougemont Denis de, « Une réflexion
sur
le mode de vie plutôt que sur le niveau de vie », Gazette de Lausanne
165
de, « Une réflexion sur le mode de vie plutôt que
sur
le niveau de vie », Gazette de Lausanne, Lausanne, 2 juin 1970, p. 16
166
ce dans un numéro spécial annexé à cette édition,
sur
« Les travailleurs étrangers en Suisse ». Il est précédé du chapeau s
167
cédé du chapeau suivant : « Invité à se prononcer
sur
notre double question — intégrité de l’État dans l’Europe fédérée et
168
uestion à leurs contemporains, c’était vers 1925,
sur
le ton d’un gangster qui demande la clé de la caisse. Nulle part peut
169
s par les équipes de la TV) de l’enquête méfiante
sur
nos motivations. Les écrivains ont développé contre elle une série de
170
ité motive la main à la plume : j’écris désormais
sur
commande non seulement de mes émotions, mais d’un discours, d’un livr
171
eux, j’aurai rejoint ma fin, qui est de me former
sur
une pensée vécue dans l’écriture. Au terme de mes livres, où figure l
172
re le mot fin et juste au-dessous de ce feu rouge
sur
la remorque, veuillez donc lire : J’écris pour vous. az. Rougemont
173
us renvoient le plus souvent celle de nos erreurs
sur
nous-mêmes. Tel ce professeur au Collège de France8 auquel la Gazett
174
ement s’il pensait que l’on devait faire l’Europe
sur
le modèle de la Suisse, et qui répondait : « Le fédéralisme est pour
175
e celle de sa région ? À Couvet, j’ai tout appris
sur
les Waldstätten (y compris, beaucoup de choses fausses), rien de l’hi
176
La nation est un concept artificiel qui ne repose
sur
aucune réalité fondamentale. Il y a la région, réalité tangible, cadr
177
s fleuves qui s’arrêtent de couler à la frontière
sur
les croquis de géographie. Une bourde du général de Gaulle Pourq
178
ne comprend pas le monde actuel sans l’économie.
Sur
dix votations proposées au peuple suisse, huit au moins posent des pr
179
t si répandue, que j’ai mis deux de mes étudiants
sur
le problème. Ils ont trouvé que les manuels d’histoire et de géograph
180
ment brusque et radical, qui permette de repartir
sur
des bases entièrement nouvelles… ce qui est pratiquement impossible d
181
oper s’il le peut à travers les programmes, bride
sur
le cou ». Dans le second, il faudra bien que l’élève le plus rapide a
182
qu’on a dû enseigner. Je l’observe tous les jours
sur
moi-même à l’Université : je ne creuse jamais si bien un problème que
183
sso modo, qu’à gauche on aura tendance à insister
sur
le travail en groupe, à laisser les élèves rapides et les élèves lent
184
ux tortures équivalentes. Toute la vie est fondée
sur
une série de couples antinomiques : communication-solitude, action-re
185
de la vie et les conditions de vie quantitatives.
Sur
quoi règne une lumière divine — une lumière neutre comme les dieux, q
186
uver Venise ? Non pas offrir des étages de palais
sur
le Grand Canal à des riches. Il faut d’abord que Venise soit peuplée,
187
nance accordée par un peuple à la saveur de vivre
sur
le niveau de vie. Gens de Lavaux, vous habitez un pays ravissant et r
188
ole… seront un jour épuisées. Les experts varient
sur
la date, non sur la vraisemblance du fait… La situation de notre cont
189
ur épuisées. Les experts varient sur la date, non
sur
la vraisemblance du fait… La situation de notre continent et de l’hum
190
la rappelle : Selon que (notre) choix se portera
sur
le nucléaire ou sur le solaire, nous aurons soit une société centrali
191
que (notre) choix se portera sur le nucléaire ou
sur
le solaire, nous aurons soit une société centralisée, exploitée de fa