1 1946, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Monsieur Denis de Rougemont, de passage en Europe, nous dit… [Entretien] (4 mai 1946)
1 ore en titre — à l’École libre des hautes études, université française en exil dirigée à ses débuts par Maritain et feu Focillon,
2 1962, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Fédéralisme et culture (3-4 mars 1962)
2 s se suffise à elle-même dans tous les domaines : université , radio, publications, etc. Et plutôt que de reconnaître que cela n’es
3 1963, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Universités américaines (12-13 janvier 1963)
3 Universités américaines (12-13 janvier 1963)u v Le grand poème de Saint-John P
4 es mois par an ou en permanence, dans les petites universités les mieux dotées de la côte Est ou de la Californie. Ils y enseignent
5 une heure de San Francisco, l’une de plus grandes universités du monde : 36 000 étudiants en additionnant les divers campuses dispe
6 .) Un couvent laïque. — Près de Stanford, autre université voisine de San Francisco, 9000 étudiants seulement, mais un très haut
7 ation ou les affaires. u. Rougemont Denis de, «  Universités américaines : notes d’un journal de voyage », Gazette de Lausanne (su
8 ivain de questions sur Marx et l’Europe, dans des universités très différentes des nôtres. Elles ressemblent à des couvents laïques
4 1964, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il nous faut des hommes de synthèses (19-20 septembre 1964)
9 i bientôt ne se comprendront plus, je veux dire l’ Université et ses diverses facultés, et les subdivisions de ces facultés, et tou
10 le et plus facile à observer, hélas, que dans nos universités . Tout le monde sait ici de quoi je veux parler : nous assistons en fa
11 du savoir Ainsi les dimensions physiques et l’ université tendent à devenir impraticables, cependant que les distances intellec
12 dire aussi, très concrètement, qu’il n’y a plus d’ Université aux deux sens primitifs de l’universitas, qui sont le sens corporatif
13 ire, et le sens synthétique ou universalisée. Nos universités ne sont plus guère, en fait, que des agglomérats ou juxtapositions so
14 osition de facultés étanches ne fait pas plus une université qu’une addition d’organes ne fait un corps vivant. Regardons cela d’u
15 totale, jadis but et module de tout l’effort de l’ Université au plein sens de son nom (Univers, universitas, selon l’étymologie ch
16 ngages, dissous en terminologies incomparables. L’ université , que l’on pourrait considérer comme un grand appareil distributeur d’
17 our quelles fins ils l’avaient entreprise. Mais l’ Université , dans nos pays, paraît plus florissante que jamais : loin d’être aban
18 idéale, correspond aujourd’hui l’entreprise de l’ Université occidentale ? Quel type d’homme a-t-elle en vue, veut-elle former ? J
19 de le déduire d’une observation attentive de nos universités , l’on ne trouve qu’une sorte de monstre, assemblage de pièces et de m
20 que ces questions débordent le seul domaine de l’ Université , et qu’elles affectent tout l’ensemble de la culture européenne. Mais
21 semble de la culture européenne. Mais c’est par l’ Université que les hommes d’outre-mer viennent au contact de la culture européen
22 l’époque justement qui a vu naître les premières universités européennes, en Italie puis à Paris. (Quant à savoir dans quelle mesu
23 ant à savoir dans quelle mesure l’apparition de l’ Université est liée à ce phénomène, soit qu’elle l’exprime, soit qu’elle réagiss
24 dans la diversité n’est pas seulement celui de l’ Université , mais celui de notre politique d’intégration européenne, dans sa form
25 dans le cadre qui nous intéresse ici, celui de l’ Université  ? Trois solutions me paraissent concevables. a) La première, souvent
26 n’en reste pas moins que la spécialisation dans l’ Université ne peut aller qu’en croissant, sous la double pression que j’ai dite 
27 u’exige l’état présent de notre culture et de nos universités , devrait d’abord être confiée à des groupes de chercheurs représentan
28 semble que le seul moyen de sauver la qualité des universités existantes et leur efficacité pédagogique, menacées l’une et l’autre
29 sements d’enseignement supérieur. D’une part, les universités existantes seraient progressivement libérées de leur engorgement, d’a
30 leur engorgement, d’autre part les dimensions des universités nouvelles pourraient librement s’accorder aux optima que votre Confér
31 a conduit à préférer la multiplication de petites universités à la multiplication des facultés, des chaires et des postes d’assista
32 es postes d’assistants dans les déjà trop grandes universités . L’adjectif petit me paraît intimement lié en Europe, non seulement à
33 pouvoir créateur d’un milieu donné, cité, pays ou université . Ce n’est pas du tout par hasard que dans le tableau qu’a établi le s
34 ns les petits pays, tout est petit, y compris les universités . Mais sur le problème de l’explosion du savoir, dont je vous ai plus
35 qui n’ait été d’abord rêvé. La multiplication des universités , maintenues dans les petites dimensions qu’exige leur rendement optim
36 éologie. Il existe dans la plupart de nos grandes universités des départements d’indianisme, de sinologie, d’islamologie, d’études
37 relations entre un tel Centre de synthèse et les universités existantes, on les imaginera sans peine. L’introduction si désirable
38 date du traité de Rome instituant l’Euratom : une Université européenne. Vraie université, puisqu’elle traiterait spécifiquement d
39 uant l’Euratom : une Université européenne. Vraie université , puisqu’elle traiterait spécifiquement du général, en vue d’entreteni
5 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il faut réinventer l’Université (29 juin 1968)
40 Il faut réinventer l’ Université (29 juin 1968)aj En Suisse (comme en France, naguère encore), celu
41 encore), celui qui s’interroge sur le destin de l’ Université commence par brider sévèrement son imagination, obsédé qu’il est par
42 sur le plus actuel des sujets. 1. Qu’est-ce que l’ Université  ? À sa naissance, aux xiie et xiiie siècles, c’est une commune auto
43 gens de l’époque, Abélard. La substance de cette Université est donc la disputatio, confrontation permanente et contestation méth
44 e 2. Au sens du mot que je viens de définir, l’ Université n’existe plus. Ce qu’on persiste à décorer de ce nom n’est que la jux
45 à se dire, ni au fond rien à faire ensemble. 3. L’ Université au vrai sens du terme et les écoles professionnelles ou facultés ont
46 nt à des métiers : elles servent la Production. L’ Université devrait préparer à juger, évaluer, orienter les esprits et les activi
47 initiation correcte aux savoirs existants. Pour l’ Université véritable : évaluation critique, recherche, initiative créatrice donc
48 connaissance des débouchés ». Mais le rôle d’une Université digne du nom serait plutôt de favoriser de meilleurs débouchés sur la
49 e professionnelle ou faculté doit donc précéder l’ Université , et l’une ne peut se désintéresser des problèmes de l’autre. 7. Je p
50 t de se réclamer du fédéralisme. 10. Pourquoi des universités  ? Question universitaire par excellence, et qui définit même la fonct
51 , et qui définit même la fonction spécifique de l’ Université  : une école, en effet, ne saurait se la poser. Il faut l’Université p
52 cole, en effet, ne saurait se la poser. Il faut l’ Université parce qu’un centre de contestation est indispensable à toute société
53 principes communautaires et ses finalités. 11. L’ Université doit donc comprendre deux genres ou ordres d’activité distincts mais
54 mme créateur intellectuel, s’il enseigne dans une Université . 15. Les recherches spécialisées en physique, chimie, astronomie, etc
55 t étudiants est donc indispensable à la vie d’une Université digne du nom. 16. Il ne faut pas redouter qu’une tension s’institue
56 nsion s’institue entre écoles professionnelles et Université . Ce qu’il faut redouter, c’est la subordination de la recherche aux b
57 ient pas remis en question et « contestés » par l’ Université , dépérirait ou serait balayée. Tandis qu’une Université subordonnée à
58 sité, dépérirait ou serait balayée. Tandis qu’une Université subordonnée à la société, donc privée de liberté dans la critique et
59 l’imagination, cesserait du même coup d’être une Université , et n’aurait plus qu’à disparaître. 17. Une Université digne du nom,
60 rsité, et n’aurait plus qu’à disparaître. 17. Une Université digne du nom, dont le rôle serait d’orienter les options fondamentale
61 facultés) que l’on s’obstine encore à nommer des universités . 18. Il ne faut pas détruire ce qui existe — les écoles professionnel
62 cantonal, notamment) et ce qui fait croire que l’ Université existe encore (routines, vanités, ignorance surtout, sans parler de l
63 er). Par-dessus tout cela, il faut réinventer une Université digne du nom. Car sans elle, les écoles professionnelles, l’économie,
64 aj. Rougemont Denis de, « Il faut réinventer l’ université  », Gazette de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, 29 juin 196
6 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Vers l’Europe des régions [Entretien]
65 taient en train de se constituer dans différentes universités . Nous avons pris contact avec des historiens, des professeurs d’ensei
7 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). La cité européenne (18-19 avril 1970)
66 as aq. Rougemont Denis de, « Le discours de l’ Université de Bonn I — La Cité européenne », Gazette de Lausanne (supplément lit
67 1970, p. 32. ar. Ce discours a été prononcé à l’ Université de Bonn, le 15 avril 1970, à l’occasion de la remise du prix Robert S
8 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe et le sens de la vie (25-26 avril 1970)
68 ie. at. Rougemont Denis de, « Le discours de l’ Université de Bonn II — Un programme révolutionnaire : donner un sens à la vie »
9 1971, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Au défi de l’Europe, la Suisse (31 juillet-1er août 1971)
69 justice, transports, recherches scientifiques et universités , armée, relations étrangères. Voilà bien le régime original que je so
10 1972, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il faut dénationaliser l’enseignement [Entretien] (8 décembre 1972)
70 ner. Je l’observe tous les jours sur moi-même à l’ Université  : je ne creuse jamais si bien un problème que quand je dois le présen