1 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Hic et nunc [éditorial] (novembre 1932)
1 Hic et nunc [éditorial] (novembre 1932 )a b Il existe — hic et nunc — un certain nombre de choses à dire,
2 ent adressé à chacun de nous. Vérité actuelle aux deux sens de ce mot, qui sont acte et présence. Et certes notre activité
3 de, « Hic et nunc », Hic et Nunc, Paris, novembre 1932, p. 1-3. b. Texte signé par Henry Corbin, Roger Jézéquel, Roland de P
2 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Principe d’une politique du pessimisme actif (novembre 1932)
4 ipe d’une politique du pessimisme actif (novembre 1932 )c …que nous faisons du paradoxe ? Non. Dieu nous est paradoxal. Le
5 ons le « monde-chrétien », nous exprimons par ces deux mots l’antinomie hors de laquelle toute méditation constructive reste
6 qui ne prend pas au sérieux ce qu’impliquent les deux termes de l’antinomie, ou qui cherche à la supprimer, est antichrétie
7 e en son principe. Ainsi se trouvent définies les trois hérésies politiques que nous avons à dénoncer. 1° L’hérésie pessimist
8 is hérésies politiques que nous avons à dénoncer. L’hérésie pessimiste abandonne à lui-même un monde qui ne saurait nou
9 re né, c’est-à-dire d’avoir été « mis au monde ». L’hérésie optimiste constate au contraire que « nous sommes au monde
10 ropéens trouvent commode de nommer « américain ». L’hérésie de la synthèse est inhérente à tout système rationaliste du
11 Hic et nunc, nous voici, protestants, en face de deux solutions synthétiques « possibles », imposantes, établies. Qu’aurion
12 e activité politique ? Ce serait admettre que les deux termes de l’antinomie s’équivalent et peuvent s’annuler. La logique n
13 humains. Le dieu-nation respire la bonne odeur d’ onze millions de morts sacrifiés en quatre ans à sa gloire. Moins redoutab
14 ins. Le dieu-nation respire la bonne odeur d’onze millions de morts sacrifiés en quatre ans à sa gloire. Moins redoutable, en ap
15 bonne odeur d’onze millions de morts sacrifiés en quatre ans à sa gloire. Moins redoutable, en apparence, le dieu-production s
16 le dieu-production se contente des macérations de 70 millions de chômeurs, et de super-holocaustes annuels de blé, de coto
17 dieu-production se contente des macérations de 70 millions de chômeurs, et de super-holocaustes annuels de blé, de coton et d’ob
18 coton et d’obus. En face des idoles, il n’y a que deux attitudes possibles : les adorer ou les fracasser. (Il y avait aussi
19 e action baigne dans l’« angoisse de l’espérance » 1. 1. Expression qu’Arnaud Dandieu opposait dans un intéressant articl
20 ion baigne dans l’« angoisse de l’espérance »1. 1. Expression qu’Arnaud Dandieu opposait dans un intéressant article de
21 intéressant article de la Revue d’Allemagne (oct. 1932 ), à la conception kierkegaardienne du désespoir. Elle ne désigne en r
22 pessimisme actif », Hic et Nunc, Paris, novembre 1932, p. 23-29.
3 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Solutions pratiques ? (mars 1933)
23 Solutions pratiques ? (mars 1933 )d Beaucoup de personnes, après avoir lu notre premier cahier, nous
24 Il n’y a pas de solutions, — il y a des ordres 1. Celui qui veut vraiment agir ne demande pas d’abord un programme, mai
25 désarme devant Dieu et les jette nus dans la foi. 2. Un homme qui est dans la foi sait bien qu’il n’y a pas à demander de
26 ce qu’avec les hommes, nous pourrons discuter… 2. « Mais oui ! malgré l’impopularité du terme ! » 3. Capable de répons
27 « Mais oui ! malgré l’impopularité du terme ! » 3. Capable de réponse, c’est-à-dire capable de prière. d. Rougemont De
28 Solutions pratiques ? », Hic et Nunc, Paris, mars 1933, p. 37-42.
4 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Dialectique des fins dernières (juillet 1933)
29 Dialectique des fins dernières (juillet 1933 )e L’honnêteté la plus élémentaire oblige à reconnaître que nos vie
30 éthique ». Il s’agit donc ici d’une dialectique à deux termes simultanés, et dont la tension n’est pas orientée vers quelque
31 acte et le risque. Il n’y a plus qu’à compter un, deux , trois, comme le dit Kierkegaard dans La Répétition. Qu’il y ait une
32 t le risque. Il n’y a plus qu’à compter un, deux, trois , comme le dit Kierkegaard dans La Répétition. Qu’il y ait une virtu d
33 Mais comment établir le rapport nécessaire de ces deux aspects de la vérité à leur centre vivant ? Le vrai dialecticien sait
34 t pas le vertige — qu’à rapporter constamment ces deux attitudes l’une à l’autre, la positive et la négative, à expliquer le
35 ntraînent dans une oscillation gigantesque, entre deux infinis contradictoires. On conçoit que le fidèle habitué à venir cha
36 fois l’antithèse et la thèse, et dont toutes les deux procèdent ? Langage affreux, dira-t-on non sans raison. Traduisez-nou
37 chercherais pas si tu ne m’avais déjà trouvé. » 4. Dans les travaux du groupe politique et philosophique de L’Ordre nouv
38 e politique et philosophique de L’Ordre nouveau. 5. Qu’on nomme en France « pathos » alors que ce mot désigne en Allemagn
39 des fins dernières », Hic et Nunc, Paris, juillet 1933, p. 95-101.
5 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Poésie dialectique (juillet 1933)
40 Poésie dialectique (juillet 1933 )f Au cours d’un article paru en Suisse allemande, le professeur O.
41 re littéraire, la dialectique et la poésie. Car : Toute la poésie de la Réforme jusqu’au xviie siècle peut être qualif
42 John Donne, Crashaw, Marvell, Herbert, Vaughan et vingt autres, la plupart convertis au protestantisme ; c’est le style antit
43 Et je ne dis rien de la dialectique de Polyeucte… La vision dialectique jetant l’homme dans une situation dramatique ;
44 opre à créer en lui l’organe d’une haute poésie. Enfin toute poésie ne serait-elle pas, dans son essence, dialectique 
45 attendant la traduction d’un hymne de John Donne ( 1573-1661 ), le plus grand des « poètes métaphysiciens » de l’école anglaise. Un
46 pirés, a paru dans la Nouvelle Revue française du 1er avril 1923 (trad. Jean de Menasce).   N. B. — Le poème contient deux
47 aru dans la Nouvelle Revue française du 1er avril 1923 (trad. Jean de Menasce).   N. B. — Le poème contient deux jeux de mo
48 d. Jean de Menasce).   N. B. — Le poème contient deux jeux de mots intraduisibles : « When thou hast done, thou hast not do
49 « When thou hast done, thou hast not done » (vers 5 ) peut signifier aussi : « Quand tu auras ce Donne, tu n’auras pas enc
50 e ? Pardonneras-tu ce péché que j’ai fui Un an ou deux , où vingt ans j’ai croupi ? Quand tu auras fini, tu n’auras rien fini
51 nneras-tu ce péché que j’ai fui Un an ou deux, où vingt ans j’ai croupi ? Quand tu auras fini, tu n’auras rien fini, Car il y
52 Poésie dialectique », Hic et Nunc, Paris, juillet 1933, p. 116-117.
6 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Grammaire de la personne (janvier 1934)
53 Grammaire de la personne (janvier 1934 )g h L’individu, tel que les libéraux — en politique — et les idéal
54 rencontre n’a lieu que dans le je et dans le tu. Deux hommes ne se rencontrent pas, spirituellement, à mi-distance l’un de
55 ent, à mi-distance l’un de l’autre — dans le nous 8. Pour nous aimer, nous devons faire chacun tout le chemin qui nous sép
56 en toi, où tu m’atteins en moi, que nous devenons deux personnes, et l’un pour l’autre le prochain. Ainsi le phénomène pers
57 alités abstraites telles que morale ou socialisme 10, entités que l’on peut considérer en soi comme des systèmes, indépenda
58 e l’Évangile nous dit : « Aimez vos ennemis » ? 6. Je préfère employer le pronom tu, sujet de son action — plutôt que le
59 e). Le toi est mon objet, il n’est pas autonome. 7. Ainsi l’Église : le chrétien, dans l’acte de la communion avec le Chr
60 re à tout homme son être véritable, devant Dieu. 8. Le groupe fasciste n’est que le lieu des points équidistants de tous
61 posent le groupe. Un lieu parfaitement abstrait. 9. Aux individualistes rationalistes, on peut faire remarquer que le nom
62 qui refuse donc d’être le prochain de son frère. 10. ou tout autre « isme » qu’on voudra. g. Rougemont Denis de, « Gramm
63 ire de la personne », Hic et Nunc, Paris, janvier 1934, p. 18-23. h. Une note ajoute : « Extrait d’un volume à paraître, int
7 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Précisions sur la mort du Grand Pan (avril 1934)
64 Précisions sur la mort du Grand Pan (avril 1934 )i C’est en notre vie seule que la Nature vit. Coleridge. Car n
65 ères : alors elles nous en sont reconnaissantes. C. F. Ramuz (Adam et Ève). La plénitude du monde n’est pas dans la cont
66 que, nous voici contraints de nous arrêter : l’an 33 de notre ère, la réponse éternelle à la perpétuelle question du monde
67 le plan d’une possible stratégie12 : nous aurons deux images d’un semblable égarement. Cette espèce-là de paganisme rassuré
68 é.   P.-S. — Nul écrivain contemporain mieux que C. F. Ramuz n’a su replacer l’homme dans la perspective biblique de la C
69 s’arrête encore au seuil du Nouveau Testament… 11. On confond communément le Grand Pan avec la Nature. Erreur moderne. L
70 nouvelle responsabilité vis-à-vis de la Nature. 12. Mais on peut dire que la bataille qu’imaginait ce capitaine était en
71 alisme meurtrier et qui fuit devant la question. 13. Cf. la remarquable étude de Charles Du Bos sur Wordsworth, dans Vigil
72 de de Charles Du Bos sur Wordsworth, dans Vigile, IV , 1931. Elle est riche en documents significatifs et qui viennent à l’
73 e Charles Du Bos sur Wordsworth, dans Vigile, IV, 1931. Elle est riche en documents significatifs et qui viennent à l’appui d
74 et « naturalise » les réalités eschatologiques. 14. « La nature n’a point fait de l’homme un être isolé, destiné seulemen
75 la mort du grand Pan », Hic et Nunc, Paris, avril 1934, p. 41-50.
8 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Éditorial (juillet 1934)
76 Éditorial (juillet 1934 )j « Soyez appareillez à respondre à chascun qui vont demande rayso
77 oduites dans la piété de nos églises au cours des deux derniers siècles. Non seulement on voit des pasteurs prêcher l’équiva
78 t désespérer l’espèce d’hommes qui “se hâte”. » 15. I Pierre 3 :15. Version de Calvin. 16. Et malgré certains catéchisme
79 sespérer l’espèce d’hommes qui “se hâte”. » 15. I Pierre 3 :15. Version de Calvin. 16. Et malgré certains catéchismes.
80 l’espèce d’hommes qui “se hâte”. » 15. I Pierre 3  :15. Version de Calvin. 16. Et malgré certains catéchismes. Nous y r
81 spèce d’hommes qui “se hâte”. » 15. I Pierre 3 : 15. Version de Calvin. 16. Et malgré certains catéchismes. Nous y revien
82 âte”. » 15. I Pierre 3 :15. Version de Calvin. 16. Et malgré certains catéchismes. Nous y reviendrons au n° 8. j. Roug
83 ré certains catéchismes. Nous y reviendrons au n°  8. j. Rougemont Denis de, « Éditorial », Hic et Nunc, Paris, juillet 1
84 is de, « Éditorial », Hic et Nunc, Paris, juillet 1934, p. 65-67.
9 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Les trois temps de la Parole (mai 1935)
85 Les trois temps de la Parole (mai 1935)k On sait avec quelle insistance Kier
86 Les trois temps de la Parole (mai 1935 )k On sait avec quelle insistance Kierkegaard revient, dans toutes
87 storiciste, qui tend à nous faire croire qu’après 19 siècles de christianisme, le « scandale » du Christ s’est atténué. Ce
88 st bien de la même tendance qu’il s’agit dans les deux cas — nous ne pensons qu’aux 19 siècles qui nous séparent de Jésus-ho
89 s’agit dans les deux cas — nous ne pensons qu’aux 19 siècles qui nous séparent de Jésus-homme, et que nous parvenons plus
90  : c’est qu’entre le Christ et nous, il n’y a pas 19 siècles, mais une éternité ; il n’y a pas une certaine quantité de te
91 description extrêmement précise et vigoureuse des trois temps de la Parole de Dieu. Nous la trouvons aux pages 148 à 155 du p
92 de la Parole de Dieu. Nous la trouvons aux pages 148 à 155 du premier tome (en cours de traduction). Il y a trois sortes d
93 Parole de Dieu. Nous la trouvons aux pages 148 à 155 du premier tome (en cours de traduction). Il y a trois sortes de temp
94 du premier tome (en cours de traduction). Il y a trois sortes de temps, dit Barth : le temps de Jésus-Christ, — le temps de
95 e temps de l’Église (notre temps). Ce sont là les trois temps de la Parole. Jésus-Christ est la Parole de Dieu (Jean i). Les
96 Dieu adopte en face de l’homme. Ils représentent trois activités de Dieu bien distinctes. « Cette position différente dans l
97 fférente dans la hiérarchie de Dieu distingue les trois temps d’une manière tout à fait particulière, qui n’est pas celle don
98 opre aux temps de la Parole. » Autrement dit, ces trois temps ne sont pas dans le prolongement historique l’un de l’autre ; c
99 ement historique l’un de l’autre ; ce ne sont pas trois portions successives du même temps dans lequel nous vivons, mais bien
100 du même temps dans lequel nous vivons, mais bien trois espèces de temps distinctes. D’où il résulte que l’on ne peut pas pas
101 n’auraient pu lui faire dire cette parole (Matt. 16, 17). C’est Dieu lui-même qui agit en lui à ce moment, qui lui fait fa
102 uraient pu lui faire dire cette parole (Matt. 16, 17 ). C’est Dieu lui-même qui agit en lui à ce moment, qui lui fait faire
103 u’à l’instant où lui-même se révèle à eux. Et des deux brigands du Calvaire, l’un seulement devient le contemporain de son S
104 éro de Hic et Nunc. Qu’il soit donc bien établi : que les efforts de notre imagination, qu’ils s’expriment sous une for
105 ains » de la Parole ou de ses témoins bibliques ; qu’ils ne peuvent avoir d’utilité que s’ils concrétisent à nos yeux l
106 igneront bien mieux que nos meilleures raisons. 17. Barth dit simplement « un pas », soucieux sans doute de se distinguer
107 ntiques la notion, chère à Kierkegaard, de saut. 18. ou cinématographique ! Voir le film Golgotha. Ou encore la Passion d’
108 Golgotha. Ou encore la Passion d’Oberammergau ! 19. C’est le rôle que joue la parole peinte par Grünewald à côté du Jean-
109 n juif ne l’a été. k. Rougemont Denis de, « Les trois temps de la Parole », Hic et Nunc, Paris, mai 1935, p. 152-158.
110 ois temps de la Parole », Hic et Nunc, Paris, mai 1935, p. 152-158.
10 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Soirée chez Nicodème (mai 1935)
111 Soirée chez Nicodème (mai 1935 )l Et puis, je vous en supplie, que l’humour ne perde jamais ses d
112 as d’expérience ! W. Monod, Le Problème du Bien, I , p. 512. Nous avions dîné chez Nicodème, et l’on apportait le café.
113 es dans l’ouvrage de M. Monod. Vous savez qu’il a 3000 pages. Mais que dites-vous de ces deux phrases qui me sont tombées so
114 ez qu’il a 3000 pages. Mais que dites-vous de ces deux phrases qui me sont tombées sous les yeux tandis que je parcourais le
115 e la quotidienne “expérience” chrétienne. » (Tome III , p. 287.) Et ceci : « Un homme ne peut se dépouiller de son humanité.
116 e. Permettez-moi de vous le lire. C’est à la page 512 du premier tome : « … n’avoir pas fait une expérience est à la portée
117 ut ce qu’il écrit ! Poupette (fille de Nicodème, 20 ans). — C’est extrêmement suggestif ! Et c’est tellement juste, ce qu
118 olade à chacun. Puis il fit un grand geste de ses deux bras levés, — comme pour bénir les circonstants, — et soudain, cachan
119 autre chose que des “vendredis saints spéculatifs” 21  ? Il n’y a pas tant de différence entre un homme qui nie l’Expérience
120 n’y a peut-être aucune différence : car tous les deux sont des vivants et non des morts. Et comment osez-vous affirmer cett
121 e de ceux qui ne peuvent rien encore… Ainsi donc, deux choses demeurent : Par le Baptême et la Communion dans la foi, tout e
122 son bel ouvrage. — Nicodème n’avait pas reparu. 20. Op. cit., I, p. 441. 21. Hegel. l. Rougemont Denis de, « Soirée c
123 . — Nicodème n’avait pas reparu. 20. Op. cit., I , p. 441. 21. Hegel. l. Rougemont Denis de, « Soirée chez Nicodème 
124 n’avait pas reparu. 20. Op. cit., I, p. 441. 21. Hegel. l. Rougemont Denis de, « Soirée chez Nicodème », Hic et Nunc
125 « Soirée chez Nicodème », Hic et Nunc, Paris, mai 1935, p. 159-170.
11 1936, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Sur une page de Bossuet (ou Tradition et Révélation) (janvier 1936)
126 de Bossuet (ou Tradition et Révélation) (janvier 1936 )m Que nos amis catholiques nous permettent de relever tout d’abord
127 troverse22 avec la Réforme, en France : on oppose dix-neuf siècles de tradition universelle — dont quinze nous sont communs d’ai
128 dix-neuf siècles de tradition universelle — dont quinze nous sont communs d’ailleurs avec l’Église romaine — à quatre siècles
129 sont communs d’ailleurs avec l’Église romaine — à quatre siècles d’une tradition que l’on réduit au seul domaine français, san
130 ne sont pas « à la lettre » catholiques, je dis : que cela tient à ce que cette « lettre » est, pour nous tout au moins
131 nous tout au moins, pratiquement insaisissable ; que cette « lettre » ne saurait m’importer davantage qu’au théologien
132  catholique » (même s’il a reçu l’imprimatur !) ; que ce n’est pas la lettre et la formulation des dogmes qui m’importe
133 ne dit rien dans ce que je cite que le concile de Trente n’ait dit ou n’ait permis de dire28. Seulement, il le dit en français
134 ons définie tout d’abord par le concile d’Éphèse ( 431 ) comme étant la fidem definitam a sanctis Patribus qui in Nicaea cum
135 es d’Éphèse, de Chalcédoine, etc., etc. Puis, dès 514, les écrits d’Augustin. (Importante réserve indiquée en 1689 lors de l
136 crits d’Augustin. (Importante réserve indiquée en 1689 lors de la condamnation des jansénistes.) Puis les doctrines des théo
137 rtout de Thomas d’Aquin (Encycl. de Benoît XV, en 1923, seulement !). Voilà qui est clair et sans mystère : la tradition, ce
138 nature à lui, de son époque et de sa formation ? » 30. Autrement dit, on nous plaint d’être abandonnés à la seule inspiratio
139 s. Et ceux-ci à leur tour ? Prenons le concile de Trente  : « Sacrosancta œcumenica et generalis Tridentina Synodus in Spiritu
140 en droit. C’est ce que fit le concile du Vatican ( 1869-1870. Cap. 2 : de revelatione, de interpretatione S. Scripturae) en déclara
141 ce que fit le concile du Vatican (1869-1870. Cap.  2  : de revelatione, de interpretatione S. Scripturae) en déclarant que
142 en particulier selon les décisions du concile de Trente . La tradition est ainsi substituée à l’Écriture comme critère des ins
143 u moins grand, avec le temps, qu’il ne l’était en 1569  ? La tradition serait-elle une sorte de promotion « à l’ancienneté »
144 que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » (Jean 6 :29) Si vous croyez cela sérieusement, si vous croyez à cette autre pa
145 e vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » (Jean 6: 29 ) Si vous croyez cela sérieusement, si vous croyez à cette autre parol
146 ommentaire de la première : « Ma grâce te suffit » 33, vous retrouvez le sens de la vraie tradition : celle qui n’est pas un
147 ire ? Sommes-nous déjà prêts pour cette unité ? 22. Je ne veux envisager que la controverse sérieuse. Je laisse de côté l
148 ttaquer périodiquement. Le diable sait pourquoi. 23. Vie intellectuelle, numéro du 10 février 1935, p. 360. 24. Vie int
149 ait pourquoi. 23. Vie intellectuelle, numéro du 10 février 1935, p. 360. 24. Vie intell., numéro cit., p. 363. 25. Su
150 i. 23. Vie intellectuelle, numéro du 10 février 1935, p. 360. 24. Vie intell., numéro cit., p. 363. 25. Sur des points d
151 tellectuelle, numéro du 10 février 1935, p. 360. 24. Vie intell., numéro cit., p. 363. 25. Sur des points de dogme aussi
152 p. 360. 24. Vie intell., numéro cit., p. 363. 25. Sur des points de dogme aussi importants que la prédestination (pour
153 de la Vierge (pour Thomas d’Aquin), par exemple. 26. Le plus étonnant, aux yeux d’un protestant, c’est peut-être le critèr
154 ait intéressants pour interpréter les évangiles… 27. Méthode dont je crains bien qu’elle ne repose toujours, en fin de com
155 l pas simplement qu’il ignore la nature du feu ? 28. Concilia Trid. Conclusio, Sessio XXI (16 juli 1562) Cap. 1 et 2, et
156 feu ? 28. Concilia Trid. Conclusio, Sessio XXI ( 16 juli 1562) Cap. 1 et 2, et Canones 1 et 2. La seule raison alléguée p
157 8. Concilia Trid. Conclusio, Sessio XXI (16 juli 1562 ) Cap. 1 et 2, et Canones 1 et 2. La seule raison alléguée par ce conc
158 a Trid. Conclusio, Sessio XXI (16 juli 1562) Cap.  1 et 2, et Canones 1 et 2. La seule raison alléguée par ce concile pour
159 d. Conclusio, Sessio XXI (16 juli 1562) Cap. 1 et 2, et Canones 1 et 2. La seule raison alléguée par ce concile pour inter
160 Sessio XXI (16 juli 1562) Cap. 1 et 2, et Canones 1 et 2. La seule raison alléguée par ce concile pour interdire la commu
161 o XXI (16 juli 1562) Cap. 1 et 2, et Canones 1 et 2. La seule raison alléguée par ce concile pour interdire la communion s
162 r ce concile pour interdire la communion sous les deux espèces est celle-ci : Jésus a dit : « Celui qui mange ma chair et qu
163 lui qui mange ce pain vivra éternellement » (Jean 6 :55 et 6:59). On n’ose pas demander aux catholiques ce qu’ils pensent
164 i qui mange ce pain vivra éternellement » (Jean 6: 55 et 6:59). On n’ose pas demander aux catholiques ce qu’ils pensent rée
165 mange ce pain vivra éternellement » (Jean 6:55 et 6 :59). On n’ose pas demander aux catholiques ce qu’ils pensent réelleme
166 nge ce pain vivra éternellement » (Jean 6:55 et 6: 59 ). On n’ose pas demander aux catholiques ce qu’ils pensent réellement
167 et rationibus) à cette décision dogmatique (Canon 2 ). 29. « Ce grand Docteur », — « ce père de la spiritualité française
168 tionibus) à cette décision dogmatique (Canon 2). 29. « Ce grand Docteur », — « ce père de la spiritualité française » : je
169 ritualité française » : je relève, au hasard, ces deux qualifications de Bossuet dans des articles récents de chroniqueurs c
170 tholiques, qui ne sont nullement de l’Académie ! 30. Vie intellectuelle, numéro cit., p. 413. 31. « Car l’Esprit pénètre
171 ! 30. Vie intellectuelle, numéro cit., p. 413. 31. « Car l’Esprit pénètre tout, même les profondeurs de Dieu... De même
172 qui est en Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. » I Cor. 2:10. 32. On le voit bien à ce trait : le « développement du do
173 t en Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. » I Cor. 2 :10. 32. On le voit bien à ce trait : le « développement du dogme » n
174 en Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. » I Cor. 2: 10. 32. On le voit bien à ce trait : le « développement du dogme » n’est
175 eu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. » I Cor. 2:10. 32. On le voit bien à ce trait : le « développement du dogme » n’est en f
176 aux Turcs n’est pas contraire au Saint-Esprit. » 33. L’acte de la grâce, l’acte libre et parfait de la libre grâce que Die
177 ion et Révélation) », Hic et Nunc, Paris, janvier 1936, p. 8-18.