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scandale, et tente lâchement de réduire le divin
au
« surhumain » (c’est-à-dire au « trop humain »), le transcendant au t
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e réduire le divin au « surhumain » (c’est-à-dire
au
« trop humain »), le transcendant au temporel, il y a lieu et ordre d
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c’est-à-dire au « trop humain »), le transcendant
au
temporel, il y a lieu et ordre d’attester que nous n’avons rien mérit
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ul médiateur et seul espoir, seulement accessible
au
plus profond du désespoir et de la nuit, par la foi seule, — qui ne v
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: espoir et promesse de la foi, — et la foi naît
au
cœur du désespoir. Mais, d’autre part, en vertu du même ordre des cho
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ernel de la contradiction et de l’« agonie », est
au
centre du monde chrétien, parce qu’elle est le signe même de notre co
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ive reste vaine, évasive et mortelle. Nous sommes
au
monde, nous ne sommes pas du monde. Toute construction politique qui
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it même d’être né, c’est-à-dire d’avoir été « mis
au
monde ». 2° L’hérésie optimiste constate au contraire que « nous somm
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optimiste constate au contraire que « nous sommes
au
monde pour quelque chose », mais elle oublie que ce quelque chose, no
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américain. Les uns l’accusent de livrer le monde
au
Malin, les autres — ou parfois les mêmes — de vouloir fonder dans ce
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mériteront jamais le Pardon ; ils mériteront tout
au
plus d’être eux-mêmes pardonnés. Ce qui nous assure le Pardon, c’est
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rminations physiques et morales. Doit-on conclure
au
refus de toute activité politique ? Ce serait admettre que les deux t
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droit de conclure qu’à partir de concepts réduits
au
même ordre, mais ce n’est pas ici du concept de la foi que nous parlo
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l’armature catholique, qui condamne cette Église
au
réformisme modéré, c’est-à-dire à un effort pour durer par des moyens
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cyclique Quadragesimo anno), tout à fait étranger
au
réalisme « tragique » de l’Évangile, et qui même, dans certains cas e
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pour nous de rendre cette vie possible, mais tout
au
plus d’abattre les obstacles à la foi, les idoles, les synthèses dans
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une sorte de jeu, ou mieux d’humour, qui se mêle
au
tragique quotidien comme un rappel de la seule grandeur transcendante
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ndeur transcendante. Nous ne sommes pas condamnés
au
succès, mais à l’obéissance jusqu’à l’absurde et au martyre, à l’« ag
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succès, mais à l’obéissance jusqu’à l’absurde et
au
martyre, à l’« agonie » entre la Promesse et le péché, entre la foi e
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ure de la donner à son frère : c’est la foi. Tout
au
plus pouvons-nous, par des affirmations qui troublent notre sécurité,
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omesse, mais il y a la foi qui vient nous prendre
au
point où tout espoir apparaît vain, — en ce point justement, et nulle
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er d’autre que l’injonction de prendre vous-mêmes
au
sérieux vos questions. Car alors, vous approcheriez de la réponse, vo
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e bonheur. Depuis l’auteur de l’Ecclésiaste jusqu’
au
romancier le plus moderne, la littérature universelle semble n’avoir
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ette gigantesque pagaille dont naquit bizarrement
au
xviiie siècle l’idée de Progrès. L’extérieur déçoit, l’intérieur éga
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rappeler le jeune Hegel, mais s’oppose nettement
au
Hegel des hégéliens. Hegel supprima le conflit lorsqu’il voulut en ét
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critique barthienne. Nous disons « la critique »
au
sens le plus littéral de ce mot : l’accusation qui met en état de cri
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de Dieu telle qu’elle nous apparaît, c’est-à-dire
au
problème de tous nos problèmes, au problème absolument insoluble, pui
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, c’est-à-dire au problème de tous nos problèmes,
au
problème absolument insoluble, puisque notre rapport à Dieu, depuis l
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minée de pessimisme romantique, de recours abusif
au
langage pathétique5 et au « concept d’angoisse ». Car enfin si le par
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ique, de recours abusif au langage pathétique5 et
au
« concept d’angoisse ». Car enfin si le paradoxe n’est pas dans la si
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du oui dans le non, nous ne pouvons que recourir
au
langage du paradoxe. Car tout autre langage traduirait l’impossible e
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e « théologie » pareillement inconfortable, dont,
au
surplus, il n’est plus possible de se défaire au nom de l’« action »
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ereux, de simplification formelle, nous revenions
au
schéma hégélien, il faudrait dire qu’ici la synthèse précède et seule
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Poésie dialectique (juillet 1933)f
Au
cours d’un article paru en Suisse allemande, le professeur O.-E. Stra
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sie. Car : 1° Toute la poésie de la Réforme jusqu’
au
xviie siècle peut être qualifiée de dialectique : c’est le « wit » d
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rt, Vaughan et vingt autres, la plupart convertis
au
protestantisme ; c’est le style antithétique des huguenots contempora
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, les Sonnets spirituels d’un Gombaud. Et je cite
au
hasard d’une mémoire mal informée. Et je ne dis rien de la dialectiqu
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auras ce Donne, tu n’auras pas encore Donne. » Et
au
troisième vers de la dernière strophe, Sonne peut signifier, dans la
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elui qui peut l’incarner dans sa vie, le résoudre
au
concret, ou bien périr par lui. Il n’y a pas au monde un seul problèm
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e au concret, ou bien périr par lui. Il n’y a pas
au
monde un seul problème dont la réalité dernière, dont l’existence déb
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chemin qui nous sépare l’un de l’autre. Et c’est
au
seul moment où je t’atteins en toi, où tu m’atteins en moi, que nous
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dans son paradoxe profond, que si l’on se réfère
au
rapport primitif qui fonde la personne humaine : le rapport de l’homm
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lle est ma seule différence et je n’échappe point
au
règne naturel. L’indifférence d’un « esprit », qui s’imagine dégagé d
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été prononcé. ⁂ L’effort de l’homme pour imposer
au
monde — mais sans comprendre sa question — un ordre « humain » — mais
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teint le mieux couché dans un bateau « qui dérive
au
gré de l’eau ». Image assez frappante de l’homme qui conclut avec le
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e. « Un paysage est un état d’âme », disait Amiel
au
comble du délire d’isolement idéaliste. À l’autre extrême, celui du d
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, dont peu d’auditeurs soupçonnent qu’elle n’est,
au
mieux, que le dernier relent, l’écho infiniment amenuisé des bacchana
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le sentiment de la Nature, sans jamais atteindre
au
pathétique existentiel de la question. Un seul, peut-être, a pressent
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foi ? ⁂ Seule, l’attitude chrétienne dit « oui »
au
monde avec une intrépide plénitude. Alors que la raison, dans son org
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cet amour, enfin, l’homme et les choses accèdent
au
concret de leur existence, assumant leur rapport de mutuelle responsa
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ues. Mais Ramuz, comme ses héros, s’arrête encore
au
seuil du Nouveau Testament… 11. On confond communément le Grand Pan
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. Le « protestant moyen » affirme son attachement
au
libre examen dans la mesure où cela le dispense de répondre d’une faç
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se sont introduites dans la piété de nos églises
au
cours des deux derniers siècles. Non seulement on voit des pasteurs p
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i définissent volontiers l’Église comme une force
au
service de la civilisation, s’étonner des rudesses de ce théologien,
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t malgré certains catéchismes. Nous y reviendrons
au
n° 8. j. Rougemont Denis de, « Éditorial », Hic et Nunc, Paris, jui
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par les artifices d’une pensée justement soumise
au
péché ? D’autre part, il nous est impossible de nous arrêter de pense
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tique de Barth nous offre maints exemples de mise
au
point théologique des thèses parfois fort équivoques de Kierkegaard.
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blèmes » — le mot est bien faible — qui se posent
au
chrétien en tout temps : mort à soi-même, obéissance, attente active
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onversation qui s’était égarée vers la politique,
au
dessert, revint à la théologie avec les premières tasses de café. Un
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s que l’éternel problème de la mort à soi-même et
au
monde est l’un de ceux qui préoccupent le plus, et à très juste titre
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un chrétien ne peut se dégager de sa “divinité” (
au
sens où saint Chrysostome prenait le terme). Et puis, je vous, en sup
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damner la notion même d’expérience ! N’est-ce pas
au
récit de ses miracles que je l’ai reconnu ? Un miracle, voilà une exp
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esprits latins », et qui, d’ailleurs, signifiait,
au
pédantisme près, exactement la même chose qu’expérience. J’avoue que
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laquelle m’avait laissé le monologue de Nicodème.
Au
point que tout d’abord, je n’osai pas élever la voix. Je sentais cepe
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llent ! » À ce coup, je sentis le rouge me monter
au
front, et j’éclatai : « Non ! non ! et non ! ce n’est pas excellent d
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littéralement terrifiantes, l’exigence de la mort
au
monde et à soi-même, comme s’il s’agissait là de thèses à imposer ! N
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yé par Dieu ! « Mais voyez-vous, nous sommes ici
au
nœud de ce mystère étourdissant. Nicodème a reconnu un prophète, il l
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à entendre. Je ne sais si c’est un « barthien »,
au
sens que certains « libéraux » prêtent à ce terme malheureux. Assurém
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est pourquoi je pense qu’on ne doit pas s’opposer
au
baptême des enfants, c’est-à-dire de ceux qui ne peuvent rien encore…
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à quatre siècles d’une tradition que l’on réduit
au
seul domaine français, sans même compter que nos églises ont subi de
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elui de la prudence opportuniste, s’insinue jusqu’
au
cœur de la dogmatique romaine. On pourrait remarquer que le fidèle pr
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tte « lettre » ne saurait m’importer davantage qu’
au
théologien catholique, lequel, s’il ne veut pas se borner à la pure e
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ose de critères qui ne sont pas tirés de lui26 et
au
nom desquels elle a le droit de l’interpréter, voire de le contredire
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de la Réforme. Voilà l’opposition réelle, du noir
au
blanc, que nos frères catholiques ont tant de peine à distinguer. Et
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de la nature, et la Révélation de notre raison ?
Au
point qu’on en arrive à se demander pourquoi le Christ a dû mourir po
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les de cette seule chose nécessaire, de cette foi
au
seul moyen de salut qui ait été donné aux hommes. Il en va de même du
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tous les « dangers », possibles, qui se ramènent
au
seul danger que la Parole ne parle pas, que l’Esprit soit mal entendu
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nts » que toute dogmatique ? Comme cela ressemble
au
rationalisme ou au psychologisme ou à l’historisme libéral, qui ont t
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matique ? Comme cela ressemble au rationalisme ou
au
psychologisme ou à l’historisme libéral, qui ont trouvé, eux aussi, d
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père de la spiritualité française » : je relève,
au
hasard, ces deux qualifications de Bossuet dans des articles récents
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gme : « brûler les hérétiques n’est pas contraire
au
Saint-Esprit ». C’est simplement la condamnation de la thèse inverse
82
: « Faire la guerre aux Turcs n’est pas contraire
au
Saint-Esprit. » 33. L’acte de la grâce, l’acte libre et parfait de l