1 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Hic et nunc [éditorial] (novembre 1932)
1 dangereuses. Dites à nous-mêmes, d’abord ; à tous ceux qui voudront les entendre ; à ceux auxquels, peut-être mieux qu’à nou
2 abord ; à tous ceux qui voudront les entendre ; à ceux auxquels, peut-être mieux qu’à nous, il sera donné de les comprendre
2 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Principe d’une politique du pessimisme actif (novembre 1932)
3 espoir qui ne serait pas le seul désespoir réel : celui qui dévaste la nature humaine jusqu’à ces profondeurs dernières où l’
4 r ; il n’est pas de réponse à cette question pour ceux qui ne savent pas ce que c’est que la foi. Si l’on entend par vie non
5 même produit ceci (corruptio optimi pessima) que ceux d’entre eux qui perdaient la foi — c’est-à-dire le principe animateur
6 ue de fins transcendantes, de l’action optimiste. Ceux donc qui rendent le calvinisme responsable du capitalisme commettent
7 ble du capitalisme commettent une erreur pire que celle qui consisterait à reprocher à Euclide d’avoir permis le développemen
8 e liberté d’action et de révolution est promise à celui que n’empêtre aucun respect du résultat en soi. Pessimisme rétablissa
3 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Solutions pratiques ? (mars 1933)
9 , de se rendre compte de ce qu’elle signifie pour celui qui me la pose. Répondre du tac au tac, à la « lettre » de la questio
10 marqué, nous pourrons répondre plus clairement à ceux qui croient à leur question, j’entends à ceux qui nous la posent parc
11 t à ceux qui croient à leur question, j’entends à ceux qui nous la posent parce qu’elle se pose à eux-mêmes. Il n’y a pas
12 n’y a pas de solutions, — il y a des ordres 1. Celui qui veut vraiment agir ne demande pas d’abord un programme, mais d’ab
13 chacun des cas de l’existence, inconcevable pour celui qui se place en dehors du cas. Cette révélation ne peut pas être form
14 s et de l’espace : voici ce que tu dois faire. À celui qui demande : que dois-je faire ? le chrétien n’a donc rien à répondr
15 soit un remède. Doctrine désespérante ? Oui, pour ceux qui cherchent des espoirs à bon compte, hors de la réalité certaineme
16 inopérantes, et toujours équivoques ; désorienter celui qui s’imagine être debout quand il n’a fait que truquer les repères ;
4 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Dialectique des fins dernières (juillet 1933)
17 é et poursuite du vent », y compris la sagesse de celui qui croit trouver dans cette sentence la justification de son refus d
18 ssent une vanité, et la vraie joie n’est pas avec ceux qui nous parlent de la « tristesse » du message barthien, puisqu’ils
19 donc, il ne nous reste — émouvant spectacle pour ceux qui n’ont pas le vertige — qu’à rapporter constamment ces deux attitu
20 st pas nôtre. Et le risque permanent, c’est alors celui qu’encourt l’homme jeté par la révélation de la Parole dans une situa
5 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Grammaire de la personne (janvier 1934)
21 devenu tout simplement « le voisin inévitable », celui que définit, d’ailleurs, le Droit romain. Nous voudrions montrer ici
22 lème ? Car un problème n’est jamais réel que pour celui qui peut l’incarner dans sa vie, le résoudre au concret, ou bien péri
23 e renonce à assumer personnellement son risque et celui du « prochain » ? L’erreur fasciste est peut-être plus grave que les
24 u, considérés d’un point de vue qui n’est plus ni celui du je ni celui du tu, c’est-à-dire considérés dans leur rapport objec
25 ’un point de vue qui n’est plus ni celui du je ni celui du tu, c’est-à-dire considérés dans leur rapport objectivé, vu par un
26 l est pour moi, à tel instant, le symbole réel de Celui qui nous a dit : « En vérité, toutes les fois que vous avez fait cela
6 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Précisions sur la mort du Grand Pan (avril 1934)
27 son tour, fait entendre un langage qui n’est pas celui des humains, c’est à la raison seule qu’il se révèle, et ce n’est plu
28 ait conduire l’humanité à des impasses mortelles, celles -là mêmes où se désespère le xxe siècle. Mais avant que d’y venir, et
29 délire d’isolement idéaliste. À l’autre extrême, celui du délire objectif ou technique, plaçons ce capitaine qui ne voyait j
30 sans doute, parce qu’il est plus inconscient, que celui de nos essais critiques. Mais Ramuz, comme ses héros, s’arrête encore
7 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Éditorial (juillet 1934)
31 e couvert duquel renaissent bien des hérésies, et celles -là mêmes que les réformateurs combattirent le plus âprement. Le « pro
32 rop haut, à cause de quelques sourds, indisposant ceux qui ne le sont point. Nous tenterons simplement, désormais, de « donn
8 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Les trois temps de la Parole (mai 1935)
33 n homme juif, l’acte de foi impossible à l’homme, celui que Pierre fit lorsqu’il dit à Jésus : « Tu es le Christ, le Fils du
34 Révélation, le temps de Jésus-Christ, le temps de celui qui a été annoncé aux prophètes et aux apôtres pour qu’ils en témoign
35 e manière tout à fait particulière, qui n’est pas celle dont se distinguent les temps de l’homme en dehors de la Parole de Di
36 e. Il faut un saut17. Prenons un exemple fameux : celui de Pierre à Césarée de Philippe. Certes, Pierre vit dans le même temp
9 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Soirée chez Nicodème (mai 1935)
37 assique, que d’aucuns n’hésitent pas à comparer à celui du Vinci, que d’autres, simplement, qualifient de patriarcal. Tel est
38 appa : « Wilfred Monod, m’écriai-je, n’est-ce pas celui qu’un de mes amis, effrayé de son humanisme, a baptisé l’homme qui ne
39 ème de la mort à soi-même et au monde est l’un de ceux qui préoccupent le plus, et à très juste titre, nos jeunes barthiens,
40 une expérience est à la portée d’un quelconque. À ceux qui préconisent un pareil idéal (au moins en apparence, entraînés par
41 , assez juste, eussent été d’une autre nature que ceux de M. Dürrleman… Je ne sais si vous sentez comme moi, mais cette « cl
42 périence re-li-gieuse ! N’étais-je pas en face de Celui … Oh non ! pas ces théologiens avec leurs arguments impitoyables, — éc
43 n’êtes que devant Nicodème, et moi j’étais devant Celui … Celui qui m’a coupé la parole, durement : « En vérité, en vérité, je
44 que devant Nicodème, et moi j’étais devant Celui… Celui qui m’a coupé la parole, durement : « En vérité, en vérité, je te le
45 c de Ses miracles, et des actions de ses apôtres, celles que j’ai vues et que j’atteste ! Mais voilà… il y a eu ceci de plus,
46 passages : — « Qui est vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? Nous sommes là en pleine et
47 s ces métaphores, le seul fait qui demeure, c’est celui que Barth exprimait si magnifiquement dans une de ses réponses aux ob
48 que nous discutons ? C’est le problème inverse de celui d’Hamlet. « Être ou ne pas être », disait Hamlet. Et nous disons : mo
49 ment impossible ! Voilà l’angoisse et la folie de ceux qui défendent l’expérience, sachant bien, cependant, que la seule exp
50 a vivre, et sachant qu’on ne peut la vivre. Entre celui qui affirme qu’on ne peut pas mourir, et celui qui affirme l’exigence
51 re celui qui affirme qu’on ne peut pas mourir, et celui qui affirme l’exigence de la mort, il n’y a peut-être aucune différen
52 faites un argument théologique ! Où donc est-il, celui qui accepte de mourir ? Oui, maintenant, je vais vous dire la vérité 
53 té, bien qu’il fût beaucoup moins péremptoire que celui dont les autres avaient usé. — Vous avez dit — commença-t-il d’une vo
54 s’opposer au baptême des enfants, c’est-à-dire de ceux qui ne peuvent rien encore… Ainsi donc, deux choses demeurent : Par l
10 1936, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Sur une page de Bossuet (ou Tradition et Révélation) (janvier 1936)
55 distinguos infinis par où le pire subjectivisme, celui de la prudence opportuniste, s’insinue jusqu’au cœur de la dogmatique
56 st de combler tant bien que mal tous les abîmes : ceux qui séparent l’éternel du temporel, Dieu de l’homme, la grâce de la n
57 érité, il le faut déclarer hérétique, de même que ceux qui lui donnèrent l’imprimatur. Et si Bossuet n’a pas déformé la véri
58 e ce premier concile de Nicée, s’ajoutent ensuite celles des conciles d’Éphèse, de Chalcédoine, etc., etc. Puis, dès 514, les
59 re : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » (Jean 6:29) Si vous croyez cela sérieusement, si vo
60 3, vous retrouvez le sens de la vraie tradition : celle qui n’est pas une « autre source », un vain renfort humain, mais la s
61 synthèse de l’eau et du feu sans éteindre le feu. Celui qui affirmerait y être parvenu ne prouverait-il pas simplement qu’il
62 s les deux espèces est celle-ci : Jésus a dit : «  Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle », mais il
63 , mais il a dit néanmoins (dixit nihilominus) : «  Celui qui mange ce pain vivra éternellement » (Jean 6:55 et 6:59). On n’ose
64 ncile a pris soin de déclarer par avance anathème celui qui dirait que l’Église n’a pas été amenée par des raisons justes (iu