1 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Principe d’une politique du pessimisme actif (novembre 1932)
1 a démarche paradoxale, « dialectique », de la vie chrétienne  : elle rejette tout espoir qui ne serait pas le seul espoir ; toute p
2 en vertu du même ordre des choses, la dialectique chrétienne rejette tout désespoir qui ne serait pas le seul désespoir réel : cel
3 iction et de l’« agonie », est au centre du monde chrétien , parce qu’elle est le signe même de notre condition. Et lorsque nous
4 final, réplique morne et désespérée du millenium chrétien . Nous n’en sommes pas là : Hic et nunc, nous voici, protestants, en f
5 qu’ici nous défendrons ; intenable comme le fait chrétien lui-même, — s’il n’est pas attesté dans l’acte de la foi. Qu’est-ce d
6 à nous garantir à l’avance par un programme, si «  chrétien  » qu’on le veuille. Un certain nombre de compromissions nous sont à j
2 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Solutions pratiques ? (mars 1933)
7 la confirme et l’illustre. Or, la force, pour le chrétien , quelle est-elle ? Il se trouve que nul homme n’est en mesure de la d
8 une telle force. Et voilà bien la seule acception chrétienne du mot « positif ». Pour les uns, « positif », c’est ce qui rapporte.
9 apporte. Pour les autres, ce qui rassure. Pour le chrétien , ce sera tout ce qui trouble en vérité les hommes et les délivre de l
10 sont rien. On dirait, à entendre parler certains chrétiens , que la foi est une espèce d’inspiration flottante, difficile à local
11 s humaines comportaient, en général, une solution chrétienne et des solutions humaines, également prévisibles et classées d’avance
12 i exige sa réalisation. » Nature du « savoir » chrétien Nous marchons dans la nuit, ne connaissant, de par notre nature, n
13 du cours de l’histoire terrestre. Voici alors les chrétiens qui viennent nous parler d’une Révélation. Est-ce donc qu’une grande
14 re. À celui qui demande : que dois-je faire ? le chrétien n’a donc rien à répondre, en principe. Il ne peut que renvoyer à la s
15 ent dès qu’on regarde l’homme dans la perspective chrétienne . Ce n’est plus l’homme qui pose des questions, mais c’est Dieu, seul
16 r toutes les solutions fabriquées par la « pensée chrétienne  », et qui voudraient donner aux hommes une bonne conscience tout à fa
3 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Dialectique des fins dernières (juillet 1933)
17 ait : nos dialectiques humaines et la dialectique chrétienne sont séparées par la mort éternelle. Qu’un philosophe, qu’un moralist
4 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Grammaire de la personne (janvier 1934)
18 t, il n’est pas autonome. 7. Ainsi l’Église : le chrétien , dans l’acte de la communion avec le Christ, fonde véritablement l’Ég
5 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Précisions sur la mort du Grand Pan (avril 1934)
19 L’Occidental rationaliste naît dans une ambiance chrétienne qui le rassure d’une manière vague et suffisante quant aux intentions
20 ute âme un peu cultivée, fournit à la prédication chrétienne un lyrisme qu’elle n’osait plus aller chercher dans l’invective proph
21 question. Un seul, peut-être, a pressenti le sens chrétien de la Nature, c’est Benjamin Constant : on l’accusa de panthéisme. Co
22 nouveau » — réalité de foi ? ⁂ Seule, l’attitude chrétienne dit « oui » au monde avec une intrépide plénitude. Alors que la raiso
6 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Éditorial (juillet 1934)
23 voulait Calvin, le contenu des dogmes de l’Église chrétienne . Cette indifférence est si profonde qu’elle rend parfois inefficaces
24 mort à soi-même, vient définir à nouveau l’Église chrétienne comme le lieu où la Parole est prêchée, on voit des pasteurs qui, cha
25 derons le simple effort de confronter la doctrine chrétienne telle que les bons docteurs de la Réforme nous l’enseignent, avec l’e
26 ement orgueilleuses ont cruellement privé tant de chrétiens de bonne volonté. Scientifiquement, il y faudrait de gros volumes. Ma
7 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Les trois temps de la Parole (mai 1935)
27 t tentés de croire que tout l’effort de la pensée chrétienne doit être de remonter l’Histoire, de se transporter en imagination au
28 mes » — le mot est bien faible — qui se posent au chrétien en tout temps : mort à soi-même, obéissance, attente active du Christ
29 ssance, attente active du Christ vivant, pensée «  chrétienne  ». Et ces témoins, ces vis-à-vis, nous jugent, ce n’est pas nous qui
8 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Soirée chez Nicodème (mai 1935)
30 (cartésien ?), et de la quotidienne “expérience” chrétienne . » (Tome III, p. 287.) Et ceci : « Un homme ne peut se dépouiller de
31 ire table rase de ce qu’il appelle « l’expérience chrétienne  ». Un étudiant. — Tenez, je tombe sur le passage dont vous aviez pe
32 homme ne peut se dépouiller de son humanité ; un chrétien ne peut se dégager de sa “divinité” (au sens où saint Chrysostome pre
33 ’ailleurs, un partisan impénitent de l’expérience chrétienne , de sa piété vécue et chaque jour expérimentée tout à nouveau ! J’ai
34 is humaine et divine ! — que reste-t-il de la vie chrétienne  ? Je vous le demande ! Mme Nicodème (sèchement). — C’est exactement
35 thien (agressif). — Ôtez la soi-disant expérience chrétienne  : eh bien, il reste simplement le message existentiel de la Parole de
36 aine politesse bourgeoise stérilise toute réalité chrétienne . Cependant, les esprits s’échauffaient peu à peu. Les répliques se fa
37 disait et répétait sans cesse Kierkegaard ? Être chrétien , c’est devenir contemporain de Jésus-Christ dans son abaissement. Con
38 a foi les anime, l’événement central de notre vie chrétienne . Elles sont, avec les sacrements, la promesse de l’accomplissement en
9 1936, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Sur une page de Bossuet (ou Tradition et Révélation) (janvier 1936)
39 la main le critère dernier de toute « formulation chrétienne  », les évangiles et les écrits apostoliques. Mais mon propos est ici