1 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Hic et nunc [éditorial] (novembre 1932)
1 isante en soi, mais qui se manifeste au contraire comme un ordre, personnellement adressé à chacun de nous. Vérité actuelle a
2 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Principe d’une politique du pessimisme actif (novembre 1932)
2 stème rationaliste du monde, soit qu’il prétende, comme le système romain, enfermer les antinomies dans un cadre hiérarchique
3 s doute l’une des composantes ; soit qu’il refuse comme le marxisme l’antinomie centrale de notre condition, et que, enferman
4 in abstracto, intenable en logique rationaliste, comme toutes les positions existentielles, qu’ici nous défendrons ; intenab
5 xistentielles, qu’ici nous défendrons ; intenable comme le fait chrétien lui-même, — s’il n’est pas attesté dans l’acte de la
6 t », et jamais nous ne pouvons en tirer argument, comme d’une force à notre disposition ; elle survient, et c’est alors un or
7 ement appelée esthétique, qui consistait à dire : comme elles sont bien peintes ! (ou mal). — Pauvre type ! Peut-être aurai-j
8 le ou à des systèmes d’assurances, le capitalisme comme le stalinisme, tous les nationalismes, et toute révolution qui préten
9 re à un effort pour durer par des moyens humains, comme à l’abri des touches fulgurantes du Saint-Esprit. La politique romain
10 mieux d’humour, qui se mêle au tragique quotidien comme un rappel de la seule grandeur transcendante. Nous ne sommes pas cond
3 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Solutions pratiques ? (mars 1933)
11  ! nous apportions quelque chose de « positif » ! Comme si le christianisme n’était qu’une politique possible, entre autres !
12 n’était qu’une politique possible, entre autres ! Comme si les situations humaines comportaient, en général, une solution chr
13 nes, également prévisibles et classées d’avance ! Comme si la foi était une espèce de puissance continuellement disponible en
14 t prier de toute sa pauvreté, plutôt que de dire, comme certains : « J’ai la foi, mais dites-moi ce qu’il faut que j’en fasse
15 en tant que ce prochain lui apparaît précisément comme la question que Dieu lui adresse. À la faveur de cette « conversion »
4 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Dialectique des fins dernières (juillet 1933)
16 sque. Il n’y a plus qu’à compter un, deux, trois, comme le dit Kierkegaard dans La Répétition. Qu’il y ait une virtu dans l’a
17 exemple, que notre temps croit devoir considérer comme plus réel que le spirituel. Il me paraît certain qu’une dialectique f
5 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Poésie dialectique (juillet 1933)
18 par toi-même qu’à ma mort ton Soleil Resplendira comme aujourd’hui, et à jamais ! Et cela fait, tu as fini, Je n’ai plus peu
6 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Grammaire de la personne (janvier 1934)
19 et qui n’est le prochain de personne. Ou encore, comme le dit Keyserling, c’est l’homme pour lequel le prochain est devenu t
20 te consiste à considérer cette communion non plus comme un acte, mais comme un état. C’est faire simplement abstraction de la
21 érer cette communion non plus comme un acte, mais comme un état. C’est faire simplement abstraction de la responsabilité réci
22 e ainsi formé est défini par sa circonférence. Et comme le veut la géométrie euclidienne, il est plus grand que chacun des él
23 lisme 10, entités que l’on peut considérer en soi comme des systèmes, indépendamment du rapport actuel d’un je et d’un tu, ne
7 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Précisions sur la mort du Grand Pan (avril 1934)
24 magine dégagé d’un tel choix, et qui le considère comme une alternative extérieure à son être, un vis-à-vis dont il pourrait
25 a mauvaise conscience. « De la raison considérée comme un assassinat », écrit un jour un philosophe. Mais c’est encore une i
26 êverie, comment le décrit-il, sinon, précisément, comme « le sentiment de l’existence dépouillé de toute autre affection » (e
27 affection » (entendons : dégagé de toute passion, comme aussi de toute responsabilité !) ; il note bien que ce sentiment perm
28 llusion à saint Paul est évidente. Mais Constant, comme les romantiques allemands, s’il voit bien la question ne va pas jusqu
29 t, que celui de nos essais critiques. Mais Ramuz, comme ses héros, s’arrête encore au seuil du Nouveau Testament… 11. On co
8 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Éditorial (juillet 1934)
30 ; mais il se soucie peu d’examiner « librement », comme le veut la formule rationaliste, ou fidèlement, comme le voulait Calv
31 e le veut la formule rationaliste, ou fidèlement, comme le voulait Calvin, le contenu des dogmes de l’Église chrétienne. Cett
32 même, vient définir à nouveau l’Église chrétienne comme le lieu où la Parole est prêchée, on voit des pasteurs qui, chaque di
33 religion, et qui définissent volontiers l’Église comme une force au service de la civilisation, s’étonner des rudesses de ce
34 Peut-être le fidèle d’aujourd’hui n’a-t-il plus, comme ses pères, la crainte païenne de se présenter à la table sainte dans
35 de l’espérance qui est en nous ». À nos lecteurs comme à nous-mêmes, nous demanderons le simple effort de confronter la doct
9 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Les trois temps de la Parole (mai 1935)
36 s’il est éprouvé par l’orateur et par l’auditeur comme une nécessité de notre nature, leur sens de prédication. Par le véhic
37 , et peu importe que les personnages soient vêtus comme jamais aucun juif ne l’a été. k. Rougemont Denis de, « Les trois te
10 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Soirée chez Nicodème (mai 1935)
38 vous n’avez pas d’expérience… » Mme Nicodème. —  Comme c’est bien dit ! Ce M. Monod a vraiment le don de la formule. Et quel
39 onod ne voulait pas dire ce que tu crois. Il est, comme moi d’ailleurs, un partisan impénitent de l’expérience chrétienne, de
40 sa thèse : « Kierkegaard, ce prince du paradoxe, comme l’appelle si joliment mon ami Monod. » Selon Nicodème, le terme d’exi
41 e ceux de M. Dürrleman… Je ne sais si vous sentez comme moi, mais cette « clarté latine » me donne toujours envie de dire des
42 pte, et qu’ils font table rase de tout le reste ! Comme s’ils étaient… Je ne veux pas blasphémer. Il faut aussi que je les ai
43 s il fit un grand geste de ses deux bras levés, —  comme pour bénir les circonstants, — et soudain, cachant sa figure vénérabl
44 t avec lui, — non pas de s’emparer de son message comme d’un prétexte à ne plus mourir tout à fait. » Le dirai-je ? Ce dialog
45 théologiques. Je ne nie pas un instant la vérité, comme telles, de ces formules. Mais vous tenez le mot d’une énigme qui ne v
46 es, l’exigence de la mort au monde et à soi-même, comme s’il s’agissait là de thèses à imposer ! Nicodème le disait : On croi
47 i Nicodème n’est pas mort : il demeure parmi nous comme le vivant symbole de l’homme qui ne peut pas mourir !… Plaise à Dieu
48 n’avait presque rien dit, prit soudain la parole comme nous allions nous séparer ; et je ne suis pas loin de croire qu’il ex
49 choses complètement impossibles. Je ne pense pas comme vous, bien que je croie vous comprendre dans une certaine mesure, — h
50 et tremblement ». Mais elles n’en sont pas moins, comme le Baptême et comme la Cène, dans la mesure où la foi les anime, l’év
51 is elles n’en sont pas moins, comme le Baptême et comme la Cène, dans la mesure où la foi les anime, l’événement central de n
11 1936, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Sur une page de Bossuet (ou Tradition et Révélation) (janvier 1936)
52 faite et suffisante, et le recours à la Tradition comme critère des révélations évangéliques. Ce qui s’oppose en réalité, c’e
53 es, elle sait ce que Jésus-Christ a voulu faire… Comme je citais cette page à un abbé fort écouté, dont les travaux marient
54 e crains, si la « prudence » catholique consiste, comme je le montrais plus haut, à récuser l’une après l’autre toutes les fo
55 dit ? — Exactement, et c’est là sa grandeur, ou, comme je l’écrivais, son grand pouvoir. » Les positions sont nettes mainten
56 éfinie tout d’abord par le concile d’Éphèse (431) comme étant la fidem definitam a sanctis Patribus qui in Nicaea cum spiritu
57 de la croyance romaine en la tradition considérée comme « l’autre source » de la Révélation. En réalité, c’est l’Église de Ro
58 e. La tradition est ainsi substituée à l’Écriture comme critère des inspirations de l’Esprit saint. Mais la tradition, ce son
59 ment, si vous croyez à cette autre parole qui est comme un commentaire de la première : « Ma grâce te suffit »33, vous retrou
60 ils pas plus « cohérents » que toute dogmatique ? Comme cela ressemble au rationalisme ou au psychologisme ou à l’historisme