1
lieu et ordre d’attester la scandaleuse doctrine
du
« salut de grâce et bonté pure », du salut par la foi, par l’abandon
2
use doctrine du « salut de grâce et bonté pure »,
du
salut par la foi, par l’abandon aux mains du Dieu vivant. En face de
3
e », du salut par la foi, par l’abandon aux mains
du
Dieu vivant. En face de philosophes qui se moquent des hommes et ne v
4
Principe d’une politique
du
pessimisme actif (novembre 1932)c …que nous faisons du paradoxe ?
5
misme actif (novembre 1932)c …que nous faisons
du
paradoxe ? Non. Dieu nous est paradoxal. Le paradoxe est la réalité,
6
t vécue, c’est-à-dire assumée par l’homme. Sortir
du
paradoxe pour s’évader dans une synthèse quelconque, rationaliste, ca
7
seul espoir, seulement accessible au plus profond
du
désespoir et de la nuit, par la foi seule, — qui ne vient pas de nous
8
r et promesse de la foi, — et la foi naît au cœur
du
désespoir. Mais, d’autre part, en vertu du même ordre des choses, la
9
a contradiction et de l’« agonie », est au centre
du
monde chrétien, parce qu’elle est le signe même de notre condition. E
10
ortelle. Nous sommes au monde, nous ne sommes pas
du
monde. Toute construction politique qui ne prend pas au sérieux ce qu
11
ynthèse est inhérente à tout système rationaliste
du
monde, soit qu’il prétende, comme le système romain, enfermer les ant
12
s dans un cadre hiérarchique qui préserve l’homme
du
désespoir et lui fournisse un équilibre durable, dont le péché forme
13
un équilibre final, réplique morne et désespérée
du
millenium chrétien. Nous n’en sommes pas là : Hic et nunc, nous voici
14
ses de la sécurité. ⁂ Il faut les entendre parler
du
« protestantisme ». Les uns l’accusent de fomenter une anarchie indiv
15
u parfois les mêmes — d’avoir sécrété la mystique
du
capitalisme américain. Les uns l’accusent de livrer le monde au Malin
16
la il faudrait tout d’abord connaître la position
du
calvinisme dialectique en face de l’action humaine. Position, marquon
17
epts réduits au même ordre, mais ce n’est pas ici
du
concept de la foi que nous parlons. C’est de la foi vivante. Or, cett
18
e que puisse adopter le protestant : la politique
du
pessimisme actif, — ou si l’on veut de l’activisme sans illusions. Et
19
Et sa devise n’est autre que la maxime souveraine
du
Taciturne, la maxime calviniste par excellence : « Point n’est besoin
20
tte absence d’illusions quant à la valeur absolue
du
résultat sinon de l’acte, est en même temps le meilleur ressort de l’
21
. Ceux donc qui rendent le calvinisme responsable
du
capitalisme commettent une erreur pire que celle qui consisterait à r
22
nelle. ⁂ Mais il existe des êtres que l’attitude
du
pessimisme actif condamne sans discussion et sans appel. Et c’est peu
23
ic et nunc. Peut-être.) Je ne veux parler ici que
du
principe de notre politique ; il est bien clair qu’elle condamne, dan
24
s humains, comme à l’abri des touches fulgurantes
du
Saint-Esprit. La politique romaine est la recherche d’une harmonie st
25
n est promise à celui que n’empêtre aucun respect
du
résultat en soi. Pessimisme rétablissant sur un plan supérieur une so
26
gne (oct. 1932), à la conception kierkegaardienne
du
désespoir. Elle ne désigne en réalité qu’un des moments de la dialect
27
ne en réalité qu’un des moments de la dialectique
du
désespoir : le moment décisif, l’acte. Elle n’a de sens, pour nous, q
28
. Rougemont Denis de, « Principe d’une politique
du
pessimisme actif », Hic et Nunc, Paris, novembre 1932, p. 23-29.
29
orce. Et voilà bien la seule acception chrétienne
du
mot « positif ». Pour les uns, « positif », c’est ce qui rapporte. Po
30
eur Charles Wagner. Tel est l’aspect décourageant
du
paganisme contemporain. Il sévit dans nos églises, avec une virulence
31
s un savoir qui exige sa réalisation. » Nature
du
« savoir » chrétien Nous marchons dans la nuit, ne connaissant, de
32
qu’il s’agisse de notre existence personnelle ou
du
cours de l’histoire terrestre. Voici alors les chrétiens qui viennent
33
dans cette nuit ? Est-ce qu’ils ont, eux, la clef
du
mystère ou du scandale ? Non, je ne le crois pas. Je dirai qu’ils ont
34
t ? Est-ce qu’ils ont, eux, la clef du mystère ou
du
scandale ? Non, je ne le crois pas. Je dirai qu’ils ont mieux que cel
35
un étalon universel fournissant la mesure exacte
du
bien et du mal en toute chose. La révélation qu’ils ont reçue et qu’i
36
universel fournissant la mesure exacte du bien et
du
mal en toute chose. La révélation qu’ils ont reçue et qu’ils reçoiven
37
hose qu’un ordre qui me dit, à tel endroit précis
du
temps et de l’espace : voici ce que tu dois faire. À celui qui deman
38
ons pratiques, vous n’avez pas compris la gravité
du
cas humain. Nous n’avons à guérir personne, mais à montrer que la mal
39
ans fol orgueil. « Positif » est ce qui rapproche
du
Réel. Cela prend bien souvent l’aspect d’une destruction. Il peut par
40
iscuter… 2. « Mais oui ! malgré l’impopularité
du
terme ! » 3. Capable de réponse, c’est-à-dire capable de prière. d.
41
ueil bigot ; « tout n’est que vanité et poursuite
du
vent », y compris la sagesse de celui qui croit trouver dans cette se
42
Cette sagesse dit oui à toutes les contradictions
du
monde. Elle les assume dans une vue sobre et courageuse et cherche en
43
rsonne lorsqu’elle s’insère dans le donné hostile
du
monde ambiant. Elle ne veut ni la thèse seule, ni l’antithèse seule,
44
’il y ait une virtu dans l’acceptation volontaire
du
conflit permanent ; qu’il y ait au contraire un principe de dégradati
45
de l’acte rend un compte suffisant de l’ensemble
du
monde. Ce serait dire qu’elle constitue finalement la solution au nom
46
as avec ceux qui nous parlent de la « tristesse »
du
message barthien, puisqu’ils entendent désigner par là l’acceptation
47
ndent désigner par là l’acceptation de la mort et
du
rien, de l’insondable et du scandale en tant que tels, l’acceptation
48
ptation de la mort et du rien, de l’insondable et
du
scandale en tant que tels, l’acceptation du salut impossible, paradox
49
le et du scandale en tant que tels, l’acceptation
du
salut impossible, paradoxe dont la formule est le nom même de Jésus-C
50
voulons parler en vérité d’une telle incarnation
du
oui dans le non, nous ne pouvons que recourir au langage du paradoxe.
51
s le non, nous ne pouvons que recourir au langage
du
paradoxe. Car tout autre langage traduirait l’impossible en termes de
52
e défaire au nom de l’« action » ou de la « piété
du
cœur », puisqu’elle prétend précisément les mettre en cause. C’est qu
53
ue dans l’instant éternel, dans le contact mortel
du
temps et de l’éternité ; puisque tout cela, encore une fois, ne conce
54
u ne m’avais déjà trouvé. » 4. Dans les travaux
du
groupe politique et philosophique de L’Ordre nouveau. 5. Qu’on nomme
55
e des lamentables dédains de M. Lanson parlant de
Du
Bartas, ce géant — mais nous y reviendrons) ; ce sont les sonnets de
56
les sonnets de Goulard, admirable commentateur de
Du
Bartas, et toute une école de poètes calvinistes imbus des théories c
57
inspirés, a paru dans la Nouvelle Revue française
du
1er avril 1923 (trad. Jean de Menasce). N. B. — Le poème contient
58
ne, telle qu’on peut l’opposer à cet individu, et
du
prochain, tel que le définit l’Évangile ; d’autre part, certaines con
59
on qui crée, c’est la personne. Toute l’agitation
du
monde n’est rien de plus qu’une certaine question qui m’est adressée,
60
’agir. Peut-être qu’il est inutile de rien savoir
du
monde et de son train, des sciences, des faits et gestes, des bataill
61
tre dans le collectif. La mystique de la masse ou
du
groupe qui domine la moitié de l’Europe, n’a pas d’origine plus certa
62
e aujourd’hui que le conflit fécond, la communion
du
tu et du je se résout pratiquement dans un nous, qu’on oppose alors f
63
’hui que le conflit fécond, la communion du tu et
du
je se résout pratiquement dans un nous, qu’on oppose alors fièrement
64
nce à assumer personnellement son risque et celui
du
« prochain » ? L’erreur fasciste est peut-être plus grave que les err
65
eurs qu’elle combat, parce qu’elle figure l’image
du
rapport véritable entre les hommes, mais qu’elle la figure dans l’abs
66
sidérés d’un point de vue qui n’est plus ni celui
du
je ni celui du tu, c’est-à-dire considérés dans leur rapport objectiv
67
int de vue qui n’est plus ni celui du je ni celui
du
tu, c’est-à-dire considérés dans leur rapport objectivé, vu par un ti
68
r rapport objectivé, vu par un tiers, se trouvent
du
même coup objectivés, et prisonniers de ce rapport, le nous. Le group
69
ites agrandies. Perte de tension, en chaque point
du
cercle. Il faudra bien la compenser par une rigidité accrue de la cir
70
règne plus que sur des automates. ⁂ Les partisans
du
nous, en vérité, ont fait erreur sur la personne. Si la personne est
71
sidérer en soi comme des systèmes, indépendamment
du
rapport actuel d’un je et d’un tu, ne rendent pas compte de l’être pe
72
ez arides, et curieusement abstraites, s’agissant
du
concret par excellence. J’espère toutefois que le lecteur les aura tr
73
humaine. On peut parler en termes de philosophie
du
rapport d’un je à un tu. Mais on ne peut le comprendre et le vivre, d
74
st-ce pas pour cette seule raison, où bat le cœur
du
paradoxe le plus fou, que l’Évangile nous dit : « Aimez vos ennemis »
75
Précisions sur la mort
du
Grand Pan (avril 1934)i C’est en notre vie seule que la Nature vi
76
santes. C. F. Ramuz (Adam et Ève). La plénitude
du
monde n’est pas dans la contemplation d’un esprit immobile. La plénit
77
contemplation d’un esprit immobile. La plénitude
du
monde est un événement. Elle a son lieu dans la question que nous adr
78
’est le je qui est choix. L’acte qui me distingue
du
monde n’est pas autre que cet élan de refus ou de tendresse. En vérit
79
s permanentes : le cours des astres et les arêtes
du
cristal. Ou, du moins, si l’architecture des pierres et des constella
80
le cours des astres et les arêtes du cristal. Ou,
du
moins, si l’architecture des pierres et des constellations à son tour
81
n seule qu’il se révèle, et ce n’est plus la peur
du
sang qui lui répond, mais la crainte majestueuse, mêlée d’orgueil, de
82
nnaît son pouvoir et son acte, mesure la grandeur
du
danger, sait qu’il s’y offre armé, et connaît ses retraites. Raison g
83
s, au risque de sa vie, peut-être alors le secret
du
grand Pan s’ouvrirait-il à son amour ? Mais serait-ce amour ou défi ?
84
e, la réponse éternelle à la perpétuelle question
du
monde, nous est donnée. C’est d’abord une réponse faite à l’homme. Ma
85
vel Adam vit. Le message de Pâques, c’est la mort
du
Grand Pan11. ⁂ Le Nouvel Adam vit : il ne vit que dans la promesse. C
86
e est certaine, mais son accomplissement est hors
du
temps, bien plus, il est la fin du temps. Or, le temps suit son cours
87
ement est hors du temps, bien plus, il est la fin
du
temps. Or, le temps suit son cours, et nous sommes dans l’histoire, e
88
dès qu’ils ne tiendraient plus réellement compte
du
péché ni de la grâce. Et le symbole de cette passivité, proclamé par
89
n matérialisme sans âme. ⁂ À ce degré d’évolution
du
mal, la conscience du danger s’obscurcit. Une espèce d’indifférence m
90
e. ⁂ À ce degré d’évolution du mal, la conscience
du
danger s’obscurcit. Une espèce d’indifférence monstrueuse se répand c
91
tes citadines, elle revêt l’apparence victorieuse
du
rationalisme scientifique. Les progrès de la technique ont supprimé d
92
es premières, surfaces d’exploitations, richesses
du
sous-sol ; par une charité dernière, jardin public. Mais cette forme
93
ysage est un état d’âme », disait Amiel au comble
du
délire d’isolement idéaliste. À l’autre extrême, celui du délire obje
94
e d’isolement idéaliste. À l’autre extrême, celui
du
délire objectif ou technique, plaçons ce capitaine qui ne voyait jama
95
ective prophétique ou dans la joie de la doctrine
du
salut. Songez à ces pasteurs qui, chaque printemps, saisissent le pre
96
philosophe ardemment autour de cette « question »
du
monde, alors que les lyriques anglais nourrissent leur flamme d’une c
97
ée ». Il en conclut qu’elle est « essentiellement
du
domaine de la poésie ». L’origine du mythe contemporain de l’inconsci
98
entiellement du domaine de la poésie ». L’origine
du
mythe contemporain de l’inconscient ne serait-elle pas, elle aussi, d
99
la Genève moderne ! Il faudrait parler longuement
du
« barthisme » d’une telle œuvre, — plus réel sans doute, parce qu’il
100
Ramuz, comme ses héros, s’arrête encore au seuil
du
Nouveau Testament… 11. On confond communément le Grand Pan avec la
101
ou de définir. On dirait que des voix descendent
du
haut des cieux…, il semble y avoir je ne sais quoi de prophétique dan
102
je ne sais quoi de prophétique dans le vol pesant
du
corbeau, dans les cris funèbres des oiseaux de la nuit, dans les rugi
103
i. Rougemont Denis de, « Précisions sur la mort
du
grand Pan », Hic et Nunc, Paris, avril 1934, p. 41-50.
104
icaces non seulement des affirmations renouvelées
du
dogme, mais encore les critiques les plus vives des hérésies qui se s
105
des pasteurs prêcher l’équivalent de la doctrine
du
salut par les œuvres, mais encore on voit ces mêmes pasteurs lire san
106
dans le pain et le vin, il y a la présence réelle
du
Seigneur mort pour nous, impies ? Peut-être le fidèle d’aujourd’hui n
107
près 19 siècles de christianisme, le « scandale »
du
Christ s’est atténué. Cette longue tradition nous aurait habitués à a
108
orsqu’il dit à Jésus : « Tu es le Christ, le Fils
du
Dieu vivant ! » L’Histoire, le développement de la tradition, l’accou
109
temporains de Jésus-Christ en faisant abstraction
du
temps qui nous sépare de son apparition terrestre. Notre formation hi
110
ole de Dieu. Nous la trouvons aux pages 148 à 155
du
premier tome (en cours de traduction). Il y a trois sortes de temps,
111
x, à la Parole même de Dieu. « Autre est le temps
du
parler direct et originel de Dieu lui-même dans sa Révélation, le tem
112
autre ; ce ne sont pas trois portions successives
du
même temps dans lequel nous vivons, mais bien trois espèces de temps
113
Nazareth, mais il ne devient le « contemporain »
du
Fils de Dieu qu’à l’instant où, par la foi, il prononce : « Tu es le
114
la foi, il prononce : « Tu es le Christ, le Fils
du
Dieu vivant. » Or, ni la chair, ni le sang n’auraient pu lui faire di
115
ce moment, qui lui fait faire le « pas », le saut
du
temps de la prophétie au temps de la présence. Ou encore : c’est Dieu
116
es disciples d’Emmaüs ont beau cheminer aux côtés
du
Christ : ils ne deviennent ses contemporains qu’à l’instant où lui-mê
117
où lui-même se révèle à eux. Et des deux brigands
du
Calvaire, l’un seulement devient le contemporain de son Sauveur. Ce d
118
, ne peut nous conduire qu’à revivre la situation
du
brigand qui refuse. Christ, dans son temps, est le vis-à-vis absolu d
119
turel et perverti de nos pensées. Cette position
du
problème, que nous venons d’esquisser, nous permettra de situer honnê
120
mps : mort à soi-même, obéissance, attente active
du
Christ vivant, pensée « chrétienne ». Et ces témoins, ces vis-à-vis,
121
le que joue la parole peinte par Grünewald à côté
du
Jean-Baptiste de la Crucifixion d’Issenheim : « Il faut qu’il croisse
122
l croisse et que je diminue. » Voilà le vrai sens
du
tableau, et peu importe que les personnages soient vêtus comme jamais
123
n’avez pas d’expérience ! W. Monod, Le Problème
du
Bien, I, p. 512. Nous avions dîné chez Nicodème, et l’on apportait l
124
e, que d’aucuns n’hésitent pas à comparer à celui
du
Vinci, que d’autres, simplement, qualifient de patriarcal. Tel est do
125
it un gros ouvrage posé en évidence sur le bureau
du
maître, — cet ouvrage, que vous connaissez sans aucun doute : Le Prob
126
ue vous connaissez sans aucun doute : Le Problème
du
Bien, du professeur Wilfred Monod. « Un monument ! » prononça Nicodèm
127
onnaissez sans aucun doute : Le Problème du Bien,
du
professeur Wilfred Monod. « Un monument ! » prononça Nicodème en s’ap
128
de l’étudiant. Nous nous assîmes en cercle autour
du
patriarche. Et l’entretien que nous attendions tous s’amorça, je l’av
129
de vue, que mon ami Monod exprime ici. Le terrain
du
bon sens, eh oui ! c’est bien cela ! Moi. — M. Monod dit même : « Le
130
ermettez-moi de vous le lire. C’est à la page 512
du
premier tome : « … n’avoir pas fait une expérience est à la portée d’
131
à l’appui de sa thèse : « Kierkegaard, ce prince
du
paradoxe, comme l’appelle si joliment mon ami Monod. » Selon Nicodème
132
iques se faisaient plus mordantes et plus sèches,
du
côté des jeunes barthiens. Nicodème, au contraire, devenait de plus e
133
n sens de M. Monod, tantôt la science universelle
du
même auteur. Cette espèce de cacophonie, vous le savez, est assez hab
134
es étudiants avait repris en main le « monument »
du
professeur Monod, et s’amusait à lire à ses voisins certains passages
135
e dernier de ces passages : — « Qui est vainqueur
du
monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? Nous som
136
ent, à travers l’humanité, les ondes radioactives
du
Salut.20 » L’étudiant qui lisait referma brusquement le gros volume e
137
e gros volume et s’exclama : « Si ce n’est pas là
du
catholicisme tout pur, je déclare ne plus rien comprendre à rien. Ces
138
s rien comprendre à rien. Ces “ondes radioactives
du
Salut”, cela s’appelle, en bonne scolastique, la grâce infuse ! et si
139
ons-nous donc faire de plus que lui ? L’imitation
du
Christ, c’est de mourir en lui et avec lui, — non pas de s’emparer de
140
retiens en tous cas votre définition de l’auteur
du
Problème du Bien ! “L’homme qui ne veut pas mourir”, c’est exactement
141
tous cas votre définition de l’auteur du Problème
du
Bien ! “L’homme qui ne veut pas mourir”, c’est exactement ça ! Vraime
142
i : « Non ! non ! et non ! ce n’est pas excellent
du
tout, c’est même tout simplement odieux ! m’écriai-je. Et je m’en vou
143
Toute son expérience échouait devant l’apparition
du
souvenir terrible de cette seule expérience impossible, humainement i
144
s autre chose que lui ? Sommes-nous contemporains
du
Christ autrement ou plus réellement qu’il ne le fut, cette nuit-là ?
145
a véhémence. Les jeunes barthiens se consultaient
du
regard. Était-ce de ma part une palinodie ? J’étais bien loin de con
146
Ou plutôt, les sentiments que nous éprouvons lors
du
Baptême et de la Cène n’ont aucune espèce d’importance. Dieu fait pou
147
plus fécond pour la théologie de mettre en regard
du
catholicisme romain le protestantisme tout entier, luthérien, calvini
148
ntreprise des Pères de Juvisy, entre « l’héritage
du
Christ » d’une part, et les dangers de déviations protestantes de l’a
149
s. Ce qui s’oppose en réalité, c’est une doctrine
du
salut par la foi au sein d’une Église obéissant à la Révélation, et u
150
Église obéissant à la Révélation, et une doctrine
du
salut par l’Église, par une Église qui prend barre sur l’Écriture. Pr
151
ue la tradition et le pape détiennent « le secret
du
Christ » lui-même. (L’expression est de Bossuet.) À la question ainsi
152
urtant revêtus de l’imprimatur. Finalement, faute
du
concile qui aurait seul qualité pour m’éclairer, et qu’on ne saurait
153
lettre. Je suis certain de ne pas forcer le moins
du
monde l’antithèse lorsque j’affirme que cette opinion commune est un
154
entales de la Réforme. Voilà l’opposition réelle,
du
noir au blanc, que nos frères catholiques ont tant de peine à disting
155
mal tous les abîmes : ceux qui séparent l’éternel
du
temporel, Dieu de l’homme, la grâce de la nature, et la Révélation de
156
nt jamais les mérites acquis, par les souffrances
du
Sauveur : elles seraient au contraire tout imparfaites si la raison d
157
les incorporant à la tradition de l’Église, corps
du
Christ ressuscité ! » Réponse qui justement donne un exemple bien typ
158
ènes. Si l’on croit sérieusement que le sacrifice
du
Christ est éternellement suffisant, on ne cherche pas d’autres moyens
159
ut qui ait été donné aux hommes. Il en va de même
du
purgatoire, de l’analogia entis, de la grâce infuse, de la révélation
160
s donc aussi de ce que la Cène sacrée est séparée
du
souper commun ! Mais plutôt ne vous étonnez jamais de ce que l’Église
161
nous en révéler dans l’Écriture, et par l’action
du
Saint-Esprit, grâce auquel l’Écriture nous parle. Serions-nous donc d
162
sont nettes maintenant. Examinons alors l’origine
du
secret que l’Église, selon Bossuet et les conciles, détient et possèd
163
caractérise la propriété. Si l’Église a le secret
du
Christ, c’est « qu’instruite par le Saint-Esprit et par la tradition
164
tout guide, une Bible… ou le témoignage intérieur
du
Saint-Esprit, qu’il sera bien incapable de différencier de sa nature
165
C’est ce que l’on peut voir aisément par l’examen
du
critère infaillible de discernement que représenterait la « tradition
166
’autorité des conciles se fonde sur l’inspiration
du
Saint-Esprit. Comment ce Saint-Esprit sera-t-il contrôlé, si j’ose di
167
r plus tard en droit. C’est ce que fit le concile
du
Vatican (1869-1870. Cap. 2 : de revelatione, de interpretatione S. Sc
168
n l’Église, et en particulier selon les décisions
du
concile de Trente. La tradition est ainsi substituée à l’Écriture com
169
ène : « Buvez-en tous ! » L’intention « secrète »
du
Christ, intention que Bossuet loue l’Église d’avoir exécutée, n’est d
170
es, à la question que vous adressez à la Réforme,
du
haut d’une grandeur traditionnelle mal assurée, — trop craintivement,
171
e sait pourquoi. 23. Vie intellectuelle, numéro
du
10 février 1935, p. 360. 24. Vie intell., numéro cit., p. 363. 25.
172
plus qu’on ne peut faire une synthèse de l’eau et
du
feu sans éteindre le feu. Celui qui affirmerait y être parvenu ne pro
173
ouverait-il pas simplement qu’il ignore la nature
du
feu ? 28. Concilia Trid. Conclusio, Sessio XXI (16 juli 1562) Cap.
174
. On le voit bien à ce trait : le « développement
du
dogme » n’est en fait qu’une stratification de refus, de défenses con