1
omprendre en vérité, c’est-à-dire de les réaliser
en
obéissance. ⁂ En face d’une pensée religieuse qui s’épuise et se disq
2
à Marx, ont cru pouvoir nous sauver de l’angoisse
en
fondant l’être humain sur soi-même, sur l’intelligence et la volonté
3
est nécessaire ». Et qu’heureux sont les pauvres
en
esprit. ⁂ Notre but n’est pas d’imposer des idées, un système nouveau
4
bien près d’abandonner. Il nous est indifférent,
en
principe, de nous opposer à telles idées courantes, ou de confirmer t
5
des arguments, au lieu d’entrer sans plus tarder
en
obéissance révolutionnaire. Ceci pourra paraître orgueil et vanité au
6
e. Car la réalité est précisément ce qui nous met
en
relation personnelle et immédiate avec Dieu : et que la relation d’un
7
ou qui cherche à la supprimer, est antichrétienne
en
son principe. Ainsi se trouvent définies les trois hérésies politique
8
nous offrir de salut, puisqu’il n’est de salut qu’
en
la foi, qui transcende le monde. Principe de l’individualisme anarchi
9
morne et désespérée du millenium chrétien. Nous n’
en
sommes pas là : Hic et nunc, nous voici, protestants, en face de deux
10
tout de suite, intenable in abstracto, intenable
en
logique rationaliste, comme toutes les positions existentielles, qu’i
11
s, elle crée des conflits là où l’homme naturel n’
en
pouvait distinguer ; et surtout elle impose un choix d’ailleurs humai
12
t impossible, là où l’homme naturel s’abandonnait
en
paix à ses déterminations physiques et morales. Doit-on conclure au r
13
ée ; elle « survient », et jamais nous ne pouvons
en
tirer argument, comme d’une force à notre disposition ; elle survient
14
t la foi — c’est-à-dire le principe animateur — n’
en
continuaient pas moins d’agir en vertu du principe d’inertie (tout co
15
d’agir en vertu du principe d’inertie (tout corps
en
mouvement tend à conserver son mouvement). C’est ainsi que ces activi
16
la bonne odeur d’onze millions de morts sacrifiés
en
quatre ans à sa gloire. Moins redoutable, en apparence, le dieu-produ
17
synthèse », point de « consolation » ailleurs qu’
en
Dieu : notre action baigne dans l’« angoisse de l’espérance »1. 1.
18
uelle est-elle ? Il se trouve que nul homme n’est
en
mesure de la donner à son frère : c’est la foi. Tout au plus pouvons-
19
« J’ai la foi, mais dites-moi ce qu’il faut que j’
en
fasse ? » Car, où la foi existe, existe le savoir. Entendons maintena
20
mmence pas dans une ignorance qu’il faudrait muer
en
savoir, mais dans un savoir qui exige sa réalisation. » Nature du
21
mplement ce qu’il faut faire dans cette nuit pour
en
sortir un jour. Ils savent que le Christ leur promet la lumière à la
22
el fournissant la mesure exacte du bien et du mal
en
toute chose. La révélation qu’ils ont reçue et qu’ils reçoivent est p
23
u cas. Cette révélation ne peut pas être formulée
en
termes généraux, n’étant pas autre chose qu’un ordre qui me dit, à te
24
-je faire ? le chrétien n’a donc rien à répondre,
en
principe. Il ne peut que renvoyer à la seule force d’où provient l’or
25
prendre au point où tout espoir apparaît vain, —
en
ce point justement, et nulle part ailleurs. On nous demande des répon
26
parce qu’ils dénaturent ou refoulent la question,
en
lui fournissant des réponses tantôt prématurées, tantôt inopérantes,
27
e truquer les repères ; désespérer les optimistes
en
leur montrant de quel prix dérisoire ils ont cru payer leur salut, —
28
n doive rappeler de telles choses, mais la raison
en
est pourtant bien claire. Nous préférons demander aux hommes ces ordr
29
ttérature universelle semble n’avoir voulu mettre
en
figures nos désirs et nos ambitions que pour mieux nous en révéler l’
30
s nos désirs et nos ambitions que pour mieux nous
en
révéler l’essentielle inanité. Sénèque nous apprend que l’on n’échapp
31
ssume dans une vue sobre et courageuse et cherche
en
elles la tension, le ressort nécessaires à l’acte créateur. Loin de t
32
question personnelle que signifie la coefficience
en
nous-mêmes de la thèse et de l’antithèse. Avec Kierkegaard, elle répè
33
liens. Hegel supprima le conflit lorsqu’il voulut
en
étaler les éléments dans le temps et l’Histoire. Sa dialectique est d
34
de la synthèse et plus sûrement dans la croyance
en
une synthèse possible, voilà qui ne paraît point faire de doute. Aill
35
la dialectique humaniste qui paraît à nos yeux s’
en
rapprocher le plus. ⁂ Cet acte dont nous parlions, à quoi se suspend-
36
Cet acte dont nous parlions, à quoi se suspend-il
en
dernière analyse ? Vers quelles fins dernières nous conduit le dépass
37
le plus littéral de ce mot : l’accusation qui met
en
état de crise l’ensemble de ces affirmations et de ces négations, cet
38
ue cela suffise à faire voir que Barth ne saurait
en
être tenu pour l’inventeur, pas plus que Kierkegaard, pas plus que Lu
39
tre foi est vaine et c’est perdre son temps que d’
en
apprécier humainement l’expression la plus directe ; si au contraire
40
ce que, de leur simultanéité, nous croirons être
en
droit de déduire par la voie logique. C’est pourtant cette inconcevab
41
œur », puisqu’elle prétend précisément les mettre
en
cause. C’est qu’aussi bien ce oui, c’est la Vie en Dieu, et ce non c’
42
n cause. C’est qu’aussi bien ce oui, c’est la Vie
en
Dieu, et ce non c’est la mort où nous sommes. Ce oui, c’est l’éternit
43
ue qui juge tous nos mots. Je voudrais simplement
en
avoir dit assez pour qu’il soit inutile d’insister davantage sur ce f
44
philosophique de L’Ordre nouveau. 5. Qu’on nomme
en
France « pathos » alors que ce mot désigne en Allemagne, à peu près,
45
mme en France « pathos » alors que ce mot désigne
en
Allemagne, à peu près, la terminologie propre à un auteur. e. Rouge
46
que (juillet 1933)f Au cours d’un article paru
en
Suisse allemande, le professeur O.-E. Strasser déclare que le sonnet
47
t où la Parole lui est adressée ; enfin, excitant
en
lui l’espoir infini au sein du désespoir et la joie de la Promesse in
48
sion donnée à l’homme, est la plus propre à créer
en
lui l’organe d’une haute poésie. 3° Enfin toute poésie ne serait-ell
49
de la tension des contradictoires qu’elle saisit
en
une seule image, indiquant par cette image beaucoup plus que ce qu’il
50
ces thèmes que je me borne ici à suggérer. Voici
en
attendant la traduction d’un hymne de John Donne (1573-1661), le plus
51
er 1934)g h L’individu, tel que les libéraux —
en
politique — et les idéalistes — en philosophie — nous l’ont légué, c’
52
les libéraux — en politique — et les idéalistes —
en
philosophie — nous l’ont légué, c’est l’homme qui n’a pas de prochain
53
question qui m’est adressée, et qui ne se précise
en
moi qu’à l’instant où elle me contraint d’agir. Peut-être qu’il est i
54
tivistes. Cette opération magistrale porte un nom
en
politique. C’est le fascisme. Le nous, c’est le groupe, le faisceau.
55
de leurs rapports spécifiques. Elle a son centre
en
chacune des personnes qui la composent, et n’est pas définie par autr
56
it un je et un tu par un lien de responsabilité7.
En
son principe, l’erreur fasciste consiste à considérer cette communion
57
t abstraction de la responsabilité réciproque. Il
en
résulte que le je et que le tu, considérés d’un point de vue qui n’es
58
rtain de ses limites agrandies. Perte de tension,
en
chaque point du cercle. Il faudra bien la compenser par une rigidité
59
l’autre. Et c’est au seul moment où je t’atteins
en
toi, où tu m’atteins en moi, que nous devenons deux personnes, et l’u
60
ul moment où je t’atteins en toi, où tu m’atteins
en
moi, que nous devenons deux personnes, et l’un pour l’autre le procha
61
r tous les problèmes sociaux et spirituels. C’est
en
elle, et c’est en elle seule, qu’ils provoquent un écho humain. C’est
62
es sociaux et spirituels. C’est en elle, et c’est
en
elle seule, qu’ils provoquent un écho humain. C’est en elle enfin que
63
le seule, qu’ils provoquent un écho humain. C’est
en
elle enfin que s’opère l’acte d’une communion réelle. La personne est
64
le de toutes parts avec ses grands panneaux hauts
en
couleur promenés par les rues allemandes et italiennes, et jusque dan
65
sur la mort du Grand Pan (avril 1934)i C’est
en
notre vie seule que la Nature vit. Coleridge. Car nous sommes là p
66
ns leurs natures particulières : alors elles nous
en
sont reconnaissantes. C. F. Ramuz (Adam et Ève). La plénitude du mo
67
s, ce sont autant de formes d’une espèce de fuite
en
avant, autant de tentatives angoissées pour opposer à la terreur de P
68
que par la réponse. Mais l’homme antique n’a pas
en
lui de quoi répondre à la Nature : il est lui-même une question que D
69
s’effraierait-il pas d’une plainte qui s’adresse,
en
lui, à ce pouvoir qu’il sait avoir perdu ? La Nature se révolte en dé
70
oir qu’il sait avoir perdu ? La Nature se révolte
en
désordre. Elle veut la mort de l’homme parce qu’il ne sait plus la fa
71
ne « attente ardente ». Il sait qu’elle s’adresse
en
lui à ce qui de lui ressuscite, ayant reçu et accepté la mort. Il peu
72
foi le chargeait, se retourne vers la Nature et s’
en
aille lui demander précisément ce qu’il lui doit : la révélation salu
73
on tragique, maintenant consommée, il ne subsiste
en
l’homme nulle conscience effective. Seul, le désir qu’il dit avoir de
74
s communs de l’orgueil romantique. On a coutume d’
en
rendre Rousseau responsable. Mais c’est à ses disciples qu’il faudrai
75
able. Mais c’est à ses disciples qu’il faudrait s’
en
prendre. Rousseau n’a pas trompé sur son état. Le sentiment extatique
76
une paix honteuse. Il est vrai que Rousseau ne s’
en
glorifie pas, et qu’il se voit à cette époque « dans la plus étrange
77
et de terreur, que ces mots soient intraduisibles
en
notre langue13 ? Alors que toute l’Allemagne des Novalis, des Schelli
78
maginer que cet effort de la nature pour pénétrer
en
nous n’est pas sans une mystérieuse signification ? » L’allusion à sa
79
te « partie de son être inconnue à lui-même », il
en
fait aussitôt une réalité psychologique, « et qui tient à la fois des
80
ui tient à la fois des sens et de la pensée ». Il
en
conclut qu’elle est « essentiellement du domaine de la poésie ». L’or
81
sert ; alors que l’un et l’autre divisent l’homme
en
esprit et en corps, seul l’amour d’espérance, charité de la foi, nous
82
que l’un et l’autre divisent l’homme en esprit et
en
corps, seul l’amour d’espérance, charité de la foi, nous permet d’app
83
nt et qui embrasse l’être anxieux de la créature.
En
cet amour, enfin, l’homme et les choses accèdent au concret de leur e
84
s le nouvel homme, vers les prémices de l’Esprit.
En
ce lieu où la Poésie devient prière et prophétie, où l’homme, environ
85
e. La Résurrection nous délivre de cette angoisse
en
nous révélant l’éternité perdue de notre être. Mais par là même, elle
86
Wordsworth, dans Vigile, IV, 1931. Elle est riche
en
documents significatifs et qui viennent à l’appui de notre point de v
87
un qui vont demande rayson de l’espérance qui est
en
vous.15 » On n’oserait pas affirmer que le protestant d’aujourd’hui,
88
autre chose qu’une curiosité passagère, alors qu’
en
toute honnêteté, elle devrait provoquer le scandale chez la très gran
89
e simple commémoration symbolique. Mais combien s’
en
trouve-t-il qui soient capables d’expliquer ce qu’ils croient ? Combi
90
ormais, de « donner raison de l’espérance qui est
en
nous ». À nos lecteurs comme à nous-mêmes, nous demanderons le simple
91
, de rappeler certains arguments ; de les grouper
en
brefs traités. Dans le petit espace dont nous disposons pour aborder
92
, et se substitueraient ainsi, sans que nous nous
en
doutions, à l’acte de l’Esprit. Le scandale s’évanouirait, pour faire
93
it être de remonter l’Histoire, de se transporter
en
imagination aux premières années de notre ère, en Judée, de nous reme
94
en imagination aux premières années de notre ère,
en
Judée, de nous remettre tant bien que mal dans la situation de Pierre
95
ref, de nous rendre contemporains de Jésus-Christ
en
faisant abstraction du temps qui nous sépare de son apparition terres
96
double effort pour nous re-présenter Jésus, soit
en
nous transportant à son époque, soit en le transportant dans la nôtre
97
sus, soit en nous transportant à son époque, soit
en
le transportant dans la nôtre, tend tout naturellement à ramener ce J
98
à nous « faciliter » la foi, c’est-à-dire à nous
en
dispenser. Lorsque nous nous laissons aller à cette tendance de notre
99
la trouvons aux pages 148 à 155 du premier tome (
en
cours de traduction). Il y a trois sortes de temps, dit Barth : le te
100
annoncé aux prophètes et aux apôtres pour qu’ils
en
témoignent ensuite, — autre est le temps de ce témoignage, le temps d
101
’un à l’autre par un mouvement continu, de proche
en
proche. Il faut un saut17. Prenons un exemple fameux : celui de Pierr
102
role (Matt. 16, 17). C’est Dieu lui-même qui agit
en
lui à ce moment, qui lui fait faire le « pas », le saut du temps de l
103
ue le Christ : il ne le reconnaît pas, il ne voit
en
lui qu’un prophète, il n’est pas son contemporain. Les disciples d’Em
104
ces limites, voilà la vraie leçon de nos voyages
en
Palestine, réels ou figurés. Nous ne pouvons nous empêcher d’imaginer
105
e mot est bien faible — qui se posent au chrétien
en
tout temps : mort à soi-même, obéissance, attente active du Christ vi
106
ée chez Nicodème (mai 1935)l Et puis, je vous
en
supplie, que l’humour ne perde jamais ses droits. Vous ne croyez pas
107
afé. Un étudiant feuilletait un gros ouvrage posé
en
évidence sur le bureau du maître, — cet ouvrage, que vous connaissez
108
ilfred Monod. « Un monument ! » prononça Nicodème
en
s’approchant de l’étudiant. Nous nous assîmes en cercle autour du pat
109
en s’approchant de l’étudiant. Nous nous assîmes
en
cercle autour du patriarche. Et l’entretien que nous attendions tous
110
la gaffe, et le sort, je le crains, a voulu que j’
en
fusse. Mais Nicodème, par bonheur, « sait vivre » mieux que la plupar
111
qu’il accueille si généreusement, chaque semaine,
en
son logis. Il se tourna vers moi en souriant, et le dialogue s’engage
112
aque semaine, en son logis. Il se tourna vers moi
en
souriant, et le dialogue s’engagea sans aucune gêne. Nicodème. — Nou
113
onté depuis longtemps toute espèce d’amour-propre
en
ces matières ! —, un jugement si désobligeant, dis-je, pour l’un de m
114
de l’impertinence à affirmer rien de « précis »,
en
se rapportant à quelque affirmation choisie entre trente-six-mille au
115
ns cartésien. » Étiez-vous vraiment « cartésien »
en
ce temps-là, cher Monsieur Nicodème ? Ou bien l’êtes-vous devenu ? Pe
116
Chrysostome prenait le terme). Et puis, je vous,
en
supplie, que l’humour ne perde jamais ses droits. Vous ne croyez pas
117
donne toujours envie de dire des grossièretés, —
en
allemand, par-dessus le marché. Or, le ton de cette soirée avait été
118
instant, grandiloquent : Poupette avait les joues
en
feu et approuvait à tout hasard tantôt l’un tantôt l’autre parti, ému
119
net, — ces Helvètes — tantôt Calvin, qui écrivait
en
latin des choses que Barth a mieux comprises que Sabatier, tantôt l’h
120
n ne puisse pas parler ?… Des expériences. Oui, j’
en
ai fait bien d’autres. J’en parle aussi, j’ai le droit d’en parler… À
121
s expériences. Oui, j’en ai fait bien d’autres. J’
en
parle aussi, j’ai le droit d’en parler… À mon âge, j’en ai même le de
122
bien d’autres. J’en parle aussi, j’ai le droit d’
en
parler… À mon âge, j’en ai même le devoir, vis-à-vis de cette jeuness
123
le aussi, j’ai le droit d’en parler… À mon âge, j’
en
ai même le devoir, vis-à-vis de cette jeunesse ! J’étais un homme rel
124
là… il y a eu ceci de plus, — et moi seul je puis
en
parler… Ou bien, est-ce que moi seul, je n’aurais pas ce droit ? J’ai
125
uelques-uns ne crurent pouvoir secouer l’effet qu’
en
s’étonnant subitement de l’heure tardive. Mais Mme Nicodème les rassu
126
ton sans réplique qu’il n’était pas question de s’
en
aller. Et Poupette passa les petits fours, avec un naturel parfait. L
127
paternelle. Un des jeunes étudiants avait repris
en
main le « monument » du professeur Monod, et s’amusait à lire à ses v
128
es “ondes radioactives du Salut”, cela s’appelle,
en
bonne scolastique, la grâce infuse ! et si toute notre humanité est s
129
guère que son Évangile serait un jour transformé
en
pylône émetteur ! » — À quoi l’un des barthiens s’empressa d’ajouter
130
des barthiens s’empressa d’ajouter : « Quoi qu’il
en
soit, d’ailleurs, de toutes ces métaphores, le seul fait qui demeure,
131
’a pas cru pouvoir sauver les hommes autrement qu’
en
mourant pour eux”. Que pourrions-nous donc faire de plus que lui ? L’
132
que lui ? L’imitation du Christ, c’est de mourir
en
lui et avec lui, — non pas de s’emparer de son message comme d’un pré
133
ons si délibérément tragiques ne firent qu’aviver
en
moi l’espèce d’angoisse sur laquelle m’avait laissé le monologue de N
134
eux qu’il met, hélas, dans ses moindres propos… J’
en
étais donc à hésiter assez lâchement, lorsqu’un des étudiants lança,
135
ême tout simplement odieux ! m’écriai-je. Et je m’
en
voudrais plus que je ne puis dire d’avoir lâché cette méchante boutad
136
ite étincelle divine qui, selon les uns, subsiste
en
nous et pourrait rallumer d’un nouveau feu toute notre humanité, plus
137
ment la seule chose impossible et dont ils nient,
en
toute sincérité, qu’elle soit possible ! Ne riez pas de leurs efforts
138
contemporain de Jésus. Et même il sut reconnaître
en
ce Jésus un docteur envoyé par Dieu ! « Mais voyez-vous, nous sommes
139
, si vous ne vivez pas de cette mort ! Or, vous n’
en
vivez pas, j’en suis trop sûr, quand vous en faites un argument théol
140
ez pas de cette mort ! Or, vous n’en vivez pas, j’
en
suis trop sûr, quand vous en faites un argument théologique ! Où donc
141
us n’en vivez pas, j’en suis trop sûr, quand vous
en
faites un argument théologique ! Où donc est-il, celui qui accepte de
142
ous sommes tous des Nicodèmes ! et jamais plus qu’
en
ce moment où nous condamnons Nicodème… Voilà pourquoi Nicodème n’est
143
ons parler au nom de cette angoisse, — justement,
en
son nom ! Et non pas pour la condamner ou la nier dès le principe ! C
144
puis pas m’exprimer plus clairement. Voici donc,
en
peu de mots, ce que je crois, pour mon compte. L’angoisse de Nicodème
145
de toute « crainte et tremblement ». Mais elles n’
en
sont pas moins, comme le Baptême et comme la Cène, dans la mesure où
146
les sacrements, la promesse de l’accomplissement
en
Christ — déjà venu et qui revient ! — de ce que nous espérons présent
147
très courant de la controverse22 avec la Réforme,
en
France : on oppose dix-neuf siècles de tradition universelle — dont q
148
orique et plus fécond pour la théologie de mettre
en
regard du catholicisme romain le protestantisme tout entier, luthérie
149
s de la position catholique ne sont pas formulées
en
termes catholiques. Je comprends parfaitement à quel souci très légit
150
la personne de ses saints », écrit le père Congar
en
une fort belle définition24. Or, si je cite une formule d’Augustin, q
151
s dogmes qui m’importent, mais la manière dont on
en
use dans l’Église romaine, mais le degré de sérieux qu’on leur accord
152
aine, mais le degré de sérieux qu’on leur accorde
en
fait, mais l’opinion commune qu’elles sont censées enregistrer. Cette
153
et la Révélation de notre raison ? Au point qu’on
en
arrive à se demander pourquoi le Christ a dû mourir pour triompher de
154
es, éclairée par la grâce, n’avait su les achever
en
les incorporant à la tradition de l’Église, corps du Christ ressuscit
155
l moyen de salut qui ait été donné aux hommes. Il
en
va de même du purgatoire, de l’analogia entis, de la grâce infuse, de
156
, s’ils me convainquent enfin de mon erreur, je m’
en
réjouirai hautement. Et je me sentirai d’autant plus libre de leur de
157
cette pratique… Quand donc on veut s’imaginer qu’
en
ne recevant qu’une espèce, on ne reçoit qu’une cène et une communion
158
e et nette, et à choisir. Car, enfin, si Bossuet,
en
écrivant cette page, a déformé la vérité, il le faut déclarer hérétiq
159
t ou n’ait permis de dire28. Seulement, il le dit
en
français. Or, c’est précisément ce que je cherche : l’écho des formul
160
surer sur un texte qui nous inquiète, nous sommes
en
droit de poursuivre l’examen des « réflexes catholiques » que ce text
161
la volonté de Dieu que ce qu’il lui a plu de nous
en
révéler dans l’Écriture, et par l’action du Saint-Esprit, grâce auque
162
se prouve qu’elle sait le secret de Jésus-Christ,
en
ordonnant de faire tout le contraire de ce qu’il a dit ? — Exactement
163
s écrits d’Augustin. (Importante réserve indiquée
en
1689 lors de la condamnation des jansénistes.) Puis les doctrines des
164
surtout de Thomas d’Aquin (Encycl. de Benoît XV,
en
1923, seulement !). Voilà qui est clair et sans mystère : la traditio
165
ment » la vérité à l’homme « subjectif ». Et tout
en
mentionnant la Bible pour mémoire — « ces pâles écrits », dira le pèr
166
forme est la rançon fatale de la croyance romaine
en
la tradition considérée comme « l’autre source » de la Révélation. En
167
leur époque et de leur formation ? Par la Bible ?
En
principe, oui. Mais le principe a beau être affirmé en droit, il est
168
incipe, oui. Mais le principe a beau être affirmé
en
droit, il est en fait négligé, et à tel point négligé qu’il n’y aura
169
le principe a beau être affirmé en droit, il est
en
fait négligé, et à tel point négligé qu’il n’y aura pas grand-chose à
170
pas grand-chose à faire pour le ruiner plus tard
en
droit. C’est ce que fit le concile du Vatican (1869-1870. Cap. 2 : de
171
de revelatione, de interpretatione S. Scripturae)
en
déclarant que l’Écriture ne peut être interprétée que selon l’Église,
172
spirés par l’Esprit saint, ils ne sauraient être,
en
bonne logique, ses juges. Il faut donc admettre ou bien que les conci
173
remier terme de l’alternative revient à consacrer
en
droit l’arbitraire le plus absolu. Pratiquement : un opportunisme qui
174
u’ils ont tout fait de leur côté pour évincer ou,
en
tout cas, pour relativiser ce seul critère ? Comprennent-ils toute la
175
à propos de la coupe de la Sainte-Cène : « Buvez-
en
tous ! » L’intention « secrète » du Christ, intention que Bossuet lou
176
dition de leur temps (qui était encore le « Buvez-
en
tous ») un démenti formel (le prêtre seul peut en boire), devenu par
177
en tous ») un démenti formel (le prêtre seul peut
en
boire), devenu par la suite partie intégrante de la nouvelle traditio
178
venu moins grand, avec le temps, qu’il ne l’était
en
1569 ? La tradition serait-elle une sorte de promotion « à l’ancienne
179
nôtre : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez
en
celui qu’il a envoyé. » (Jean 6:29) Si vous croyez cela sérieusement,
180
Dieu... De même — personne ne connaît ce qui est
en
Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. » I Cor. 2:10. 32. On le voit bi
181
à ce trait : le « développement du dogme » n’est
en
fait qu’une stratification de refus, de défenses contre les hérésies.