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: la devise de Guillaume d’Orange est l’arrêt de
mort
des idoles. Elle suppose un Dieu transcendant. Quel dieu fait de nos
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-nation respire la bonne odeur d’onze millions de
morts
sacrifiés en quatre ans à sa gloire. Moins redoutable, en apparence,
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ils entendent désigner par là l’acceptation de la
mort
et du rien, de l’insondable et du scandale en tant que tels, l’accept
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ce oui, c’est la Vie en Dieu, et ce non c’est la
mort
où nous sommes. Ce oui, c’est l’éternité, et ce non, c’est notre duré
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lut paraît : il reconnaît la Vie au travers de sa
mort
. Si, par un souci peut-être vain, en tous cas dangereux, de simplific
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doctrines et notre « vie religieuse » ? Il y a la
mort
, et notre acceptation de cette mort. Et qu’y a-t-il entre ce oui dern
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» ? Il y a la mort, et notre acceptation de cette
mort
. Et qu’y a-t-il entre ce oui dernier et tous nos sic et non, qu’y a-t
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et la dialectique chrétienne sont séparées par la
mort
éternelle. Qu’un philosophe, qu’un moraliste, parle de choix, de risq
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il aura été filé ? Oh ! Jure par toi-même qu’à ma
mort
ton Soleil Resplendira comme aujourd’hui, et à jamais ! Et cela fait,
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individu a vécu, nous dit-on… Il faut craindre la
mort
des mythes : elle n’est jamais qu’une métamorphose. L’individu n’est
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’est jamais qu’une métamorphose. L’individu n’est
mort
que pour renaître dans le collectif. La mystique de la masse ou du gr
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core d’être reçu quoi qu’il me demande, fût-ce ma
mort
, n’est-ce pas pour cette seule raison, où bat le cœur du paradoxe le
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Précisions sur la
mort
du Grand Pan (avril 1934)i C’est en notre vie seule que la Nature
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re une illusion d’orgueil. Le grand Pan n’est pas
mort
pour si peu, et sa domination terrifie les provinces autour de la cit
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? La Nature se révolte en désordre. Elle veut la
mort
de l’homme parce qu’il ne sait plus la faire vivre. L’homme se défend
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e qui de lui ressuscite, ayant reçu et accepté la
mort
. Il peut aimer : ce n’est plus un défi, c’est une soumission à l’Éter
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e Nouvel Adam vit. Le message de Pâques, c’est la
mort
du Grand Pan11. ⁂ Le Nouvel Adam vit : il ne vit que dans la promesse
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nd). i. Rougemont Denis de, « Précisions sur la
mort
du grand Pan », Hic et Nunc, Paris, avril 1934, p. 41-50.
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rappeler avec force l’exigence évangélique de la
mort
à soi-même, vient définir à nouveau l’Église chrétienne comme le lieu
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et le vin, il y a la présence réelle du Seigneur
mort
pour nous, impies ? Peut-être le fidèle d’aujourd’hui n’a-t-il plus,
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aible — qui se posent au chrétien en tout temps :
mort
à soi-même, obéissance, attente active du Christ vivant, pensée « chr
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bat. Je n’ignore pas que l’éternel problème de la
mort
à soi-même et au monde est l’un de ceux qui préoccupent le plus, et à
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ment ! S’il existe une cure moins radicale que la
mort
, on serait bien bête de ne pas y recourir. Mais saint Jean ne se dout
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it, c’est-à-dire revivre avant d’être tout à fait
mort
, — souffler sur la petite étincelle divine qui, selon les uns, subsis
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ités littéralement terrifiantes, l’exigence de la
mort
au monde et à soi-même, comme s’il s’agissait là de thèses à imposer
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pas mourir, et celui qui affirme l’exigence de la
mort
, il n’y a peut-être aucune différence : car tous les deux sont des vi
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e : car tous les deux sont des vivants et non des
morts
. Et comment osez-vous affirmer cette impossible exigence de la mort,
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sez-vous affirmer cette impossible exigence de la
mort
, si vous ne vivez pas de cette mort ! Or, vous n’en vivez pas, j’en s
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xigence de la mort, si vous ne vivez pas de cette
mort
! Or, vous n’en vivez pas, j’en suis trop sûr, quand vous en faites u
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mnons Nicodème… Voilà pourquoi Nicodème n’est pas
mort
: il demeure parmi nous comme le vivant symbole de l’homme qui ne peu
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ue nous prenons la Cène, communiant ainsi avec la
mort
et la résurrection de Jésus-Christ. Certes, ce n’est pas là une expér