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x qui ne savent pas ce que c’est que la foi. Si l’
on
entend par vie non seulement la vie naturelle, mais l’ensemble des re
2
x à ses déterminations physiques et morales. Doit-
on
conclure au refus de toute activité politique ? Ce serait admettre qu
3
r à leur faiblesse, qui ont besoin tout autant qu’
on
leur montre la vanité d’une chose si nécessaire. Telle est, dans son
4
ant : la politique du pessimisme actif, — ou si l’
on
veut de l’activisme sans illusions. Et sa devise n’est autre que la m
5
r à l’avance par un programme, si « chrétien » qu’
on
le veuille. Un certain nombre de compromissions nous sont à jamais im
6
i : « Quelles solutions pratiques apportez-vous ?
On
voudrait quelque chose de positif… » Nous avons accueilli cette quest
7
érité n’est à personne. Bien souvent, parmi nous,
on
répond mal aux questions parce qu’on se borne à répondre à leurs mots
8
parmi nous, on répond mal aux questions parce qu’
on
se borne à répondre à leurs mots, alors qu’il eût fallu répondre à un
9
t exprimé par ces mots. Mais, bien souvent aussi,
on
répond mal parce qu’on prend au sérieux des fumistes. Nous appelons f
10
Mais, bien souvent aussi, on répond mal parce qu’
on
prend au sérieux des fumistes. Nous appelons fumistes ces messieurs q
11
et nos buts, à seule fin de « causer un peu ». Qu’
on
les reconnaisse à ce signe : dès qu’ils commencent à comprendre de qu
12
pas d’abord un programme, mais d’abord une force.
On
peut affirmer sans crainte d’erreur une telle maxime : tout l’Évangil
13
t ces ordres sont pratiques, ou ils ne sont rien.
On
dirait, à entendre parler certains chrétiens, que la foi est une espè
14
les de se congratuler à la sortie, se figurant qu’
on
vient enfin de leur donner des directives pratiques et des solutions
15
ritable. La décision éthique est toujours choix :
on
ne peut choisir pour un autre. Mais on peut, dans le cas, et pour soi
16
rs choix : on ne peut choisir pour un autre. Mais
on
peut, dans le cas, et pour soi-même, prouver la foi par l’acte qu’ell
17
— en ce point justement, et nulle part ailleurs.
On
nous demande des réponses ? Mais nous ne pouvons que mettre et remett
18
ent, à montrer que les rôles se renversent dès qu’
on
regarde l’homme dans la perspective chrétienne. Ce n’est plus l’homme
19
d’une destruction. Il peut paraître étrange que l’
on
doive rappeler de telles choses, mais la raison en est pourtant bien
20
us préférons demander aux hommes ces ordres que l’
on
ne peut attendre que de Dieu : parce qu’avec les hommes, nous pourron
21
l’essentielle inanité. Sénèque nous apprend que l’
on
n’échappe point à soi-même. Inutilité des voyages. Mais Proust nous p
22
utilité des voyages. Mais Proust nous persuade qu’
on
ne s’atteint jamais. Et les philosophies de l’Occident mettent le com
23
laissera-t-il d’autant plus clairement définir qu’
on
le définira par son opposition globale à la dialectique humaniste qui
24
t du temps, se trouve-t-il à son tour jugé ? Si l’
on
récusait ces questions, on affirmerait par là même que l’acte créateu
25
à son tour jugé ? Si l’on récusait ces questions,
on
affirmerait par là même que l’acte créateur se crée soi-même et se su
26
éateur se crée soi-même et se suffit en soi. Si l’
on
refusait de poser la question de l’Origine et de la Fin, on supposera
27
t de poser la question de l’Origine et de la Fin,
on
supposerait par là même que la doctrine de l’acte rend un compte suff
28
constitue finalement la solution au nom de quoi l’
on
refuse toutes les autres solutions. À ce moment précis, intervient la
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gigantesque, entre deux infinis contradictoires.
On
conçoit que le fidèle habitué à venir chaque dimanche chercher dans u
30
es que poserait sinon la vie de tous les jours, —
on
conçoit que ce brave homme s’effare, et vitupère une « théologie » pa
31
utes les deux procèdent ? Langage affreux, dira-t-
on
non sans raison. Traduisez-nous un peu tout cela dans notre parler qu
32
tique et philosophique de L’Ordre nouveau. 5. Qu’
on
nomme en France « pathos » alors que ce mot désigne en Allemagne, à p
33
ci d’une part l’identité de la personne, telle qu’
on
peut l’opposer à cet individu, et du prochain, tel que le définit l’É
34
déborde les limites de l’incarnation personnelle.
On
songe ici tout de suite à la question sociale. On se souvient peut-êt
35
On songe ici tout de suite à la question sociale.
On
se souvient peut-être aussi des libéraux spiritualistes qui aimaient
36
elle pourrait être aussi laïque ou religieuse qu’
on
voudrait. Mais l’individu a vécu, nous dit-on… Il faut craindre la mo
37
qu’on voudrait. Mais l’individu a vécu, nous dit-
on
… Il faut craindre la mort des mythes : elle n’est jamais qu’une métam
38
sonne », un tu sujet d’une parole qui m’advient6.
On
voudrait nous faire croire aujourd’hui que le conflit fécond, la comm
39
et du je se résout pratiquement dans un nous, qu’
on
oppose alors fièrement aux ils des sociologues et des positivistes. C
40
fascisme. Le nous, c’est le groupe, le faisceau.
On
l’oppose à la masse anonyme, tout autant qu’à l’individu atomique. Le
41
t c’est l’histoire de toute association humaine :
on
s’unit par la force d’un principe transcendant, — et tant qu’il règne
42
d’un principe transcendant, — et tant qu’il règne
on
peut mépriser la police ; puis vient un temps où l’on se lasse d’obéi
43
eut mépriser la police ; puis vient un temps où l’
on
se lasse d’obéir à la force vivante, — et l’on institue la police pou
44
l’on se lasse d’obéir à la force vivante, — et l’
on
institue la police pour soutenir un corps social qui s’abandonne ; en
45
telles que morale ou socialisme 10, entités que l’
on
peut considérer en soi comme des systèmes, indépendamment du rapport
46
a transposées dans une actualité dont le moins qu’
on
puisse dire est qu’elle nous assaille de toutes parts avec ses grands
47
ne analyse qui peut paraître strictement humaine.
On
peut parler en termes de philosophie du rapport d’un je à un tu. Mais
48
s de philosophie du rapport d’un je à un tu. Mais
on
ne peut le comprendre et le vivre, dans son paradoxe profond, que si
49
et le vivre, dans son paradoxe profond, que si l’
on
se réfère au rapport primitif qui fonde la personne humaine : le rapp
50
abstrait. 9. Aux individualistes rationalistes,
on
peut faire remarquer que le nom d’idiot désigne étymologiquement le «
51
hain de son frère. 10. ou tout autre « isme » qu’
on
voudra. g. Rougemont Denis de, « Grammaire de la personne », Hic et
52
pondre sans quelque injustice à une question dont
on
ne peut saisir le sens exact ? Ainsi se défend la Logique. Elle n’a p
53
lus dangereuse que la perversion spiritualiste qu’
on
lui oppose depuis le xviiie siècle, sous le nom de Sentiment de la N
54
est un des tours communs de l’orgueil romantique.
On
a coutume d’en rendre Rousseau responsable. Mais c’est à ses disciple
55
at n’est pas recommandable, sauf à l’infortuné qu’
on
a « retranché de la société humaine, et qui ne peut plus rien faire i
56
n pour autrui ni pour soi ». Enfin, il précise qu’
on
y atteint le mieux couché dans un bateau « qui dérive au gré de l’eau
57
chrétien de la Nature, c’est Benjamin Constant :
on
l’accusa de panthéisme. Constant, drôle de corps ironique, esprit exa
58
rrête encore au seuil du Nouveau Testament… 11.
On
confond communément le Grand Pan avec la Nature. Erreur moderne. Le G
59
responsabilité vis-à-vis de la Nature. 12. Mais
on
peut dire que la bataille qu’imaginait ce capitaine était en somme so
60
il lui était impossible d’analyser ou de définir.
On
dirait que des voix descendent du haut des cieux…, il semble y avoir
61
emande rayson de l’espérance qui est en vous.15 »
On
n’oserait pas affirmer que le protestant d’aujourd’hui, dans la moyen
62
au cours des deux derniers siècles. Non seulement
on
voit des pasteurs prêcher l’équivalent de la doctrine du salut par le
63
la doctrine du salut par les œuvres, mais encore
on
voit ces mêmes pasteurs lire sans sourciller la confession de nos égl
64
hrétienne comme le lieu où la Parole est prêchée,
on
voit des pasteurs qui, chaque dimanche pourtant, prêchent l’exaltatio
65
es de cette indifférence théologique sont tels qu’
on
se demande parfois si nos temples sont encore fréquentés par des prot
66
ir le salut dont les signes sacrés sont le gage ?
On
est moins exigeant envers soi-même : il faudrait être autrement exige
67
Les trois temps de la Parole (mai 1935)k
On
sait avec quelle insistance Kierkegaard revient, dans toutes ses œuvr
68
ssi. Car la foi consiste justement à croire ce qu’
on
ne peut ni voir, ni toucher, ni comprendre humainement. Cette thèse d
69
spèces de temps distinctes. D’où il résulte que l’
on
ne peut pas passer de l’un à l’autre par un mouvement continu, de pro
70
pôtres, ou à ce temps de la Parole faite chair. ⁂
On
dira qu’il ne s’agit là que d’un schéma. Certes, et j’ai dû schématis
71
ù ces témoins sont apparus. Dans un certain sens,
on
peut dire que l’échec seul de ces efforts leur confère, s’il est décl
72
I, p. 512. Nous avions dîné chez Nicodème, et l’
on
apportait le café. Nicodème — vous ne l’ignorez pas — c’est cet illus
73
question de bon sens, a fait toute la célébrité.
On
se plaît à le dire : il n’a pas d’âge. Sa barbe blanche et ses joues
74
ieur Nicodème ? Ou bien l’êtes-vous devenu ? Peut-
on
dire que l’homme de la table rase se soit placé sur le « terrain conc
75
dit, ne trouvez-vous pas ? La seule expérience qu’
on
fait, c’est qu’on n’a pas d’expérience… Je n’osais pas le dire, mais
76
us pas ? La seule expérience qu’on fait, c’est qu’
on
n’a pas d’expérience… Je n’osais pas le dire, mais c’est ce que je se
77
re, mais c’est ce que je sens profondément. Quand
on
entend des évangélistes vous ressasser leurs expériences, on se croit
78
es évangélistes vous ressasser leurs expériences,
on
se croit toujours au-dessous des autres. On s’imagine qu’on est la se
79
nces, on se croit toujours au-dessous des autres.
On
s’imagine qu’on est la seule qui n’a pas fait ces expériences. À la f
80
t toujours au-dessous des autres. On s’imagine qu’
on
est la seule qui n’a pas fait ces expériences. À la fin, c’est déprim
81
de la conviction. Une belle soirée théologique !
On
invoquait tantôt Heidegger ou Brunner, tantôt l’esprit français, tant
82
is si c’était aussi la seule chose dont justement
on
ne puisse pas parler ?… Des expériences. Oui, j’en ai fait bien d’aut
83
ont possibles, et certaines sont merveilleuses… «
On
ne doit pas prêcher l’expérience ! », disent-ils. Que font-ils donc d
84
vous savez trop ce qu’elle est — l’expérience qu’
on
ne peut faire cette expérience-là, celle-là justement — rentrer dans
85
it cette expérience qu’ils exigent — oui vraiment
on
dirait que c’est eux qui l’exigent ! — mais j’ai fait l’expérience de
86
S’il existe une cure moins radicale que la mort,
on
serait bien bête de ne pas y recourir. Mais saint Jean ne se doutait
87
ait là de thèses à imposer ! Nicodème le disait :
On
croirait que c’est vous qui exigez cette expérience unique, au nom d’
88
la part de Dieu”. Comment le savait-il ? Parce qu’
on
lui avait dit quels miracles faisait Jésus. C’étaient bien là des exp
89
les reconnaître. C’était conforme à sa théologie,
on
pouvait se risquer à discuter avec cet homme de nuit, quand il ne s’a
90
e, sans cependant pouvoir la vivre, et sachant qu’
on
ne peut la vivre. Entre celui qui affirme qu’on ne peut pas mourir, e
91
u’on ne peut la vivre. Entre celui qui affirme qu’
on
ne peut pas mourir, et celui qui affirme l’exigence de la mort, il n’
92
euvent pas faire, — et c’est pourquoi je pense qu’
on
ne doit pas s’opposer au baptême des enfants, c’est-à-dire de ceux qu
93
de la controverse22 avec la Réforme, en France :
on
oppose dix-neuf siècles de tradition universelle — dont quinze nous s
94
romaine — à quatre siècles d’une tradition que l’
on
réduit au seul domaine français, sans même compter que nos églises on
95
écifique et de commun au sein de sa diversité ? L’
on
verrait mieux alors, que l’opposition réelle n’est pas, ainsi qu’on r
96
lors, que l’opposition réelle n’est pas, ainsi qu’
on
risque de le déduire de l’entreprise des Pères de Juvisy, entre « l’h
97
angers de déviations protestantes de l’autre23. L’
on
verrait mieux que l’opposition réelle est entre la conception « évang
98
ssion est de Bossuet.) À la question ainsi posée,
on
me répondra probablement que mon antithèse est forcée et que mes défi
99
e objection de ce genre. Et pourtant, pour peu qu’
on
adopte la position des catholiques eux-mêmes vis-à-vis de leurs grand
100
ues eux-mêmes vis-à-vis de leurs grands docteurs,
on
est obligé de constater que cette objection ne porte guère. En effet,
101
e une formule d’Augustin, qui est un grand saint,
on
me répond que cette formule lui est tout à fait personnelle, et l’on
102
tte formule lui est tout à fait personnelle, et l’
on
m’oppose une thèse thomiste ; laquelle est, à son tour, contestée par
103
le qui aurait seul qualité pour m’éclairer, et qu’
on
ne saurait convoquer pour si peu, j’ai recours à quelque « Enchiridio
104
i nous restent de la « personne » de ces saints…
On
pourrait remarquer que tout cela, même simplifié dans mon exemple, es
105
s’insinue jusqu’au cœur de la dogmatique romaine.
On
pourrait remarquer que le fidèle protestant a, sur le fidèle catholiq
106
des dogmes qui m’importent, mais la manière dont
on
en use dans l’Église romaine, mais le degré de sérieux qu’on leur acc
107
ans l’Église romaine, mais le degré de sérieux qu’
on
leur accorde en fait, mais l’opinion commune qu’elles sont censées en
108
e, et la Révélation de notre raison ? Au point qu’
on
en arrive à se demander pourquoi le Christ a dû mourir pour triompher
109
entre des réalités radicalement hétérogènes. Si l’
on
croit sérieusement que le sacrifice du Christ est éternellement suffi
110
sacrifice du Christ est éternellement suffisant,
on
ne cherche pas d’autres moyens de surmonter la séparation originelle.
111
res moyens de surmonter la séparation originelle.
On
craint au contraire que tout autre moyen, fût-il « déduit » de la Rév
112
d’interdire sévèrement cette pratique… Quand donc
on
veut s’imaginer qu’en ne recevant qu’une espèce, on ne reçoit qu’une
113
veut s’imaginer qu’en ne recevant qu’une espèce,
on
ne reçoit qu’une cène et une communion imparfaites, c’est qu’on n’ent
114
u’une cène et une communion imparfaites, c’est qu’
on
n’entend pas que c’est l’Église qui sait le secret de Jésus-Christ, q
115
r.) Bossuet ajoute : Vous vous étonnez de ce qu’
on
sépare ce que Jésus-Christ a mis ensemble, et qu’on donne le corps à
116
sépare ce que Jésus-Christ a mis ensemble, et qu’
on
donne le corps à manger sans donner en même temps le sang à boire. Ét
117
ossuet n’a pas déformé la vérité, pourquoi serait-
on
gêné par sa franchise ? Il ne dit rien dans ce que je cite que le con
118
fidèles, et des fidèles de ce pays de France dont
on
ne peut nier que Bossuet soit l’un des classiques préférés29. ⁂ Une f
119
sans mystère : la tradition, ce sont des textes.
On
peut les lire, si l’on sait le latin, réunis et classés dans n’import
120
ition, ce sont des textes. On peut les lire, si l’
on
sait le latin, réunis et classés dans n’importe quel Enchiridion. Le
121
n époque et de sa formation ? »30. Autrement dit,
on
nous plaint d’être abandonnés à la seule inspiration de l’Esprit, à l
122
és à la seule inspiration de l’Esprit, à laquelle
on
n’accorde aucun pouvoir réel d’éclairer, de faire taire la nature, d’
123
dira le père Pinard de la Boullaye à Notre-Dame —
on
oublie simplement qu’elle est notre critère, ce « vis-à-vis » de l’Ég
124
née à un subjectivisme redoutable. C’est ce que l’
on
peut voir aisément par l’examen du critère infaillible de discernemen
125
x et ne traduit qu’un subjectivisme absolu dès qu’
on
le sépare de l’Écriture, qui nous fournit son critère objectif. Pourq
126
ratiquement, la tradition est index sui et falsi.
On
se demande alors sur quelle base « objective » ou « subjective » les
127
certainement d’« onction ». Est-ce assez pour qu’
on
l’écarte ? Ne se pose-t-elle jamais aux catholiques ? Pourtant, je le
128
mpte, sur la méconnaissance de l’un des termes qu’
on
entend concilier. On ne peut pas incorporer impunément Aristote à une
129
ssance de l’un des termes qu’on entend concilier.
On
ne peut pas incorporer impunément Aristote à une tradition qui se fon
130
ion qui se fonde dans la Révélation ; pas plus qu’
on
ne peut faire une synthèse de l’eau et du feu sans éteindre le feu. C
131
e pain vivra éternellement » (Jean 6:55 et 6:59).
On
n’ose pas demander aux catholiques ce qu’ils pensent réellement de ce
132
si ce n’est l’Esprit de Dieu. » I Cor. 2:10. 32.
On
le voit bien à ce trait : le « développement du dogme » n’est en fait