1 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Hic et nunc [éditorial] (novembre 1932)
1 et leur lieu spirituel. Pareille constatation ne peut nous signifier rien d’autre qu’une invitation pressante à créer ce li
2 éer ce lien et ce lieu : ce lieu de témoignage où puissent être dites avec tout le sérieux, toute l’ironie, toute la décence, to
3 s raisons humaines ces démons que seule la prière peut délivrer d’eux-mêmes ; en face d’une pensée religieuse qui, pour tout
4 de Descartes à Kant, ou de Hegel à Marx, ont cru pouvoir nous sauver de l’angoisse en fondant l’être humain sur soi-même, sur
5 mps que nous-mêmes. Avant tout, après tout, il ne peut s’agir que d’une chose : témoigner, aussi fortement que possible, d’u
6 rité donc essentiellement concrète, vérité qui ne peut s’accomplir dans une synthèse satisfaisante en soi, mais qui se manif
7 s plus tarder en obéissance révolutionnaire. Ceci pourra paraître orgueil et vanité aux yeux des hommes. Ceci n’est rien, en v
2 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Principe d’une politique du pessimisme actif (novembre 1932)
8 la relation d’un être déchu avec son Créateur ne puisse être que paradoxale, cela est clair, d’une clarté proprement aveuglan
9 dire de contempteurs absolus des mérites humains, pourraient -ils, s’ils prennent au sérieux leur foi, participer à un effort polit
10 icultés naturelles. Mais la foi, bien souvent, ne peut qu’aiguiser ces oppositions naturelles ; bien plus, elle crée des con
11 elle crée des conflits là où l’homme naturel n’en pouvait distinguer ; et surtout elle impose un choix d’ailleurs humainement i
12 ue les deux termes de l’antinomie s’équivalent et peuvent s’annuler. La logique n’a le droit de conclure qu’à partir de concept
13 s la durée ; elle « survient », et jamais nous ne pouvons en tirer argument, comme d’une force à notre disposition ; elle survi
14 ans son principe, la seule attitude politique que puisse adopter le protestant : la politique du pessimisme actif, — ou si l’o
15 tre vis-à-vis d’eux seulement que notre politique pourra se fixer un programme : la devise de Guillaume d’Orange est l’arrêt d
16 anscendant. Quel dieu fait de nos désirs d’hommes pourrait nous certifier dans le fond de nos âmes un salut qui se rit des ultim
17 ne suit pas de là, bien au contraire, que nous ne puissions collaborer à aucune révolution. L’iconoclaste est un type assez pur d
18 est un type assez pur de révolutionnaire. Nous ne pouvons être ni conformistes — les ordres de la foi sont absolus — ni réformi
3 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Solutions pratiques ? (mars 1933)
19  » de la question, c’est un procédé électoral qui peut être utile à son heure, mais nous avons tout autre chose à faire. Nou
20 rer toute action « pratique ». Ceci marqué, nous pourrons répondre plus clairement à ceux qui croient à leur question, j’entend
21 d’abord un programme, mais d’abord une force. On peut affirmer sans crainte d’erreur une telle maxime : tout l’Évangile la
22 a donner à son frère : c’est la foi. Tout au plus pouvons -nous, par des affirmations qui troublent notre sécurité, par des ques
23 trop imprécise pour que l’homme, faible créature, puisse s’y « fier » et se passer de recettes morales inventées par les ancie
24 sponible entre nos mains incertaines, et que nous pourrions appliquer — oh ! avec quelle humilité et quelles précautions oratoire
25 ui se place en dehors du cas. Cette révélation ne peut pas être formulée en termes généraux, n’étant pas autre chose qu’un o
26 tien n’a donc rien à répondre, en principe. Il ne peut que renvoyer à la seule force d’où provient l’ordre véritable. La déc
27 e. La décision éthique est toujours choix : on ne peut choisir pour un autre. Mais on peut, dans le cas, et pour soi-même, p
28 choix : on ne peut choisir pour un autre. Mais on peut , dans le cas, et pour soi-même, prouver la foi par l’acte qu’elle ord
29 eurs. On nous demande des réponses ? Mais nous ne pouvons que mettre et remettre en question vos sécurités et vos incertitudes,
30 es, vos solutions et vos questions mêmes. Nous ne pouvons qu’aggraver à vos yeux votre mal. Nous ne pouvons rien vous apporter
31 pouvons qu’aggraver à vos yeux votre mal. Nous ne pouvons rien vous apporter d’autre que l’injonction de prendre vous-mêmes au
32 che véritablement positive que notre effort, ici, peut s’assigner sans fol orgueil. « Positif » est ce qui rapproche du Réel
33 prend bien souvent l’aspect d’une destruction. Il peut paraître étrange que l’on doive rappeler de telles choses, mais la ra
34 férons demander aux hommes ces ordres que l’on ne peut attendre que de Dieu : parce qu’avec les hommes, nous pourrons discut
35 ndre que de Dieu : parce qu’avec les hommes, nous pourrons discuter… 2. « Mais oui ! malgré l’impopularité du terme ! » 3. C
4 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Dialectique des fins dernières (juillet 1933)
36 rsonne accède à une plus dangereuse réalité. Ceci peut rappeler le jeune Hegel, mais s’oppose nettement au Hegel des hégélie
37 i ne paraît point faire de doute. Ailleurs4, j’ai pu marquer mon choix et quelles conséquences il entraîne dans l’ordre po
38 e sorte de « contre-Hegel » radical, voilà qui ne peut manquer d’évoquer l’attitude d’un Kierkegaard et par là même de ses d
39 vant ? Le vrai dialecticien sait que ce centre ne peut être ni appréhendé, ni contemplé. » Et pourtant, cette impossibilité
40 une telle incarnation du oui dans le non, nous ne pouvons que recourir au langage du paradoxe. Car tout autre langage traduirai
41 globale et tous les jugements quotidiens que nous pouvons porter sur nos actions, nos doctrines et notre « vie religieuse » ? I
42 arole de Dieu : acte de la Parole, que l’homme ne peut saisir que dans la foi ; choix de l’élection, c’est-à-dire d’une poss
43 nt nouvelle, dans un instant dont nulle morale ne peut prévoir le sens dernier. ⁂ Une synthèse qui précède et dépasse à la f
5 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Poésie dialectique (juillet 1933)
44 te la poésie de la Réforme jusqu’au xviie siècle peut être qualifiée de dialectique : c’est le « wit » des poètes métaphysi
45 hen thou hast done, thou hast not done » (vers 5) peut signifier aussi : « Quand tu auras ce Donne, tu n’auras pas encore Do
46 t au troisième vers de la dernière strophe, Sonne peut signifier, dans la langue de l’époque, Soleil ou Fils. hymne à dieu
6 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Grammaire de la personne (janvier 1934)
47 d’une part l’identité de la personne, telle qu’on peut l’opposer à cet individu, et du prochain, tel que le définit l’Évangi
48 un problème n’est jamais réel que pour celui qui peut l’incarner dans sa vie, le résoudre au concret, ou bien périr par lui
49 dité, de cécité et de mutisme. Par ailleurs, elle pourrait être aussi laïque ou religieuse qu’on voudrait. Mais l’individu a véc
50 crète qu’elles m’adressent ; et cette question ne peut être concrète — ne peut être un conflit véritable — que si c’est un a
51 nt ; et cette question ne peut être concrète — ne peut être un conflit véritable — que si c’est un autre homme, en face de m
52 n principe transcendant, — et tant qu’il règne on peut mépriser la police ; puis vient un temps où l’on se lasse d’obéir à l
53 les que morale ou socialisme 10, entités que l’on peut considérer en soi comme des systèmes, indépendamment du rapport actue
54 ni d’aucune réalité humaine. ⁂ Ces considérations peuvent paraître assez arides, et curieusement abstraites, s’agissant du conc
55 ransposées dans une actualité dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle nous assaille de toutes parts avec ses grands pannea
56 rquer la dépendance théologique d’une analyse qui peut paraître strictement humaine. On peut parler en termes de philosophie
57 analyse qui peut paraître strictement humaine. On peut parler en termes de philosophie du rapport d’un je à un tu. Mais on n
58 hilosophie du rapport d’un je à un tu. Mais on ne peut le comprendre et le vivre, dans son paradoxe profond, que si l’on se
59 ain a peut-être raison de refuser à mon voisin le pouvoir de me questionner, puisque ce pouvoir n’a pas d’autre fondement que l
60 n voisin le pouvoir de me questionner, puisque ce pouvoir n’a pas d’autre fondement que l’ordre révélé par Jésus-Christ. Si le
61 strait. 9. Aux individualistes rationalistes, on peut faire remarquer que le nom d’idiot désigne étymologiquement le « part
7 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Précisions sur la mort du Grand Pan (avril 1934)
62 ative extérieure à son être, un vis-à-vis dont il pourrait se détourner, cette indifférence n’est rien que le rêve d’un atome ab
63 êve d’un atome abandonné qui se croit je. Ce rêve peut remplir nos journées : il n’est pas notre vie. Il n’est qu’un abandon
64 st qu’un abandon aux lois de la poussière. ⁂ Ceci peut définir l’Antiquité : la panique de l’homme environné par les voix in
65 use, mêlée d’orgueil, de l’esprit qui connaît son pouvoir et son acte, mesure la grandeur du danger, sait qu’il s’y offre armé,
66 le sait. Et sa dictature n’est pas l’ordre. Elle peut tuer les bêtes, couper les arbres et peupler les déserts ; sur le pri
67 sans quelque injustice à une question dont on ne peut saisir le sens exact ? Ainsi se défend la Logique. Elle n’a pas tort.
68 -il pas d’une plainte qui s’adresse, en lui, à ce pouvoir qu’il sait avoir perdu ? La Nature se révolte en désordre. Elle veut
69 dialectique fondamentale de l’univers antique, ne pouvait se résoudre sur le plan humain et rien qu’humain. Elle devait conduir
70 ir, et suivant l’ordre d’une Histoire dont la loi peut paraître souverainement illogique, nous voici contraints de nous arrê
71 lui ressuscite, ayant reçu et accepté la mort. Il peut aimer : ce n’est plus un défi, c’est une soumission à l’Éternel. « Ch
72 ordre « humain » — mais sans connaître l’Homme — peut être caractérisé dans ses effets bons et mauvais par le mot de sépara
73 on a « retranché de la société humaine, et qui ne peut plus rien faire ici-bas d’utile et de bon pour autrui ni pour soi ».
74 tte époque « dans la plus étrange position, où se puisse jamais trouver un mortel ». Mais depuis ! À mesure que le sort se fai
75 ais qui, dans cet esprit nourri des Écritures, ne peut manquer d’évoquer aussitôt la réponse de l’Épître aux Romains : « Tou
76 sponsabilité vis-à-vis de la Nature. 12. Mais on peut dire que la bataille qu’imaginait ce capitaine était en somme son éta
8 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Éditorial (juillet 1934)
77 ables d’expliquer ce qu’ils croient ? Combien qui puissent donner raison de ce que dans la communion, et non pas dans le pain et
78 e Nietzsche : « Ne rien écrire d’autre que ce qui pourrait désespérer l’espèce d’hommes qui “se hâte”. » 15. I Pierre 3 :15. V
9 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Les trois temps de la Parole (mai 1935)
79 ar la foi consiste justement à croire ce qu’on ne peut ni voir, ni toucher, ni comprendre humainement. Cette thèse de Kierke
80 polémique et non systématique qu’il lui a donnée, peut prêter à de graves malentendus. À celui-ci en particulier : certains
81 e notre esprit nous y pousse. D’une part, nous ne pouvons nous empêcher de nous « transporter par la pensée » à l’époque et aux
82 vie de Jésus s’est écoulée. D’autre part, nous ne pouvons nous empêcher, après tant d’auteurs religieux — qui ne sont pas tous
83 à nos proportions idéalisées. Ce double mouvement pourrait être confondu, par certains, avec l’exigence de la « contemporanéité 
84 de temps distinctes. D’où il résulte que l’on ne peut pas passer de l’un à l’autre par un mouvement continu, de proche en p
85 vivant. » Or, ni la chair, ni le sang n’auraient pu lui faire dire cette parole (Matt. 16, 17). C’est Dieu lui-même qui a
86 s de la présence. Ou encore : c’est Dieu seul qui peut faire passer l’homme d’un temps à l’autre, c’est par le « bon plaisir
87 ’est par le « bon plaisir » de Dieu seul que nous pouvons devenir contemporains de sa Parole. Nicodème a beau vivre en même tem
88 » de Christ. Car cette méthode, par elle-même, ne peut nous conduire qu’à revivre la situation du brigand qui refuse. Christ
89 Parole ou de ses témoins bibliques ; 2° qu’ils ne peuvent avoir d’utilité que s’ils concrétisent à nos yeux les limites de nos
90 s voyages en Palestine, réels ou figurés. Nous ne pouvons nous empêcher d’imaginer. Le sermon le plus sec, le plus littéralemen
91 entation : puisqu’aussi bien, tous ces efforts ne pourront jamais nous conduire sur le plan véritable et dans le temps réel où c
92 es témoins sont apparus. Dans un certain sens, on peut dire que l’échec seul de ces efforts leur confère, s’il est déclaré e
10 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Soirée chez Nicodème (mai 1935)
93 e que ce récit d’une soirée passée dans son salon pourra faire deviner quelques-unes d’entre elles. La conversation qui s’étai
94 ne. » (Tome III, p. 287.) Et ceci : « Un homme ne peut se dépouiller de son humanité. » Par malheur, j’ai oublié la référenc
95 Monsieur Nicodème ? Ou bien l’êtes-vous devenu ? Peut -on dire que l’homme de la table rase se soit placé sur le « terrain c
96 es téméraires) je dirais volontiers : un homme ne peut se dépouiller de son humanité ; un chrétien ne peut se dégager de sa
97 ut se dépouiller de son humanité ; un chrétien ne peut se dégager de sa “divinité” (au sens où saint Chrysostome prenait le
98 e tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui. Jésus lui rép
99 te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu. Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il
100 aume de Dieu. Nicodème lui dit : Comment un homme peut -il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mèr
101 ment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut -il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? Jésus répondit : En vé
102 dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu… Nicodème lui dit : Comment cela peut-
103 Royaume de Dieu… Nicodème lui dit : Comment cela peut -il se faire ? Jésus lui répondit : Tu es docteur d’Israël, et tu ne s
104 … Mais qu’ai-je donc vu ?… J’ai vu que l’homme ne peut pas se dépouiller de son humanité, et je le dis, et je l’atteste ! C’
105 es, — écartez-vous, ne dites plus un mot, vous ne pouvez pas savoir ce que c’est que mon expérience… Vous êtes devant Nicodème
106 périence la plus profonde, la seule chose dont il puisse parler… Mais si c’était aussi la seule chose dont justement on ne pui
107 c’était aussi la seule chose dont justement on ne puisse pas parler ?… Des expériences. Oui, j’en ai fait bien d’autres. J’en
108 savez trop ce qu’elle est — l’expérience qu’on ne peut faire cette expérience-là, celle-là justement — rentrer dans le sein
109 longer dans la gêne, dont quelques-uns ne crurent pouvoir secouer l’effet qu’en s’étonnant subitement de l’heure tardive. Mais
110 x objections des humanistes : “Christ n’a pas cru pouvoir sauver les hommes autrement qu’en mourant pour eux”. Que pourrions-no
111 les hommes autrement qu’en mourant pour eux”. Que pourrions -nous donc faire de plus que lui ? L’imitation du Christ, c’est de mou
112 le divine qui, selon les uns, subsiste en nous et pourrait rallumer d’un nouveau feu toute notre humanité, plus ou moins consumé
113 est en tous cas ce que le ton de vos affirmations pourrait faire croire. Voilà votre folie à vous : vous proférez des vérités li
114 reconnaître. C’était conforme à sa théologie, on pouvait se risquer à discuter avec cet homme de nuit, quand il ne s’agit plus
115 e de répéter formellement des vérités que nous ne pouvons pas vivre ? Vivons-nous autre chose que des “vendredis saints spécula
116 et un homme qui l’affirme unique, sans cependant pouvoir la vivre, et sachant qu’on ne peut la vivre. Entre celui qui affirme
117 s cependant pouvoir la vivre, et sachant qu’on ne peut la vivre. Entre celui qui affirme qu’on ne peut pas mourir, et celui
118 e peut la vivre. Entre celui qui affirme qu’on ne peut pas mourir, et celui qui affirme l’exigence de la mort, il n’y a peut
119 mi nous comme le vivant symbole de l’homme qui ne peut pas mourir !… Plaise à Dieu que l’angoisse qui tourmente cet homme de
120 codème et tous les hommes reconnaissent qu’ils ne peuvent pas faire, — et c’est pourquoi je pense qu’on ne doit pas s’opposer a
121 baptême des enfants, c’est-à-dire de ceux qui ne peuvent rien encore… Ainsi donc, deux choses demeurent : Par le Baptême et la
11 1936, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Sur une page de Bossuet (ou Tradition et Révélation) (janvier 1936)
122 très légitime de me voir combattre une caricature peut correspondre une objection de ce genre. Et pourtant, pour peu qu’on a
123 ous restent de la « personne » de ces saints… On pourrait remarquer que tout cela, même simplifié dans mon exemple, est bien co
124 nsinue jusqu’au cœur de la dogmatique romaine. On pourrait remarquer que le fidèle protestant a, sur le fidèle catholique, l’ava
125 pher de notre péché, alors que la sagesse antique pouvait fournir l’amorce de si belles synthèses ! « Blasphème ! me dit alors
126 tué la Cène) : Que Jésus-Christ a donné un grand pouvoir à son Église dans la dispensation de ses mystères !… Il a permis à so
127 cuser l’une après l’autre toutes les formules qui pourraient amener à poser la question d’une manière claire et nette, et à choisi
128 s, et des fidèles de ce pays de France dont on ne peut nier que Bossuet soit l’un des classiques préférés29. ⁂ Une fois défi
129 finie la valeur de cette objection préalable, que pourraient nous opposer les catholiques, si nous les pressions de nous rassurer
130 ce que Jésus-Christ a voulu faire. Elle a donc le pouvoir de séparer ce qu’il avait mis ensemble, de cesser de faire ce qu’il a
131 à sa grandeur, ou, comme je l’écrivais, son grand pouvoir . » Les positions sont nettes maintenant. Examinons alors l’origine du
132 ns mystère : la tradition, ce sont des textes. On peut les lire, si l’on sait le latin, réunis et classés dans n’importe que
133 ration de l’Esprit, à laquelle on n’accorde aucun pouvoir réel d’éclairer, de faire taire la nature, d’enseigner « objectivemen
134 à un subjectivisme redoutable. C’est ce que l’on peut voir aisément par l’examen du critère infaillible de discernement que
135 one S. Scripturae) en déclarant que l’Écriture ne peut être interprétée que selon l’Église, et en particulier selon les déci
136 uvez-en tous ») un démenti formel (le prêtre seul peut en boire), devenu par la suite partie intégrante de la nouvelle tradi
137 rs les plus manifestes des conciles ? La question peut paraître brutale, simpliste. Elle manque certainement d’« onction ».
138 elles pompes cultuelles ou quelles humbles œuvres pourront jamais nous garantir ce miracle : que l’Écriture parle, qu’elle parle
139 us assez sérieusement que les catholiques un jour peuvent le croire ? Sommes-nous déjà prêts pour cette unité ? 22. Je ne veu
140 de l’un des termes qu’on entend concilier. On ne peut pas incorporer impunément Aristote à une tradition qui se fonde dans
141 i se fonde dans la Révélation ; pas plus qu’on ne peut faire une synthèse de l’eau et du feu sans éteindre le feu. Celui qui