1
ée religieuse qui s’épuise et se disqualifie dans
ses
efforts pour concilier la révélation et la psychologie, pour réfuter
2
une pensée religieuse qui, pour tout dire, trahit
sa
mission de scandale, et tente lâchement de réduire le divin au « surh
3
s de ce temps, que la raison d’un homme n’est pas
sa
raison d’être : « Cogitor, ergo sum. » (Je suis pensé…). En face d’un
4
es autres. Car notre opposition ne prendra jamais
son
point de départ dans ces idées mêmes, mais bien dans une réalité qui
5
ec Dieu : et que la relation d’un être déchu avec
son
Créateur ne puisse être que paradoxale, cela est clair, d’une clarté
6
qui cherche à la supprimer, est antichrétienne en
son
principe. Ainsi se trouvent définies les trois hérésies politiques qu
7
rt humain ? Sinon l’exercice nécessaire de l’âme,
son
actualisation, la raison d’être de son incorporation ; mais les résul
8
de l’âme, son actualisation, la raison d’être de
son
incorporation ; mais les résultats terrestres de cet effort ne nous m
9
es, la foi est ce qui rend la vie impossible (par
ses
exigences absolues), tandis qu’au contraire la politique est l’art d’
10
La politique est un art de synthèses pratiques ;
son
office est de résoudre dans la mesure de l’utile des difficultés natu
11
le, là où l’homme naturel s’abandonnait en paix à
ses
déterminations physiques et morales. Doit-on conclure au refus de tou
12
vanité d’une chose si nécessaire. Telle est, dans
son
principe, la seule attitude politique que puisse adopter le protestan
13
ou si l’on veut de l’activisme sans illusions. Et
sa
devise n’est autre que la maxime souveraine du Taciturne, la maxime c
14
inertie (tout corps en mouvement tend à conserver
son
mouvement). C’est ainsi que ces activistes désorientés ont développé
15
ermis le développement de l’artillerie moderne et
son
utilisation criminelle. ⁂ Mais il existe des êtres que l’attitude du
16
’onze millions de morts sacrifiés en quatre ans à
sa
gloire. Moins redoutable, en apparence, le dieu-production se content
17
es, les synthèses dans lesquelles l’homme cherche
sa
sécurité, et qui n’ont pas de vérité. ⁂ La plus grande liberté d’acti
18
c’est un procédé électoral qui peut être utile à
son
heure, mais nous avons tout autre chose à faire. Nous ne cherchons pa
19
ouve que nul homme n’est en mesure de la donner à
son
frère : c’est la foi. Tout au plus pouvons-nous, par des affirmations
20
i pas la foi ! » et alors vraiment prier de toute
sa
pauvreté, plutôt que de dire, comme certains : « J’ai la foi, mais di
21
ait muer en savoir, mais dans un savoir qui exige
sa
réalisation. » Nature du « savoir » chrétien Nous marchons dans
22
enfin, devient responsable3 devant Dieu et devant
son
prochain, en tant que ce prochain lui apparaît précisément comme la q
23
t trouver dans cette sentence la justification de
son
refus de vivre. Mais il existe une sagesse qui semble bien n’être pas
24
étaler les éléments dans le temps et l’Histoire.
Sa
dialectique est devenue une espèce de bascule automatique. Le tragiqu
25
uer l’attitude d’un Kierkegaard et par là même de
ses
descendants directs, les théologiens dialectiques. Je ne me serais pa
26
ant plus clairement définir qu’on le définira par
son
opposition globale à la dialectique humaniste qui paraît à nos yeux s
27
nne, par quoi, au bout du temps, se trouve-t-il à
son
tour jugé ? Si l’on récusait ces questions, on affirmerait par là mêm
28
devant Dieu, notre foi est vaine et c’est perdre
son
temps que d’en apprécier humainement l’expression la plus directe ; s
29
s aussitôt, s’il accepte ce non, l’affirmation de
son
salut paraît : il reconnaît la Vie au travers de sa mort. Si, par un
30
salut paraît : il reconnaît la Vie au travers de
sa
mort. Si, par un souci peut-être vain, en tous cas dangereux, de simp
31
e risque et le choix dont parle la théologie dans
sa
dialectique absolue. Il n’y a plus ici d’opération réelle que par la
32
e situation dramatique ; lui révélant le néant de
ses
idoles et la nouveauté inénarrable de l’instant où la Parole lui est
33
. 3° Enfin toute poésie ne serait-elle pas, dans
son
essence, dialectique ? La métaphore ne tire-t-elle pas sa puissance d
34
ce, dialectique ? La métaphore ne tire-t-elle pas
sa
puissance de la nouveauté paradoxale des rapprochements qu’elle opère
35
age beaucoup plus que ce qu’il y a dans chacun de
ses
termes, désignant au-delà d’elle-même une réalité d’un autre ordre et
36
tiques de l’erreur individualiste, et surtout, de
ses
plus récents succédanés. Le lieu de toute décision qui crée, c’est
37
e qu’il est inutile de rien savoir du monde et de
son
train, des sciences, des faits et gestes, des batailles, des accident
38
mais réel que pour celui qui peut l’incarner dans
sa
vie, le résoudre au concret, ou bien périr par lui. Il n’y a pas au m
39
as ailleurs que dans le je aux prises avec le tu.
Ses
données me sont extérieures, certes. Mais je n’ai pas à les connaître
40
dès que l’homme renonce à assumer personnellement
son
risque et celui du « prochain » ? L’erreur fasciste est peut-être plu
41
’expression de leurs rapports spécifiques. Elle a
son
centre en chacune des personnes qui la composent, et n’est pas défini
42
un je et un tu par un lien de responsabilité7. En
son
principe, l’erreur fasciste consiste à considérer cette communion non
43
rt, le nous. Le groupe ainsi formé est défini par
sa
circonférence. Et comme le veut la géométrie euclidienne, il est plus
44
nt se confondre avec un je désormais incertain de
ses
limites agrandies. Perte de tension, en chaque point du cercle. Il fa
45
oral, l’individu social par excellence. Mais dans
son
acte seulement, c’est-à-dire dans l’instant présent, non point dans l
46
re est qu’elle nous assaille de toutes parts avec
ses
grands panneaux hauts en couleur promenés par les rues allemandes et
47
. Mais on ne peut le comprendre et le vivre, dans
son
paradoxe profond, que si l’on se réfère au rapport primitif qui fonde
48
nde la personne humaine : le rapport de l’homme à
son
Créateur. Le Droit romain a peut-être raison de refuser à mon voisin
49
? 6. Je préfère employer le pronom tu, sujet de
son
action — plutôt que le toi, plus couramment employé par certains phil
50
e s’enracine dans l’acte qui confère à tout homme
son
être véritable, devant Dieu. 8. Le groupe fasciste n’est que le lieu
51
logiquement le « particulier » qui s’enferme dans
sa
particularité, — qui refuse donc d’être le prochain de son frère. 10
52
cularité, — qui refuse donc d’être le prochain de
son
frère. 10. ou tout autre « isme » qu’on voudra. g. Rougemont Denis
53
e. La plénitude du monde est un événement. Elle a
son
lieu dans la question que nous adressent les créatures, lorsque nous
54
i le considère comme une alternative extérieure à
son
être, un vis-à-vis dont il pourrait se détourner, cette indifférence
55
ironné par les voix innombrables de l’univers, et
son
recours à la raison pour leur imposer le silence. Ordre géométrique,
56
’architecture des pierres et des constellations à
son
tour, fait entendre un langage qui n’est pas celui des humains, c’est
57
stueuse, mêlée d’orgueil, de l’esprit qui connaît
son
pouvoir et son acte, mesure la grandeur du danger, sait qu’il s’y off
58
d’orgueil, de l’esprit qui connaît son pouvoir et
son
acte, mesure la grandeur du danger, sait qu’il s’y offre armé, et con
59
du danger, sait qu’il s’y offre armé, et connaît
ses
retraites. Raison géométrique, adoration intellectuelle ou sophismes
60
est pas le tout de l’homme, — l’homme le sait. Et
sa
dictature n’est pas l’ordre. Elle peut tuer les bêtes, couper les arb
61
le est sans prise. Elle ne règne vraiment que sur
ses
propres créatures. Alors il faut refaire un monde. L’arbre devient co
62
ne pose plus de question. Enfermé maintenant dans
ses
architectures, l’homme se retrouve seul aux prises avec lui-même. Aut
63
ueil. Le grand Pan n’est pas mort pour si peu, et
sa
domination terrifie les provinces autour de la cité. ⁂ Comment répond
64
entendre. L’homme antique, c’est Adam dessaisi de
sa
royauté ; et l’univers antique, c’est son royaume abandonné à l’anarc
65
saisi de sa royauté ; et l’univers antique, c’est
son
royaume abandonné à l’anarchie. Comment Adam ne s’effraierait-il pas
66
et plus il se défend, plus il impose à la Nature
sa
tyrannie, moins il comprend le sens de sa haine anxieuse. Peut-être,
67
Nature sa tyrannie, moins il comprend le sens de
sa
haine anxieuse. Peut-être, s’il allait au-devant de ces voix, sans ar
68
es voix, sans armes, les mains nues, au risque de
sa
vie, peut-être alors le secret du grand Pan s’ouvrirait-il à son amou
69
tre alors le secret du grand Pan s’ouvrirait-il à
son
amour ? Mais serait-ce amour ou défi ? Empédocle n’a rien sauvé. Je g
70
aussi, à travers l’homme désormais restauré dans
sa
condition éternelle, une réponse à toute la création, désormais repla
71
ns la promesse. Cette Promesse est certaine, mais
son
accomplissement est hors du temps, bien plus, il est la fin du temps.
72
n plus, il est la fin du temps. Or, le temps suit
son
cours, et nous sommes dans l’histoire, et l’histoire temporelle est l
73
omme pour imposer au monde — mais sans comprendre
sa
question — un ordre « humain » — mais sans connaître l’Homme — peut ê
74
ns connaître l’Homme — peut être caractérisé dans
ses
effets bons et mauvais par le mot de séparation. D’une part, il const
75
qu’il pressent une séparation dont, par ailleurs,
son
optimisme, hérité d’une foi morte, lui dissimule l’irréparable gravit
76
me d’en rendre Rousseau responsable. Mais c’est à
ses
disciples qu’il faudrait s’en prendre. Rousseau n’a pas trompé sur so
77
audrait s’en prendre. Rousseau n’a pas trompé sur
son
état. Le sentiment extatique de la nature, dans la Cinquième Rêverie,
78
ut-être le seul auteur qui situe le problème dans
sa
réalité. Lisons ses Réflexions sur le Théâtre allemand. Il y décrit u
79
eur qui situe le problème dans sa réalité. Lisons
ses
Réflexions sur le Théâtre allemand. Il y décrit un état d’âme tout vo
80
neffable qui se fait entendre dans l’intérieur de
son
âme, dans une partie de son être inconnue à lui-même, et qui tient à
81
e dans l’intérieur de son âme, dans une partie de
son
être inconnue à lui-même, et qui tient à la fois des sens et de la pe
82
bien la question ne va pas jusqu’à l’accepter, et
sa
réponse n’est encore qu’une évasion. Cette « partie de son être incon
83
se n’est encore qu’une évasion. Cette « partie de
son
être inconnue à lui-même », il en fait aussitôt une réalité psycholog
84
ne intrépide plénitude. Alors que la raison, dans
son
orgueil haineux, renie le monde et trompe son attente ; et que le pan
85
ans son orgueil haineux, renie le monde et trompe
son
attente ; et que le panthéisme, par un paradoxe dont nous avons tenté
86
et d’apporter à la Nature une réponse qui dépasse
sa
question et qui atteint et qui embrasse l’être anxieux de la créature
87
tient debout en plein midi de la vision, vêtu de
sa
royale charité. P.-S. — Nul écrivain contemporain mieux que C. F.
88
la Création. Il faut lire ce chef-d’œuvre qu’est
son
dernier roman, Adam et Ève. C’est toute la simple grandeur calvinienn
89
celui de nos essais critiques. Mais Ramuz, comme
ses
héros, s’arrête encore au seuil du Nouveau Testament… 11. On confon
90
bataille qu’imaginait ce capitaine était en somme
son
état d’âme, et qu’un état d’âme technique n’est rien de plus qu’un ét
91
peupler, et n’ayant avec tout ce qui n’est pas de
son
espèce que les rapports arides et fixes que l’utilité l’invite à étab
92
n’y a personne, je le pense, qui, laissant errer
ses
regards sur un horizon sans bornes, ou se promenant sur les rives de
93
le plus âprement. Le « protestant moyen » affirme
son
attachement au libre examen dans la mesure où cela le dispense de rép
94
là ce qu’ils ont toujours dit. Ainsi le sel perd
sa
saveur. Les ravages de cette indifférence théologique sont tels qu’on
95
être le fidèle d’aujourd’hui n’a-t-il plus, comme
ses
pères, la crainte païenne de se présenter à la table sainte dans un é
96
nsuffisant ; mais sait-il bien que seul l’aveu de
sa
totale insuffisance morale lui donne le droit de saisir le salut dont
97
fit parfois de quelques phrases, d’un mot rendu à
son
vrai sens, pour orienter le débat intérieur, pour donner à telle prob
98
uelle insistance Kierkegaard revient, dans toutes
ses
œuvres proprement religieuses, sur la notion de « contemporanéité » a
99
n faisant abstraction du temps qui nous sépare de
son
apparition terrestre. Notre formation historique et psychologique nou
100
s re-présenter Jésus, soit en nous transportant à
son
époque, soit en le transportant dans la nôtre, tend tout naturellemen
101
néité avec la Parole de Dieu. Essayons de résumer
sa
description extrêmement précise et vigoureuse des trois temps de la P
102
t Barth : le temps de Jésus-Christ, — le temps de
ses
témoins bibliques, — le temps de l’Église (notre temps). Ce sont là l
103
u parler direct et originel de Dieu lui-même dans
sa
Révélation, le temps de Jésus-Christ, le temps de celui qui a été ann
104
tolat, le temps de Pierre sur lequel Christ bâtit
son
Église…, — autre encore est le temps de cette Église même, le temps d
105
es, orientée vers cette parole et recevant d’elle
sa
norme. » Or, ces temps différents ne sont pas différenciés seulement
106
eu seul que nous pouvons devenir contemporains de
sa
Parole. Nicodème a beau vivre en même temps que le Christ : il ne le
107
s, il ne voit en lui qu’un prophète, il n’est pas
son
contemporain. Les disciples d’Emmaüs ont beau cheminer aux côtés du C
108
cheminer aux côtés du Christ : ils ne deviennent
ses
contemporains qu’à l’instant où lui-même se révèle à eux. Et des deux
109
lvaire, l’un seulement devient le contemporain de
son
Sauveur. Ce dernier exemple fait sentir l’échec final de toute méthod
110
la situation du brigand qui refuse. Christ, dans
son
temps, est le vis-à-vis absolu des apôtres dans leur temps. Et de mêm
111
nous rendre « contemporains » de la Parole ou de
ses
témoins bibliques ; 2° qu’ils ne peuvent avoir d’utilité que s’ils co
112
je vous en supplie, que l’humour ne perde jamais
ses
droits. Vous ne croyez pas à l’expérience ! Au nom de quoi ? Au nom d
113
sprit de répartie et la finesse à distinguer chez
son
interlocuteur, quel qu’il soit, le point faible d’un raisonnement, qu
114
ébrité. On se plaît à le dire : il n’a pas d’âge.
Sa
barbe blanche et ses joues roses, son grand front d’humaniste et ses
115
à le dire : il n’a pas d’âge. Sa barbe blanche et
ses
joues roses, son grand front d’humaniste et ses yeux vifs de Méditerr
116
a pas d’âge. Sa barbe blanche et ses joues roses,
son
grand front d’humaniste et ses yeux vifs de Méditerranéen lui compose
117
t ses joues roses, son grand front d’humaniste et
ses
yeux vifs de Méditerranéen lui composent un visage classique, que d’a
118
de patriarcal. Tel est donc Nicodème, et tel est
son
aspect vénérable. Pour ses qualités d’âme, j’espère que ce récit d’un
119
c Nicodème, et tel est son aspect vénérable. Pour
ses
qualités d’âme, j’espère que ce récit d’une soirée passée dans son sa
120
e, j’espère que ce récit d’une soirée passée dans
son
salon pourra faire deviner quelques-unes d’entre elles. La conversati
121
n’est-ce pas celui qu’un de mes amis, effrayé de
son
humanisme, a baptisé l’homme qui ne veut pas mourir ? » — Il y a des
122
il accueille si généreusement, chaque semaine, en
son
logis. Il se tourna vers moi en souriant, et le dialogue s’engagea sa
123
7.) Et ceci : « Un homme ne peut se dépouiller de
son
humanité. » Par malheur, j’ai oublié la référence. Nicodème. — Peu i
124
is volontiers : un homme ne peut se dépouiller de
son
humanité ; un chrétien ne peut se dégager de sa “divinité” (au sens o
125
son humanité ; un chrétien ne peut se dégager de
sa
“divinité” (au sens où saint Chrysostome prenait le terme). Et puis,
126
je vous, en supplie, que l’humour ne perde jamais
ses
droits. Vous ne croyez pas à l’expérience ! Au nom de quoi ? Au nom d
127
artisan impénitent de l’expérience chrétienne, de
sa
piété vécue et chaque jour expérimentée tout à nouveau ! J’ai connu d
128
tion même d’expérience ! N’est-ce pas au récit de
ses
miracles que je l’ai reconnu ? Un miracle, voilà une expérience, une
129
ter certaines paroles de Kierkegaard à l’appui de
sa
thèse : « Kierkegaard, ce prince du paradoxe, comme l’appelle si joli
130
ec plaisir si les arguments invoqués à l’appui de
sa
thèse, assez juste, eussent été d’une autre nature que ceux de M. Dür
131
nd il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de
sa
mère et naître ? Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis,
132
tte brève lecture. Nicodème paraissait perdu dans
son
rêve. Ses lèvres remuaient pourtant. Il nous sembla qu’il murmurait m
133
lecture. Nicodème paraissait perdu dans son rêve.
Ses
lèvres remuaient pourtant. Il nous sembla qu’il murmurait machinaleme
134
peu à peu une vivacité fébrile parut s’emparer de
sa
voix. Nicodème. — « …Ce que nous savons, nous le disons. Ce que nous
135
J’ai vu que l’homme ne peut pas se dépouiller de
son
humanité, et je le dis, et je l’atteste ! C’est là mon expérience, mo
136
ne, si ce n’est ce qu’il a vécu, entendu et vu de
ses
yeux, son expérience la plus profonde, la seule chose dont il puisse
137
n’est ce qu’il a vécu, entendu et vu de ses yeux,
son
expérience la plus profonde, la seule chose dont il puisse parler… Ma
138
’expérience ! », disent-ils. Que font-ils donc de
Ses
miracles, et des actions de ses apôtres, celles que j’ai vues et que
139
font-ils donc de Ses miracles, et des actions de
ses
apôtres, celles que j’ai vues et que j’atteste ! Mais voilà… il y a e
140
-là, celle-là justement — rentrer dans le sein de
sa
mère ! Et tous ces galopins viennent aujourd’hui prétendre que c’est
141
’accolade à chacun. Puis il fit un grand geste de
ses
deux bras levés, — comme pour bénir les circonstants, — et soudain, c
142
our bénir les circonstants, — et soudain, cachant
sa
figure vénérable, il sortit. ⁂ Cette scène, si imprévue pour la plupa
143
ment » du professeur Monod, et s’amusait à lire à
ses
voisins certains passages qui éveillaient tantôt des rires excessifs,
144
recourir. Mais saint Jean ne se doutait guère que
son
Évangile serait un jour transformé en pylône émetteur ! » — À quoi l’
145
que Barth exprimait si magnifiquement dans une de
ses
réponses aux objections des humanistes : “Christ n’a pas cru pouvoir
146
rir en lui et avec lui, — non pas de s’emparer de
son
message comme d’un prétexte à ne plus mourir tout à fait. » Le dirai-
147
pointe de cabotinage pieux qu’il met, hélas, dans
ses
moindres propos… J’en étais donc à hésiter assez lâchement, lorsqu’un
148
ai donc vécu, pendant cette fameuse nuit ?… Toute
son
expérience échouait devant l’apparition du souvenir terrible de cette
149
, c’est devenir contemporain de Jésus-Christ dans
son
abaissement. Contemporains ! Mais Nicodème aussi fut contemporain de
150
avait bien su les reconnaître. C’était conforme à
sa
théologie, on pouvait se risquer à discuter avec cet homme de nuit, q
151
ieu que l’angoisse qui tourmente cet homme depuis
sa
rencontre nocturne, devienne aussi la nôtre, et nous ferme la bouche
152
t, il doit avoir lu Barth mieux que la plupart de
ses
confrères. C’est peut-être pourquoi son langage me parut rendre un so
153
lupart de ses confrères. C’est peut-être pourquoi
son
langage me parut rendre un son d’autorité, bien qu’il fût beaucoup mo
154
peut-être pourquoi son langage me parut rendre un
son
d’autorité, bien qu’il fût beaucoup moins péremptoire que celui dont
155
parler au nom de cette angoisse, — justement, en
son
nom ! Et non pas pour la condamner ou la nier dès le principe ! Car j
156
s, pour mon compte. L’angoisse de Nicodème trouve
sa
résolution dans le Baptême. Et nous confirmons ce Baptême chaque fois
157
faut prêcher, dans la crainte et le tremblement,
son
espérance. ⁂ Nous nous séparâmes sur ces mots. Les « barthiens » qui
158
: inventés par Wilfred Monod, ils rentrèrent dans
son
bel ouvrage. — Nicodème n’avait pas reparu. 20. Op. cit., I, p. 44
159
ce qu’il a de spécifique et de commun au sein de
sa
diversité ? L’on verrait mieux alors, que l’opposition réelle n’est p
160
olu, souverainement adorable, de l’Église qui est
son
corps ; tandis que Rome affirme que la tradition et le pape détiennen
161
« l’Église ne reconnaît une expression exacte de
sa
substance que dans la personne de ses saints », écrit le père Congar
162
on exacte de sa substance que dans la personne de
ses
saints », écrit le père Congar en une fort belle définition24. Or, si
163
’on m’oppose une thèse thomiste ; laquelle est, à
son
tour, contestée par un Newman ou un Laberthonnière, dans des livres p
164
oit de l’interpréter, voire de le contredire dans
sa
lettre. Je suis certain de ne pas forcer le moins du monde l’antithès
165
e) : Que Jésus-Christ a donné un grand pouvoir à
son
Église dans la dispensation de ses mystères !… Il a permis à son Égli
166
rand pouvoir à son Église dans la dispensation de
ses
mystères !… Il a permis à son Église de séparer ce qu’il avait mis en
167
la dispensation de ses mystères !… Il a permis à
son
Église de séparer ce qu’il avait mis ensemble… Et non seulement l’Égl
168
ist, qui sait ce qui appartient essentiellement à
son
institution, ce qui doit être dispensé diversement, selon les temps e
169
as déformé la vérité, pourquoi serait-on gêné par
sa
franchise ? Il ne dit rien dans ce que je cite que le concile de Tren
170
leur faire voir [aux apôtres] qu’il leur laissait
son
Église pour être une fidèle interprète de ses volontés, et une sûre d
171
ait son Église pour être une fidèle interprète de
ses
volontés, et une sûre dispensatrice de ses sacrements ? » Décidément,
172
ète de ses volontés, et une sûre dispensatrice de
ses
sacrements ? » Décidément, nous sommes d’accord. L’Église véritable e
173
onnée une fois pour toutes par Dieu lui-même dans
son
incarnation unique, dont l’Écriture témoigne. — C’est, rétorque Bossu
174
ire de ce qu’il a dit ? — Exactement, et c’est là
sa
grandeur, ou, comme je l’écrivais, son grand pouvoir. » Les positions
175
et c’est là sa grandeur, ou, comme je l’écrivais,
son
grand pouvoir. » Les positions sont nettes maintenant. Examinons alor
176
rit, qu’il sera bien incapable de différencier de
sa
nature à lui, de son époque et de sa formation ? »30. Autrement dit,
177
incapable de différencier de sa nature à lui, de
son
époque et de sa formation ? »30. Autrement dit, on nous plaint d’être
178
férencier de sa nature à lui, de son époque et de
sa
formation ? »30. Autrement dit, on nous plaint d’être abandonnés à la
179
t saint, ils ne sauraient être, en bonne logique,
ses
juges. Il faut donc admettre ou bien que les conciles sont le seul cr
180
s qu’on le sépare de l’Écriture, qui nous fournit
son
critère objectif. Pourquoi nos frères catholiques nous reprochent-ils
181
des témoignages rendus par l’Église historique à
son
chef, qui lui fut révélé dans l’Écriture, et non ailleurs. Il reste à
182
la réforme luthérienne. Nous ne croyons pas, dans
son
cas, à la mauvaise foi, mais à une ignorance totale de ce qu’il croit