1
se avec franchise le problème de la culture parmi
nous
, on conviendra que ces obstacles formels ne sauraient excuser notre p
2
ra que ces obstacles formels ne sauraient excuser
notre
paresse. D’ailleurs, ou je me trompe fort, ou L’Idée socialiste est p
3
’explique aussi par la personnalité de M. de Man.
Nous
n’avons pas affaire ici à un intellectuel détaché — ce qu’était malgr
4
sur la violence n’ont jamais conduit à l’action.
Nous
sommes au contraire en présence d’un homme dont la pensée est constam
5
’abord une idée, qui déborde le mouvement, et qui
doit
désormais lui donner son vrai sens. Il vaut la peine d’insister sur c
6
es idées détachées et gratuites de l’idéalisme de
nos
pères, — cet illusionnisme généreux qui masquait des complots d’intér
7
n premier chapitre cette phrase de Chesterton : «
Nous
ne pouvons réaliser rien de bon sans nous l’être d’abord représenté.
8
ton : « Nous ne pouvons réaliser rien de bon sans
nous
l’être d’abord représenté. » Qu’il me permette à mon tour de citer Lé
9
e est vraiment la plus haute vision vers laquelle
nos
efforts doivent tendre. Le but de chaque individu est-il la société p
10
nt la plus haute vision vers laquelle nos efforts
doivent
tendre. Le but de chaque individu est-il la société parfaite ? Ou bie
11
L’esprit totalitaire et les
devoirs
de la personne (mai 1938)b On parle couramment d’État totalitaire
12
frontières des trois grandes dictatures mais qui
nous
concerne nous aussi, à l’intérieur de nos démocraties occidentales. L
13
s trois grandes dictatures mais qui nous concerne
nous
aussi, à l’intérieur de nos démocraties occidentales. L’esprit totali
14
is qui nous concerne nous aussi, à l’intérieur de
nos
démocraties occidentales. L’esprit totalitaire n’est pas lié aux seul
15
lament ouvertement. Dès maintenant, il agit parmi
nous
. Sous forme de menace en premier lieu. Mais aussi, j’en suis persuadé
16
st cela que représente l’esprit totalitaire, pour
nous
, ici et maintenant. Et c’est à cause de cela qu’il n’est pas vain que
17
ns, et je les comprends dans une certaine mesure.
Nous
sommes las de nous indigner. Les pires excès nous trouvent de plus en
18
ends dans une certaine mesure. Nous sommes las de
nous
indigner. Les pires excès nous trouvent de plus en plus indifférents.
19
Nous sommes las de nous indigner. Les pires excès
nous
trouvent de plus en plus indifférents. Et les coups de force périodiq
20
périodiques des dictateurs, on dirait presque que
nous
les attendons avec une sorte d’impatience sourde, comme les péripétie
21
rde, comme les péripéties d’un roman d’aventures.
Nos
pensées imitent ces oiseaux qui vont se percher de préférence sur les
22
nce d’un certain humanitarisme, plusieurs d’entre
nous
réagissent par un optimisme curieux. Après tout, nous disent-ils, tou
23
réagissent par un optimisme curieux. Après tout,
nous
disent-ils, tout n’est pas mal dans ces régimes. On a rétabli l’ordre
24
iers ont du travail, etc. D’autres s’efforcent de
nous
persuader — ou de se persuader à eux-mêmes — que le phénomène n’est p
25
te pareillement, se met au service d’intérêts que
nous
n’avons pas envie de voir triompher. Je sais que tout n’est pas mal,
26
se et mystique, telle qu’il en est passé déjà sur
notre
Europe, mais celle-ci est la plus puissante. Le Moyen Âge fut une pér
27
s. Ce second cycle est en voie de s’accomplir, et
nous
assistons aujourd’hui aux prodromes d’une troisième période, retour e
28
sager, c’est voir en face, et voir de près. Or il
nous
est très difficile d’envisager la menace totalitaire, pour cette rais
29
e totalitaire, pour cette raison qu’entre elle et
nous
, se dressent les écrans de l’esprit partisan. Depuis vingt ans, le mo
30
s parce que l’histoire la plus récente, celle que
nous
sommes en train de vivre, nous porte à ressentir déjà la vanité de no
31
récente, celle que nous sommes en train de vivre,
nous
porte à ressentir déjà la vanité de nos partis pris sociaux et politi
32
e vivre, nous porte à ressentir déjà la vanité de
nos
partis pris sociaux et politiques. Je le dis parce que je suis frappé
33
politique et en morale ont fini par détruire dans
notre
civilisation, toute espèce de commune mesure. Voici ce que j’entends
34
se tenaient à la porte. On ne pouvait plus, on ne
devait
plus penser qu’à cela. C’était la seule question sérieuse. ⁂ Or dans
35
térieurs. La raison profonde d’un mouvement comme
le nôtre
est irrationnelle. Nous voulions croire à quelque chose, nous voulion
36
d’un mouvement comme le nôtre est irrationnelle.
Nous
voulions croire à quelque chose, nous voulions vivre pour quelque cho
37
ationnelle. Nous voulions croire à quelque chose,
nous
voulions vivre pour quelque chose. Nous avons été reconnaissants à ce
38
ue chose, nous voulions vivre pour quelque chose.
Nous
avons été reconnaissants à celui qui nous apportait cette possibilité
39
chose. Nous avons été reconnaissants à celui qui
nous
apportait cette possibilité de croire. Le christianisme, probablement
40
mps au besoin de croire de la majorité du peuple.
Nous
voulons croire à la mission du peuple allemand. Nous voulons croire à
41
s voulons croire à la mission du peuple allemand.
Nous
voulons croire à l’immortalité du peuple (un arbre dont nous ne somme
42
s croire à l’immortalité du peuple (un arbre dont
nous
ne sommes que les feuilles qui tombent à chaque génération) et peut-ê
43
bent à chaque génération) et peut-être réussirons-
nous
à y croire. Je m’en voudrais de commenter ce document. Ruine des cro
44
es des partis, bref toutes les fariboles chères à
nos
réalistes, et qui passionnent encore notre opinion. Un témoignage tel
45
chères à nos réalistes, et qui passionnent encore
notre
opinion. Un témoignage tel que celui que je viens de vous lire rejett
46
ens, contient cet article édifiant : Je crois en
notre
Saint-Père le Fascisme. Au congrès de Nuremberg en 1935, Hitler s’éc
47
e de sa détresse, mais votre foi… Pourquoi sommes-
nous
ici ? Par ordre ? Non… parce qu’une voix intérieure vous l’a dicté, p
48
n Führer dans le langage même du piétisme : Dans
notre
profond désespoir, s’écrie-t-il, nous avons trouvé en vous celui qui
49
me : Dans notre profond désespoir, s’écrie-t-il,
nous
avons trouvé en vous celui qui montre le chemin de la foi. Vous avez
50
ui montre le chemin de la foi. Vous avez été pour
nous
l’accomplissement d’un mystérieux désir. Et je lis ailleurs, sous la
51
s les questions de religion et de morale, de même
nous
croyons avec la même conviction profonde que le Führer est infaillibl
52
on. Je crois au génie du Duce. » Et si maintenant
nous
passons en Russie, nous entendrons et nous lirons partout : « Staline
53
Duce. » Et si maintenant nous passons en Russie,
nous
entendrons et nous lirons partout : « Staline a toujours raison. » No
54
tenant nous passons en Russie, nous entendrons et
nous
lirons partout : « Staline a toujours raison. » Nous lirons les poème
55
s lirons partout : « Staline a toujours raison. »
Nous
lirons les poèmes à la gloire du Père les peuples — le tsar n’était q
56
des paroles qu’il considère comme sacrilèges. Or
nous
voyons que dans les dictatures, il est permis le blasphémer le Christ
57
lui dont la volonté définit le bien et le mal. Et
nous
voyons que le bien et le mal, dans les régimes totalitaires, ne sont
58
ant seulement que la pratique du christianisme ne
doit
gêner en rien les droits absolus de l’État. C’est-à-dire qu’en réalit
59
e et j’ajouterai blasphématoire. « Les athées que
nous
sommes te tendent la main, catholique », ai-je entendu prononcer par
60
situation réelle et éternelle, et dans le fond de
notre
cœur, nous savons bien que c’est encore la nôtre. Quant à la protect
61
elle et éternelle, et dans le fond de notre cœur,
nous
savons bien que c’est encore la nôtre. Quant à la protection qu’Hitl
62
notre cœur, nous savons bien que c’est encore la
nôtre
. Quant à la protection qu’Hitler entend accorder aux chrétiens, à ce
63
en prison et dont l’exemple sauvera l’honneur de
notre
époque : c’est le pasteur Martin Niemöller, « incarcéré pour fait de
64
, ou au programme hétéroclite du Führer qu’ils le
doivent
. Mais bien à une poussée religieuse, inconsciente et désordonnée, que
65
ne des sentiments… Quiconque veut gagner la masse
doit
connaître la clé qui ouvre la porte de son cœur. Dans tous les temps,
66
ses. Celui qui présenterait un tel programme chez
nous
serait immédiatement traité de bolchéviste. Ce serait d’ailleurs une
67
résulterait de ces données que les gens de droite
devraient
appuyer Staline et combattre Hitler, si c’était au nom de la raison e
68
ntimentale. Il n’y a pas de pires utopistes, dans
notre
monde présent, que les hommes de partis. On dit aussi : le communisme
69
e contre la barbarie des bolchéviques. Il a sauvé
notre
culture. Mais on pourrait soutenir, preuves en main, la thèse inverse
70
00 000d. La dignité de la nation est rétablie, et
nous
voici sauvés du communisme. — Même couplet au sujet de l’Italie, où l
71
tion à l’effort de la propagande totalitaire dans
nos
pays. Ils le font sans malice, et au nom du bon sens. Ils se rappelle
72
ue : Telle solution sera-t-elle avantageuse pour
notre
peuple, actuellement ou dans l’avenir, ou lui causera-t-elle un domma
73
ondamnent dans la vie d’un particulier devient le
devoir
sacré de la nation : l’orgueil est glorifié, quand il est national, l
74
tes récents : la morale totalitaire inaugure dans
notre
histoire le règne du butor armé. Que cela satisfasse les instincts d’
75
a satisfasse les instincts d’un certain nombre de
nos
contemporains, c’est indéniable. Je dirai plus : la brute sommeille d
76
cet esprit casanier, c’est ce qu’on appelle chez
nous
: la volonté de rester dans ses frontières et de ne pas embêter ses v
77
enne. Il est intitulé : La Guerre et la vie comme
devoir
. Avant tout, le fascisme, en ce qui concerne d’une manière générale
78
ulquer à l’enfant que le jeune citoyen soviétique
doit
obéir à son maître comme le soldat rouge à son officier, l’ouvrier so
79
’ingénieur son directeur… Il faut aider de toutes
nos
forces l’école dans sa lutte pour la discipline. Il faut se féliciter
80
toire d’un uniforme pour les écoliers. Autrefois,
nous
nous moquions de l’honneur dû à l’uniforme, parce que les classes enn
81
d’un uniforme pour les écoliers. Autrefois, nous
nous
moquions de l’honneur dû à l’uniforme, parce que les classes ennemies
82
liers. Autrefois, nous nous moquions de l’honneur
dû
à l’uniforme, parce que les classes ennemies et exploiteuses s’en ser
83
juguler et exploiter le peuple. Mais aujourd’hui
nous
défendons l’honneur de l’uniforme de l’Armée rouge qui nous protège e
84
dons l’honneur de l’uniforme de l’Armée rouge qui
nous
protège et nous savons que nos enfants sont pleins d’amour et de fier
85
e l’uniforme de l’Armée rouge qui nous protège et
nous
savons que nos enfants sont pleins d’amour et de fierté pour notre Ar
86
l’Armée rouge qui nous protège et nous savons que
nos
enfants sont pleins d’amour et de fierté pour notre Armée rouge. Je n
87
nos enfants sont pleins d’amour et de fierté pour
notre
Armée rouge. Je n’ai pas rencontré un seul enfant qui, à la question
88
servir dans l’Armée rouge ? », répondit non. Que
nos
enfants sachent donc que le but de l’école est de les préparer au rôl
89
ire dans cette histoire d’uniformes et de respect
dû
aux galons. C’est une survivance rhétorique. On sent bien que l’impor
90
et la fierté » qu’éveille l’armée. D’autre part,
nous
savons aujourd’hui que l’objectif réel du premier plan de 5 ans, déve
91
issance offensive de la Russie nouvelle. Résumons-
nous
: la religion de la nation, à défaut d’autre foi réelle, a pour conte
92
-d’œuvre, qui est le poème orchestral de Tristan,
nous
révèle le dernier secret de la passion sous toutes ses formes. La pas
93
elle sera beaucoup plus brève, rassurez-vous, car
nos
critiques ont déblayé le terrain pour reconstruire. En face de la men
94
rd les causes du succès des totalitaires. Et cela
nous
dictera peut-être les moyens de résistance et les vrais buts d’une co
95
nce a été publiée dans les Cahiers protestants .
Nous
ne reproduisont ici que la première partie. c. Le tapuscrit ne repro
96
endroit, on indique le chiffre le plus probable à
notre
sens étant donné les connaissances historiques à ce sujet. e. Soulig
97
nnels, et même, quoiqu’un peu plus rarement, dans
notre
presse protestante. Il est donc temps de poser à notre tour la célèbr
98
presse protestante. Il est donc temps de poser à
notre
tour la célèbre question de Foch : « De quoi s’agit-il ? » Nous n’avo
99
élèbre question de Foch : « De quoi s’agit-il ? »
Nous
n’avons pas en vue, ici, telle ou telle déclaration précise, telle ou
100
ens moyen et encore flottant de cette expression.
Nous
pensons que le moment est venu de définir, du point de vue protestant
101
définir, du point de vue protestant, ce que l’on
doit
entendre par « Suisse chrétienne », si l’on veut éviter que des malen
102
es. ⁂ L’expression « Suisse chrétienne », en soi,
nous
paraît appeler deux critiques assez graves. 1. À parler rigoureusemen
103
e plus grand nombre, fussent des chrétiens. Et si
nous
revenons à notre slogan : pour que l’on puisse parler sans abus d’une
104
bre, fussent des chrétiens. Et si nous revenons à
notre
slogan : pour que l’on puisse parler sans abus d’une « Suisse chrétie
105
r d’une Suisse chrétienne, dans l’état présent de
notre
pays, c’est faire une anticipation qu’il serait très dangereux de pre
106
tienne » ont en vue la christianisation réelle de
notre
pays. Ils voudraient que tous les Suisses deviennent chrétiens, et qu
107
la politique ? Telle est la question concrète que
nous
pose désormais le mouvement vers la « Suisse chrétienne ». Si nous pr
108
is le mouvement vers la « Suisse chrétienne ». Si
nous
prenons vivement conscience de cette question, nous aurons fait le pr
109
us prenons vivement conscience de cette question,
nous
aurons fait le principal. Car la réponse est alors évidente : il faut
110
de cela : savoir au nom de quoi ou au nom de qui
nous
agissons. Et le déclarer en tout temps. f. Édition réalisée sur la
111
re les grands États qui entouraient la Suisse fut
notre
garantie d’indépendance. Cet équilibre vient d’être rompu. L’immense
112
mmense révolution totalitaire a refermé autour de
nos
frontières un cercle sans fissures, qui nous isole du monde. La Suiss
113
ur de nos frontières un cercle sans fissures, qui
nous
isole du monde. La Suisse est réduite à elle-même. Quelle que soit l’
114
e s’appuie sur des masses qui n’existent pas chez
nous
. Il est animé d’une volonté impériale qui nous est interdite. Il est
115
ez nous. Il est animé d’une volonté impériale qui
nous
est interdite. Il est rigoureusement centralisé, et nous sommes une f
116
t interdite. Il est rigoureusement centralisé, et
nous
sommes une fédération. Il aspire à l’unification de la race, de la la
117
ation de la race, de la langue, de la culture, et
nous
, nous sommes jaloux de nos diversités dans tous ces domaines. Il est
118
de la race, de la langue, de la culture, et nous,
nous
sommes jaloux de nos diversités dans tous ces domaines. Il est dictat
119
ue, de la culture, et nous, nous sommes jaloux de
nos
diversités dans tous ces domaines. Il est dictatorial, et nous sommes
120
és dans tous ces domaines. Il est dictatorial, et
nous
sommes démocrates. Son industrie et son agriculture sont totalement s
121
sont totalement socialisées ou nationalisées, et
les nôtres
relèvent encore en grande partie de l’initiative et de la propriété p
122
sitions sont évidentes. Elles ne résultent pas de
nos
opinions et de nos appréciations. Elles ne résultent pas non plus de
123
tes. Elles ne résultent pas de nos opinions et de
nos
appréciations. Elles ne résultent pas non plus de la malveillance de
124
s ne résultent pas non plus de la malveillance de
nos
voisins, qui ont au contraire réaffirmé leur volonté de respecter not
125
au contraire réaffirmé leur volonté de respecter
notre
pays. Elles sont inscrites dans les faits. Notre régime, notre autono
126
notre pays. Elles sont inscrites dans les faits.
Notre
régime, notre autonomie, nos libertés traditionnelles, tout cela est
127
lles sont inscrites dans les faits. Notre régime,
notre
autonomie, nos libertés traditionnelles, tout cela est sérieusement m
128
es dans les faits. Notre régime, notre autonomie,
nos
libertés traditionnelles, tout cela est sérieusement mis en question
129
uestion par l’organisation de la nouvelle Europe.
Nous
courons le risque d’être absorbés économiquement, divisés racialement
130
moralement par des influences étrangères. Jamais
notre
existence indépendante n’a paru plus gravement menacée. Voix défait
131
istes En présence de cette situation, certains
nous
proposent déjà de capituler sans combat. Si nous sommes attaqués, d’u
132
nous proposent déjà de capituler sans combat. Si
nous
sommes attaqués, d’une manière ou d’une autre, murmurent-ils, pourquo
133
u d’une autre, murmurent-ils, pourquoi chercher à
nous
défendre ? Primo, ce n’est pas possible, secundo ce n’est peut-être p
134
peut-être pas avantageux, ni même nécessaire… Si
nous
nous laissons absorber, nous aurons la vie sauve, du travail et du pa
135
-être pas avantageux, ni même nécessaire… Si nous
nous
laissons absorber, nous aurons la vie sauve, du travail et du pain. Q
136
même nécessaire… Si nous nous laissons absorber,
nous
aurons la vie sauve, du travail et du pain. Que veut-on de plus ? D’a
137
il est fatigant de remonter le courant. Adaptons-
nous
, résignons-nous, tâchons de nous faire une petite place… Et puis, ce
138
de remonter le courant. Adaptons-nous, résignons-
nous
, tâchons de nous faire une petite place… Et puis, ce régime nouveau,
139
ourant. Adaptons-nous, résignons-nous, tâchons de
nous
faire une petite place… Et puis, ce régime nouveau, c’est l’ordre ! d
140
que par l’action. Il est évident qu’un pays comme
le nôtre
, en perdant son indépendance, perdrait tout. Il est évident qu’un peu
141
nt accepter le joug, c’est qu’ils n’ont pas comme
nous
dans le sang, le besoin et l’antique habitude de gouverner eux-mêmes,
142
umission à l’étranger bouleverserait profondément
nos
conditions de vie et de travail, et que ceux d’entre nous qui ont le
143
ditions de vie et de travail, et que ceux d’entre
nous
qui ont le plus à se plaindre de l’état social actuel seraient les pr
144
core au moins un droit : le droit de se plaindre.
Nous
devons nous défendre, comme nous l’avons juré ; nous devons répéter a
145
au moins un droit : le droit de se plaindre. Nous
devons
nous défendre, comme nous l’avons juré ; nous devons répéter avec les
146
s un droit : le droit de se plaindre. Nous devons
nous
défendre, comme nous l’avons juré ; nous devons répéter avec les anci
147
de se plaindre. Nous devons nous défendre, comme
nous
l’avons juré ; nous devons répéter avec les anciens Suisses : « Plutô
148
s devons nous défendre, comme nous l’avons juré ;
nous
devons répéter avec les anciens Suisses : « Plutôt la mort que l’escl
149
ons nous défendre, comme nous l’avons juré ; nous
devons
répéter avec les anciens Suisses : « Plutôt la mort que l’esclavage.
150
lutôt la mort que l’esclavage. » Et non seulement
nous
le devons, mais avec l’aide de Dieu, nous le pouvons ! La Suisse est
151
mort que l’esclavage. » Et non seulement nous le
devons
, mais avec l’aide de Dieu, nous le pouvons ! La Suisse est le pays d’
152
ulement nous le devons, mais avec l’aide de Dieu,
nous
le pouvons ! La Suisse est le pays d’Europe le mieux fait, par sa nat
153
vallée, village par village, sont connues de tous
nos
voisins : il n’en est pas qui soient plus favorables aux conditions m
154
e la défense armée. Mais tout cela, dira-t-on, ne
nous
empêcherait pas de succomber au bout de quelques semaines devant des
155
se peut. Mais une chose est certaine : c’est que
nos
voisins calculeront la dépense avant de lancer leurs armées. Il dépen
156
e avant de lancer leurs armées. Il dépend donc de
nous
, de notre volonté et de notre préparation, que cette dépense soit jug
157
e lancer leurs armées. Il dépend donc de nous, de
notre
volonté et de notre préparation, que cette dépense soit jugée trop fo
158
s. Il dépend donc de nous, de notre volonté et de
notre
préparation, que cette dépense soit jugée trop forte et que l’opérati
159
as rentable. Une volonté indiscutée et unanime de
nous
défendre jusqu’au bout et à tout prix, voilà la seule garantie qui no
160
bout et à tout prix, voilà la seule garantie qui
nous
reste, — mais c’est aussi la plus solide. À l’inverse, le défaitisme
161
ttirer le péril et de préparer la catastrophe. Si
nous
le voulons, nous pouvons nous défendre : mais si nous en doutons, nou
162
t de préparer la catastrophe. Si nous le voulons,
nous
pouvons nous défendre : mais si nous en doutons, nous sommes déjà per
163
la catastrophe. Si nous le voulons, nous pouvons
nous
défendre : mais si nous en doutons, nous sommes déjà perdus. Voilà c
164
le voulons, nous pouvons nous défendre : mais si
nous
en doutons, nous sommes déjà perdus. Voilà ce qu’il faut répondre au
165
pouvons nous défendre : mais si nous en doutons,
nous
sommes déjà perdus. Voilà ce qu’il faut répondre aux défaitistes, pa
166
ependant les meilleurs arguments et les appels au
devoir
les plus impératifs ne serviront de rien, ne seront que des phrases,
167
serviront de rien, ne seront que des phrases, si
nous
ne savons pas, et si nous ne sentons pas ce qu’est la Suisse que nous
168
ont que des phrases, si nous ne savons pas, et si
nous
ne sentons pas ce qu’est la Suisse que nous devons défendre, et ce qu
169
et si nous ne sentons pas ce qu’est la Suisse que
nous
devons défendre, et ce que sont nos libertés. Il est temps que nous l
170
nous ne sentons pas ce qu’est la Suisse que nous
devons
défendre, et ce que sont nos libertés. Il est temps que nous l’appren
171
a Suisse que nous devons défendre, et ce que sont
nos
libertés. Il est temps que nous l’apprenions. Qu’avons-nous à défe
172
re, et ce que sont nos libertés. Il est temps que
nous
l’apprenions. Qu’avons-nous à défendre ? Beaucoup de Suisses ne
173
. Il est temps que nous l’apprenions. Qu’avons-
nous
à défendre ? Beaucoup de Suisses ne se rendent pas compte de la gr
174
de leur défaitisme. Ils ne savent pas ce que sont
nos
libertés, parce que la liberté est comme l’air qu’on respire : c’est
175
erdue qu’on s’aperçoit qu’elle est indispensable.
Nos
héros, nos batailles et nos vertus civiques, ce sont pour nous des so
176
s’aperçoit qu’elle est indispensable. Nos héros,
nos
batailles et nos vertus civiques, ce sont pour nous des souvenirs sco
177
le est indispensable. Nos héros, nos batailles et
nos
vertus civiques, ce sont pour nous des souvenirs scolaires, ennuyeux
178
os batailles et nos vertus civiques, ce sont pour
nous
des souvenirs scolaires, ennuyeux et pâlis. On nous a fait trop de di
179
us des souvenirs scolaires, ennuyeux et pâlis. On
nous
a fait trop de discours conventionnels dans les cantines de tirs fédé
180
entionnels dans les cantines de tirs fédéraux. On
nous
a trop parlé du peuple des bergers, de Guillaume Tell et de Sempach :
181
le des bergers, de Guillaume Tell et de Sempach :
nous
ne voyons plus le rapport entre ces vieux clichés et la situation rée
182
vieux clichés et la situation réelle et dure que
nous
fait le monde d’aujourd’hui, avec ses crises économiques, son chômage
183
que, sa lutte pour la vie et ses guerres totales.
Nous
ne voyons plus le rapport entre notre passé glorieux et le présent sé
184
res totales. Nous ne voyons plus le rapport entre
notre
passé glorieux et le présent sévère et prosaïque. Il est un mot, pour
185
st un mot, pourtant, qui éclaire et vivifie toute
notre
histoire, et qui la rattache au présent : liberté. Un mot qui fut che
186
attache au présent : liberté. Un mot qui fut chez
nos
ancêtres bien plus qu’un mot : une raison de vivre et de mourir. Notr
187
lus qu’un mot : une raison de vivre et de mourir.
Notre
histoire est celle de la liberté. Ajoutons : de la liberté menacée, c
188
t. C’est l’esprit de liberté des communes. […]g
Nos
ancêtres n’ont pas combattu pour un mot. La liberté, pour eux, avait
189
onner à ses enfants l’éducation qu’on juge bonne.
Nous
avons conservé ces libertés. Nous y sommes même tellement habitués qu
190
’on juge bonne. Nous avons conservé ces libertés.
Nous
y sommes même tellement habitués que nous oublions ce qu’elles représ
191
bertés. Nous y sommes même tellement habitués que
nous
oublions ce qu’elles représentent. Si jamais l’étranger nous soumet,
192
ns ce qu’elles représentent. Si jamais l’étranger
nous
soumet, s’il prive un paysan du droit de posséder son champ, de vendr
193
iages et intervient dans la vie intime de chacun,
nous
comprendrons — trop tard — ce que signifiaient pour nous le bulletin
194
mprendrons — trop tard — ce que signifiaient pour
nous
le bulletin le vote, arme civique, et le droit pour chaque soldat d’e
195
oldat d’emporter chez lui son fusil. Ces symboles
nous
apparaîtront alors comme les marques du plus haut état de liberté et
196
ce point-là. Voilà le chef-d’œuvre politique que
nous
avons à maintenir intact ! Voilà notre œuvre d’art nationale ! Voilà
197
litique que nous avons à maintenir intact ! Voilà
notre
œuvre d’art nationale ! Voilà notre présent, digne d’un grand passé.
198
ntact ! Voilà notre œuvre d’art nationale ! Voilà
notre
présent, digne d’un grand passé. Mais il nous reste à voir qu’en défe
199
là notre présent, digne d’un grand passé. Mais il
nous
reste à voir qu’en défendant tout cela, nous défendons aussi un grand
200
s il nous reste à voir qu’en défendant tout cela,
nous
défendons aussi un grand avenir. Peut-être l’avenir de l’Europe. L
201
omptent guère. C’est un avenir qu’il faut. Donnez-
nous
un avenir ! Donnez-nous un grand but commun ! Ils ont raison. Un peup
202
avenir qu’il faut. Donnez-nous un avenir ! Donnez-
nous
un grand but commun ! Ils ont raison. Un peuple ne fait rien s’il n’a
203
ion de la Suisse ? Le chef-d’œuvre que représente
notre
démocratie fédérative est à certains égards une survivance, au milieu
204
aire. Si la Suisse a été préservée, jusqu’ici, ne
nous
faisons pas d’illusions : c’est au titre de parc national des ancienn
205
olérante. Le noyau d’une Europe fédérée. Adaptons-
nous
à la nouvelle Europe ! disent nos journaux. Oui certes, mais non pas
206
érée. Adaptons-nous à la nouvelle Europe ! disent
nos
journaux. Oui certes, mais non pas comme des vaincus, des attardés et
207
esse opportuniste est toujours un mauvais calcul.
Nous
ne pourrions pas, même si nous le voulions, nous transformer en un Ét
208
un mauvais calcul. Nous ne pourrions pas, même si
nous
le voulions, nous transformer en un État totalitaire. Nos conditions
209
Nous ne pourrions pas, même si nous le voulions,
nous
transformer en un État totalitaire. Nos conditions physiques nous l’i
210
oulions, nous transformer en un État totalitaire.
Nos
conditions physiques nous l’interdisent, et toutes nos coutumes y rép
211
en un État totalitaire. Nos conditions physiques
nous
l’interdisent, et toutes nos coutumes y répugnent. Si nous refusons d
212
onditions physiques nous l’interdisent, et toutes
nos
coutumes y répugnent. Si nous refusons de devenir une colonie, il ne
213
terdisent, et toutes nos coutumes y répugnent. Si
nous
refusons de devenir une colonie, il ne nous reste donc qu’une seule i
214
t. Si nous refusons de devenir une colonie, il ne
nous
reste donc qu’une seule issue : faire de notre statut fédératif les p
215
ne nous reste donc qu’une seule issue : faire de
notre
statut fédératif les prémisses d’un monde nouveau. Non pas imiter, ma
216
! Dans l’ère totalitaire qui vient de s’ouvrir,
nous
ne pourrons subsister en tant qu’État que si nous prouvons par le fai
217
nous ne pourrons subsister en tant qu’État que si
nous
prouvons par le fait nos capacités créatrices. Notre rôle est dès lor
218
en tant qu’État que si nous prouvons par le fait
nos
capacités créatrices. Notre rôle est dès lors tout tracé : nous avons
219
us prouvons par le fait nos capacités créatrices.
Notre
rôle est dès lors tout tracé : nous avons à maintenir sur notre coin
220
créatrices. Notre rôle est dès lors tout tracé :
nous
avons à maintenir sur notre coin de terre une pratique exemplaire des
221
dès lors tout tracé : nous avons à maintenir sur
notre
coin de terre une pratique exemplaire des libertés civiques. Jusqu’au
222
s peuples satisfaits de leurs conquêtes viendront
nous
demander les secrets de notre paix. Cette mission est réalisable, ell
223
conquêtes viendront nous demander les secrets de
notre
paix. Cette mission est réalisable, elle n’est pas disproportionnée a
224
disproportionnée avec les forces que la nature et
notre
histoire nous ont données. Un germe, ce n’est jamais grand : l’image
225
e avec les forces que la nature et notre histoire
nous
ont données. Un germe, ce n’est jamais grand : l’image convient à not
226
germe, ce n’est jamais grand : l’image convient à
notre
taille. Mais on sait qu’il suffit d’une graine, poussée dans une fiss
227
fécond, ménageons-lui un terrain nourricier. Cela
doit
signifier pratiquement : essayons de nous rendre dignes, par une disc
228
r. Cela doit signifier pratiquement : essayons de
nous
rendre dignes, par une discipline personnelle, de l’idéal de liberté,
229
ustre aux yeux des autres peuples. Mais sommes-
nous
dignes de la Suisse ? Ici, les « réalistes » m’arrêteront. Ils me
230
nre. Je dis seulement qu’un véritable réalisme ne
doit
pas commencer par là, et surtout ne doit pas en rester là. Les événem
231
lisme ne doit pas commencer par là, et surtout ne
doit
pas en rester là. Les événements récents nous ont montré que la force
232
ne doit pas en rester là. Les événements récents
nous
ont montré que la force d’un peuple dépend de sa foi dans ses destiné
233
sont pas des capitaux, ou le confort moderne que
nous
défendons : car beaucoup d’entre nous n’en ont pas, et ceux qui en on
234
moderne que nous défendons : car beaucoup d’entre
nous
n’en ont pas, et ceux qui en ont savent bien qu’ils ne les perdraient
235
la Suisse cessait d’être libre. Ce n’est pas pour
nos
paysages que nous nous ferons tuer : car l’étranger ne pourrait jamai
236
d’être libre. Ce n’est pas pour nos paysages que
nous
nous ferons tuer : car l’étranger ne pourrait jamais nous les enlever
237
re libre. Ce n’est pas pour nos paysages que nous
nous
ferons tuer : car l’étranger ne pourrait jamais nous les enlever, et
238
s ferons tuer : car l’étranger ne pourrait jamais
nous
les enlever, et il les protègerait probablement mieux que nous, s’il
239
ver, et il les protègerait probablement mieux que
nous
, s’il envahissait notre terre. Seule, la volonté résolue de sauver un
240
ait probablement mieux que nous, s’il envahissait
notre
terre. Seule, la volonté résolue de sauver un idéal personnel et comm
241
pourrait sérieusement et honnêtement soutenir que
nous
sommes tous conscients des raisons d’être de la Suisse, et par là mêm
242
aux propagandes étrangères ? Qui oserait dire que
nous
sommes, dans l’ensemble, à la hauteur de la mission de la Suisse ? Ay
243
e échelle, beaucoup trop courte pour le temps que
nous
vivons. Si cela dure, nous serons balayés, parce que nous n’aurons pl
244
urte pour le temps que nous vivons. Si cela dure,
nous
serons balayés, parce que nous n’aurons plus de raisons d’être, à nos
245
ons. Si cela dure, nous serons balayés, parce que
nous
n’aurons plus de raisons d’être, à nos yeux et aux yeux de l’Europe.
246
parce que nous n’aurons plus de raisons d’être, à
nos
yeux et aux yeux de l’Europe. Si cela dure, nous ne serons même plus
247
à nos yeux et aux yeux de l’Europe. Si cela dure,
nous
ne serons même plus capables de nous défendre par les armes. Une Suis
248
i cela dure, nous ne serons même plus capables de
nous
défendre par les armes. Une Suisse armée et surarmée, mais sans espri
249
mai de cette année un document qui les engage et
nous
engage sans discussion possible. Nous savons tous, citoyens et soldat
250
s engage et nous engage sans discussion possible.
Nous
savons tous, citoyens et soldats, que ceux qui mettent en doute la vo
251
sont traîtres au pays. Si le bruit se répand que
nos
autorités transigent ou capitulent, il s’agira, selon les termes même
252
é ; que seul le message [de] mai fait loi, et que
nous
lui devons obéissance quoi qu’il arrive. Fortifions-nous dans cette c
253
eul le message [de] mai fait loi, et que nous lui
devons
obéissance quoi qu’il arrive. Fortifions-nous dans cette conviction,
254
i devons obéissance quoi qu’il arrive. Fortifions-
nous
dans cette conviction, afin qu’au jour où l’on nous attaquerait par l
255
us dans cette conviction, afin qu’au jour où l’on
nous
attaquerait par l’intérieur, rien ne puisse ébranler notre moral, et
256
aquerait par l’intérieur, rien ne puisse ébranler
notre
moral, et créer de la confusion. Mais, quelle que soit la volonté de
257
la confusion. Mais, quelle que soit la volonté de
nos
chefs, elle ne suffira pas si, à la base, elle n’est pas appuyée par
258
e défendre avec succès, pour subsister, la Suisse
doit
redevenir une communauté solide et organique. Elle doit se refaire de
259
edevenir une communauté solide et organique. Elle
doit
se refaire des bases sociales. Elle doit éliminer le poison partisan,
260
ue. Elle doit se refaire des bases sociales. Elle
doit
éliminer le poison partisan, et les causes séculaires de division du
261
les causes séculaires de division du peuple. Elle
doit
se rénover dans son esprit, dans ses institutions, dans son rythme d’
262
ses institutions, dans son rythme d’action. Elle
doit
se recréer et elle doit inventer, mais dans la ligne de son idéal tra
263
son rythme d’action. Elle doit se recréer et elle
doit
inventer, mais dans la ligne de son idéal traditionnel. Je parle ici
264
m des jeunes gens qui sont encore sous les armes.
Nous
voulons, en rentrant, faire du neuf. Nous ne voulons pas que le train
265
armes. Nous voulons, en rentrant, faire du neuf.
Nous
ne voulons pas que le train-train reprenne comme s’il ne s’était rien
266
-train reprenne comme s’il ne s’était rien passé.
Nous
exigeons, à l’occasion de notre retour, le « grand nettoyage du samed
267
’était rien passé. Nous exigeons, à l’occasion de
notre
retour, le « grand nettoyage du samedi » dans toutes les pièces de no
268
d nettoyage du samedi » dans toutes les pièces de
notre
maison suisse. Mais attention ! Une solution n’est pas forcément bonn
269
bonne du seul fait qu’elle est « neuve ». Méfions-
nous
du faux neuf ! Méfions-nous des imitations, et des « adaptations » im
270
st « neuve ». Méfions-nous du faux neuf ! Méfions-
nous
des imitations, et des « adaptations » improvisées ! Méfions-nous sou
271
ons, et des « adaptations » improvisées ! Méfions-
nous
souvent des politiciens qui sont prêts à utiliser la bonne volonté so
272
onte une révolution que par une autre révolution.
Nous
serons colonisés par les révolutions étrangères si nous essayons, ave
273
erons colonisés par les révolutions étrangères si
nous
essayons, avec beaucoup de retard, de les imiter. Nous ne nous sauver
274
essayons, avec beaucoup de retard, de les imiter.
Nous
ne nous sauverons que par une révolution « à la Suisse », conforme à
275
, avec beaucoup de retard, de les imiter. Nous ne
nous
sauverons que par une révolution « à la Suisse », conforme à notre am
276
ue par une révolution « à la Suisse », conforme à
notre
amour de l’ordre humain et de la liberté, à nos traditions et à nos p
277
notre amour de l’ordre humain et de la liberté, à
nos
traditions et à nos possibilités actuelles. Cette révolution sera spi
278
re humain et de la liberté, à nos traditions et à
nos
possibilités actuelles. Cette révolution sera spirituelle d’abord ou
279
. Tous ses défauts d’application proviennent chez
nous
de ce que les uns oublient l’union (régionalistes), et les autres la
280
é (centralistes). Ces défauts seront surmontés si
nous
renonçons à nos routines intellectuelles, à nos manies locales, à nos
281
Ces défauts seront surmontés si nous renonçons à
nos
routines intellectuelles, à nos manies locales, à nos méfiances. Ceux
282
nous renonçons à nos routines intellectuelles, à
nos
manies locales, à nos méfiances. Ceux qui placent la discipline de le
283
routines intellectuelles, à nos manies locales, à
nos
méfiances. Ceux qui placent la discipline de leur parti au-dessus du
284
r parti au-dessus du bien commun de la fédération
doivent
être écartés des postes de commande, à tous les degrés. Les journaux
285
de, et hautement inopportunes à l’heure actuelle,
doivent
être d’abord avertis par leurs lecteurs, puis méthodiquement boycotté
286
boycottés s’ils s’obstinent. Les luttes sociales
doivent
faire place à une discussion technique des aménagements nécessaires.
287
aires. Les syndicats ouvriers et les corporations
doivent
s’unir, pour discuter ensemble, et non séparément, avec les organisat
288
s. Les syndicats, les corporations et le patronat
doivent
s’unir pour discuter ensemble, et non séparément, avec les organes de
289
ème coopératif dans les entreprises de production
doit
devenir la base de la vitalité et de la résistance d’une économie vra
290
es et le rajeunissement des cadres administratifs
doivent
permettre à l’État fédéral une adaptation plus souple aux besoins loc
291
aux des entreprises et des communes. Les ouvriers
doivent
comprendre que syndicat, corporation, coopérative sont synonymes, et
292
celle des communes des Waldstätten, qui créèrent
notre
État et nos premières libertés. Les patrons doivent comprendre qu’une
293
munes des Waldstätten, qui créèrent notre État et
nos
premières libertés. Les patrons doivent comprendre qu’une entreprise
294
notre État et nos premières libertés. Les patrons
doivent
comprendre qu’une entreprise n’est pas une affaire personnelle, mais
295
. Un seul exemple illustrera tout ce qui précède.
Nous
démobilisons : le problème du chômage se repose. La Suisse se trouve
296
eulement un scandale humain, mais une menace pour
notre
indépendance. Chaque occasion de travail créée et utilisée comblera u
297
ravail créée et utilisée comblera une lacune dans
notre
défense nationale. Mais il faut que nous comprenions ce que signifie
298
ne dans notre défense nationale. Mais il faut que
nous
comprenions ce que signifie pour chacun le mot d’ordre : « Supprimons
299
ns de consentir une réduction de leur profit, qui
devra
même être totale dans certains cas, si cela peut éviter des débauchag
300
re considéré comme un cas particulier. Je conjure
nos
gouvernants de gouverner, et de ne plus se contenter d’administrer. J
301
ables. Les sacrifices qu’exige l’heure sévère que
nous
vivons ne sont pas impossibles. Je n’en veux pour preuve que ceux que
302
mpossibles. Je n’en veux pour preuve que ceux que
nous
avons accomplis déjà pour notre défense militaire et pour l’aide aux
303
reuve que ceux que nous avons accomplis déjà pour
notre
défense militaire et pour l’aide aux familles des soldats. Ce que la
304
lles des soldats. Ce que la guerre sut obtenir de
nous
, il faut que la paix le maintienne, et le développe encore au maximum
305
uillement, refusent cette démission viennent avec
nous
pour travailler. Nous ne vous promettons qu’un grand effort commun. M
306
tte démission viennent avec nous pour travailler.
Nous
ne vous promettons qu’un grand effort commun. Mais il vous rendra fie
307
» avait coutume de dire le maréchal Foch. Posons-
nous
la question pendant qu’il en est temps, avant qu’une nouvelle phase d
308
e nouvelle phase du Blitzkrieg ne vienne absorber
nos
esprits dans l’actualité immédiate, où se perdent les grandes lignes
309
ergh, qui a pourtant traversé l’Océan (et donc il
devrait
tout savoir…) a échoué jusqu’ici à nous faire entrevoir. Mais d’autre
310
onc il devrait tout savoir…) a échoué jusqu’ici à
nous
faire entrevoir. Mais d’autre part, que peuvent espérer l’un et l’aut
311
’il y avait une contradiction insurmontable entre
notre
économie capitaliste libérale et les souverainetés étatiques ; entre
312
e libérale et les souverainetés étatiques ; entre
nos
théories sur la justice sociale et notre pratique de la lutte des cla
313
es ; entre nos théories sur la justice sociale et
notre
pratique de la lutte des classes ; entre notre attachement au droit i
314
et notre pratique de la lutte des classes ; entre
notre
attachement au droit international et notre politique de l’intérêt na
315
entre notre attachement au droit international et
notre
politique de l’intérêt national. Il a manœuvré de façon à aggraver ce
316
t mal de mer. Pendant ce temps, heureusement pour
nous
tous, « Britannia rules the waves » du présent. Mais vers quoi navigu
317
ste, renversez-donc votre tyran et joignez-vous à
notre
révolution ! Ces paroles ne seraient que trop bien entendues. Il le c
318
emporter une victoire que l’on craint. Là encore,
nous
allons vers un point mort, vers une mortelle neutralisation des force
319
Churchill paraît croire suffisant. Cette analyse
nous
conduit à une constatation extrêmement importante : pour la première
320
clusions pratiques et théoriques faute desquelles
nos
meilleurs plans d’avenir resteront ce qu’ils sont actuellement : de l
321
est minuscule au regard des tâches qui attendent
notre
génération. Mais il est concluant. Il peut et doit servir d’avertisse
322
tre génération. Mais il est concluant. Il peut et
doit
servir d’avertissement par ses échecs non moins que par ses réussites
323
la durée de l’histoire. À tout le moins pourrons-
nous
en déduire ce qu’il ne faut pas faire si l’on veut réussir une fédéra
324
à partir d’un certain moment. Ce moment est venu.
Nous
y sommes. Dans la révolution du xx e siècle, ceux qui se taisent n’on
325
ficace, voilà le principe tactique fondamental de
notre
siècle. Si aucune contre-propagande n’entre en action pour la neutral
326
ssement continental et même mondial. Mais afin de
nous
mettre en mesure de prêcher le fédéralisme, il nous faut savoir d’où
327
us mettre en mesure de prêcher le fédéralisme, il
nous
faut savoir d’où il vient, à quoi il tend, et quelle est son essence.
328
péché, tout commence par la nécessité, et tend à
nous
y enfermer. Dans le monde de l’esprit, tout s’ouvre et se libère, dev
329
la nécessité à celui de la liberté. Cet acte seul
nous
rend humains et nous maintient à hauteur d’homme. (Pas question de mo
330
de la liberté. Cet acte seul nous rend humains et
nous
maintient à hauteur d’homme. (Pas question de monter jusqu’à l’ange ;
331
d’homme. (Pas question de monter jusqu’à l’ange ;
nous
avons bien assez à faire à ne point retomber à la bête.) Ainsi pour l
332
it seul donne un sens aux données dans lesquelles
notre
histoire prit son départ. Les données matérielles du fédéralisme cond
333
données matérielles du fédéralisme conditionnent
notre
destinée, mais ne la déterminent pas. À négliger cette distinction, n
334
la déterminent pas. À négliger cette distinction,
nous
tomberions dans un « géographisme » fort voisin du racisme, et qui ne
335
naïf, avait cru pouvoir négliger. Mais l’abus ne
doit
pas nous interdire l’usage. La réponse à l’idéalisme déficient ne doi
336
ait cru pouvoir négliger. Mais l’abus ne doit pas
nous
interdire l’usage. La réponse à l’idéalisme déficient ne doit pas êtr
337
re l’usage. La réponse à l’idéalisme déficient ne
doit
pas être le matérialisme, mais l’idéalisme efficient : la foi qui œuv
338
lan vers la mer et l’aventure. En vérité, Zwingli
nous
a sauvés, la Réforme a sauvé la Suisse. Un grand État participant aux
339
ouvoir central. Ou bien ce pouvoir central aurait
dû
être improvisé, et c’eût été la fin de notre fédéralisme ; ou bien le
340
aurait dû être improvisé, et c’eût été la fin de
notre
fédéralisme ; ou bien les provinces annexées auraient pris une trop g
341
’ambition centralisatrice, chez ceux-là mêmes qui
devaient
y rêver, les Zurichois et les Bernois, citoyens des deux villes les p
342
ppuis étrangers, et c’est le nouveau fondement de
notre
neutralité. Ils accommodent leurs exigences aux nécessités de l’union
343
ités de l’union, et c’est le nouveau fondement de
notre
fédéralisme. Ainsi l’on a passé progressivement d’une alliance avant
344
r pied d’égalité des cantons italiens et romands.
Notre
fédéralisme actuel ne date légalement que de 1848, et ce n’est même q
345
re Suisses allemands et français eût été comblé.)
Nous
sommes donc au sommet de notre histoire, si l’on admet que le sens de
346
is eût été comblé.) Nous sommes donc au sommet de
notre
histoire, si l’on admet que le sens de cette histoire est de créer et
347
rainte de développer pour sa défense une théorie.
Nous
vivons ce moment de l’histoire où le fédéralisme, s’il veut durer, do
348
de l’histoire où le fédéralisme, s’il veut durer,
doit
devenir à son tour missionnaire. Telle est sa crise : ou se nier, ou
349
, pour la Suisse, je le vois dans ce fait qu’elle
doit
se formuler. Elle doit dire ce qui allait sans dire et qui alors n’en
350
ste nécessaire, mais n’est plus suffisant. La vue
doit
s’élargir ; et le premier horizon qu’il nous soit permis d’embrasser,
351
vue doit s’élargir ; et le premier horizon qu’il
nous
soit permis d’embrasser, à nous les Suisses, c’est celui de l’Europe
352
ier horizon qu’il nous soit permis d’embrasser, à
nous
les Suisses, c’est celui de l’Europe entière, non tel groupe de puiss
353
té géographique. (« Cap de l’Asie », dit Valéry…)
Notre
fédéralisme suisse, par exemple, ne peut durer que si nous lui donnon
354
ralisme suisse, par exemple, ne peut durer que si
nous
lui donnons pour fin la fédération de l’Occident. Et celle-ci ne pour
355
re vraiment la véritable alternative politique de
notre
temps — totalitarisme ou fédéralisme (et non point gauche ou droite,
356
la Confédération. Cette confédération primitive,
nous
l’avons vue s’accroître organiquement par un jeu d’alliances très com
357
oques dans toutes leurs obligations. (Comme si de
nos
jours, deux pays concluaient un pacte qui pour l’un serait d’assistan
358
e de se voir discuté ; à partir de 1848 — date de
notre
première constitution centrale — et surtout à partir de 1941. Le prem
359
artir de 1941. Le premier enseignement négatif de
notre
petite expérience, nous venons de le voir : c’est qu’il faut renoncer
360
enseignement négatif de notre petite expérience,
nous
venons de le voir : c’est qu’il faut renoncer à tout système pour pro
361
taires. Qu’on ne dise plus : « Renonçons à ce qui
nous
distingue et soulignons ce qui nous unit. » Car c’est justement sur l
362
çons à ce qui nous distingue et soulignons ce qui
nous
unit. » Car c’est justement sur la base des distinctions et des diver
363
ème. Le mot « fédéralisme », en Suisse, a pris de
nos
jours, chez les conservateurs, le sens restreint et inexact d’autonom
364
insiste uniquement sur l’union centrale. Or quand
nous
parlons de fédéralisme, nous devons entendre à la fois l’union et l’a
365
n centrale. Or quand nous parlons de fédéralisme,
nous
devons entendre à la fois l’union et l’autonomie des parties qui s’un
366
trale. Or quand nous parlons de fédéralisme, nous
devons
entendre à la fois l’union et l’autonomie des parties qui s’unissent
367
un pour tous et tous pour un, les deux membres de
notre
vieille devise helvétique. IV Le fédéralisme est une éducation
368
ersonne, au sens où je l’ai définie, sait qu’elle
doit
normalement sacrifier à l’ensemble une part de ses prérogatives, si e
369
es. V Le troisième enseignement négatif que
nous
devons tirer de l’expérience suisse est d’un ordre plus quotidien et
370
V Le troisième enseignement négatif que nous
devons
tirer de l’expérience suisse est d’un ordre plus quotidien et intime.
371
prit, rançon de la grandeur matérielle sacrifiée.
Nous
sommes ici en présence d’une maladie spécifique du fédéralisme. Elle
372
« Suisse international » est un homme qui peut et
doit
connaître l’Europe par tradition, par goût et par nécessité. Et la co
373
ssion pratique, devenue symbolique. Désormais, il
nous
appartient d’en proclamer la signification moderne : c’est la défense
374
ire de l’empire. De cet empire, on a bien dit que
nous
sommes le dernier vestige. Toute la question est de savoir si c’est l
375
tige. Toute la question est de savoir si c’est là
notre
dernier mot — ou le premier d’un chapitre nouveau ; toute la question
376
germe, ce n’est jamais grand : l’image convient à
notre
taille. Encore faut-il que le petit grain soit fécondé… Il y a beauco
377
d’un germe d’une Europe nouvelle. Mais il y va de
notre
indépendance autant que de la paix occidentale. Si nous n’embrassons
378
ndépendance autant que de la paix occidentale. Si
nous
n’embrassons pas cette mission-là, l’histoire aura tôt fait, n’en dou
379
toire aura tôt fait, n’en doutons pas, d’accepter
notre
démission — soit volontaire, soit forcée. VII Puissent ces quel
380
. I. La passion et l’Occident Presque toute
notre
sociologie, en tant que science est fondée sur des présuppositions ra
381
te Comte et Marx. Depuis Lévy-Bruhl, il est vrai,
nous
avons tenté de décrire et d’interpréter certains phénomènes collectif
382
onnelle. Cependant, il est curieux d’observer que
nous
les avons localisés chez les peuples soi-disant « primitifs ». L’étud
383
d’expliquer les phénomènes de masse qui dominent
notre
époque. Car la masse ne réagit pas comme un ensemble d’individus rais
384
n à l’état pur. Le phénomène de la passion en soi
doit
donc être examiné en premier lieu. J’utiliserai ici certains résultat
385
e la passion mystique en Occident, du Moyen Âge à
nos
jours. On sait que le xii e siècle a vécu ce que je n’hésite pas à ap
386
rtantes — dans les domaines les plus divers — que
nous
avons encore aujourd’hui des difficultés à mesurer ou même à concevoi
387
xii e siècle ? Pour répondre à cette question, je
devrais
trop m’écarter de mon sujet2. Je prendrai ici la passion comme base h
388
le paganisme platonisant. Mais de toute façon ici
nous
nous intéressons à l’évolution sociologique de la passion, après son
389
ganisme platonisant. Mais de toute façon ici nous
nous
intéressons à l’évolution sociologique de la passion, après son appar
390
hevalerie réglaient à la même époque la forme que
devait
observer la passion pour les armes. En fait, nous nous trouvons en fa
391
vait observer la passion pour les armes. En fait,
nous
nous trouvons en face d’une seule et unique réaction « d’auto-protect
392
observer la passion pour les armes. En fait, nous
nous
trouvons en face d’une seule et unique réaction « d’auto-protection »
393
réaction « d’auto-protection » de la société, car
nous
savons que l’amour courtois (cortezia) déterminait d’un seul et même
394
omplète des éléments affectifs et irrationnels de
notre
vie consciente. (À l’époque de Voltaire, l’amour perd son halo tragiq
395
demment sapée pendant un siècle entier. Dès lors,
nous
voyons la passion submerger ses digues et atteindre le domaine social
396
uches « basses et obscures » de la population que
nous
ne voulions pas affronter ou considérer, que nous avons par conséquen
397
nous ne voulions pas affronter ou considérer, que
nous
avons par conséquent « réprimé » socialement dans les « profondeurs »
398
sses, c’est ce que l’étude du mythe de la passion
nous
a révélé. C. G. Jung4 a étudié un certain nombre de symboles et de s
399
époques et des religions entièrement différentes.
Nous
pouvons remarquer qu’il n’est pas nécessaire pour tel ou tel individu
400
ent pas au sérieux ce phénomène très important de
notre
époque, la plupart des hommes d’État démocratiques se sont trouvés pe
401
’il se proposait de manipuler. Maintenant, ce qui
nous
intéresse ici, c’est que ces descriptions correspondent exactement à
402
es descriptions correspondent exactement à ce que
nous
avons dit plus haut au sujet de la passion. Si un homme désire créer
403
alisation des masses » et il ne se trompe pas, si
nous
nous rappelons que le nationalisme est la forme la plus vivante et la
404
tion des masses » et il ne se trompe pas, si nous
nous
rappelons que le nationalisme est la forme la plus vivante et la plus
405
ême […]. Un mouvement qui poursuit de grands buts
doit
donc veiller anxieusement à ne pas perdre le contact avec la masse. I
406
ment à ne pas perdre le contact avec la masse. Il
doit
examiner chaque question en premier lieu sous ce point de vue, et ori
407
rice d’une volonté plus puissante.9 Personne ne
devrait
tenter de convaincre une foule par des arguments d’ordre intellectuel
408
déterminées par la dialectique de l’inconscient.
Nous
savons avec quel succès Goebbels perfectionna la technique de l’hypno
409
e mise en scène, un véritable théâtre des masses.
Nous
avons vu que cette hypnose de la passion (déclenchée chez Tristan par
410
les premiers militants dont se composait au début
notre
mouvement, il fallait vider à fond la question des responsabilités de
411
de Versailles) une victoire de la démocratie, on
devait
faire front contre cette idée, et nous graver pour toujours dans la c
412
atie, on devait faire front contre cette idée, et
nous
graver pour toujours dans la cervelle des hommes comme les ennemis de
413
raité, afin que, par la suite […], le souvenir de
notre
attitude dans cette question nous amène la confiance des masses.12
414
le souvenir de notre attitude dans cette question
nous
amène la confiance des masses.12 Le traité de Versailles, une nouve
415
Le traité de Versailles, une nouvelle Méduse (« …
notre
peuple, désarmé sous les mille regards des signataires du traité de V
416
ntellectuels, les Églises. La nationalisation de
notre
masse ne pourra réussir que si, outre le combat mené pour conquérir l
417
si, outre le combat mené pour conquérir l’âme de
notre
peuple, on entreprend de détruire ses empoisonneurs internationaux.16
418
ation du pur germanisme : la communauté allemande
doit
être rendue imperméable à toute « raison », à tout échange, à toute c
419
tion concrète du pays : le travail. (C’est ce que
nous
voyons en France aujourd’hui.) Mais un peuple passionné doit avoir un
420
en France aujourd’hui.) Mais un peuple passionné
doit
avoir un autre objectif que le travail : révolte, exigences affective
421
Hitler lui-même : « Le développement étonnant de
notre
mouvement […] tient à ce que nous ayons compris cette idée et que nou
422
nt étonnant de notre mouvement […] tient à ce que
nous
ayons compris cette idée et que nous l’avons mise en pratique. »18
423
ent à ce que nous ayons compris cette idée et que
nous
l’avons mise en pratique. »18 V. Le transfert des passions sur la
424
les autres pays totalitaires. Quelques remarques
doivent
être faites à propos de ces deux faits. a) La façon générale dont not
425
opos de ces deux faits. a) La façon générale dont
notre
époque évolue favorise la dépersonnalisation des individus. L’homme m
426
te occasion d’échapper à son individualité. Elles
nous
prédisposent tous à l’hypnose collective, à être les victimes de la p
427
dépersonnalisation, communs à tous les hommes de
notre
époque, et les facteurs plus spécifiquement allemands ; loin de les c
428
ci dans la terminologie nazie : « Chaque Allemand
doit
accepter complètement la loi du parti totalitaire, seul capable de ga
429
de service rendu à la société. Une fois de plus,
nous
voyons que la démoralisation bourgeoise et le moralisme totalitaire t
430
bjection exprime et illustre l’erreur capitale de
nos
démocraties. Car l’hitlérisme est en vérité une forme de romantisme,
431
isme est en vérité une forme de romantisme, et si
nous
refusons d’accepter ce fait, si nous sommes incapables de le comprend
432
tisme, et si nous refusons d’accepter ce fait, si
nous
sommes incapables de le comprendre, nous sommes condamnés à répéter l
433
fait, si nous sommes incapables de le comprendre,
nous
sommes condamnés à répéter les erreurs commises depuis plus de quinze
434
oebbels proclamait à Dantzig, le 18 juin 1939 : «
Notre
politique est une politique d’artiste ! Le Führer est un artiste en p
435
ch somnambulesque est en train de projeter devant
nos
yeux. Du romantisme bon marché, le romantisme adopté par ses traditio
436
t de surprise. Cela explique pourquoi certains de
nos
leaders ont persisté à croire qu’ils pouvaient discuter objectivement
437
ent en une réfutation des doctrines totalitaires.
Nous
ignorons ou oublions que ces doctrines ne jouent qu’un rôle superfici
438
pnotisation collective présenté par l’hitlérisme.
Nous
ignorons ou oublions par conséquent qu’en nous entêtant dans cette at
439
e. Nous ignorons ou oublions par conséquent qu’en
nous
entêtant dans cette attitude négative, dans cette critique stérile de
440
s cette critique stérile de la folie totalitaire,
nous
risquons de succomber un jour à son influence hypnotique. Rien n’est
441
dans le combat dramatique entre les magiciens de
notre
époque et les libéraux privés de foi positive, si nombreux encore dan
442
x privés de foi positive, si nombreux encore dans
nos
démocraties, les magiciens ont un grand avantage : eux seuls connaiss
443
e de véritables communautés. Mais ces communautés
devront
être fondées sur la vérité universelle, et non sur une vérité étroite
444
he Origin of Hitlerism », The Review of Politics,
Notre
Dame (Indiana), vol. 3, n° 1, janvier 1941, p. 65-82. L’édition a été
445
ns de mourir ou de tuer que de reconstruire, pour
notre
Europe, un ordre humain. On demande parfois : — Comment se fait-il qu
446
onse moins naïve et plus conforme aux réalités de
notre
siècle. Si la Suisse a été épargnée par la guerre, cela tient à quatr
447
a qualité de l’armée suisse et du terrain qu’elle
doit
défendre ; l’importance du col du Gothard ; et enfin l’idée suisse, o
448
dée suisse, ou pour reprendre un des mots clés de
notre
époque, le mythe suisse. ⁂ Depuis 15 ans au moins, la Suisse a prévu
449
ais de pénétrations rapides en profondeur ; toute
notre
défense reposera donc sur des nids de résistance isolés et autonomes,
450
roverbe. La sécurité de la Suisse jusqu’ici a été
due
à sa sagesse politique et civique, qui a procédé elle-même de sa fidé
451
a suffisamment éloquent. Il parlera pour elle. Il
nous
dira deux choses très simples et fondamentales : préférez le divers à
452
se et l’impatience d’esprit. D’où son succès dans
notre
époque. Broyer ensemble toutes les couleurs de la palette — ou toutes
453
rai que la paix est le contraire de la guerre. Si
nos
contemporains n’arrivent pas à saisir toute la portée de cette vérité
454
e de la diversité, qui me paraît seule capable de
nous
guérir de notre goût de l’homogène, de l’uniforme, des simplification
455
té, qui me paraît seule capable de nous guérir de
notre
goût de l’homogène, de l’uniforme, des simplifications en apparence c
456
e violences intimes, de mille lésions vitales. Si
nous
voulons une paix vivante, un ordre politique humain, il nous faut tra
457
s une paix vivante, un ordre politique humain, il
nous
faut transformer profondément notre attitude de pensée. Qu’est-ce en
458
que humain, il nous faut transformer profondément
notre
attitude de pensée. Qu’est-ce en effet que le totalitarisme ? C’est l
459
hilosophie de l’homogène, laquelle domine en fait
nos
habitudes intellectuelles. Il est incontestable que le totalitarisme
460
t plus simple que la paix, la mort que la vie. Si
nous
ne voulons pas devenir totalitaires malgré nous, il faut donc nous pe
461
i nous ne voulons pas devenir totalitaires malgré
nous
, il faut donc nous persuader, par un renversement complet de nos préj
462
as devenir totalitaires malgré nous, il faut donc
nous
persuader, par un renversement complet de nos préjugés et de nos maxi
463
nc nous persuader, par un renversement complet de
nos
préjugés et de nos maximes d’hommes pressés, qu’une solution complexe
464
par un renversement complet de nos préjugés et de
nos
maximes d’hommes pressés, qu’une solution complexe vaut mieux qu’une
465
me tel que la Suisse l’incarne et tel qu’elle lui
doit
de subsister. Le fédéralisme est la seule doctrine politique qui s’op
466
it pas les supprimer ou les mélanger. Elle a donc
dû
trouver le moyen de les composer. C’est le problème qui se posera dem
467
isse à une hypothétique conférence pour organiser
notre
Europe. Après avoir rappelé comment la Suisse s’est constituée au cou
468
et comment elle a survécu au cyclone totalitaire,
notre
délégué s’écrierait : « Messieurs, si vous souhaitez que notre histoi
469
s’écrierait : « Messieurs, si vous souhaitez que
notre
histoire ait préfiguré, sur une petite échelle, l’histoire de l’Europ
470
e système a fonctionné pendant tout un siècle. Il
nous
a conduits à ce que vous savez. Seuls, les 25 petits États de notre c
471
ce que vous savez. Seuls, les 25 petits États de
notre
confédération l’ont toujours refusé. Les frontières de nos cantons so
472
dération l’ont toujours refusé. Les frontières de
nos
cantons sont ouvertes ; elles ne limitent qu’une administration local
473
mitent qu’une administration locale. Et pourtant,
nos
cantons ont su garder leur culture et leurs coutumes propres, en mett
474
leurs armées et une bonne part de leur économie.
Notre
fédéralisme a duré, il a réussi. Le système des frontières rigides a
475
oyants, par prudence, pudeur ou timidité, croient
devoir
adopter les catégories courantes lorsqu’ils abordent des sujets polit
476
qu’ils abordent des sujets politiques. Cependant,
nous
vivons dans une ère où les mouvements collectivistes vont nous forcer
477
ans une ère où les mouvements collectivistes vont
nous
forcer à prendre au sérieux l’aspect sociologique, au moins, du fait
478
l’orthodoxie, le luthéranisme. Mais d’autre part,
nous
ne constatons aucune forme de totalitarisme qui corresponde au calvin
479
ormaient ensemble le Pouvoir. Ce fait fondamental
devait
déterminer la forme des révolutions modernes. Car si l’on s’attaquait
480
Allemagne, où Luther pour résister à l’empereur,
dut
se mettre sous la protection compromettante des princes. La réforme r
481
donc la possibilité de se distinguer normalement.
Nous
constatons une évolution analogue en Angleterre, où toutes les formes
482
iolentes, d’où la sécession des puritains. Or, de
nos
jours, un processus exactement pareil se reproduit dans ces mêmes pay
483
cette fois-ci dans l’ordre social et économique.
Nous
voyons en Suède et en Angleterre une réforme socialiste s’introduire
484
iècle passé. Cette influence protestante libérale
devait
nécessairement s’orienter vers l’individualisme pur, à mesure que le
485
. Mais l’excès même de l’individualisme américain
devait
provoquer des phénomènes de compensation. Une certaine tolérance oppo
486
portuniste, voisine de l’indifférence doctrinale,
devait
venir corriger les tendances à la division qu’introduisait la multipl
487
lus intolérant qu’en nulle autre partie du monde,
devait
venir corriger l’individualisme foncier. En apparence, les USA sont «
488
in, qui croyait la nature mauvaise et qui a fondé
nos
régimes libéraux ; celle de Rousseau, qui croyait la nature bonne, et
489
s s’étaient enfin avancés et l’aidèrent. Ce qu’il
nous
faut, pour sauver le monde, ce sont quelques naïfs qui n’aient pas pe
490
ois rééditions clandestines.) Dans le même temps,
notre
auteur sans prénom publiait librement à Paris. 2°) Mon « passeport su
491
x pensionnaires d’un asile d’aliénés ». Demandons-
nous
, plus calmement, à son propos, si nous avons à faire à quelqu’un qui
492
Demandons-nous, plus calmement, à son propos, si
nous
avons à faire à quelqu’un qui sait lire. 4°) M. Aragon « n’a pas souv
493
isme, du vivant de Hitler. Que veut-il prouver en
nous
faisant part de cet intéressant oubli ? Supposez qu’il n’ait pas souv
494
son propre auteur, pas une seconde contre moi. «
Nous
autres, hommes de l’esprit — ose dire ce même auteur — nous mettons d
495
s, hommes de l’esprit — ose dire ce même auteur —
nous
mettons de l’ordre dans les rapports humains ». C’est du moins ce que
496
nationalisme a changé tout cela depuis un siècle.
Nous
voyons triompher aujourd’hui dans le domaine de la culture, et non pl
497
quand ils parlent, ce n’est pas comme Français, —
nous
les Français et la main sur le cœur, comme ces Américains qui vous of