1 1938, Tapuscrits divers (1936-1947). L’esprit totalitaire et les devoirs de la personne (mai 1938)
1 istes, que vous mettiez tout votre espoir dans le Führer ou au contraire dans le Père des peuples — c’est le nom que se fait d
2 mmortel de la nation. M. Goebbels s’adresse à son Führer dans le langage même du piétisme : Dans notre profond désespoir, s’é
3 is ailleurs, sous la même plume : La foi dans le Führer est entourée, on pourrait presque dire, d’une mystique mystérieuse et
4 autre chef du parti va plus loin : La volonté du Führer , écrit-il, est est effectivement la volonté de Dieu. Et M. Goering d
5 s croyons avec la même conviction profonde que le Führer est infaillible dans toutes les matières qui concernent les intérêts
6 nts. Si vous dites à un hitlérien qu’il adore son Führer comme un dieu, il protestera énergiquement. Il vous affirmera peut-êt
7 iavélisme du Duce, ou au programme hétéroclite du Führer qu’ils le doivent. Mais bien à une poussée religieuse, inconsciente e
8 de liberté et de responsabilité morale. Quand le Führer réclame la liberté pour les Allemands, cela ne signifie pas du tout q
9 qu’elles soient… » Ce sont les propres termes du Führer , je le répète. Dès lors, tout ce que morale et religion condamnent da
2 1941, Tapuscrits divers (1936-1947). Passion et origine de l’hitlérisme (janvier 1941)
10 s individuelles sur la Nation, représentée par le Führer et le Parti. C’est à l’examen de la seconde thèse que je voudrais con
11 hnique de l’hypnose collective ; à l’époque où le Führer tint ses discours les plus importants, il créa un nouveau genre de mi
12 thousiaste, aux forces obscures manipulées par le Führer . 2. Que la démoralisation de la jeunesse allemande, dans le domaine s
13 l’édifice totalitaire. Sur ce pinacle se tient le Führer . C’est lui personnellement qui polarise toute la passion allemande, e
14 on allemande, et la nationalise. Les relations du Führer et de la masse allemande m’ont toujours semblé procéder d’une sorte d
15  Notre politique est une politique d’artiste ! Le Führer est un artiste en politique. Les autres hommes d’État sont plutôt des