1
es lignes de force traditionnelles qui se sont de
nos
jours manifestées comme lignes du destin de la politique mondiale. Ch
2
avait dressée comme un but simple et grand devant
nos
volontés. Nous sommes tout près de ce but que Coudenhove fut le premi
3
comme un but simple et grand devant nos volontés.
Nous
sommes tout près de ce but que Coudenhove fut le premier du siècle à
4
e étape nécessaire. L’Occident tout entier, qu’il
nous
faut exiger, domine aujourd’hui la vision de « l’idéaliste pratique »
5
e sauver en puissance, évitant pour l’instant que
notre
union soit réduite à un ensemble économique, dominé par les États-Uni
6
n de la personne et de la communauté, c’est cela,
notre
droit d’aînesse, notre ancienneté, non seulement de fait, mais d’idéa
7
la communauté, c’est cela, notre droit d’aînesse,
notre
ancienneté, non seulement de fait, mais d’idéal, non seulement de rac
8
s de compréhension universelle. Et c’est cela qui
doit
s’exprimer dans une union fédéraliste. Or cette union spécifiquement
9
ait compromise pour longtemps, voire à jamais, si
nous
acceptions de grever la construction économique des Six d’une trop lo
10
iste ? Cessons de jouer sur les mots. Si l’Europe
doit
s’unir, c’est une force, ou ce n’est rien ; et nécessairement une tro
11
it plus aucune raison de penser que l’Europe unie
devra
seule se déterminer par rapport aux deux autres, quelque part à mi-ch
12
mais centrale. C’est dans cette perspective qu’il
nous
faut travailler, militer et d’abord penser. Nous avons trop longtemps
13
nous faut travailler, militer et d’abord penser.
Nous
avons trop longtemps vécu, à demi-paralysés, entre deux « Grands » pl
14
-paralysés, entre deux « Grands » plus petits que
nous
, et qui tiraient leur force principale de nos divisions et de nos dou
15
ue nous, et qui tiraient leur force principale de
nos
divisions et de nos doutes, bien plus que de ces bombes qu’ils ne peu
16
ient leur force principale de nos divisions et de
nos
doutes, bien plus que de ces bombes qu’ils ne peuvent employer. 1.
17
e recteur, MM. les doyens, Mesdames et Messieurs,
Nous
inaugurons aujourd’hui la troisième année d’activité de l’Institut d’
18
x ambitions intellectuelles, c’est du présent que
nous
avons choisi de nous entretenir ce soir, et de l’état présent de nos
19
uelles, c’est du présent que nous avons choisi de
nous
entretenir ce soir, et de l’état présent de nos activités, en nous po
20
nous entretenir ce soir, et de l’état présent de
nos
activités, en nous posant un problème précis, susceptible d’intéresse
21
e soir, et de l’état présent de nos activités, en
nous
posant un problème précis, susceptible d’intéresser en premier chef n
22
précis, susceptible d’intéresser en premier chef
nos
étudiants : comment se situe l’enseignement de notre Institut dans l’
23
os étudiants : comment se situe l’enseignement de
notre
Institut dans l’ensemble des études européennes, qui se poursuivent e
24
nière si réjouissante dans les différents pays de
notre
continent — et même dans la grande île britannique ? Je commencerai d
25
utive de l’Institut, dont il est le président. Je
dois
excuser l’absence de M. le prof. J. Freymond, directeur de l’Institut
26
es études internationales et à ce titre membre de
notre
commission exécutive. Il est représenté ici par M. Chatelanat, direct
27
se tint à La Haye en 1948, le mouvement pour unir
nos
pays devait aboutir rapidement à la création du Conseil de l’Europe p
28
La Haye en 1948, le mouvement pour unir nos pays
devait
aboutir rapidement à la création du Conseil de l’Europe puis de la CE
29
tuts d’études européennes actuellement existants,
le nôtre
n’occupant que le 34e rang par ordre d’ancienneté. (J’ajouterai toute
30
négligées. Pourtant, le 2e grand fait dominant de
notre
époque, la décolonisation, me paraît de nature à leur rendre désormai
31
prochain, des défaites, — sans compter que toutes
nos
guerres intestines ont été des défaites pour l’ensemble européen. C’é
32
ces qui s’occupent des autres cultures tendent et
doivent
tendre à les considérer de plus en plus non point comme des anomalies
33
d’avoir produit la civilisation technique, et ici
nous
en venons au troisième fait dominant de l’histoire contemporaine : la
34
et de l’Amérique latine. Cette conférence de Bâle
devrait
et peut marquer le point de départ d’études comparatives sur les ense
35
utrui, mais que cette comparaison ne suffit pas à
nous
faire prendre conscience de notre être intime, et à susciter la volon
36
ne suffit pas à nous faire prendre conscience de
notre
être intime, et à susciter la volonté d’assumer nos options fondament
37
e être intime, et à susciter la volonté d’assumer
nos
options fondamentales. ⁂ Dans cette vaste évolution des études europé
38
s des 15 dernières années seulement — où se situe
notre
Institut ? Il est parti, comme tous les autres, de l’examen de la que
39
ette direction. D’où, par exemple, l’adjonction à
nos
premiers enseignements d’un cours qui commence ces jours-ci sur les r
40
ons entre l’Europe et le Monde arabe, de même que
nous
avions inauguré le semestre dernier un cours sur les relations Europe
41
d. Cette direction nouvelle va s’ajouter à ce que
nous
faisions jusqu’ici, et non pas s’y substituer, bien entendu. Il falla
42
éral pour présenter une utilité immédiate, et que
nos
autres cours paraissent au contraire trop spécialisés. Mais non : le
43
Mais non : le nombre croissant des inscriptions à
notre
Institut (en dépit des difficultés d’accès, de passage de la rive gau
44
vre. Une connaissance concrète, j’y insiste : car
nos
cours, et nos séminaires plus encore, peuvent représenter pour vous,
45
issance concrète, j’y insiste : car nos cours, et
nos
séminaires plus encore, peuvent représenter pour vous, étudiants, des
46
sont tellement différents, m’assure-t-on, et puis
nous
n’avons pas les mêmes préjugés, or c’est cela qui rapproche à meilleu
47
n d’eux. « Comment, vous aussi ? s’écrie l’autre.
Nous
sommes donc frères ! » Pourtant, si je fais tourner lentement mon glo
48
aussi facilement comparables qu’au Japon et dans
notre
Europe occidentale. Nous savons, les uns et les autres, Européens et
49
les qu’au Japon et dans notre Europe occidentale.
Nous
savons, les uns et les autres, Européens et Japonais, que la techniqu
50
mme des chefs-d’œuvre d’art ou de l’artisanat par
nos
cultures traditionnelles. L’équilibre entre campagne et ville, enraci
51
obilité, est l’un des plus gravement menacés dans
nos
deux régions. De même que l’équilibre entre méditation et activité, e
52
tivité, entre sens de la vie et efficience… Mais
nous
savons aussi que la technique, si elle nous ouvre et nous promet un a
53
Mais nous savons aussi que la technique, si elle
nous
ouvre et nous promet un avenir de libertés individuelles plus nombreu
54
ons aussi que la technique, si elle nous ouvre et
nous
promet un avenir de libertés individuelles plus nombreuses, payé d’ai
55
hnique est née au xix e siècle et en Europe. Elle
nous
apparaît aujourd’hui comme la résultante invincible de deux millénair
56
rice et celles de l’audace créatrice ; celles qui
nous
rassurent au nom du passé éprouvé et celles qui nous tentent au nom d
57
s rassurent au nom du passé éprouvé et celles qui
nous
tentent au nom de l’inconnu fascinant. Il y a, dans le passé européen
58
la technique enchaîne l’individu ou le libère, si
nous
sommes les esclaves de nos machines ou si elles nous servent, et surt
59
vidu ou le libère, si nous sommes les esclaves de
nos
machines ou si elles nous servent, et surtout — cette question résuma
60
s sommes les esclaves de nos machines ou si elles
nous
servent, et surtout — cette question résumant toutes les autres — si
61
reur commise au Pentagone ou au Kremlin, la bombe
nous
anéantira… Ces questions sont très populaires, non seulement chez les
62
lle de la fusée spatiale, n’est pas l’histoire de
nos
« besoins ». C’est plutôt l’histoire de nos rêves. L’hypothèse si lon
63
re de nos « besoins ». C’est plutôt l’histoire de
nos
rêves. L’hypothèse si longtemps admise sur l’origine utilitaire ou éc
64
eligieux. D’une manière générale, et plus près de
nous
, les grandes inventions qui ont modifié nos vies ne sont pas nées pou
65
s de nous, les grandes inventions qui ont modifié
nos
vies ne sont pas nées pour satisfaire des besoins matériels que perso
66
, utilitaires : on le voit bien aujourd’hui, dans
nos
villes embouteillées, et quand il faut payer les autoroutes. Si je ve
67
duisant bien une évolution générale survenue dans
nos
pays à l’égard de l’Est d’une part et des USA de l’autre, obéissaient
68
t que trop vrai en 1939, on l’a bien vu, mais qui
nous
a conduits, après le désastre, à l’ère des grands empires en guerre f
69
oide, laissant entre eux comme un vide politique,
notre
continent divisé. Ainsi le mouvement de bascule qui s’est fait sentir
70
sentir en 1966 ne s’est opéré jusqu’ici que dans
notre
représentation du monde, non pas dans les réalités de notre action.
71
ésentation du monde, non pas dans les réalités de
notre
action. Nouveaux motifs d’union On sait que les premiers effort
72
e, Américains et Russes s’entendraient par-dessus
notre
tête », écrivait naguère Paul-Henri Spaak. Cette entente, dans bien d
73
it pas que ce soit nécessairement au détriment de
nos
pays, rien d’autre que leurs divisions nationalistes ne s’opposant à
74
ites » soviétiques. Des voix s’élèvent, dans tous
nos
pays, contre la guerre du Vietnam. Le président Johnson lui-même proc
75
e voyaient qu’un seul moyen de protéger chacun de
nos
pays contre l’invisible invasion américaine : c’était l’union. L’Amér
76
d’être, à tort, quand ils tentaient seulement de
nous
remettre sur pieds. 4. Combler le « retard technologique » S’il
77
nt d’accord pour attribuer la cause principale de
notre
dépendance économique par rapport aux États-Unis à ce technology gap
78
tout cela se ramenant toujours à la petitesse de
nos
marchés cloisonnés par les douanes nationales. Comme le déclarait réc
79
eur général d’Olivetti, « il est inconcevable que
nous
autres Européens soyons encore entravés par le concept d’État-nation.
80
encore entravés par le concept d’État-nation. Si
nous
parvenons à nous débarrasser de ces barrières, je prévois un formidab
81
par le concept d’État-nation. Si nous parvenons à
nous
débarrasser de ces barrières, je prévois un formidable essor intellec
82
pas à prédire qu’en l’absence d’une union réelle,
nos
nations qui se prétendent « souveraines » tomberaient bientôt au rang
83
déborde notoirement les possibilités de chacun de
nos
pays, et même de l’addition de nos vingt-cinq pays. Car seule la mult
84
s de chacun de nos pays, et même de l’addition de
nos
vingt-cinq pays. Car seule la multiplication, rendue possible par la
85
ication, rendue possible par la mise en commun de
nos
efforts et ressources à une échelle continentale, permettrait de déga
86
ublié sur tous les tons dans le monde entier. Que
nous
le méritions ou non, nous autres Européens, nous sommes tenus pour re
87
ns le monde entier. Que nous le méritions ou non,
nous
autres Européens, nous sommes tenus pour responsables de la carence d
88
nous le méritions ou non, nous autres Européens,
nous
sommes tenus pour responsables de la carence des riches à secourir le
89
de la Grande-Bretagne), et sans union économique,
nous
ne serons jamais assez riches pour ce que le tiers-monde attend de no
90
assez riches pour ce que le tiers-monde attend de
nous
. Et puis enfin, ce sont les divisions nationalistes de l’Europe en 19
91
encore que les Six ne représentent qu’un quart de
nos
pays et un tiers de leur population globale, Est et Ouest additionnés
92
ssion, et une vision du but à rejoindre. L’esprit
doit
faire le saut d’abord et le corps suivra. Mais quelle est la vision d
93
a France au sein de l’OTAN : tout cela pouvait et
devrait
même, en bonne logique, contribuer à resserrer l’entente des Européen
94
ntraire les conséquences les plus inquiétantes de
notre
désunion qui se sont manifestées : renaissance d’un certain nationali
95
se ; dégradation de la capacité de concurrence de
nos
pays face aux États-Unis dans le domaine technologique, et par suite
96
sée, qu’on sentira le rôle central et décisif que
nos
vingt-cinq nations pourraient jouer dans le monde, si elles formaient
97
de l’union de l’Europe. 10. D’où la demande que
nous
avons faite au maître incontesté de la psychologie des peuples europé
98
très loin, ni même à propos du Jura, tout près de
nous
. Le rôle de l’intellectuel en politique, comme dans tous les domaines
99
i dire, je ne sais pas du tout ce qu’on attend de
nous
à l’étranger. Sans doute, rien. Mais je vois bien ce que nous pourrio
100
anger. Sans doute, rien. Mais je vois bien ce que
nous
pourrions donner. Le Suisse qui réfléchit, imagine et publie, s’il ép
101
e et publie, s’il éprouve le besoin de s’engager,
doit
se mettre en flèche et non pas en retrait, dès lors qu’il est questio
102
ibraltar à Varsovie et d’Édimbourg à Bucarest. Il
doit
demander que l’Europe s’unisse selon la formule fédérale, sur la base
103
ce que le fédéralisme quarante-huitard sur lequel
nous
vivons encore ne suffit plus, grince et se grippe comme une carrosser
104
menée, et que seule toute l’Europe peut à la fois
nous
obliger et nous permettre de rénover à son échelle la formule fédéral
105
ule toute l’Europe peut à la fois nous obliger et
nous
permettre de rénover à son échelle la formule fédérale, l’œuvre d’art
106
lement citoyen de l’Europe, et à ce titre j’ai le
devoir
de parler de quelque chose qui nous regarde tous : Car nous autres Eu
107
tre j’ai le devoir de parler de quelque chose qui
nous
regarde tous : Car nous autres Européens, nous sommes tous Grecs ! Qu
108
rler de quelque chose qui nous regarde tous : Car
nous
autres Européens, nous sommes tous Grecs ! Que nous le sachions ou no
109
ui nous regarde tous : Car nous autres Européens,
nous
sommes tous Grecs ! Que nous le sachions ou non, quand nous parlons,
110
us autres Européens, nous sommes tous Grecs ! Que
nous
le sachions ou non, quand nous parlons, quand nous pensons, quand nou
111
s tous Grecs ! Que nous le sachions ou non, quand
nous
parlons, quand nous pensons, quand nous exerçons notre esprit critiqu
112
ous le sachions ou non, quand nous parlons, quand
nous
pensons, quand nous exerçons notre esprit critique et notre astuce in
113
on, quand nous parlons, quand nous pensons, quand
nous
exerçons notre esprit critique et notre astuce inventive, nos devoirs
114
parlons, quand nous pensons, quand nous exerçons
notre
esprit critique et notre astuce inventive, nos devoirs civiques et no
115
ons, quand nous exerçons notre esprit critique et
notre
astuce inventive, nos devoirs civiques et notre droit d’opposition, n
116
notre esprit critique et notre astuce inventive,
nos
devoirs civiques et notre droit d’opposition, nous sommes Grecs, héri
117
re esprit critique et notre astuce inventive, nos
devoirs
civiques et notre droit d’opposition, nous sommes Grecs, héritiers d’
118
t notre astuce inventive, nos devoirs civiques et
notre
droit d’opposition, nous sommes Grecs, héritiers d’Athènes, héritiers
119
nos devoirs civiques et notre droit d’opposition,
nous
sommes Grecs, héritiers d’Athènes, héritiers de Socrate, de Platon, d
120
ponsable qui élève hardiment la voix sur l’agora.
Nous
sommes tous Grecs dans le passé, dans notre commun héritage, mais tou
121
agora. Nous sommes tous Grecs dans le passé, dans
notre
commun héritage, mais tous Européens dans l’avenir, dans notre commun
122
héritage, mais tous Européens dans l’avenir, dans
notre
commune espérance, et c’est au nom de cette espérance autant que de c
123
Grèce viable sans l’Europe. Or, le spectacle que
nous
donne la présente dictature militaire est justement celui d’une Grèce
124
p des Barbares, et renie du même coup tout ce que
nous
vénérons dans l’immense héritage hellénique. Ce qu’il faut dénoncer a
125
appeler Grecs « plutôt les gens qui participent à
notre
mode de vivre et de penser que ceux qui ont même origine que nous ».
126
re et de penser que ceux qui ont même origine que
nous
». Et certes, il y eut de tout dans les traditions grecques. Il y eut
127
aditions grecques ont eu leur descendance jusqu’à
nous
. Ce qui a fait de l’Europe, pendant des siècles, « la métropole du ge
128
tion par les empires de l’Est et de l’Ouest. Mais
nous
autres Européens du xx e siècle, nous gardons et revendiquons le droi
129
Ouest. Mais nous autres Européens du xx e siècle,
nous
gardons et revendiquons le droit de choisir entre ces traditions ! D’
130
! D’une Grèce livrée à Sparte et à ses colonels,
nous
en appelons à l’Hellade athénienne, mère des libertés et de la pensée
131
mère des libertés et de la pensée de l’Occident.
Nous
le faisons pour l’Europe autant que pour la Grèce, car tout le monde
132
é. Un dernier mot : le droit de protestation, que
nous
exerçons ce soir au nom du génie hellénique et pour la Grèce, ce droi
133
et dérisoire, s’il ne réveillait pas en chacun de
nous
la volonté d’instituer une Europe solidement fédérée, c’est-à-dire un
134
r des petits États de l’Allemagne et de l’Italie,
nos
vingt-deux cantons décident enfin de se donner une constitution fédér
135
s à l’est), ou l’histoire (intérêts divergents de
nos
cinq cantons au long des siècles), ou le régime politique (deux princ
136
quelles, possédant des « qualités différentes […]
doivent
être dirigées par des lois différentes », mais orientées par une seul
137
1 Au cours des siècles qui vont suivre, jusqu’au
nôtre
, ce n’est pas la vision du poète ni sa logique sublime, mais l’empiri
138
ireront les innombrables plans visant à unir tous
nos
pays christianisés (ou même tous les pays connus jusque et y compris
139
locales ou nationales. Tous cherchent à surmonter
nos
divisions sans supprimer nos diversités, et proposent d’instituer à c
140
herchent à surmonter nos divisions sans supprimer
nos
diversités, et proposent d’instituer à cette fin un concile, ou un pa
141
lisés par les élites intellectuelles qui auraient
dû
les soutenir et les exalter en premier lieu (qu’on songe aux sarcasme
142
bre vivant, non de géométries pesantes et figées,
doivent
être rappelées ici, de même qu’on attribuera principalement aux Grecs
143
base d’une dialectique qui est le ressort même de
notre
histoire européenne. Lorsque ces éléments ou termes de base sont sépa
144
e, et que l’un triomphe intégralement de l’autre,
nous
avons « l’individualisme atomisant » ou le « collectivisme totalitair
145
évolution. C’est ici la composante « romaine » de
notre
dialectique européenne qui tente de s’imposer seule et totalement, et
146
us des organes assurant une fonction propre, mais
doivent
être réduits à l’état substantiellement indifférencié de subdivisions
147
nturiers et démagogues qui ont créé la plupart de
nos
nations. La formule d’union nationale, unitaire, et centralisatrice n
148
ollectives que, depuis le milieu du xix e siècle,
nos
États ont enseignées et organisées, et au nom desquelles ils ont cru
149
posée point par point à la formule fédérale (dont
nous
disions plus haut qu’elle était spécifiquement européenne dans ses fi
150
e. La liste des ancêtres du fédéralisme telle que
nous
la dressions tout à l’heure, est une liste de grands esprits qui ont
151
l’histoire officielle et les manuels scolaires de
nos
pays. La mode démocratique veut qu’on loue ces hommes en tant que hér
152
éfendre son « indépendance nationale » il peut et
doit
même accepter les mesures politiques les plus immorales dès qu’elles
153
e contrastées L’histoire politique de l’Europe
nous
met donc en présence de deux conceptions parfaitement antithétiques d
154
contraints au choix entre ces deux formules. Ils
doivent
s’unir pour éviter d’être satellisés l’un après l’autre par l’un ou l
155
nforme à ce que sont effectivement les nations de
notre
continent. Ce texte est important en ce sens qu’il démontre qu’un de
156
en sur « ce que sont effectivement les nations de
notre
continent » soit erroné. On a trop vite fait, trop souvent, dans les
157
la technique, et de la société mobile qui est la
nôtre
— en attendant que l’on prenne au sérieux, au-delà de la statistique,
158
nitive sur les sens différents du mot liberté que
devront
s’opérer les choix politiques nécessaires si l’on entend unir les peu
159
e l’Europe s’unisse, ce n’est certes pas pour que
nos
plus petites nations se voient entraînées dans une tentative menée pa
160
ateurs », en réalité dévastateurs et diviseurs de
nos
peuples. La méthode du fédéralisme fonctionnel, par secteurs bien dél
161
nnel, par secteurs bien délimités et bien reliés,
doit
aboutir peut-être un jour, mais pas nécessairement, et sûrement pas t
162
lexe à la fois et mieux coordonnée que ne le sont
nos
cabinets à la mode du siècle dernier, avec leurs ministères dont les
163
sens de maquette, non d’exemple, que l’Europe se
doit
de mettre au point, pour elle-même d’abord, cela s’entend, pour sa pa
164
our le tiers-monde. Qui sait si ce ne sera pas là
notre
contribution la plus féconde au développement de l’humanité en voie d
165
convergence inévitable ? Au-delà des nations qui
doivent
bien s’avouer pratiquement incapables d’autarcie, c’est-à-dire de con
166
qui se trouve être devenue tellement naturelle à
nos
yeux que beaucoup d’entre vous sans doute s’imaginent qu’il n’y en a
167
sultat normal de l’évolution historique, et qu’on
devait
en arriver là, sous peine de s’arrêter à un certain stade de barbarie
168
ain stade de barbarie, de sous-développement. Or,
nous
avons vu se réaliser cette notion d’État-nation jusqu’à sa limite tot
169
d’État-nation jusqu’à sa limite totalitaire — et
nous
découvrons qu’elle est très récente. Et si elle a été fabriquée et im
170
une raison de plus pour la mettre en question et
nous
demander quelle est sa validité. Si l’on n’a pas avancé dans la cons
171
ens à Montreux, à La Haye, à Rome, à Westminster,
nous
avions en vue une fédération de nos quelque vingt-cinq États (si on p
172
Westminster, nous avions en vue une fédération de
nos
quelque vingt-cinq États (si on prenait ceux de l’Est), et nous pensi
173
ingt-cinq États (si on prenait ceux de l’Est), et
nous
pensions qu’on arriverait à les grouper comme des cantons suisses. Da
174
ntons suisses. Dans l’arrière-pensée de chacun de
nous
, il y avait le modèle suisse : une fédération de petits États. Car to
175
suisse : une fédération de petits États. Car tous
nos
États étaient devenus petits, à l’échelle mondiale, avec l’apparition
176
tres du monde, c’est-à-dire l’URSS et les USA. Et
nos
deux pays qui se croyaient encore souverains, qui continuent à se dir
177
s ne le sont plus, la France et l’Angleterre, ont
dû
arrêter leur guerre à deux heures de la prise du Caire. La leçon est
178
ue des États-nations, à force d’être revendiquée,
nous
incite à une analyse plus serrée du concept, et l’on en vient très vi
179
d’hui. Il est trop petit parce que pas un seul de
nos
États-nations, même s’ils se disent encore grandes puissances comme l
180
litique des États-Unis au Vietnam. Pas un seul de
nos
pays ne peut vraiment parler, se faire entendre, se faire suivre dans
181
de vue économique, il saute aux yeux qu’aucun de
nos
pays n’a le poids nécessaire. En même temps, chacun de nos pays, même
182
n’a le poids nécessaire. En même temps, chacun de
nos
pays, même les petits, se trouve trop grand pour être capable d’anime
183
autres pays, avec la seule exception peut-être du
nôtre
, à cause de notre structure fédéraliste précisément. (Petit pays de 6
184
la seule exception peut-être du nôtre, à cause de
notre
structure fédéraliste précisément. (Petit pays de 6 millions d’habita
185
l ! Cela peut faire sourire, mais la reine a déjà
dû
nommer deux commissions d’étude de la régionalisation du Royaume-Uni
186
italien sur la question des régions. Cette année
devait
avoir lieu l’élection des premiers parlements régionaux ; à cause de
187
e stato-national qui a été imposé à la plupart de
nos
pays au xix e siècle seulement. (Dites-vous bien qu’en Europe, sur vi
188
qu’ils parlaient la même langue. On peut dire que
notre
siècle voit la renaissance de ces nations-là, qui ne sont pas du tout
189
ma grande surprise, toutes m’ont répondu : Parlez-
nous
d’amour, mais pas de fédéralisme ! J’étais extrêmement étonné et déçu
190
! J’ai été obligé d’expliquer à mon tour que pour
nous
, Suisses, c’était à peu près le contraire. Je leur ai donné l’exemple
191
x universités, le recteur de Lausanne déclara : «
Nous
n’accepterons jamais de subventions fédérales, parce qu’ici nous somm
192
ons jamais de subventions fédérales, parce qu’ici
nous
sommes fédéralistes ! » D’autres exemples : au cours des travaux de p
193
onc, là encore, exactement le contraire de ce que
nous
entendons en Suisse par fédéralisme. On a parlé d’un « défaut congéni
194
férentes qu’il ne faut pas du tout unifier et qui
doivent
être égales, peser du même poids dans le mariage, qui ne doivent pas
195
ales, peser du même poids dans le mariage, qui ne
doivent
pas être subordonnées l’une à l’autre. Donc, si vous voulez, en terme
196
nsion culturelle, dimension des appareils qu’elle
doit
avoir, d’après le nombre des professeurs, des étudiants, des niveaux
197
it son université. Elle est déjà trop grande pour
nos
cantons, on commence à s’en apercevoir. Cela a marché pendant longtem
198
er à un stade supérieur. Allons encore plus loin.
Nous
nous sommes aperçus tout au début de la construction européenne, en 1
199
un stade supérieur. Allons encore plus loin. Nous
nous
sommes aperçus tout au début de la construction européenne, en 1949,
200
la construction européenne, en 1949, qu’aucun de
nos
pays ne pouvait se payer un grand laboratoire de recherches nucléaire
201
N. C’est un premier morceau d’Europe unie qu’on a
dû
fabriquer sur mesure, à la mesure de cette tâche énorme qu’était la r
202
le de la personne jusqu’à la communauté mondiale.
Nous
aurions grand tort en Suisse de vouloir limiter le fédéralisme aux re
203
ouloir limiter le fédéralisme aux relations entre
nos
cantons, qui ne sont pas nécessairement restés à la bonne mesure ou à
204
nne taille au xx e siècle, encore moins au xxi e.
Nous
aurions tort aussi de vouloir limiter notre fédéralisme aux limites a
205
xxi e. Nous aurions tort aussi de vouloir limiter
notre
fédéralisme aux limites actuelles de la Suisse. Il ne faut pas que no
206
imites actuelles de la Suisse. Il ne faut pas que
notre
fédéralisme devienne pour nous un prétexte à ne pas adhérer par exemp
207
l ne faut pas que notre fédéralisme devienne pour
nous
un prétexte à ne pas adhérer par exemple au Marché commun, comme cela
208
ieu sait s’il est anodin, le Conseil de l’Europe.
Notre
fédéralisme doit continuer au-delà de nos frontières, comme cela s’es
209
anodin, le Conseil de l’Europe. Notre fédéralisme
doit
continuer au-delà de nos frontières, comme cela s’est fait dans le ca
210
rope. Notre fédéralisme doit continuer au-delà de
nos
frontières, comme cela s’est fait dans le cas du CERN que je citais t
211
e citais tout à l’heure ; tout naturellement on a
dû
aller au-delà de la dimension nationale. On ne peut pas bloquer le pr
212
oquer le processus fédéraliste à aucun niveau. Il
doit
suivre le développement des dimensions des tâches cherchant leur corr
213
on beaucoup plus profonde à faire, c’est celle de
nos
concepts. Il faut que nous arrivions à faire la critique de ce concep
214
à faire, c’est celle de nos concepts. Il faut que
nous
arrivions à faire la critique de ce concept d’État-nation, que nous v
215
aire la critique de ce concept d’État-nation, que
nous
voyions à quel point il est en crise aujourd’hui, à quel point il fau
216
permanent, une perte du sens de la mesure, et que
notre
rôle, à nous Européens, c’est, en recréant toutes sortes de types de
217
perte du sens de la mesure, et que notre rôle, à
nous
Européens, c’est, en recréant toutes sortes de types de communautés d
218
équilibre, de manifester ce sens de la mesure que
nous
n’avons pas toujours respecté, beaucoup plus que les autres, mais don
219
respecté, beaucoup plus que les autres, mais dont
nous
avons le secret dans un certain sens, dont nous avons le dépôt, et do
220
t nous avons le secret dans un certain sens, dont
nous
avons le dépôt, et dont la Suisse pourrait mettre au point un « modèl
221
être proposée ? 2. Quelles seraient ces régions ?
Devraient
-elles se constituer sur une définition géographique, économique, ling
222
inguistique ? 3. Les frontières des États actuels
devraient
-elles disparaître, ou au contraire être maintenues ? 4. Quelle concep
223
es économiques ou de leur passé culturel ? II. 1.
Notre
neutralité est-elle une entrave à notre participation sur le plan eur
224
? II. 1. Notre neutralité est-elle une entrave à
notre
participation sur le plan européen ? Quel est l’avenir de notre neutr
225
ation sur le plan européen ? Quel est l’avenir de
notre
neutralité ? 2. Puisqu’il s’agit de définir les régions en rapport av
226
es tâches à réaliser, M. de Rougemont pourrait-il
nous
indiquer quelques-unes de ces tâches ? 3. Il nous faut transcender l’
227
nous indiquer quelques-unes de ces tâches ? 3. Il
nous
faut transcender l’État-nation, mais quelle tactique employer pour fa
228
ons, et je pense que tout cela se concrétisera si
nous
parlons des frontières, frontières des États actuels et frontières de
229
. On n’en parle guère que depuis cinq ou six ans.
Nous
avons publié, au Centre européen de la culture, une première brochure
230
brochure, Naissance de l’Europe des régions , où
nous
donnons une bibliographie dos principaux ouvrages parus depuis une di
231
crète, politique et économique, dans presque tous
nos
pays, il y a lieu de penser que l’intérêt pour les régions va augment
232
ent d’une évolution qui est assez lent, au gré de
nos
impatiences naturelles. Je pense à ce que nous disions dans nos premi
233
de nos impatiences naturelles. Je pense à ce que
nous
disions dans nos premiers congrès européens, tout de suite après la g
234
s naturelles. Je pense à ce que nous disions dans
nos
premiers congrès européens, tout de suite après la guerre. J’entends
235
mort ! » au congrès de La Haye de 1948. Et bien,
nous
n’avons eu ni l’une ni l’autre. Nous ne sommes pas encore morts, mais
236
48. Et bien, nous n’avons eu ni l’une ni l’autre.
Nous
ne sommes pas encore morts, mais nous sommes loin d’être unis. Et je
237
ni l’autre. Nous ne sommes pas encore morts, mais
nous
sommes loin d’être unis. Et je crois qu’il faut en rabattre sur ces e
238
es autres d’autres qualités, ce qui fait qu’elles
doivent
échanger leurs ressources. On peut imaginer que d’ici dix à douze ans
239
uve qu’avec un de mes collaborateurs économistes,
nous
avons fait une étude assez approfondie de cette région, du point de v
240
ois politiquement Allemands. Cela choque quoi, en
nous
? Cela choque nos réflexes stato-nationalistes, uniquement. Cela choq
241
llemands. Cela choque quoi, en nous ? Cela choque
nos
réflexes stato-nationalistes, uniquement. Cela choque chez nous le my
242
stato-nationalistes, uniquement. Cela choque chez
nous
le mythe de l’État-nation qui devrait tout réunir, les choses les plu
243
la choque chez nous le mythe de l’État-nation qui
devrait
tout réunir, les choses les plus diverses, dans les mêmes frontières.
244
dans les mêmes frontières. C’est une chose qu’on
nous
a inculquée depuis cent cinquante ans à tel point que nous la croyons
245
culquée depuis cent cinquante ans à tel point que
nous
la croyons naturelle, mais elle est absolument monstrueuse, si on y r
246
« Sur une estrade, lors de cérémonies publiques,
nous
devons avoir le même rang qu’un général de division ou qu’un préfet,
247
r une estrade, lors de cérémonies publiques, nous
devons
avoir le même rang qu’un général de division ou qu’un préfet, et ceci
248
envoie mes cotisations ! où je peux voter ! où je
dois
payer mes impôts ! Tout cela est parfaitement clair, il n’est pas du
249
k, ein Reich, ein Führer ». C’est contre cela que
nous
devons lutter si nous voulons arriver à la fédération de l’Europe. No
250
n Reich, ein Führer ». C’est contre cela que nous
devons
lutter si nous voulons arriver à la fédération de l’Europe. Nous devo
251
er ». C’est contre cela que nous devons lutter si
nous
voulons arriver à la fédération de l’Europe. Nous devons inculquer au
252
nous voulons arriver à la fédération de l’Europe.
Nous
devons inculquer aux jeunes gens, aux élèves, l’idée de cette plurali
253
voulons arriver à la fédération de l’Europe. Nous
devons
inculquer aux jeunes gens, aux élèves, l’idée de cette pluralité des
254
dirigerait le plan à l’échelle européenne. Cela,
nous
l’avons déjà en puissance dans le Marché commun. Qu’est-ce que le Mar
255
s, tantôt antagonistes et tantôt complices, qu’il
nous
est devenu facile de distinguer et de nommer après coup : — le nation
256
un lucide et sensible observateur de l’époque14.
Nous
allons donc tenter de saisir ou de ressaisir un à un, dans leur mouve
257
fameuse de Gogol. Les journalistes du xx e siècle
devaient
en tirer abusivement le slogan suivant : — Quand New York attrape un
258
ent au sommet de sa puissance dans la période qui
nous
intéresse. Sa doctrine politique tient tout entière en deux lignes, v
259
et qui désarme curieusement les hommes d’État de
nos
démocraties. Ils dépendent d’un vote à la Chambre, d’une saute d’hume
260
Leur ascension économique ne cessera pas jusqu’à
nos
jours, et sauvera l’Europe au passage (en attendant de la satelliser,
261
ope au passage (en attendant de la satelliser, si
nos
États persistent dans leur refus d’unir leurs « souverainetés absolue
262
rance ne lui oppose qu’une page de rhétorique : «
Nous
opposerons la force du droit au droit de la force ! » — le général Fr
263
à Hitler, et l’on décèle effectivement, dans tous
nos
pays, leur courant souterrain durant la guerre. Or c’est de la Résist
264
Que ne se contente-t-il d’écrire, et au mieux de
nous
amuser, au pire de nous édifier ? Ce XX e anniversaire du CEC, et la
265
d’écrire, et au mieux de nous amuser, au pire de
nous
édifier ? Ce XX e anniversaire du CEC, et la publication qui l’accomp
266
e Duce et le Père des peuples : la guerre venait,
nous
étions quelques jeunes à la prévoir inévitable. Il s’agissait de savo
267
voir inévitable. Il s’agissait de savoir pourquoi
nous
la ferions — ou non — , pour quelles finalités humaines, quel idéal,
268
aire, le concile de Chalcédoine, au v e siècle de
notre
ère, définissait la deuxième Personne de la Trinité, « vrai Dieu et v
269
tique. Et comme cette croyance est inculquée dans
nos
esprits par l’école, à ses trois degrés, c’est à l’école qu’il s’agit
270
ampagne d’éducation civique européenne lancée par
notre
Centre il y a huit ans sur le slogan « pour faire l’Europe, faire d’a
271
son bachot. Or cela ne correspond plus à rien de
nos
jours : le petit fleuve Oural, c’est un peu comme la rivière nommée l
272
pas, et ce n’est pas un propos de soir de fête.
Nous
sommes un institut privé, libre comme l’air, et cela signifie pratiqu
273
z qu’il a fallu cinq votes et deux navettes entre
nos
chambres pour porter la subvention fédérale à notre CEC de 10 à 20 00
274
nos chambres pour porter la subvention fédérale à
notre
CEC de 10 à 20 000 francs. Mais je lis dans un journal du début de ce
275
ation, d’information, et c’est pourquoi le Centre
doit
vivre, et tout d’abord survivre matériellement, fût-ce au prix de per
276
Assemblée européenne d’une résolution accordant à
notre
Centre l’appui matériel et moral des États membres. Salvador de Madar
277
t moral des États membres. Salvador de Madariaga,
notre
président d’alors, me télégraphie de Londres : « Si négociations trop
278
x historiens et sociologues, aux organisateurs de
notre
Campagne d’éducation civique européenne, à notre trésorier, bien sûr
279
notre Campagne d’éducation civique européenne, à
notre
trésorier, bien sûr ! à nos amis et conseillers des Communautés de Br
280
vique européenne, à notre trésorier, bien sûr ! à
nos
amis et conseillers des Communautés de Bruxelles et du Conseil de l’E
281
l de l’Europe, à tous ceux qui sont venus de loin
nous
entourer, nous le petit groupe de Genève, renouvelant leur appui mora
282
à tous ceux qui sont venus de loin nous entourer,
nous
le petit groupe de Genève, renouvelant leur appui moral : c’est le pl
283
leur appui moral : c’est le plus beau cadeau que
nous
pouvions espérer au terme de ces vingt premières années de luttes. Il
284
que le plus dur soit fait. Et maintenant tournons-
nous
ensemble, avec une confiance renouvelée, vers l’image qui doit réveil
285
, avec une confiance renouvelée, vers l’image qui
doit
réveiller notre espoir, vers cette Europe unie et fédérée qui sera fa
286
iance renouvelée, vers l’image qui doit réveiller
notre
espoir, vers cette Europe unie et fédérée qui sera faite dans les vin
287
s de pierre entrent avec leurs grands gestes dans
notre
champ visuel ?… Gestes géants, plongés dans l’arrière-monde de la mém
288
âme. « C’est une fertile expérience que celle que
nous
faisons en soumettant la chimie de notre âme au réactif des châteaux…
289
celle que nous faisons en soumettant la chimie de
notre
âme au réactif des châteaux… Comment faut-il que soit une vie, pour q
290
ations de la Suisse et de la CEE, à titre, dirons-
nous
, d’exercice intellectuel. Je vais donc exposer ma thèse en quatre poi
291
0), de quels problèmes parle-t-on ? Il existe, ou
devraient
exister, dans toute communauté ou société moderne, une politique écon
292
e et une politique monétaire, comme il existe (ou
devraient
exister) une politique des recherches scientifiques, une politique de
293
s qu’on m’explique ce que l’on entend — ce que je
devrais
entendre — par une politique qui ne serait celle d’aucun des domaines
294
olitique nationale au sens actuel du terme — dont
nous
venons de voir qu’il est militaire en fin de compte. De même qu’une p
295
ement aux États signataires ? Tous les précédents
nous
invitent à en douter. Or, en fait, le traité de Rome ne contient pas
296
tc., mais on sait assez que ce n’est pas cela que
nos
États et l’opinion nomment « politique ». On sait qu’à plusieurs repr
297
e sont « plus de mise aujourd’hui ». 3. La CEE
doit
-elle « s’élargir au domaine politique » ? J’ai nommé « illusion de
298
écessairement, et en quelque sorte mécaniquement.
Nous
avons vu, depuis 1955, que le contraire s’est produit : les prétentio
299
t de l’Europe économique, ne pourrait-elle, ou ne
devrait
-elle pas en résulter volontairement ? C’est ce que semblent croire ce
300
ire ceux qui, chaque jour, dans la presse de tous
nos
pays, parlent de la nécessité d’« élargir la CEE » non seulement à pl
301
l’accroissement indéfini du PNB. 4. La Suisse
doit
-elle accepter les « finalités politiques » attribuées à la CEE ? C
302
e par rapport à l’Europe ? Pour l’Europe : la CEE
doit
devenir (à mon sens) ce qu’elle est en puissance et très partiellemen
303
ensions continentales. D’autres agences fédérales
doivent
être créées, dans tous les autres domaines où une politique continent
304
înera un jour ou l’autre là où elle ne veut et ne
doit
pas aller. 15. Trois jours plus tard, on pouvait lire dans Le Mon