1 1962, {Title}. « Né d’un regard juste… » (à propos de Richard Coudenhove-Kalergi) (2 septembre 1962)
1 es lignes de force traditionnelles qui se sont de nos jours manifestées comme lignes du destin de la politique mondiale. Ch
2 avait dressée comme un but simple et grand devant nos volontés. Nous sommes tout près de ce but que Coudenhove fut le premi
3 comme un but simple et grand devant nos volontés. Nous sommes tout près de ce but que Coudenhove fut le premier du siècle à
4 e étape nécessaire. L’Occident tout entier, qu’il nous faut exiger, domine aujourd’hui la vision de « l’idéaliste pratique »
2 1963, {Title}. L’Europe entière, ou la première force (1963)
5 e sauver en puissance, évitant pour l’instant que notre union soit réduite à un ensemble économique, dominé par les États-Uni
6 n de la personne et de la communauté, c’est cela, notre droit d’aînesse, notre ancienneté, non seulement de fait, mais d’idéa
7 la communauté, c’est cela, notre droit d’aînesse, notre ancienneté, non seulement de fait, mais d’idéal, non seulement de rac
8 s de compréhension universelle. Et c’est cela qui doit s’exprimer dans une union fédéraliste. Or cette union spécifiquement
9 ait compromise pour longtemps, voire à jamais, si nous acceptions de grever la construction économique des Six d’une trop lo
10 iste ? Cessons de jouer sur les mots. Si l’Europe doit s’unir, c’est une force, ou ce n’est rien ; et nécessairement une tro
11 it plus aucune raison de penser que l’Europe unie devra seule se déterminer par rapport aux deux autres, quelque part à mi-ch
12 mais centrale. C’est dans cette perspective qu’il nous faut travailler, militer et d’abord penser. Nous avons trop longtemps
13 nous faut travailler, militer et d’abord penser. Nous avons trop longtemps vécu, à demi-paralysés, entre deux « Grands » pl
14 -paralysés, entre deux « Grands » plus petits que nous , et qui tiraient leur force principale de nos divisions et de nos dou
15 ue nous, et qui tiraient leur force principale de nos divisions et de nos doutes, bien plus que de ces bombes qu’ils ne peu
16 ient leur force principale de nos divisions et de nos doutes, bien plus que de ces bombes qu’ils ne peuvent employer. 1.
3 1965, {Title}. État présent des études européennes (septembre 1965)
17 e recteur, MM. les doyens, Mesdames et Messieurs, Nous inaugurons aujourd’hui la troisième année d’activité de l’Institut d’
18 x ambitions intellectuelles, c’est du présent que nous avons choisi de nous entretenir ce soir, et de l’état présent de nos
19 uelles, c’est du présent que nous avons choisi de nous entretenir ce soir, et de l’état présent de nos activités, en nous po
20 nous entretenir ce soir, et de l’état présent de nos activités, en nous posant un problème précis, susceptible d’intéresse
21 e soir, et de l’état présent de nos activités, en nous posant un problème précis, susceptible d’intéresser en premier chef n
22 précis, susceptible d’intéresser en premier chef nos étudiants : comment se situe l’enseignement de notre Institut dans l’
23 os étudiants : comment se situe l’enseignement de notre Institut dans l’ensemble des études européennes, qui se poursuivent e
24 nière si réjouissante dans les différents pays de notre continent — et même dans la grande île britannique ? Je commencerai d
25 utive de l’Institut, dont il est le président. Je dois excuser l’absence de M. le prof. J. Freymond, directeur de l’Institut
26 es études internationales et à ce titre membre de notre commission exécutive. Il est représenté ici par M. Chatelanat, direct
27 se tint à La Haye en 1948, le mouvement pour unir nos pays devait aboutir rapidement à la création du Conseil de l’Europe p
28 La Haye en 1948, le mouvement pour unir nos pays devait aboutir rapidement à la création du Conseil de l’Europe puis de la CE
29 tuts d’études européennes actuellement existants, le nôtre n’occupant que le 34e rang par ordre d’ancienneté. (J’ajouterai toute
30 négligées. Pourtant, le 2e grand fait dominant de notre époque, la décolonisation, me paraît de nature à leur rendre désormai
31 prochain, des défaites, — sans compter que toutes nos guerres intestines ont été des défaites pour l’ensemble européen. C’é
32 ces qui s’occupent des autres cultures tendent et doivent tendre à les considérer de plus en plus non point comme des anomalies
33 d’avoir produit la civilisation technique, et ici nous en venons au troisième fait dominant de l’histoire contemporaine : la
34 et de l’Amérique latine. Cette conférence de Bâle devrait et peut marquer le point de départ d’études comparatives sur les ense
35 utrui, mais que cette comparaison ne suffit pas à nous faire prendre conscience de notre être intime, et à susciter la volon
36 ne suffit pas à nous faire prendre conscience de notre être intime, et à susciter la volonté d’assumer nos options fondament
37 e être intime, et à susciter la volonté d’assumer nos options fondamentales. ⁂ Dans cette vaste évolution des études europé
38 s des 15 dernières années seulement — où se situe notre Institut ? Il est parti, comme tous les autres, de l’examen de la que
39 ette direction. D’où, par exemple, l’adjonction à nos premiers enseignements d’un cours qui commence ces jours-ci sur les r
40 ons entre l’Europe et le Monde arabe, de même que nous avions inauguré le semestre dernier un cours sur les relations Europe
41 d. Cette direction nouvelle va s’ajouter à ce que nous faisions jusqu’ici, et non pas s’y substituer, bien entendu. Il falla
42 éral pour présenter une utilité immédiate, et que nos autres cours paraissent au contraire trop spécialisés. Mais non : le
43 Mais non : le nombre croissant des inscriptions à notre Institut (en dépit des difficultés d’accès, de passage de la rive gau
44 vre. Une connaissance concrète, j’y insiste : car nos cours, et nos séminaires plus encore, peuvent représenter pour vous,
45 issance concrète, j’y insiste : car nos cours, et nos séminaires plus encore, peuvent représenter pour vous, étudiants, des
4 1966, {Title}. « J’essaie d’imaginer mes lecteurs japonais… » (janvier 1966)
46 sont tellement différents, m’assure-t-on, et puis nous n’avons pas les mêmes préjugés, or c’est cela qui rapproche à meilleu
47 n d’eux. « Comment, vous aussi ? s’écrie l’autre. Nous sommes donc frères ! » Pourtant, si je fais tourner lentement mon glo
48 aussi facilement comparables qu’au Japon et dans notre Europe occidentale. Nous savons, les uns et les autres, Européens et
49 les qu’au Japon et dans notre Europe occidentale. Nous savons, les uns et les autres, Européens et Japonais, que la techniqu
50 mme des chefs-d’œuvre d’art ou de l’artisanat par nos cultures traditionnelles. L’équilibre entre campagne et ville, enraci
51 obilité, est l’un des plus gravement menacés dans nos deux régions. De même que l’équilibre entre méditation et activité, e
52 tivité, entre sens de la vie et efficience… Mais nous savons aussi que la technique, si elle nous ouvre et nous promet un a
53 Mais nous savons aussi que la technique, si elle nous ouvre et nous promet un avenir de libertés individuelles plus nombreu
54 ons aussi que la technique, si elle nous ouvre et nous promet un avenir de libertés individuelles plus nombreuses, payé d’ai
55 hnique est née au xix e siècle et en Europe. Elle nous apparaît aujourd’hui comme la résultante invincible de deux millénair
56 rice et celles de l’audace créatrice ; celles qui nous rassurent au nom du passé éprouvé et celles qui nous tentent au nom d
57 s rassurent au nom du passé éprouvé et celles qui nous tentent au nom de l’inconnu fascinant. Il y a, dans le passé européen
58 la technique enchaîne l’individu ou le libère, si nous sommes les esclaves de nos machines ou si elles nous servent, et surt
59 vidu ou le libère, si nous sommes les esclaves de nos machines ou si elles nous servent, et surtout — cette question résuma
60 s sommes les esclaves de nos machines ou si elles nous servent, et surtout — cette question résumant toutes les autres — si
61 reur commise au Pentagone ou au Kremlin, la bombe nous anéantira… Ces questions sont très populaires, non seulement chez les
62 lle de la fusée spatiale, n’est pas l’histoire de nos « besoins ». C’est plutôt l’histoire de nos rêves. L’hypothèse si lon
63 re de nos « besoins ». C’est plutôt l’histoire de nos rêves. L’hypothèse si longtemps admise sur l’origine utilitaire ou éc
64 eligieux. D’une manière générale, et plus près de nous , les grandes inventions qui ont modifié nos vies ne sont pas nées pou
65 s de nous, les grandes inventions qui ont modifié nos vies ne sont pas nées pour satisfaire des besoins matériels que perso
66 , utilitaires : on le voit bien aujourd’hui, dans nos villes embouteillées, et quand il faut payer les autoroutes. Si je ve
5 1966, {Title}. Situation de l’Europe en 1966 (1966)
67 duisant bien une évolution générale survenue dans nos pays à l’égard de l’Est d’une part et des USA de l’autre, obéissaient
68 t que trop vrai en 1939, on l’a bien vu, mais qui nous a conduits, après le désastre, à l’ère des grands empires en guerre f
69 oide, laissant entre eux comme un vide politique, notre continent divisé. Ainsi le mouvement de bascule qui s’est fait sentir
70 sentir en 1966 ne s’est opéré jusqu’ici que dans notre représentation du monde, non pas dans les réalités de notre action.
71 ésentation du monde, non pas dans les réalités de notre action. Nouveaux motifs d’union On sait que les premiers effort
72 e, Américains et Russes s’entendraient par-dessus notre tête », écrivait naguère Paul-Henri Spaak. Cette entente, dans bien d
73 it pas que ce soit nécessairement au détriment de nos pays, rien d’autre que leurs divisions nationalistes ne s’opposant à
74 ites » soviétiques. Des voix s’élèvent, dans tous nos pays, contre la guerre du Vietnam. Le président Johnson lui-même proc
75 e voyaient qu’un seul moyen de protéger chacun de nos pays contre l’invisible invasion américaine : c’était l’union. L’Amér
76 d’être, à tort, quand ils tentaient seulement de nous remettre sur pieds. 4. Combler le « retard technologique » S’il
77 nt d’accord pour attribuer la cause principale de notre dépendance économique par rapport aux États-Unis à ce technology gap
78 tout cela se ramenant toujours à la petitesse de nos marchés cloisonnés par les douanes nationales. Comme le déclarait réc
79 eur général d’Olivetti, « il est inconcevable que nous autres Européens soyons encore entravés par le concept d’État-nation.
80 encore entravés par le concept d’État-nation. Si nous parvenons à nous débarrasser de ces barrières, je prévois un formidab
81 par le concept d’État-nation. Si nous parvenons à nous débarrasser de ces barrières, je prévois un formidable essor intellec
82 pas à prédire qu’en l’absence d’une union réelle, nos nations qui se prétendent « souveraines » tomberaient bientôt au rang
83 déborde notoirement les possibilités de chacun de nos pays, et même de l’addition de nos vingt-cinq pays. Car seule la mult
84 s de chacun de nos pays, et même de l’addition de nos vingt-cinq pays. Car seule la multiplication, rendue possible par la
85 ication, rendue possible par la mise en commun de nos efforts et ressources à une échelle continentale, permettrait de déga
86 ublié sur tous les tons dans le monde entier. Que nous le méritions ou non, nous autres Européens, nous sommes tenus pour re
87 ns le monde entier. Que nous le méritions ou non, nous autres Européens, nous sommes tenus pour responsables de la carence d
88 nous le méritions ou non, nous autres Européens, nous sommes tenus pour responsables de la carence des riches à secourir le
89 de la Grande-Bretagne), et sans union économique, nous ne serons jamais assez riches pour ce que le tiers-monde attend de no
90 assez riches pour ce que le tiers-monde attend de nous . Et puis enfin, ce sont les divisions nationalistes de l’Europe en 19
91 encore que les Six ne représentent qu’un quart de nos pays et un tiers de leur population globale, Est et Ouest additionnés
92 ssion, et une vision du but à rejoindre. L’esprit doit faire le saut d’abord et le corps suivra. Mais quelle est la vision d
93 a France au sein de l’OTAN : tout cela pouvait et devrait même, en bonne logique, contribuer à resserrer l’entente des Européen
94 ntraire les conséquences les plus inquiétantes de notre désunion qui se sont manifestées : renaissance d’un certain nationali
95 se ; dégradation de la capacité de concurrence de nos pays face aux États-Unis dans le domaine technologique, et par suite
96 sée, qu’on sentira le rôle central et décisif que nos vingt-cinq nations pourraient jouer dans le monde, si elles formaient
97 de l’union de l’Europe. 10. D’où la demande que nous avons faite au maître incontesté de la psychologie des peuples europé
6 1967, {Title}. L’intellectuel suisse et la politique (juillet 1967)
98 très loin, ni même à propos du Jura, tout près de nous . Le rôle de l’intellectuel en politique, comme dans tous les domaines
99 i dire, je ne sais pas du tout ce qu’on attend de nous à l’étranger. Sans doute, rien. Mais je vois bien ce que nous pourrio
100 anger. Sans doute, rien. Mais je vois bien ce que nous pourrions donner. Le Suisse qui réfléchit, imagine et publie, s’il ép
101 e et publie, s’il éprouve le besoin de s’engager, doit se mettre en flèche et non pas en retrait, dès lors qu’il est questio
102 ibraltar à Varsovie et d’Édimbourg à Bucarest. Il doit demander que l’Europe s’unisse selon la formule fédérale, sur la base
103 ce que le fédéralisme quarante-huitard sur lequel nous vivons encore ne suffit plus, grince et se grippe comme une carrosser
104 menée, et que seule toute l’Europe peut à la fois nous obliger et nous permettre de rénover à son échelle la formule fédéral
105 ule toute l’Europe peut à la fois nous obliger et nous permettre de rénover à son échelle la formule fédérale, l’œuvre d’art
7 1968, {Title}. Message pour la Grèce (3 avril 1968)
106 lement citoyen de l’Europe, et à ce titre j’ai le devoir de parler de quelque chose qui nous regarde tous : Car nous autres Eu
107 tre j’ai le devoir de parler de quelque chose qui nous regarde tous : Car nous autres Européens, nous sommes tous Grecs ! Qu
108 rler de quelque chose qui nous regarde tous : Car nous autres Européens, nous sommes tous Grecs ! Que nous le sachions ou no
109 ui nous regarde tous : Car nous autres Européens, nous sommes tous Grecs ! Que nous le sachions ou non, quand nous parlons,
110 us autres Européens, nous sommes tous Grecs ! Que nous le sachions ou non, quand nous parlons, quand nous pensons, quand nou
111 s tous Grecs ! Que nous le sachions ou non, quand nous parlons, quand nous pensons, quand nous exerçons notre esprit critiqu
112 ous le sachions ou non, quand nous parlons, quand nous pensons, quand nous exerçons notre esprit critique et notre astuce in
113 on, quand nous parlons, quand nous pensons, quand nous exerçons notre esprit critique et notre astuce inventive, nos devoirs
114 parlons, quand nous pensons, quand nous exerçons notre esprit critique et notre astuce inventive, nos devoirs civiques et no
115 ons, quand nous exerçons notre esprit critique et notre astuce inventive, nos devoirs civiques et notre droit d’opposition, n
116 notre esprit critique et notre astuce inventive, nos devoirs civiques et notre droit d’opposition, nous sommes Grecs, héri
117 re esprit critique et notre astuce inventive, nos devoirs civiques et notre droit d’opposition, nous sommes Grecs, héritiers d’
118 t notre astuce inventive, nos devoirs civiques et notre droit d’opposition, nous sommes Grecs, héritiers d’Athènes, héritiers
119 nos devoirs civiques et notre droit d’opposition, nous sommes Grecs, héritiers d’Athènes, héritiers de Socrate, de Platon, d
120 ponsable qui élève hardiment la voix sur l’agora. Nous sommes tous Grecs dans le passé, dans notre commun héritage, mais tou
121 agora. Nous sommes tous Grecs dans le passé, dans notre commun héritage, mais tous Européens dans l’avenir, dans notre commun
122 héritage, mais tous Européens dans l’avenir, dans notre commune espérance, et c’est au nom de cette espérance autant que de c
123 Grèce viable sans l’Europe. Or, le spectacle que nous donne la présente dictature militaire est justement celui d’une Grèce
124 p des Barbares, et renie du même coup tout ce que nous vénérons dans l’immense héritage hellénique. Ce qu’il faut dénoncer a
125 appeler Grecs « plutôt les gens qui participent à notre mode de vivre et de penser que ceux qui ont même origine que nous ».
126 re et de penser que ceux qui ont même origine que nous  ». Et certes, il y eut de tout dans les traditions grecques. Il y eut
127 aditions grecques ont eu leur descendance jusqu’à nous . Ce qui a fait de l’Europe, pendant des siècles, « la métropole du ge
128 tion par les empires de l’Est et de l’Ouest. Mais nous autres Européens du xx e siècle, nous gardons et revendiquons le droi
129 Ouest. Mais nous autres Européens du xx e siècle, nous gardons et revendiquons le droit de choisir entre ces traditions ! D’
130  ! D’une Grèce livrée à Sparte et à ses colonels, nous en appelons à l’Hellade athénienne, mère des libertés et de la pensée
131 mère des libertés et de la pensée de l’Occident. Nous le faisons pour l’Europe autant que pour la Grèce, car tout le monde
132 é. Un dernier mot : le droit de protestation, que nous exerçons ce soir au nom du génie hellénique et pour la Grèce, ce droi
133 et dérisoire, s’il ne réveillait pas en chacun de nous la volonté d’instituer une Europe solidement fédérée, c’est-à-dire un
8 1969, {Title}. L’esprit romand (années 1960)
134 r des petits États de l’Allemagne et de l’Italie, nos vingt-deux cantons décident enfin de se donner une constitution fédér
135 s à l’est), ou l’histoire (intérêts divergents de nos cinq cantons au long des siècles), ou le régime politique (deux princ
9 1969, {Title}. L’union de l’Europe, modèle d’union dans la liberté (fin des années 1960)
136 quelles, possédant des « qualités différentes […] doivent être dirigées par des lois différentes », mais orientées par une seul
137 1 Au cours des siècles qui vont suivre, jusqu’au nôtre , ce n’est pas la vision du poète ni sa logique sublime, mais l’empiri
138 ireront les innombrables plans visant à unir tous nos pays christianisés (ou même tous les pays connus jusque et y compris
139 locales ou nationales. Tous cherchent à surmonter nos divisions sans supprimer nos diversités, et proposent d’instituer à c
140 herchent à surmonter nos divisions sans supprimer nos diversités, et proposent d’instituer à cette fin un concile, ou un pa
141 lisés par les élites intellectuelles qui auraient les soutenir et les exalter en premier lieu (qu’on songe aux sarcasme
142 bre vivant, non de géométries pesantes et figées, doivent être rappelées ici, de même qu’on attribuera principalement aux Grecs
143 base d’une dialectique qui est le ressort même de notre histoire européenne. Lorsque ces éléments ou termes de base sont sépa
144 e, et que l’un triomphe intégralement de l’autre, nous avons « l’individualisme atomisant » ou le « collectivisme totalitair
145 évolution. C’est ici la composante « romaine » de notre dialectique européenne qui tente de s’imposer seule et totalement, et
146 us des organes assurant une fonction propre, mais doivent être réduits à l’état substantiellement indifférencié de subdivisions
147 nturiers et démagogues qui ont créé la plupart de nos nations. La formule d’union nationale, unitaire, et centralisatrice n
148 ollectives que, depuis le milieu du xix e siècle, nos États ont enseignées et organisées, et au nom desquelles ils ont cru
149 posée point par point à la formule fédérale (dont nous disions plus haut qu’elle était spécifiquement européenne dans ses fi
150 e. La liste des ancêtres du fédéralisme telle que nous la dressions tout à l’heure, est une liste de grands esprits qui ont
151 l’histoire officielle et les manuels scolaires de nos pays. La mode démocratique veut qu’on loue ces hommes en tant que hér
152 éfendre son « indépendance nationale » il peut et doit même accepter les mesures politiques les plus immorales dès qu’elles
153 e contrastées L’histoire politique de l’Europe nous met donc en présence de deux conceptions parfaitement antithétiques d
154 contraints au choix entre ces deux formules. Ils doivent s’unir pour éviter d’être satellisés l’un après l’autre par l’un ou l
155 nforme à ce que sont effectivement les nations de notre continent. Ce texte est important en ce sens qu’il démontre qu’un de
156 en sur « ce que sont effectivement les nations de notre continent » soit erroné. On a trop vite fait, trop souvent, dans les
157 la technique, et de la société mobile qui est la nôtre — en attendant que l’on prenne au sérieux, au-delà de la statistique,
158 nitive sur les sens différents du mot liberté que devront s’opérer les choix politiques nécessaires si l’on entend unir les peu
159 e l’Europe s’unisse, ce n’est certes pas pour que nos plus petites nations se voient entraînées dans une tentative menée pa
160 ateurs », en réalité dévastateurs et diviseurs de nos peuples. La méthode du fédéralisme fonctionnel, par secteurs bien dél
161 nnel, par secteurs bien délimités et bien reliés, doit aboutir peut-être un jour, mais pas nécessairement, et sûrement pas t
162 lexe à la fois et mieux coordonnée que ne le sont nos cabinets à la mode du siècle dernier, avec leurs ministères dont les
163 sens de maquette, non d’exemple, que l’Europe se doit de mettre au point, pour elle-même d’abord, cela s’entend, pour sa pa
164 our le tiers-monde. Qui sait si ce ne sera pas là notre contribution la plus féconde au développement de l’humanité en voie d
165 convergence inévitable ? Au-delà des nations qui doivent bien s’avouer pratiquement incapables d’autarcie, c’est-à-dire de con
10 1969, {Title}. Les chances de l’Europe : huit ans après (novembre 1969)
166 qui se trouve être devenue tellement naturelle à nos yeux que beaucoup d’entre vous sans doute s’imaginent qu’il n’y en a
167 sultat normal de l’évolution historique, et qu’on devait en arriver là, sous peine de s’arrêter à un certain stade de barbarie
168 ain stade de barbarie, de sous-développement. Or, nous avons vu se réaliser cette notion d’État-nation jusqu’à sa limite tot
169 d’État-nation jusqu’à sa limite totalitaire — et nous découvrons qu’elle est très récente. Et si elle a été fabriquée et im
170 une raison de plus pour la mettre en question et nous demander quelle est sa validité. Si l’on n’a pas avancé dans la cons
171 ens à Montreux, à La Haye, à Rome, à Westminster, nous avions en vue une fédération de nos quelque vingt-cinq États (si on p
172 Westminster, nous avions en vue une fédération de nos quelque vingt-cinq États (si on prenait ceux de l’Est), et nous pensi
173 ingt-cinq États (si on prenait ceux de l’Est), et nous pensions qu’on arriverait à les grouper comme des cantons suisses. Da
174 ntons suisses. Dans l’arrière-pensée de chacun de nous , il y avait le modèle suisse : une fédération de petits États. Car to
175 suisse : une fédération de petits États. Car tous nos États étaient devenus petits, à l’échelle mondiale, avec l’apparition
176 tres du monde, c’est-à-dire l’URSS et les USA. Et nos deux pays qui se croyaient encore souverains, qui continuent à se dir
177 s ne le sont plus, la France et l’Angleterre, ont arrêter leur guerre à deux heures de la prise du Caire. La leçon est
178 ue des États-nations, à force d’être revendiquée, nous incite à une analyse plus serrée du concept, et l’on en vient très vi
179 d’hui. Il est trop petit parce que pas un seul de nos États-nations, même s’ils se disent encore grandes puissances comme l
180 litique des États-Unis au Vietnam. Pas un seul de nos pays ne peut vraiment parler, se faire entendre, se faire suivre dans
181 de vue économique, il saute aux yeux qu’aucun de nos pays n’a le poids nécessaire. En même temps, chacun de nos pays, même
182 n’a le poids nécessaire. En même temps, chacun de nos pays, même les petits, se trouve trop grand pour être capable d’anime
183 autres pays, avec la seule exception peut-être du nôtre , à cause de notre structure fédéraliste précisément. (Petit pays de 6
184 la seule exception peut-être du nôtre, à cause de notre structure fédéraliste précisément. (Petit pays de 6 millions d’habita
185 l ! Cela peut faire sourire, mais la reine a déjà nommer deux commissions d’étude de la régionalisation du Royaume-Uni
186 italien sur la question des régions. Cette année devait avoir lieu l’élection des premiers parlements régionaux ; à cause de
187 e stato-national qui a été imposé à la plupart de nos pays au xix e siècle seulement. (Dites-vous bien qu’en Europe, sur vi
188 qu’ils parlaient la même langue. On peut dire que notre siècle voit la renaissance de ces nations-là, qui ne sont pas du tout
189 ma grande surprise, toutes m’ont répondu : Parlez- nous d’amour, mais pas de fédéralisme ! J’étais extrêmement étonné et déçu
190 ! J’ai été obligé d’expliquer à mon tour que pour nous , Suisses, c’était à peu près le contraire. Je leur ai donné l’exemple
191 x universités, le recteur de Lausanne déclara : «  Nous n’accepterons jamais de subventions fédérales, parce qu’ici nous somm
192 ons jamais de subventions fédérales, parce qu’ici nous sommes fédéralistes ! » D’autres exemples : au cours des travaux de p
193 onc, là encore, exactement le contraire de ce que nous entendons en Suisse par fédéralisme. On a parlé d’un « défaut congéni
194 férentes qu’il ne faut pas du tout unifier et qui doivent être égales, peser du même poids dans le mariage, qui ne doivent pas
195 ales, peser du même poids dans le mariage, qui ne doivent pas être subordonnées l’une à l’autre. Donc, si vous voulez, en terme
196 nsion culturelle, dimension des appareils qu’elle doit avoir, d’après le nombre des professeurs, des étudiants, des niveaux
197 it son université. Elle est déjà trop grande pour nos cantons, on commence à s’en apercevoir. Cela a marché pendant longtem
198 er à un stade supérieur. Allons encore plus loin. Nous nous sommes aperçus tout au début de la construction européenne, en 1
199 un stade supérieur. Allons encore plus loin. Nous nous sommes aperçus tout au début de la construction européenne, en 1949,
200 la construction européenne, en 1949, qu’aucun de nos pays ne pouvait se payer un grand laboratoire de recherches nucléaire
201 N. C’est un premier morceau d’Europe unie qu’on a fabriquer sur mesure, à la mesure de cette tâche énorme qu’était la r
202 le de la personne jusqu’à la communauté mondiale. Nous aurions grand tort en Suisse de vouloir limiter le fédéralisme aux re
203 ouloir limiter le fédéralisme aux relations entre nos cantons, qui ne sont pas nécessairement restés à la bonne mesure ou à
204 nne taille au xx e siècle, encore moins au xxi e. Nous aurions tort aussi de vouloir limiter notre fédéralisme aux limites a
205 xxi e. Nous aurions tort aussi de vouloir limiter notre fédéralisme aux limites actuelles de la Suisse. Il ne faut pas que no
206 imites actuelles de la Suisse. Il ne faut pas que notre fédéralisme devienne pour nous un prétexte à ne pas adhérer par exemp
207 l ne faut pas que notre fédéralisme devienne pour nous un prétexte à ne pas adhérer par exemple au Marché commun, comme cela
208 ieu sait s’il est anodin, le Conseil de l’Europe. Notre fédéralisme doit continuer au-delà de nos frontières, comme cela s’es
209 anodin, le Conseil de l’Europe. Notre fédéralisme doit continuer au-delà de nos frontières, comme cela s’est fait dans le ca
210 rope. Notre fédéralisme doit continuer au-delà de nos frontières, comme cela s’est fait dans le cas du CERN que je citais t
211 e citais tout à l’heure ; tout naturellement on a aller au-delà de la dimension nationale. On ne peut pas bloquer le pr
212 oquer le processus fédéraliste à aucun niveau. Il doit suivre le développement des dimensions des tâches cherchant leur corr
213 on beaucoup plus profonde à faire, c’est celle de nos concepts. Il faut que nous arrivions à faire la critique de ce concep
214 à faire, c’est celle de nos concepts. Il faut que nous arrivions à faire la critique de ce concept d’État-nation, que nous v
215 aire la critique de ce concept d’État-nation, que nous voyions à quel point il est en crise aujourd’hui, à quel point il fau
216 permanent, une perte du sens de la mesure, et que notre rôle, à nous Européens, c’est, en recréant toutes sortes de types de
217 perte du sens de la mesure, et que notre rôle, à nous Européens, c’est, en recréant toutes sortes de types de communautés d
218 équilibre, de manifester ce sens de la mesure que nous n’avons pas toujours respecté, beaucoup plus que les autres, mais don
219 respecté, beaucoup plus que les autres, mais dont nous avons le secret dans un certain sens, dont nous avons le dépôt, et do
220 t nous avons le secret dans un certain sens, dont nous avons le dépôt, et dont la Suisse pourrait mettre au point un « modèl
221 être proposée ? 2. Quelles seraient ces régions ? Devraient -elles se constituer sur une définition géographique, économique, ling
222 inguistique ? 3. Les frontières des États actuels devraient -elles disparaître, ou au contraire être maintenues ? 4. Quelle concep
223 es économiques ou de leur passé culturel ? II. 1. Notre neutralité est-elle une entrave à notre participation sur le plan eur
224  ? II. 1. Notre neutralité est-elle une entrave à notre participation sur le plan européen ? Quel est l’avenir de notre neutr
225 ation sur le plan européen ? Quel est l’avenir de notre neutralité ? 2. Puisqu’il s’agit de définir les régions en rapport av
226 es tâches à réaliser, M. de Rougemont pourrait-il nous indiquer quelques-unes de ces tâches ? 3. Il nous faut transcender l’
227 nous indiquer quelques-unes de ces tâches ? 3. Il nous faut transcender l’État-nation, mais quelle tactique employer pour fa
228 ons, et je pense que tout cela se concrétisera si nous parlons des frontières, frontières des États actuels et frontières de
229 . On n’en parle guère que depuis cinq ou six ans. Nous avons publié, au Centre européen de la culture, une première brochure
230 brochure, Naissance de l’Europe des régions , où nous donnons une bibliographie dos principaux ouvrages parus depuis une di
231 crète, politique et économique, dans presque tous nos pays, il y a lieu de penser que l’intérêt pour les régions va augment
232 ent d’une évolution qui est assez lent, au gré de nos impatiences naturelles. Je pense à ce que nous disions dans nos premi
233 de nos impatiences naturelles. Je pense à ce que nous disions dans nos premiers congrès européens, tout de suite après la g
234 s naturelles. Je pense à ce que nous disions dans nos premiers congrès européens, tout de suite après la guerre. J’entends
235 mort ! » au congrès de La Haye de 1948. Et bien, nous n’avons eu ni l’une ni l’autre. Nous ne sommes pas encore morts, mais
236 48. Et bien, nous n’avons eu ni l’une ni l’autre. Nous ne sommes pas encore morts, mais nous sommes loin d’être unis. Et je
237 ni l’autre. Nous ne sommes pas encore morts, mais nous sommes loin d’être unis. Et je crois qu’il faut en rabattre sur ces e
238 es autres d’autres qualités, ce qui fait qu’elles doivent échanger leurs ressources. On peut imaginer que d’ici dix à douze ans
239 uve qu’avec un de mes collaborateurs économistes, nous avons fait une étude assez approfondie de cette région, du point de v
240 ois politiquement Allemands. Cela choque quoi, en nous  ? Cela choque nos réflexes stato-nationalistes, uniquement. Cela choq
241 llemands. Cela choque quoi, en nous ? Cela choque nos réflexes stato-nationalistes, uniquement. Cela choque chez nous le my
242 stato-nationalistes, uniquement. Cela choque chez nous le mythe de l’État-nation qui devrait tout réunir, les choses les plu
243 la choque chez nous le mythe de l’État-nation qui devrait tout réunir, les choses les plus diverses, dans les mêmes frontières.
244 dans les mêmes frontières. C’est une chose qu’on nous a inculquée depuis cent cinquante ans à tel point que nous la croyons
245 culquée depuis cent cinquante ans à tel point que nous la croyons naturelle, mais elle est absolument monstrueuse, si on y r
246 « Sur une estrade, lors de cérémonies publiques, nous devons avoir le même rang qu’un général de division ou qu’un préfet,
247 r une estrade, lors de cérémonies publiques, nous devons avoir le même rang qu’un général de division ou qu’un préfet, et ceci
248 envoie mes cotisations ! où je peux voter ! où je dois payer mes impôts ! Tout cela est parfaitement clair, il n’est pas du
249 k, ein Reich, ein Führer ». C’est contre cela que nous devons lutter si nous voulons arriver à la fédération de l’Europe. No
250 n Reich, ein Führer ». C’est contre cela que nous devons lutter si nous voulons arriver à la fédération de l’Europe. Nous devo
251 er ». C’est contre cela que nous devons lutter si nous voulons arriver à la fédération de l’Europe. Nous devons inculquer au
252 nous voulons arriver à la fédération de l’Europe. Nous devons inculquer aux jeunes gens, aux élèves, l’idée de cette plurali
253 voulons arriver à la fédération de l’Europe. Nous devons inculquer aux jeunes gens, aux élèves, l’idée de cette pluralité des
254 dirigerait le plan à l’échelle européenne. Cela, nous l’avons déjà en puissance dans le Marché commun. Qu’est-ce que le Mar
11 1970, {Title}. 1931-1937 ou les années tournantes (années 1970)
255 s, tantôt antagonistes et tantôt complices, qu’il nous est devenu facile de distinguer et de nommer après coup : — le nation
256 un lucide et sensible observateur de l’époque14. Nous allons donc tenter de saisir ou de ressaisir un à un, dans leur mouve
257 fameuse de Gogol. Les journalistes du xx e siècle devaient en tirer abusivement le slogan suivant : — Quand New York attrape un
258 ent au sommet de sa puissance dans la période qui nous intéresse. Sa doctrine politique tient tout entière en deux lignes, v
259 et qui désarme curieusement les hommes d’État de nos démocraties. Ils dépendent d’un vote à la Chambre, d’une saute d’hume
260 Leur ascension économique ne cessera pas jusqu’à nos jours, et sauvera l’Europe au passage (en attendant de la satelliser,
261 ope au passage (en attendant de la satelliser, si nos États persistent dans leur refus d’unir leurs « souverainetés absolue
262 rance ne lui oppose qu’une page de rhétorique : «  Nous opposerons la force du droit au droit de la force ! » — le général Fr
263 à Hitler, et l’on décèle effectivement, dans tous nos pays, leur courant souterrain durant la guerre. Or c’est de la Résist
12 1970, {Title}. Discours au Cercle de la presse et des amitiés étrangères (13 octobre 1970)
264 Que ne se contente-t-il d’écrire, et au mieux de nous amuser, au pire de nous édifier ? Ce XX e anniversaire du CEC, et la
265 d’écrire, et au mieux de nous amuser, au pire de nous édifier ? Ce XX e anniversaire du CEC, et la publication qui l’accomp
266 e Duce et le Père des peuples : la guerre venait, nous étions quelques jeunes à la prévoir inévitable. Il s’agissait de savo
267 voir inévitable. Il s’agissait de savoir pourquoi nous la ferions — ou non — , pour quelles finalités humaines, quel idéal,
268 aire, le concile de Chalcédoine, au v e siècle de notre ère, définissait la deuxième Personne de la Trinité, « vrai Dieu et v
269 tique. Et comme cette croyance est inculquée dans nos esprits par l’école, à ses trois degrés, c’est à l’école qu’il s’agit
270 ampagne d’éducation civique européenne lancée par notre Centre il y a huit ans sur le slogan « pour faire l’Europe, faire d’a
271 son bachot. Or cela ne correspond plus à rien de nos jours : le petit fleuve Oural, c’est un peu comme la rivière nommée l
272 pas, et ce n’est pas un propos de soir de fête. Nous sommes un institut privé, libre comme l’air, et cela signifie pratiqu
273 z qu’il a fallu cinq votes et deux navettes entre nos chambres pour porter la subvention fédérale à notre CEC de 10 à 20 00
274 nos chambres pour porter la subvention fédérale à notre CEC de 10 à 20 000 francs. Mais je lis dans un journal du début de ce
275 ation, d’information, et c’est pourquoi le Centre doit vivre, et tout d’abord survivre matériellement, fût-ce au prix de per
276 Assemblée européenne d’une résolution accordant à notre Centre l’appui matériel et moral des États membres. Salvador de Madar
277 t moral des États membres. Salvador de Madariaga, notre président d’alors, me télégraphie de Londres : « Si négociations trop
278 x historiens et sociologues, aux organisateurs de notre Campagne d’éducation civique européenne, à notre trésorier, bien sûr 
279 notre Campagne d’éducation civique européenne, à notre trésorier, bien sûr ! à nos amis et conseillers des Communautés de Br
280 vique européenne, à notre trésorier, bien sûr ! à nos amis et conseillers des Communautés de Bruxelles et du Conseil de l’E
281 l de l’Europe, à tous ceux qui sont venus de loin nous entourer, nous le petit groupe de Genève, renouvelant leur appui mora
282 à tous ceux qui sont venus de loin nous entourer, nous le petit groupe de Genève, renouvelant leur appui moral : c’est le pl
283 leur appui moral : c’est le plus beau cadeau que nous pouvions espérer au terme de ces vingt premières années de luttes. Il
284 que le plus dur soit fait. Et maintenant tournons- nous ensemble, avec une confiance renouvelée, vers l’image qui doit réveil
285 , avec une confiance renouvelée, vers l’image qui doit réveiller notre espoir, vers cette Europe unie et fédérée qui sera fa
286 iance renouvelée, vers l’image qui doit réveiller notre espoir, vers cette Europe unie et fédérée qui sera faite dans les vin
13 1970, {Title}. « Ô saisons ! Ô châteaux ! » (novembre 1970)
287 s de pierre entrent avec leurs grands gestes dans notre champ visuel ?… Gestes géants, plongés dans l’arrière-monde de la mém
288 âme. « C’est une fertile expérience que celle que nous faisons en soumettant la chimie de notre âme au réactif des châteaux…
289 celle que nous faisons en soumettant la chimie de notre âme au réactif des châteaux… Comment faut-il que soit une vie, pour q
14 1970, {Title}. La Suisse et la CEE (28 novembre 1970)
290 ations de la Suisse et de la CEE, à titre, dirons- nous , d’exercice intellectuel. Je vais donc exposer ma thèse en quatre poi
291 0), de quels problèmes parle-t-on ? Il existe, ou devraient exister, dans toute communauté ou société moderne, une politique écon
292 e et une politique monétaire, comme il existe (ou devraient exister) une politique des recherches scientifiques, une politique de
293 s qu’on m’explique ce que l’on entend — ce que je devrais entendre — par une politique qui ne serait celle d’aucun des domaines
294 olitique nationale au sens actuel du terme — dont nous venons de voir qu’il est militaire en fin de compte. De même qu’une p
295 ement aux États signataires ? Tous les précédents nous invitent à en douter. Or, en fait, le traité de Rome ne contient pas
296 tc., mais on sait assez que ce n’est pas cela que nos États et l’opinion nomment « politique ». On sait qu’à plusieurs repr
297 e sont « plus de mise aujourd’hui ». 3. La CEE doit -elle « s’élargir au domaine politique » ? J’ai nommé « illusion de
298 écessairement, et en quelque sorte mécaniquement. Nous avons vu, depuis 1955, que le contraire s’est produit : les prétentio
299 t de l’Europe économique, ne pourrait-elle, ou ne devrait -elle pas en résulter volontairement ? C’est ce que semblent croire ce
300 ire ceux qui, chaque jour, dans la presse de tous nos pays, parlent de la nécessité d’« élargir la CEE » non seulement à pl
301 l’accroissement indéfini du PNB. 4. La Suisse doit -elle accepter les « finalités politiques » attribuées à la CEE ? C
302 e par rapport à l’Europe ? Pour l’Europe : la CEE doit devenir (à mon sens) ce qu’elle est en puissance et très partiellemen
303 ensions continentales. D’autres agences fédérales doivent être créées, dans tous les autres domaines où une politique continent
304 înera un jour ou l’autre là où elle ne veut et ne doit pas aller. 15. Trois jours plus tard, on pouvait lire dans Le Mon