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noyau libre et autonome, et lui-même de structure
fédérale
. Mais alors, dira-t-on, vous proposez une « troisième force » europée
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apparue en 1966, c’est qu’on ne fera pas l’Europe
fédérale
sans le vouloir. L’économique ne conduit pas nécessairement au politi
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ndésirable toute union qui ne serait pas de forme
fédérale
, c’est-à-dire qui ne respecterait pas ces diversités ; et en retour,
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aître qu’aucun projet d’union selon cette formule
fédérale
, seule possible, n’a encore été proposé. On a souvent parlé de « rela
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de montrer les voies nouvelles d’une intégration
fédérale
réalisée à l’échelle d’un continent. C’est en prenant conscience de
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t demander que l’Europe s’unisse selon la formule
fédérale
, sur la base des régions non des nations, des réalités non des mythes
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ous permettre de rénover à son échelle la formule
fédérale
, l’œuvre d’art immortelle, traditionnelle et futuriste du peuple suis
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tons décident enfin de se donner une constitution
fédérale
. Ils la rédigent, la ratifient et la mettent en vigueur en neuf mois,
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re 1848. C’est en somme la formation de la Suisse
fédérale
, en 1848 (phénomène proprement politique), qui a créé la Suisse roman
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rnier millénaire. ⁂ Naissance de l’idée d’union
fédérale
de l’Europe L’idée d’union européenne est apparue dans le temps mê
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division continentale À cette formule d’union
fédérale
de l’Europe, à la fois chrétienne et libertaire ou libérale, préconis
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ux dépens de leur identité même, a sur la formule
fédérale
l’avantage décisif de la simplicité. Elle est d’une application facil
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financière ou électorale), tandis que la formule
fédérale
requiert un art et des talents, un génie ou au moins une longue patie
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ale, quoique opposée point par point à la formule
fédérale
(dont nous disions plus haut qu’elle était spécifiquement européenne
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a sauvegarde des autonomies et pour moyen l’union
fédérale
dans la paix, la seconde ayant pour fin la puissance et pour moyens l
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’épanouir. Accessoirement d’ailleurs, cette union
fédérale
serait en mesure — et elle seule — d’assurer l’indépendance des Europ
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partout où le besoin s’en manifeste, des agences
fédérales
, à compétences précises dans des domaines bien définis ; que ces agen
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tales). Donc, tout indique la nécessité de formes
fédérales
d’union, c’est-à-dire de formes d’union qui respectent deux choses ap
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entralisation totale autour d’Ottawa, la capitale
fédérale
! J’ai été obligé d’expliquer à mon tour que pour nous, Suisses, c’ét
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cela, quand on commençait à parler de subventions
fédérales
aux universités, le recteur de Lausanne déclara : « Nous n’accepteron
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lara : « Nous n’accepterons jamais de subventions
fédérales
, parce qu’ici nous sommes fédéralistes ! » D’autres exemples : au cou
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existence entre les autonomies locales et l’union
fédérale
, l’union étant le moyen de sauvegarder les autonomies, qui mettent en
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e central, il faut faire attention ! — un pouvoir
fédéral
, ou mieux : des pouvoirs fédéraux, qui réunissent ces régions dans ce
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n ! — un pouvoir fédéral, ou mieux : des pouvoirs
fédéraux
, qui réunissent ces régions dans certains domaines, à certains niveau
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s réel, il faut absolument maintenir des pouvoirs
fédéraux
, maintenir un État et un gouvernement. Mais ici cela se complique un
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omique, qui relèveraient par exemple d’une agence
fédérale
économique, laquelle dirigerait le plan à l’échelle européenne. Cela,
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n mondial, serait amenée, si elle avait un organe
fédéral
politique commun, à prendre des positions de neutralité, par exemple
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istance qu’allait sortir la campagne pour l’union
fédérale
de l’Europe, objectif majeur de cette génération. Entretemps, on le s
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ttes entre nos chambres pour porter la subvention
fédérale
à notre CEC de 10 à 20 000 francs. Mais je lis dans un journal du déb
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able. Imagine-t-on, en Suisse, que le Département
fédéral
de l’économie (ou sa Division du commerce) déclare sa volonté de « s’
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uissance et très partiellement en fait : l’agence
fédérale
de l’économie, ayant pouvoir de décision sur les problèmes économique
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ues de dimensions continentales. D’autres agences
fédérales
doivent être créées, dans tous les autres domaines où une politique c
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mographie, défense, etc. Les chefs de ces agences
fédérales
formeront tout naturellement le collège exécutif de la fédération eur
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rouve être précisément le système du gouvernement
fédéral
suisse. Le problème majeur, pour la Suisse, aujourd’hui, n’est donc p
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ontribuer activement à l’instauration d’un régime
fédéral
européen conforme au régime que les Suisses ne sauraient qu’approuver