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Et c’est cela qui doit s’exprimer dans une union
fédéraliste
. Or cette union spécifiquement européenne serait compromise pour long
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ire des idées, de théorie politique (notamment du
fédéralisme
) ou de philosophie de la culture considérées comme essentielles au dé
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Congrès de l’Europe, à La Haye, en mai 1948, les
fédéralistes
européens avaient demandé que des sièges vides fussent réservés, dans
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ntre le virus nationaliste. C’est d’un traitement
fédéraliste
, solidariste, coopératif, que les jeunes nations de l’Afrique7, comme
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thes. Et pourquoi cela ? Parce que primo, seul le
fédéralisme
permet d’unir les merveilleuses diversités européennes — ethniques, c
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ratiquent depuis un siècle ; tertio, parce que le
fédéralisme
quarante-huitard sur lequel nous vivons encore ne suffit plus, grince
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nt, Jean-Jacques Rousseau, premier doctrinaire du
fédéralisme
, c’est-à-dire de la libre alliance de très petites communautés, puis
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rations qu’une union de l’Europe selon la formule
fédéraliste
serait particulièrement européenne non seulement dans ses fins, mais
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es. On observera que les auteurs de plans d’union
fédéraliste
de l’Europe qu’on vient de citer (à l’exception des deux derniers, au
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ialiste proprement dite. La liste des ancêtres du
fédéralisme
telle que nous la dressions tout à l’heure, est une liste de grands e
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d libre dans le poulailler libre ». La formule
fédéraliste
et la formule nationale contrastées L’histoire politique de l’Euro
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nautés puis pour unir ces communautés. La formule
fédéraliste
est celle d’une composition organique des réseaux de relations qui se
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on rôle devant l’Histoire, ignore le vrai sens du
fédéralisme
, écarte donc par erreur cette solution, et se conduit comme si les pr
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nt perdue en France, et qu’au contraire, c’est le
fédéralisme
qui entend respecter cette personnalité. Il est clair aussi que les p
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nificateurs radicalement hostiles à toute formule
fédéraliste
. Les fédérations existantes les plus typiques — États-Unis, Suisse —
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émonie même virtuelle. Toutefois, l’erreur sur le
fédéralisme
, ici commise, n’entraîne pas automatiquement que le jugement gaullien
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dans les rangs des Européistes bruxellois et des
fédéralistes
militants, de déclarer que la formule nationale est dépassée, morte,
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— de se tourner vers l’autre formule d’union, la
fédéraliste
; quitte à la transformer et à l’adapter — comme elle s’y prête mieu
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ls, de l’homme personnel et concret. Le modèle
fédéraliste
, contribution de l’Europe au « développement » C’est en définitive
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poser d’eux-mêmes ou autodétermination. Quand les
fédéralistes
demandent que l’Europe s’unisse, ce n’est certes pas pour que nos plu
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ive face aux empires américain et soviétique. Les
fédéralistes
authentiques se reconnaissent donc à ceci qu’ils ne posent pas pour p
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ateurs et diviseurs de nos peuples. La méthode du
fédéralisme
fonctionnel, par secteurs bien délimités et bien reliés, doit aboutir
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ilitaire ou de finances. C’est ce modèle d’union
fédéraliste
dans et pour la liberté, modèle au sens de maquette, non d’exemple, q
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isse servir demain le genre humain sera le modèle
fédéraliste
, dépassement de la formule nationale et du concept non moins occident
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de la puissance des Européens. Essayons le modèle
fédéraliste
, qui est celui de l’union librement consentie des groupes, des cités,
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on peut-être du nôtre, à cause de notre structure
fédéraliste
précisément. (Petit pays de 6 millions d’habitants, divisé en vingt-c
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out semble pointer vers une résultante qui est le
fédéralisme
. Ici j’introduis une nouvelle idée, une nouvelle thèse : — Le fédéral
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duis une nouvelle idée, une nouvelle thèse : — Le
fédéralisme
est le terme le plus mal compris du vocabulaire politique, et ceci pa
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viens du Canada, où vous savez que la question du
fédéralisme
est très brûlante. J’avais proposé un certain nombre de sujets de con
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aux universités canadiennes qui m’invitaient : le
fédéralisme
en général, ou les efforts fédéralistes en Europe, ou les réalisation
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aient : le fédéralisme en général, ou les efforts
fédéralistes
en Europe, ou les réalisations suisses. À ma grande surprise, toutes
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m’ont répondu : Parlez-nous d’amour, mais pas de
fédéralisme
! J’étais extrêmement étonné et déçu, car le vrai but de mon voyage é
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ar le vrai but de mon voyage était de discuter le
fédéralisme
. J’ai réussi à le faire à l’occasion d’interviews, d’apparitions à la
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é de Montréal, où l’on m’a expliqué qu’au Canada,
fédéralisme
voulait dire centralisation totale autour d’Ottawa, la capitale fédér
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e subventions fédérales, parce qu’ici nous sommes
fédéralistes
! » D’autres exemples : au cours des travaux de préparation d’un cong
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ère journée fût consacrée à une discussion sur le
fédéralisme
. Sur quoi le représentant du Conseil de l’Europe déclara : « Messieur
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rai obligé de quitter le comité, parce que le mot
fédéralisme
est tabou à Strasbourg. » On finit par comprendre que pour ce haut fo
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mprendre que pour ce haut fonctionnaire français,
fédéralisme
signifiait à peu près la même chose que pour les Québécois, c’est-à-d
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contraire de ce que nous entendons en Suisse par
fédéralisme
. On a parlé d’un « défaut congénital du fédéralisme », qui tient au f
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déralisme. On a parlé d’un « défaut congénital du
fédéralisme
», qui tient au fait que le fédéralisme, c’est toujours la coexistenc
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énital du fédéralisme », qui tient au fait que le
fédéralisme
, c’est toujours la coexistence de deux choses différentes, également
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ariage, le couple humain, est le premier stade du
fédéralisme
. Vous y retrouvez tous les caractères du fédéralisme, c’est-à-dire la
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éralisme. Vous y retrouvez tous les caractères du
fédéralisme
, c’est-à-dire la coexistence de deux entités différentes qu’il ne fau
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en en Europe, que vous retrouverez dans la pensée
fédéraliste
, laquelle est à mon sens la plus ancienne tradition ou forme de pensé
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culté. Si l’on veut comprendre la vraie nature du
fédéralisme
, qui est la seule manière d’unir les Européens, divers comme ils sont
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omme ils sont, il faut se rappeler d’abord que le
fédéralisme
est une pensée dialectique, qui veut faire coexister des réalités ant
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suite, qu’un des concepts de base de toute pensée
fédéraliste
est le concept de dimension — dimension des cadres et dimension des t
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troduis là le troisième terme fondamental pour le
fédéralisme
. Le premier, c’est donc dialectique, composition des antinomies ; le
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en élisant un député. Donc le premier problème du
fédéralisme
, du régionalisme, de l’union de l’Europe, c’est de retrouver des comm
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âches à réaliser. Et voilà un principe de méthode
fédéraliste
, ou de méthode d’union, qui me paraît de toute importance : — Il s’ag
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ît de toute importance : — Il s’agit, en principe
fédéraliste
, de faire correspondre les dimensions des tâches à réaliser avec la d
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très bien près de Genève. Donc, la bonne méthode
fédéraliste
, c’est de chercher quel niveau de décision, de compétence, correspond
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de subsidiarité.) Il faut bien comprendre que le
fédéralisme
ainsi conçu comme méthode d’union de l’Europe n’est pas du tout limit
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cantons et Berne. C’est là un cas particulier du
fédéralisme
classique tel que les constitutionnalistes l’ont étudié au xix e sièc
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ui-même n’est qu’un cas particulier de la méthode
fédéraliste
. Celle-ci, à mon sens, commence déjà dans la personne humaine — défin
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urions grand tort en Suisse de vouloir limiter le
fédéralisme
aux relations entre nos cantons, qui ne sont pas nécessairement resté
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Nous aurions tort aussi de vouloir limiter notre
fédéralisme
aux limites actuelles de la Suisse. Il ne faut pas que notre fédérali
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actuelles de la Suisse. Il ne faut pas que notre
fédéralisme
devienne pour nous un prétexte à ne pas adhérer par exemple au Marché
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it s’il est anodin, le Conseil de l’Europe. Notre
fédéralisme
doit continuer au-delà de nos frontières, comme cela s’est fait dans
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on nationale. On ne peut pas bloquer le processus
fédéraliste
à aucun niveau. Il doit suivre le développement des dimensions des tâ
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motifs, les personnalistes jugeaient que seul, un
fédéralisme
européen fondé sur la commune et l’entreprise et supposant des abando
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re, sur le plan politique, que par la pratique du
fédéralisme
. Pourquoi et comment ? C’est très simple. Si la personne est la co-ex
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ent social (évident et contraignant) — de même le
fédéralisme
est la co-existence, dans une communauté, de l’autonomie de chacun et
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e la plus belle harmonie. » Personne, engagement,
fédéralisme
, voilà mon œuvre et mon action dans le mouvement personnaliste, et to
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i été conduit à la doctrine de l’engagement et du
fédéralisme
, et puis en Amérique j’ai découvert l’Europe. Mais la série va se ren
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ope, et tout de suite engagé, j’ai compris que le
fédéralisme
pouvait seul exprimer ces merveilleuses diversités qui font toute la
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te la richesse de la culture. Or l’ennemi juré du
fédéralisme
, c’est le nationalisme, la croyance à l’État-nation comme seule forme
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s son éditorial du 21 novembre 1970 : « les rêves
fédéralistes
et les grandes constructions supranationales ne sont plus de mise auj
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is.) 5° De mon côté, j’exposerai mon point de vue
fédéraliste
, antinationaliste, anti-centralisateur-uniformiste, et je m’efforcera
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se placerait à l’avant-garde d’un vrai mouvement
fédéraliste
européen — au lieu de jouer les serre-freins dans un convoi qui l’ent