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s et un destin global qui déterminent pour eux le
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civique et les distinguent tous tant qu’ils sont, et dans ce qu’ils o
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un parti, par un État ou par des mass médias. Ce
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de la mesure humaine, et de l’équilibre en tension de la personne et
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le serait nécessairement une force « neutre », au
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mesquin ou hypocrite du terme ? Elle serait simplement une force auto
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s les réflexes, les sentiments, les idéaux, et le
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même de la vie, dépendent très largement de leurs traditions, mais so
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e l’équilibre entre méditation et activité, entre
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de la vie et efficience… Mais nous savons aussi que la technique, si
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tradition ritualiste et un ferment de révolution
critique
, une propension à la sagesse théologique ou spirituelle, et une passi
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es, provoquant l’homme au choix et au pari sur le
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même de sa vie. On retrouve ces deux phénomènes dans l’histoire du Ja
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nu l’esclave de sa voiture, et c’est vrai dans ce
sens
que l’homme moyen croit qu’il ne pourrait plus se passer de cet objet
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nd nous pensons, quand nous exerçons notre esprit
critique
et notre astuce inventive, nos devoirs civiques et notre droit d’oppo
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te espérance autant que de cet héritage que je me
sens
pressé de parler ce soir. Il n’y a pas d’Europe imaginable sans la Gr
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léry, c’est la tradition de liberté, de réflexion
critique
, de discours cohérent héritée de l’Attique et des penseurs d’Ionie. M
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t à Schelling par Hegel, et cela, peu après qu’en
sens
inverse, l’École suisse de Zurich ait introduit dans le monde germani
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et se caractérise par des œuvres philosophiques,
critiques
et théologiques plutôt que purement littéraires. Les deux grands noms
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u courtoise que fourbe ; chez le Fribourgeois, un
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du terroir trop facilement taxé de « réactionnaire » ; chez le Valais
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tat, auquel on ne saurait reprocher de manquer du
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de ses responsabilités, et de n’avoir pas mesuré les risques de ses d
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de notre continent. Ce texte est important en ce
sens
qu’il démontre qu’un des Européens les plus conscients de son rôle de
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nts de son rôle devant l’Histoire, ignore le vrai
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du fédéralisme, écarte donc par erreur cette solution, et se conduit
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« développement » C’est en définitive sur les
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différents du mot liberté que devront s’opérer les choix politiques n
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on fédéraliste dans et pour la liberté, modèle au
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de maquette, non d’exemple, que l’Europe se doit de mettre au point,
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. Pour ma part, c’est un des seuls progrès que je
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avoir fait depuis ce livre : je localise beaucoup mieux l’obstacle, e
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a Haye, présidé par Churchill, 1948), c’est à mon
sens
— et là je plaide coupable, comme tous ceux qui se sont occupés de l’
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vite, de toutes sortes de côtés différents, à une
critique
fondamentale de la conception même de l’État-nation comme communauté.
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ion même de l’État-nation comme communauté. Cette
critique
tient en quelques mots — et vous la retrouverez identique chez au moi
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ommes politiques ou des mouvements qui en font la
critique
, mais par les faits eux-mêmes. On observe en effet dans le monde, à l
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ècle des nations » — si l’on prend nation dans le
sens
ancien du mot, qui désignait un peuple, une ethnie, un groupe de gens
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ez dans la pensée fédéraliste, laquelle est à mon
sens
la plus ancienne tradition ou forme de pensée de l’esprit humain tel
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culier de la méthode fédéraliste. Celle-ci, à mon
sens
, commence déjà dans la personne humaine — définie comme une antinomie
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s concepts. Il faut que nous arrivions à faire la
critique
de ce concept d’État-nation, que nous voyions à quel point il est en
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n’y a pas de doute, c’est de maintenir un certain
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de l’équilibre — cet équilibre en tension dont je vous parlais, cet a
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s empires un déséquilibre permanent, une perte du
sens
de la mesure, et que notre rôle, à nous Européens, c’est, en recréant
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et en les mettant en équilibre, de manifester ce
sens
de la mesure que nous n’avons pas toujours respecté, beaucoup plus qu
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s, mais dont nous avons le secret dans un certain
sens
, dont nous avons le dépôt, et dont la Suisse pourrait mettre au point
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intéresser les jeunes aux tâches qui vont dans le
sens
de l’union européenne. Que peuvent faire les élèves ? Que peuvent fai
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la création de l’Europe ? IV. 1. Après une telle
critique
de l’état actuel de l’Europe, l’Europe a-t-elle encore des chances ?
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olides tout de même, si je n’avais pas exagéré ma
critique
de l’État-nation, s’il n’avait pas rendu des services. Et puis, comme
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ntrale. De sorte que l’on aboutira, dans un autre
sens
que celui où Marx l’entendait, à un véritable dépérissement de l’État
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s : l’Allemagne et la Russie. Plus, en un certain
sens
, l’Italie. La Grande Dépression économique a frappé d’abord et le plu
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fin commune à l’action et à la pensée. Et dans ce
sens
, ils sont les vrais génies du siècle, dès lors qu’il s’agit de constr
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si ces fins se réalisent, échapperont-elles à la
critique
passionnée des meilleurs et des plus humains des hommes, qui s’y sero
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ensemble : liés par une foi, par une religion au
sens
étymologique du mot (de religare). Et cela résume la situation de l’E
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tant qu’autres. Réflexion à la fois religieuse au
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le plus large du mot, poétique dans ses sources, morale et politique
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arde-chasse de Voltaire : constellation pleine de
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à mes yeux, et dont chaque élément corrige ou pimente l’autre. Je m’i
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is éventuellement des disciples, cet appui que je
sens
si chaleureux ce soir et sans lequel je n’aurais rien pu faire, n’aur
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et chiffrable, mais le plus de saveur, le plus de
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à la vie ! j. Édition réalisée sur la base d’un tapuscrit conservé
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vouloir l’utopie par excellence, l’utopie au pire
sens
du mot, c’est prétendre fonder l’union sur les obstacles à toute unio
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nciation à toute espèce de politique nationale au
sens
actuel du terme — dont nous venons de voir qu’il est militaire en fin
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a moindre allusion à des finalités politiques, au
sens
que la Suisse déclarait inacceptable. Il y est question de politique
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rope ? Pour l’Europe : la CEE doit devenir (à mon
sens
) ce qu’elle est en puissance et très partiellement en fait : l’agence
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e traité de Rome n’a pas de finalité politique au
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idéologique et militaire du terme. 2° Rien ne m’empêche donc d’adhére