1
ne d’années, m’ont amené à beaucoup réfléchir sur
nos
types suisses de communauté, à partir des Gemeinden ou universitates
2
encore j’entends que l’on pense sans le dire : —
notre
petite Suisse ne va-t-elle pas se perdre dans l’Europe unifiée des te
3
s que l’Europe se fera jamais par la coalition de
nos
États-nations, formule désastreuse pour la Suisse ; mais je crois que
4
iste, helvétisée. Je ne crois pas à l’alliance de
nos
États-nations, parce qu’on ne peut pas fonder l’union sur l’obstacle
5
. Je ne crois pas aux promesses des ministres qui
nous
annoncent depuis plus de vingt ans leur intention de faire l’Europe s
6
lisme, au service de solidarités plus vastes, qui
nous
unissent, mais nous incitent aussi à dépasser l’égoïsme inhérent à to
7
solidarités plus vastes, qui nous unissent, mais
nous
incitent aussi à dépasser l’égoïsme inhérent à toute union : voilà le
8
tout son prix aux distinctions que vous venez de
nous
conférer, et pour lesquelles, au nom de mes deux collègues comme du m
9
mien, c’est un honneur pour moi de vous exprimer
notre
profonde reconnaissance. a. Édition réalisée sur la base d’un tapus
10
oser à tout le continent — avant d’être imités de
nos
jours par le tiers-monde — , tout ce qui compte pour l’esprit refuse
11
as le Danemark qui compte pour Kierkegaard ou qui
nous
intéresse à lui. Nietzsche maudit le « nationalisme bovin » de nos pa
12
ui. Nietzsche maudit le « nationalisme bovin » de
nos
pays, il n’y voit qu’une maladie d’esprits fatigués, il refuse de viv
13
es pangermanistes et Wagner. Rimbaud ne veut rien
devoir
à la France, souhaite que son Ardenne natale soit occupée par les Pru
14
s parapets ». Ceux qui, au contraire, disent tout
devoir
à leur État-nation, ne sont jamais ceux qui l’illustrent, ce sont les
15
i que les diversités, voire les contradictions de
notre
culture, ont été le ressort de notre histoire, elles ne doivent rien
16
adictions de notre culture, ont été le ressort de
notre
histoire, elles ne doivent rien à nos États-nations modernes. La « pe
17
e, ont été le ressort de notre histoire, elles ne
doivent
rien à nos États-nations modernes. La « personnalité » de nos États-n
18
essort de notre histoire, elles ne doivent rien à
nos
États-nations modernes. La « personnalité » de nos États-nations, qu’
19
os États-nations modernes. La « personnalité » de
nos
États-nations, qu’elle soit hexagonale ou insulaire, en forme de bott
20
moins sociable de toutes celles qui prétendent à
notre
respect. À vouloir l’invoquer pour retarder l’union, on court le risq
21
ication impérialiste des régions. Qu’en est-il de
nos
vraies diversités ? Je proposerai là-dessus deux observations faciles
22
eux observations faciles à vérifier. 1. Chacun de
nos
pays a un nord et un midi, dans chacun l’on trouvera des croyants et
23
propre nation ; et ainsi de suite. Ce ne sont pas
nos
appartenances nationales qui nous diversifient vraiment, c’est la plu
24
. Ce ne sont pas nos appartenances nationales qui
nous
diversifient vraiment, c’est la pluralité des écoles de pensée et des
25
de vie qu’on retrouve à divers degrés dans toutes
nos
nations. Supprimez les frontières nationales, vous n’appauvrirez en r
26
annis. Le grand secret de la vitalité inégalée de
notre
culture européenne, il est dans cette interaction perpétuelle des gra
27
ars 1994, p. 1-2, sur la base d’un tapuscrit dont
nous
n’avons pas retrouvé la trace dans les archives.
28
3 mai 1973)c Le sort de l’an 2000 se joue dans
nos
écoles, pour autant qu’il n’est pas déjà compromis par les conséquenc
29
roissance urbaine incontrôlée, de la pollution de
notre
planète, et du bétonnage systématique du sol sacré de nos patries, qu
30
ète, et du bétonnage systématique du sol sacré de
nos
patries, que, par une incroyable étourderie, nous ne défendons qu’aux
31
nos patries, que, par une incroyable étourderie,
nous
ne défendons qu’aux frontières, — là justement où personne ne les att
32
, — là justement où personne ne les attaque plus.
Nous
ne ferons jamais l’Europe sans un immense effort d’éducation des futu
33
et c’est bien ce qui s’est amplement vérifié dans
notre
commission ! Cela ne facilite pas la tâche d’un président, mais c’est
34
c’est normal et somme toute réjouissant : car si
nous
tombions tous d’accord sur le type idéal, exclusif et par conséquent
35
au regard de l’histoire humaine. À partir de là,
nos
débats se sont orientés vers des conclusions positives. Nous nous som
36
se sont orientés vers des conclusions positives.
Nous
nous sommes tous trouvés d’accord pour condamner le nationalisme, don
37
ont orientés vers des conclusions positives. Nous
nous
sommes tous trouvés d’accord pour condamner le nationalisme, dont l’é
38
nauté continentale — du local à l’universel. Mais
nous
avons été d’accord, aussi, pour récuser toute espèce de nationalisme
39
récisément pour faire face à ces responsabilités.
Nous
avons tous été d’accord pour déclarer que l’éducation civique comport
40
iècle, et de toute l’éducation européenne, est de
nous
préparer à le dépasser. Oui, les obstacles sont réels, mais le vrai «
41
utenir l’action de Franz Weber. J’y ai même vu un
devoir
civique. Car les autoroutes, quoi qu’on vous en dise, ce n’est pas un
42
roblème technique, c’est un problème civique, qui
nous
concerne tous : pas seulement nos impôts, mais nos droits civiques, e
43
e civique, qui nous concerne tous : pas seulement
nos
impôts, mais nos droits civiques, et pas seulement l’environnement ma
44
us concerne tous : pas seulement nos impôts, mais
nos
droits civiques, et pas seulement l’environnement mais ce qu’on nous
45
s, et pas seulement l’environnement mais ce qu’on
nous
a toujours appris à vénérer, dès l’école primaire, comme « le sol sac
46
suis frappé par une situation tragi-comique où je
nous
vois plongés en toute inconscience : pendant que notre armée se tient
47
vois plongés en toute inconscience : pendant que
notre
armée se tient fin prête à garder la Suisse aux frontières et à défen
48
ndre jusqu’à la mort « le sol sacré » qu’aucun de
nos
voisins n’a la moindre intention de violer, pendant ce temps, l’intér
49
arrêts sont en fait tout-puissants, sur lesquels
nous
, citoyens, ne pouvons rien, — puisqu’ils sont nommés et non pas élus,
50
e inamovibles quoiqu’ils fassent. Voilà l’état de
notre
démocratie. Les grands objets de la vie publique lui échappent des ye
51
lique lui échappent des yeux, et dans ce domaine,
nous
vivons pratiquement sous la dictature des fonctionnaires fédéraux.
52
re des fonctionnaires fédéraux. 2. Mais gardons-
nous
de protester contre ces fonctionnaires comme si c’étaient de mauvaise
53
s. Ce serait méconnaître absolument le sérieux de
notre
situation. Car leur force est le produit de nos inerties civiques, le
54
notre situation. Car leur force est le produit de
nos
inerties civiques, leur pouvoir naît de nos démissions, et celles-ci
55
it de nos inerties civiques, leur pouvoir naît de
nos
démissions, et celles-ci de nos trop longues complaisances, et des su
56
r pouvoir naît de nos démissions, et celles-ci de
nos
trop longues complaisances, et des superstitions que nous avons trop
57
p longues complaisances, et des superstitions que
nous
avons trop longtemps partagées à l’égard du « progrès industriel » et
58
nce ». Idoles et faux dieux que tout cela, à quoi
nous
sommes tous coupables d’avoir cru, par routine et facilité. Depuis de
59
facilité. Depuis des années, on a tout fait pour
nous
persuader que tout cela était inévitable, nécessaire, vital, que cela
60
es pour les besoins du profit industriel, et pour
nous
convaincre que nous, simples citoyens, étions totalement impuissants
61
du profit industriel, et pour nous convaincre que
nous
, simples citoyens, étions totalement impuissants devant cette évoluti
62
ent impuissants devant cette évolution fatale. Et
nous
n’avons pas osé dire, pas osé voir, même, que c’étaient là autant de
63
, même, que c’étaient là autant de mensonges ! On
nous
a dit par exemple : « La consommation d’électricité double tous les d
64
er tous les dix ans ; les producteurs essaient de
nous
faire prendre leurs désirs pour des réalités. Ils parlent de prospect
65
ive et ne font que du marketing. Il suffirait que
nous
décidions de nous éclairer aux bougies pour que toutes leurs prévisio
66
du marketing. Il suffirait que nous décidions de
nous
éclairer aux bougies pour que toutes leurs prévisions et « nécessités
67
techniques » tombent d’un coup. Ou simplement, si
nous
cessions de gaspiller. Impossible, disent nos journaux : le public re
68
si nous cessions de gaspiller. Impossible, disent
nos
journaux : le public refuse de s’imposer la moindre discipline contre
69
l’énergie. Tiens ! c’est justement ce 20 % qu’on
nous
affirmait qui devait manquer et qui justifiait la construction des ce
70
c’est justement ce 20 % qu’on nous affirmait qui
devait
manquer et qui justifiait la construction des centrales nucléaires… A
71
tion des centrales nucléaires… Autre exemple : On
nous
dit, et on va dire à Franz Weber : « Des problèmes tels que celui des
72
, pour être soumis au vote populaire. Si on avait
dû
voter sur des objets de cette importance et complexité, au cours des
73
rtant vitalement ! Mais je le répète : quoi qu’on
nous
dise pour nous impressionner et pour nous empêcher d’intervenir à tem
74
t ! Mais je le répète : quoi qu’on nous dise pour
nous
impressionner et pour nous empêcher d’intervenir à temps, sur le cara
75
i qu’on nous dise pour nous impressionner et pour
nous
empêcher d’intervenir à temps, sur le caractère hautement technique d
76
ement technique de ces problèmes, il s’agit-là de
notre
affaire à tous, en tant que citoyens et en tant qu’hommes. Il s’agit
77
que citoyens et en tant qu’hommes. Il s’agit pour
nous
aujourd’hui d’opérer un choix décisif entre le dogme de la croissance
78
au nom duquel on voudrait paralyser le peuple) et
nos
vraies libertés, nos vraies finalités. Il s’agit d’échapper, pendant
79
rait paralyser le peuple) et nos vraies libertés,
nos
vraies finalités. Il s’agit d’échapper, pendant qu’il en est temps, a
80
si grands, que désormais c’est à eux que l’homme
doit
s’adapter ! On en vient à cette phrase inoubliable du président Pompi
81
l’automobile ! » Hélas, ce ne sont pas seulement
nos
villes, mais nos vies qui devraient, nous dit-on, s’adapter de la sor
82
Hélas, ce ne sont pas seulement nos villes, mais
nos
vies qui devraient, nous dit-on, s’adapter de la sorte aux prétendus
83
sont pas seulement nos villes, mais nos vies qui
devraient
, nous dit-on, s’adapter de la sorte aux prétendus « impératifs de l’i
84
eulement nos villes, mais nos vies qui devraient,
nous
dit-on, s’adapter de la sorte aux prétendus « impératifs de l’industr
85
l’industrie automobile ». Au nom desquels on veut
nous
imposer toujours plus d’autoroutes, qui vont durer des siècles, alors
86
ura plus d’autos du type pour lequel on construit
nos
autoroutes, qui n’en seront pas moins indestructibles, et qui auront
87
ire… (Même jeu pour les centrales nucléaires : on
nous
dit qu’elles donneront dans vingt ans de quoi combler 20 % de nos bes
88
donneront dans vingt ans de quoi combler 20 % de
nos
besoins, après quoi on passera à d’autres procédés, mais on aura fabr
89
sont les vraies dimensions du problème. Qu’on ne
nous
dise plus que ce n’est pas notre affaire d’en juger ! Exigeons, penda
90
roblème. Qu’on ne nous dise plus que ce n’est pas
notre
affaire d’en juger ! Exigeons, pendant qu’il en est temps, les moyens
91
venir dans un débat qui ne concerne pas seulement
notre
existence économique, écologique, énergétique, mais notre dignité d’h
92
istence économique, écologique, énergétique, mais
notre
dignité d’hommes libres et responsables. Ce qui dépend de cette initi
93
rien de moins que l’avenir de la démocratie dans
notre
Suisse, j’entends la participation des citoyens à la vie publique, —
94
main leur destin, et d’affirmer que l’avenir est
notre
affaire, — non pas celle des ordinateurs, ces ventriloques de la tech
95
robablement été mis au propre, sans être publié à
notre
connaissance.
96
s non seulement des gazelles mais des lions ? Car
notre
genre humain ne se sauvera pas sans eux. Nous avons à redécouvrir ce
97
ar notre genre humain ne se sauvera pas sans eux.
Nous
avons à redécouvrir ce grand mystère. On nous dira : l’Afrique, c’est
98
ux. Nous avons à redécouvrir ce grand mystère. On
nous
dira : l’Afrique, c’est loin, notre problème urgent, c’est l’inflatio
99
nd mystère. On nous dira : l’Afrique, c’est loin,
notre
problème urgent, c’est l’inflation. Mais il ne s’agit pas de l’Afriqu
100
en vérité : il s’agit de la vie sur la Terre. Si
nous
ne retrouvons pas le secret perdu du respect de la vie sous toutes se
101
erdu du respect de la vie sous toutes ses formes,
nous
ne trouverons pas non plus de solutions à la crise mondiale qui s’ann
102
s pulsions instinctives, se vérifie dès l’aube de
notre
tradition occidentale, dans les lois et les mythes de l’Égypte, dans
103
dent, mais que Freud et Jung ont redécouvert pour
notre
siècle. 2. Éros et chrétienté Si l’on désire comprendre le phén
104
vie de l’espèce, n’est mentionné par personne. »
Nous
sommes ici au degré zéro de l’érotisme, nullement au comble de sa rép
105
es autres religions réglaient par le sacré. Quand
nos
ethnographes veulent étudier les tabous, interdits et rites répressif
106
d’adoration et reçoivent le serment d’allégeance
dû
au seigneur féodal. Dans le même temps, la Vierge devient l’objet d’u
107
, théâtre, poésie, mais aussi de l’opéra, jusqu’à
nos
jours. C’est en réaction à cet « angélisme » de l’amour-passion que s
108
tabous restaurés ! Comme il est entendu qu’on ne
doit
parler à table ou au salon ni de l’argent ni de ces choses auxquelles
109
compte d’un certain nombre de faits importants de
nos
vies, en se fondant précisément sur ce que l’on taisait ou censurait
110
l s’agit de mode, c’est-à-dire d’éphémère : quand
nous
serons tous nus, il n’y aura plus qu’une chose à faire : se rhabiller
111
e avec le rêve, — ce rêve dont l’épanchement dans
notre
vie consciente est peut-être une obscure tentative de compenser la ra
112
cure tentative de compenser la rationalisation de
nos
existences. Du même coup, la psychanalyse a rendu beaucoup mieux acce
113
ude approfondie des œuvres de Marx, Lénine et Mao
doit
permettre de prévenir les tendances à l’onanisme » (manuel chinois tr
114
e. d) L’excitation de la nouveauté (« ce tyran de
notre
âme » selon Casanova), qui est le ressort secret de l’érotisme, a plu
115
une conférence au sommet ultérieure ». Ce rapport
devra
proposer les moyens de transformer les relations des États membres en
116
ons des États membres en une union européenne. Il
devra
être déposé avant la fin de 1975, cependant que les chefs d’État et d
117
isse fait partie du présent. Cet avenir dépend de
nos
autorités et de tous ceux qui voudront bien s’en préoccuper à un titr
118
en commun et méthode de gouvernement lui fait un
devoir
de l’exprimer et d’en informer l’opinion publique européenne. Non pou
119
e suisse. Les institutions politiques européennes
devront
être appropriées à d’autres dimensions, à d’autres tendances et à une
120
s illusion ni mensonge, mais structure gouvernant
notre
imagination à notre insu, donc plus forte que toutes raisons. Le myth
121
ge, mais structure gouvernant notre imagination à
notre
insu, donc plus forte que toutes raisons. Le mythe est né en 1789 et
122
es rois l’Europe qu’il avait attaqués. Finalement
nous
le voyons adopté au xx e siècle par l’ensemble des peuples de la terr
123
es soviets (c’est le mot russe pour conseils) qui
doivent
rendre le pouvoir au peuple et dessaisir l’État. Lénine, dans ses thè
124
e révolutionnaire, et lui répond : « En ce moment
nous
sommes absolument pour l’État. Proclamer à l’avance son extinction ce
125
aux yeux du pouvoir centralisé de l’État-nation,
nous
serons toujours « en ce moment » où la guerre, les suites de la guerr
126
es de la guerre, ou menace d’une prochaine guerre
nous
contraindront à être provisoirement mais « absolument pour l’État »…
127
rovisoirement mais « absolument pour l’État »… Et
nous
savons à quels gigantesques excès a porté, sous Staline et jusqu’à no
128
gantesques excès a porté, sous Staline et jusqu’à
nous
, dans l’archipel du Goulag, la fameuse « centralisation démocratique
129
es rois n’avaient pu faire) et un soldat qui a le
devoir
de tuer ceux que l’État lui désigne, mais n’a plus le droit (qu’il av
130
faire des millions d’hommes et de femmes de tous
nos
continents mais surtout de l’Europe (d’où le mal est venu) : ils se t
131
vivre, et de gaspillage d’énergie payé au prix de
nos
libertés civiques. De tous côtés montent lentement, avec l’immense et
132
urs responsabilités concrètes dans l’évolution de
nos
sociétés. Qu’ils soient préoccupés de protection de l’environnement
133
ondamentale de recréer un sens communautaire dans
notre
époque de foules solitaires, — ils sont tous les porteurs d’un mouvem
134
e qui vaut infiniment mieux selon les Grecs — que
nous
sommes réunis pour célébrer, ce soir. Il s’agit là, pour moi, d’un ac
135
jours soient prolongés sur la Terre ». Prolonger
nos
jours sur la Terre, ce n’est pas une recette pour mourir centenaire !
136
’est une manière de prolonger la signification de
notre
vie au-delà de notre mémoire individuelle, vers ce passé qui sans rel
137
rolonger la signification de notre vie au-delà de
notre
mémoire individuelle, vers ce passé qui sans relâche se passe en nous
138
uelle, vers ce passé qui sans relâche se passe en
nous
et faute duquel il n’y aurait pas de plénitude du présent, ni de sens
139
rait pas de plénitude du présent, ni de sens pour
nous
à l’avenir. Je voudrais, au surplus, approcher mon sujet d’une manièr
140
ssi de textes sur Port-Royal des Champs ! Et ceci
nous
amène à nous demander dans quelle mesure le Grandchamp des Bovet ne f
141
sur Port-Royal des Champs ! Et ceci nous amène à
nous
demander dans quelle mesure le Grandchamp des Bovet ne fut pas, propo
142
ne fut pas, proportions gardées, un Port-Royal de
notre
Suisse romande au dernier siècle. Bien sûr, il faudrait remplacer l’a
143
ruyère, Chamfort et Maine de Biran, Joubert et de
nos
jours Cioran. Mais plus encore qu’un écrivain de race, Félix Bovet fu
144
chose de plus insupportable que le Moi, c’est le
Nous
. Car le moi le plus éhonté garde encore quelque pudeur, mais l’admira
145
ère. Et cette pensée finale, qui va très loin :
Nous
dressons nos enfants, mais ce sont leurs enfants qui les élèveront.
146
pensée finale, qui va très loin : Nous dressons
nos
enfants, mais ce sont leurs enfants qui les élèveront. Il me paraît
147
s enfants qui les élèveront. Il me paraît qu’ici
nous
venons de rejoindre, presque littéralement, ce qui sera l’idée centra
148
devant le jeu de mot ? je n’en suis pas certain),
nous
avons maintenant réuni les éléments d’un portrait moral et spirituel
149
irituel de Pierre Bovet. D’autres ont dit et vont
nous
dire encore ce que fut l’œuvre écrite du psychologue de l’Instinct co
150
et éclatant théorème de Spinoza : « D’autant plus
nous
connaissons les choses particulières, d’autant plus nous connaissons
151
nnaissons les choses particulières, d’autant plus
nous
connaissons Dieu. » Mais avant tout et après tout, par-dessus tout,
152
e tiens que son livre sur l’Instinct combatif, en
nous
montrant que l’agressivité est un instrument qu’il s’agit bien moins
153
comme dira Freud est un des ouvrages marquants de
notre
siècle, et qu’il peut faire davantage pour prévenir la guerre, que to
154
ératrices et oppressives), un fait trop peu connu
doit
être ici mis en lumière : — L’Europe est la seule partie du Monde rad
155
e xix e siècle, puis USA xx e siècle, plus URSS «
Nous
ferons mieux que l’Amérique ! ») a répandue de 1880 à 1970, sous le n
156
unistes, identiquement). Au contraire : chacun de
nos
États (que ce soit à l’Est ou à l’Ouest) s’empresse de déclarer, deva
157
elevant de sa souveraineté nationale absolue. Car
nos
États-nations ne regardent jamais les réalités mondiales que sous l’a
158
nœuvre de l’Étranger jaloux contre l’intégrité de
notre
nation. (Exception : en cas de crise très grave, la « solidarité » ré
159
ivique, politique et culturelle ou spirituelle de
nos
contemporains en Occident, et d’abord en Europe. L’Europe unie, c’est
160
la Puissance, ne peut conduire qu’au désastre. Il
doit
être remplacé par un modèle qui vise à la Liberté. Seule la réalisati
161
e par l’Europe de l’Ouest sera capable de libérer
nos
contemporains de la fascination qu’exerce sur eux le premier modèle,
162
libertaire réalisé quelque part sur la Terre, de
nos
jours, et de préférence là même où le mauvais modèle s’était constitu
163
t fixer pour très longtemps (pratiquement jusqu’à
nos
jours) les clichés de base de la psychologie des peuples : « On dit q
164
elle est la plus ancienne et la plus continue de
nos
traditions politiques, n’est pas encore la plus explicative des attit
165
ative des attitudes politiques traditionnelles de
nos
États. Celles-ci ne peuvent être comparées que sur le fond des grands
166
es relations entretenues au cours des siècles par
nos
divers États avec les trois Empires successifs qui me paraissent déte
167
rope. En somme, les politiques traditionnelles de
nos
pays ont l’âge de leur État-nation : cinq ou six siècles pour la Fran
168
es chances d’être en fait une anti-politique dans
notre
monde en mutation, quelles sont les chances du contraire, consistant
169
elles sont les chances du contraire, consistant à
nous
libérer des attitudes traditionnelles de nos États ? Je les suppose à
170
t à nous libérer des attitudes traditionnelles de
nos
États ? Je les suppose à peu près nulles, tant que l’on reste au plan
171
ar sa capitale et ses frontières sacralisées. Car
nos
États-nations sont dirigés par un personnel politique formé de foncti
172
xix e siècle, par les mass medias au xx e siècle.
Nous
avons vu que le caractère le plus général des stéréotypes nationaux (
173
i aux possibilités nouvelles de la technique dans
notre
ère post-industrielle. Contre l’Europe des politiques traditionnelle
174
elles, c’est-à-dire des clichés nationalistes, il
nous
faut édifier l’Europe de la politique véritable, celle qui prend ses
175
s mythes stato-nationalistes, la seule Europe que
nous
pourrons bâtir sera celle des réalités en création : Écologie, Région
176
onférence de presse Ecoropa (7 mai 1979)m Dans
notre
nom, il n’y a pas seulement ECOlogie, mais EuROPA. C’est sur l’Europe
177
pas cette Europe-là — d’ailleurs condamnée — que
nous
voulons sauver à Ecoropa. Notre Europe est une nécessité qui s’inscri
178
rs condamnée — que nous voulons sauver à Ecoropa.
Notre
Europe est une nécessité qui s’inscrit dans l’histoire mondiale de ce
179
ne se fait pas, ne s’unit pas, ne se fédère pas,
nous
allons à la catastrophe non seulement européenne, mais mondiale. Pour
180
imple : que c’est l’Europe qui a créé le monde où
nous
vivons, en ce sens qu’en créant la première civilisation industrielle
181
vaincu tous les autres peuples de la Terre qu’ils
devaient
l’imiter à tout prix. Or ce modèle occidental de civilisation industr
182
opique. Saint Thomas et les scolastiques pourtant
nous
avaient prévenus : « Le fini n’est pas capable d’infini. » Mais nous
183
us : « Le fini n’est pas capable d’infini. » Mais
nous
avons perdu de vue cette vérité fondamentale. Nous nous sommes imagin
184
ous avons perdu de vue cette vérité fondamentale.
Nous
nous sommes imaginé que la Terre, loin d’être une sphère finie et que
185
vons perdu de vue cette vérité fondamentale. Nous
nous
sommes imaginé que la Terre, loin d’être une sphère finie et que rien
186
gression exponentielle : voilà l’utopie totale !
Nous
le savons tous : d’ici 20, 30, 50 ans, il n’y aura plus de pétrole, p
187
le tiers-monde se mettait à consommer autant que
nous
, c’est dans 3 ans ou dans 5 ans seulement que toutes ces ressources s
188
raient épuisées. Devant un danger aussi pressant,
nous
ne pouvons nous contenter de « faire confiance » à l’ingéniosité infi
189
Devant un danger aussi pressant, nous ne pouvons
nous
contenter de « faire confiance » à l’ingéniosité infinie de l’esprit
190
e modèle industriel, imité par le reste du monde,
nous
a conduits à l’impasse absolue, l’Europe se doit — et doit au Monde —
191
nous a conduits à l’impasse absolue, l’Europe se
doit
— et doit au Monde — d’élaborer un autre modèle de civilisation, qui
192
nduits à l’impasse absolue, l’Europe se doit — et
doit
au Monde — d’élaborer un autre modèle de civilisation, qui ne soit pl
193
ve d’un développement matériel indéfini ; elle se
doit
de proposer un autre idéal de Progrès, non vers la Puissance, mais ve
194
a guerre nucléaire donc à la fin de l’histoire de
notre
civilisation dans un monde où vingt-cinq à trente États seront armés
195
ques années. Dogme déjà dépassé parce qu’en fait
nos
États souverains ne fonctionnent plus. Aucun n’est en mesure de faire
196
e le gouvernement d’une nation est censé assurer.
Nos
souverainetés nationales, en effet, ne peuvent résister ni à la colon
197
de copier et de s’approprier les causes mêmes de
notre
propre crise… Je le répète, les États-nations sont condamnés puisqu’i
198
État-nation est la seule réalité avec laquelle il
nous
faut compter. Alors, qu’ils nous démontrent que cet État-nation fonct
199
avec laquelle il nous faut compter. Alors, qu’ils
nous
démontrent que cet État-nation fonctionne ! En attendant, faisons l’E
200
spaces tantôt plus petits, tantôt plus grands que
nos
États-nations. Pratiquement, plus petit égale région, plus grand égal
201
rope, ce vieux rêve séculaire, qui a hanté toutes
nos
meilleures têtes politiques et nos plus grands poètes, de Dante à Vic
202
a hanté toutes nos meilleures têtes politiques et
nos
plus grands poètes, de Dante à Victor Hugo, est devenu de nos jours u
203
nds poètes, de Dante à Victor Hugo, est devenu de
nos
jours une urgence matérielle, économique d’abord aux yeux des gouvern
204
es choses en mouvement depuis quelques années. Et
nous
entendons ici par régions non seulement les minorités ethniques et li
205
n-pays, lieu de nulle part) est exactement ce qui
doit
désigner l’État-nation, ce modèle abstrait plaqué indifféremment sur
206
ue des possibilités de dépassement par en haut de
nos
souverainetés stato-nationales, possibilités ouvertes par la création
207
rouveront le développement anticipé des thèses de
notre
Manifeste et de notre Déclaration. m. Édition réalisée sur la base
208
ment anticipé des thèses de notre Manifeste et de
notre
Déclaration. m. Édition réalisée sur la base d’un tapuscrit conserv
209
llustre la croissance zéro. Depuis trente ans que
nos
chefs d’État la disent urgente, notre union n’a cessé de ne pas avanc
210
rente ans que nos chefs d’État la disent urgente,
notre
union n’a cessé de ne pas avancer. J’y vois la preuve qu’on ne peut l
211
peu que ce soit les frontières que décrètent, sur
notre
péninsule, le hasard des guerres et le jeu des traités. « Une région
212
demandent à s’autogérer, et voient bien qu’elles
devraient
se fédérer à cette fin. Qui pourrait les retenir de le faire ? Les Ét
213
r de le faire ? Les États-nations seuls. Mais ils
devraient
alors s’avouer franchement totalitaires, comme aucun, jusqu’ici, ne l
214
Je voyais les quarante régions qui naissent sur
notre
continent : du Schleswig à Bâle par la Frise et la vallée du Rhin ; d
215
était leur droit et leur plaisir, et c’était leur
devoir
civique. Et dans l’euphorie qui émanait de cette vision d’un continen
216
Rien n’empêchera… selon les lois en vigueur dans
nos
États démocratiques, toutes ces régions, si elles le désirent, de se
217
’homme, la cité, et la nature, dans l’ensemble de
nos
pays. Dans le cadre de cette politique générale, rien n’empêchera, bi
218
t-être les besoins de l’État, mais assurément pas
les nôtres
. Rien n’empêchera, enfin, que les assemblées annuelles ne fonctionne
219
bloqué. Faut-il s’asseoir et pleurer ? Demandons-
nous
plutôt où se situe non pas le pouvoir de décision, mais le pouvoir d’
220
oir d’application des solutions qui se dégagent ?
Nous
verrons que c’est au niveau de la commune, dans la plupart des cas .
221
neté, peut-être sans lendemain, même obtenues. Si
nous
voulons l’Europe — et nous pourrons l’avoir — , c’est au niveau régio
222
ain, même obtenues. Si nous voulons l’Europe — et
nous
pourrons l’avoir — , c’est au niveau régional et local qu’il nous fau
223
avoir — , c’est au niveau régional et local qu’il
nous
faut exiger les moyens de la construire, qui sont très simples : le d
224
es raisons tout à fait claires : elle serait pour
notre
société une catastrophe sans précédent. Mais rien de pareil, bien au
225
ions voisines. Ceci suppose une enquête dans tous
nos
pays, un personnel compétent pour la conduire, un financement (même s
226
e, selon moi) les travaux des colloques prochains
devaient
aboutir à des réalisations concrètes (élection d’un Sénat des régions
227
emiers échanges par correspondance) 1. Voulons-
nous
cela ? Expliquer pourquoi. (Écologie-Régions) 2. Modifications éventu
228
été écrit en 1975 pour le recueil de mélanges qui
devait
être présenté au grand juriste belge Fernand Dehousse, décédé l’année
229
nand Dehousse, décédé l’année suivante. Le volume
doit
paraître à l’automne 1979. 7. Des agences fédérales pour l’économie
230
l’éducation (Paris) et de l’environnement (Bonn),
dus
à l’initiative de la Fondation européenne de la culture. 8. On peut
231
t le lire à peu près identique dans L’Avenir est
notre
affaire, p 352 à 355. n. Édition réalisée sur la base d’un tapuscrit
232
du monde, cela implique que ce qui fait obstacle
devrait
être écarté, supprimé, non pas considéré en soi, on its own merits, à
233
is une résistance morbide à éliminer. Son premier
devoir
est de se laisser surmonter, dit un proverbe italien. Or, en fait, je
234
oir des États-nations et sur son respect absolu —
dût
cette condition le paralyser ou le réduire à néant — à quoi semble po
235
ou le réduire à néant — à quoi semble pouvoir ou
devoir
s’ajouter aujourd’hui une notion de système économique. Le tout relèv
236
tures et de leurs valeurs décisives. De cela seul
doit
dépendre l’économie, dans la mesure où elle sert l’homme, au lieu de
237
l’ordre des nations existe, qu’il est réel, qu’il
doit
et peut servir de fondement à tout « ordre » mondial imaginable. Or,
238
ie, les idéologies et la pharmacopée occidentale.
Nous
sommes tous colonisés. Européens et peuples du tiers-monde, par un ce
239
siècles. Quant au tiers-monde, à peine libéré de
notre
présence bouleversante (mais si brève aux yeux de l’Histoire) il s’es
240
l’Histoire) il s’est mis à revendiquer le pire de
notre
héritage et le moins assimilable par ses traditions : le modèle de l’
241
moins d’action, ensuite parce que beaucoup, dans
nos
pays, pensent autrement que je ne l’exprime ici : citons simplement l
242
ératrices et oppressives — un fait trop peu connu
doit
être ici mis en lumière : c’est que l’Europe est aujourd’hui la seule
243
battent à des degrés de violence divers dans tous
nos
peuples. Les Européens du xx e siècle ont été formés (sans le savoir)
244
u xix e siècle, les USA du xx e, puis l’URSS du «
Nous
ferons mieux que l’Amérique » a répandu de 1848 à 1968, sous le nom d
245
ste ou marxiste) du xx e siècle. Il est clair que
nous
sommes ici en présence d’un schéma bien connu de l’histoire des idées
246
munistes identiquement). Au contraire : chacun de
nos
États (que ce soit à l’Est ou à l’Ouest) s’empresse de déclarer, deva
247
elevant de sa souveraineté nationale absolue. Car
nos
États-nations ne regardent jamais les réalités mondiales sous l’angle
248
citée par l’Étranger jaloux contre l’intégrité de
notre
nation. (Exception : en cas de crise très grave, la « solidarité » co
249
ront jamais qu’un seul langage : non pas celui de
nos
discours les plus persuasifs ni de nos livres les mieux documentés, m
250
s celui de nos discours les plus persuasifs ni de
nos
livres les mieux documentés, mais celui des désastres consommés, des
251
ordre mondial et de ses implications économiques
nous
paraissent donc dépendre largement de l’attitude civique, politique e
252
ivique, politique et culturelle ou spirituelle de
nos
contemporains en Occident, et d’abord en Europe. III. Pour un modè
253
e de l’Ouest leur paraît seule capable de libérer
nos
contemporains de la fascination qu’exerce sur eux le modèle industrie
254
t depuis peu en Chine, mais en Europe même. 1. Il
nous
paraît dangereux de confondre d’une part les effets d’une interdépend
255
nations.) 2. Les moyens d’une telle politique ? À
notre
sens, rien ne servirait de proposer (ou pire : d’essayer d’imposer) u
256
ment. 4. L’« ordre » souhaitable de la solidarité
devrait
se fonder dans une élaboration concertée (entre les Occidentaux et le
257
ndre cette souveraineté. Par quoi les remplacer ?
Nous
l’avons dit plus haut : les petites unités territoriales, urbaines, r
258
égionales ou « espaces de participation civique »
doit
et peut se construire un « ordre » acceptable par l’ensemble des popu
259
, prend parti pour le modèle de développement que
nous
avons ici préconisé, et que défendent par leurs livres et leur milita
260
dmettre par les responsables de la World Bank que
nos
technocrates ne peuvent qu’aggraver les problèmes des pays en dévelop
261
oblèmes des pays en développement. Le tiers-monde
devrait
prêter la plus vive attention à des déclarations d’une telle portée.
262
océanique (c’est-à-dire de l’oxygène nécessaire à
notre
vie), des famines ; de la désertification, de l’alimentation ici plét
263
ion communautaire, régionaliste et fédéraliste de
nos
sociétés. Or on ne peut imaginer qu’un seul moyen non catastrophique
264
11. Théorie exposée dans mon livre L’Avenir est
notre
affaire , Paris, Stock, 1977. o. Édition réalisée sur la base d’un t
265
e militant de la liberté de l’esprit, engagés que
nous
étions tous les deux, dès 1950, dans une lutte commune et quotidienne
266
s droits de l’homme ou la recherche scientifique.
Nous
fûmes des camarades d’action intellectuelle, politique au sens fort d
267
confiance immédiate et jamais discutée, avant de
nous
être lus mutuellement, j’entends d’avoir lu l’un de l’autre autre cho
268
re personnes réelles, entre personnes du drame de
notre
temps, saisies dans leur réalité psychologique autant qu’historique.
269
ofondes contradictions, comme celle qui oppose en
nous
la volonté de puissance et la passion de la liberté, ou en d’autres t
270
pisode lui aurait laissé un souvenir très amer de
notre
pays, n’eût été l’intervention du pasteur Maurer et de sa femme, qui
271
mon sur la montagne. J’avais toujours pensé qu’il
devait
exister des chrétiens de cette sorte, et voilà que j’en avais découve
272
on seulement leur propre existence, mais celle de
nous
tous sur cette terre ; c’est grâce à eux que la lumière brille même d
273
irait-on, entre le monde germanique et la France.
Nous
voici bien loin, semble-t-il, des origines ukrainiennes et du bourg j
274
ine, en Galicie. Tradition « intégriste » dirions-
nous
aujourd’hui, hassidim signifiant fidèle et pur. Tradition à la fois r
275
C’était désormais l’activité révolutionnaire qui
nous
tenait lieu de messianisme. L’idée que ce monde ne peut pas durer, qu
276
sme. L’idée que ce monde ne peut pas durer, qu’il
doit
changer radicalement, qu’il peut devenir et deviendra meilleur, ne de
277
ent, qu’il peut devenir et deviendra meilleur, ne
devait
plus m’abandonner ; elle n’a jamais cessé de me guider. D’où son eng
278
uvre est pour moi un appel toujours renouvelé qui
doit
éveiller le lecteur et m’éveiller moi-même. (Vous confierai-je qu’en
279
’il le faut) et l’amertume de l’autobiographe qui
nous
donne ses erreurs pour telles. Mais surtout, à la grande différence d
280
lle de l’un des esprits les plus pénétrants parmi
nos
contemporains, mais qui est aussi la biographie de notre époque, votr
281
ontemporains, mais qui est aussi la biographie de
notre
époque, votre académie a voulu attirer l’attention sur l’une des œuvr
282
’attention sur l’une des œuvres qui peut le mieux
nous
guérir de tant d’illusions flatteuses pour notre bonne conscience de
283
x nous guérir de tant d’illusions flatteuses pour
notre
bonne conscience de libéraux, de démocrates, de libertaires, voire d’