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[Entretien] Si
nous
continuons dans le même sens, nous allons vers un désastre général (5
2
[Entretien] Si nous continuons dans le même sens,
nous
allons vers un désastre général (5 juin 1980)a I. À votre avis,
3
1980)a I. À votre avis, vers quoi risquons-
nous
d’aller dans les 20 ans qui viennent ? Très en gros, si nous conti
4
ans les 20 ans qui viennent ? Très en gros, si
nous
continuons dans le même sens, nous allons vers des impasses et des ex
5
ès en gros, si nous continuons dans le même sens,
nous
allons vers des impasses et des explosions, vers un désastre général.
6
l’an 1980. Ce qu’il faut savoir, c’est vers quoi
nous
voulons ou pouvons aller. Prenons les quelques points que vous mentio
7
enons les quelques points que vous mentionnez : «
Nous
avons successivement traité le marché — dit votre questionnaire — des
8
peu considérable qu’est l’excès de chaleur, dans
nos
pays. II. Voici les grandes questions qui nous ont semblé essenti
9
nos pays. II. Voici les grandes questions qui
nous
ont semblé essentielles pour notre avenir. Qu’en pensez-vous ? En voy
10
s questions qui nous ont semblé essentielles pour
notre
avenir. Qu’en pensez-vous ? En voyez-vous d’autres ? Énergie
11
ous ? En voyez-vous d’autres ? Énergie 1°
Nous
avons supposé qu’il n’y aurait pas, quantitativement, de problème d’a
12
s (balance des paiements). Qu’en pensez-vous ? 2°
Nous
avons supposé qu’on stockerait l’énergie. Qu’en pensez-vous ? Comme j
13
tantes pour l’industrie d’aujourd’hui. Autrement,
nous
irons dans des impasses et nous n’avons pas encore les moyens d’y fai
14
d’hui. Autrement, nous irons dans des impasses et
nous
n’avons pas encore les moyens d’y faire face. Donc, la première chose
15
oblème d’approvisionnement. Mais il me semble que
nous
sommes déjà en plein problème d’approvisionnement d’énergie, non pas
16
oblème d’approvisionnement d’énergie, non pas que
nous
en manquions actuellement, mais nous sommes tout près d’en manquer pa
17
non pas que nous en manquions actuellement, mais
nous
sommes tout près d’en manquer par épuisement des ressources naturelle
18
ys. La question de l’épuisement de l’uranium : on
nous
a aussi parlé de ce chiffre de 20 ans, que l’on transporte d’ailleurs
19
our l’Europe. Mais il se trouve que, par bonheur,
nous
avons l’énergie nucléaire ». Les vingt ans sont passés, et il y a en
20
atte la tête et je me demande : « Qu’est-ce qu’on
nous
a raconté ? » « Est-ce qu’on y croyait vraiment et qu’on se trompait
21
é n’est pas évident dans un pays comme la Suisse.
Nous
en avons à revendre, littéralement, chaque année. C’est de bonne poli
22
se procurer du pétrole. Mais il ne faut pas qu’on
nous
dise que nous manquons d’électricité ; nous n’en manquerons que si l’
23
pétrole. Mais il ne faut pas qu’on nous dise que
nous
manquons d’électricité ; nous n’en manquerons que si l’on continue à
24
qu’on nous dise que nous manquons d’électricité ;
nous
n’en manquerons que si l’on continue à développer le chauffage électr
25
à, il me semble que des industries comme la vôtre
devraient
insister sur la nécessité absolue, fondamentale — avant de passer à d
26
’est-à-dire de conservation de l’énergie, puisque
nous
en avons assez maintenant et que toutes les extrapolations qu’on avai
27
énergie parce que c’est une question de société :
nous
faisons fausse route en utilisant toujours plus d’énergie et en garda
28
lisant toujours plus d’énergie et en gardant dans
notre
tête cette croyance superstitieuse, mythologique, en la nécessité abs
29
cessité absolue d’utiliser toujours plus de tout.
Nous
risquons de le payer très cher, pas seulement en devises. Nous risquo
30
de le payer très cher, pas seulement en devises.
Nous
risquons de le payer par une espèce d’atrophie générale de l’énergie
31
e lui-même. Il y a là un problème fondamental. On
nous
dit : la population mondiale (qui est de quatre milliards) va doubler
32
les prévisions ; on fait comme si toute l’énergie
devait
arriver à l’homme de l’extérieur. Eh bien, une attitude de ce genre-l
33
énergie, j’ai aussi relevé la : Télématique
Nous
avons supposé que, d’ici à 20 ans, il existerait dans chaque logement
34
st question ici par erreur (au lieu de réception)
doit
se faire dans notre cerveau. C’est nous qui devons retraiter tout ce
35
erreur (au lieu de réception) doit se faire dans
notre
cerveau. C’est nous qui devons retraiter tout ce que nous avons reçu.
36
éception) doit se faire dans notre cerveau. C’est
nous
qui devons retraiter tout ce que nous avons reçu. Sommes-nous en état
37
doit se faire dans notre cerveau. C’est nous qui
devons
retraiter tout ce que nous avons reçu. Sommes-nous en état de retrait
38
veau. C’est nous qui devons retraiter tout ce que
nous
avons reçu. Sommes-nous en état de retraiter, de digérer toutes ces i
39
ons retraiter tout ce que nous avons reçu. Sommes-
nous
en état de retraiter, de digérer toutes ces informations ? Voilà la q
40
encrasser les canaux, les mécanismes chimiques de
notre
cerveau. C’est une crainte que j’ai, en transposant ce qui se passe a
41
de seconde le temps d’accès à l’information : car
notre
cerveau est beaucoup plus lent que beaucoup de machines. Alors, à quo
42
quelques millionièmes de seconde… Urbanisme
Nous
avons supposé que les 20 ans à venir verraient un resserrement du tis
43
eurs que certains responsables, dans plusieurs de
nos
pays, en ont pris conscience : par exemple Giscard d’Estaing interdis
44
onc c’est impossible. C’est vraiment de l’utopie.
Nous
serons arrêtés par la force des choses, des résistances matérielles e
45
er les villes dans la nature. Socialisation
Nous
avons supposé que, d’ici à 20 ans, un socialisme à la suédoise ou à l
46
capitalisme, tout de même assez solidariste, que
nous
avons en Suisse, et le socialisme tout de même assez libéral, qui exi
47
nd du travail au CERN, parce que — me dit-il — il
doit
payer 25 % d’impôts et 45 % de licence, de patente et autres droits q
48
c’est un problème que le socialisme à la suédoise
nous
empêche de regarder en face. Les systèmes mi-socialistes, mi-libéraux
49
ace. Les systèmes mi-socialistes, mi-libéraux que
nous
avons sont des moyens de retarder l’heure de vérité, l’heure de l’exp
50
té, l’heure de l’explication. Environnement
Nous
avons supposé que la dépollution, l’écologie, le recyclage des matéri
51
ce que les hommes ne veulent pas. Robotique
Nous
avons supposé que les robots prendraient prochainement une place très
52
s sont surtout indispensables dans le cas où l’on
doit
manier des substances radioactives. C’est le cas typique de l’utilité
53
truiront très visiblement beaucoup d’emplois. Ils
nous
obligeront à faire face au problème de la destruction des emplois par
54
evant lequel, communistes et socialistes en tête,
nous
faisons tous retraite aujourd’hui. Nous refusons de le regarder. Les
55
en tête, nous faisons tous retraite aujourd’hui.
Nous
refusons de le regarder. Les robots nous y obligeront. Progrès te
56
urd’hui. Nous refusons de le regarder. Les robots
nous
y obligeront. Progrès technologique Le bâtiment est un secteur
57
très peu bénéficié des transferts technologiques.
Nous
avons supposé que le bâtiment ferait sa révolution industrielle dans
58
se soit pas développée en Suisse, car à parcourir
nos
villages on est frappé par l’impression de bien-être et de beauté qu’
59
’en félicite, parce que cet habitat est fait pour
nos
climats. On pourrait certainement faire encore de grands progrès en i
60
progrès en isolation. Les questions de chauffage
devraient
être revues. Exigences croissantes du consommateur 1° Confort
61
es croissantes du consommateur 1° Confort
Nous
avons supposé que les exigences de confort augmenteraient ; en partic
62
st là qu’on a inventé ce terme de « confort » que
nous
avons repris ensuite, et au sérieux duquel je ne crois pas une second
63
as une seconde. 2° Qualités dans le travail
Nous
avons supposé que nous assisterions à une valorisation de plus en plu
64
ualités dans le travail Nous avons supposé que
nous
assisterions à une valorisation de plus en plus grande du travail man
65
-vous ? Je pense qu’une des raisons d’espérer que
nous
avons aujourd’hui, c’est la renaissance généralisée de l’artisanat, d
66
avec les mains ce qui voulait dire que la pensée
devait
être responsable de ses créations. Je citais une phrase de saint Thom
67
a qualité du travail, c’est-à-dire sa créativité,
doit
— pour des raisons presque mathématiques, inévitables — augmenter bea
68
le numéro 1 d’une petite revue personnaliste que
nous
avions créée à l’époque, et qui s’appelait L’Ordre nouveau , était i
69
en face et pousser les choses à fond. En Suisse,
nous
devrions faire beaucoup, car les Suisses sont un peuple d’artisans, m
70
ace et pousser les choses à fond. En Suisse, nous
devrions
faire beaucoup, car les Suisses sont un peuple d’artisans, même quand
71
les choses à la main. 3° Besoin de sécurité
Nous
avons supposé que le besoin grandissant de sécurité provoquerait soit
72
le nombre des étages. 4° Abri antiatomique
Nous
avons supposé que, dans 20 ans, chaque foyer aurait un abri antiatomi
73
le danger atomique et vous ne faites pas d’abris.
Nous
, en Amérique, c’est notre préoccupation numéro un maintenant. » Et, e
74
s ne faites pas d’abris. Nous, en Amérique, c’est
notre
préoccupation numéro un maintenant. » Et, en effet, cela a duré quatr
75
bris antiatomiques. 5° Durabilité des biens
Nous
avons supposé qu’une exigence grandissante se manifesterait pour une
76
prendrait pas, mais que la maison continuerait à
devoir
être transmise aux enfants…). Qu’en pensez-vous ? Je suis entièrement
77
question du recyclage du verre, du papier, etc. :
nous
y sommes contraints ; si nous ne recyclons pas le papier, si nous con
78
, du papier, etc. : nous y sommes contraints ; si
nous
ne recyclons pas le papier, si nous continuons à gaspiller les forêts
79
ntraints ; si nous ne recyclons pas le papier, si
nous
continuons à gaspiller les forêts comme nous le faisons, bientôt la m
80
, si nous continuons à gaspiller les forêts comme
nous
le faisons, bientôt la moitié de la forêt d’Amazonie sera détruite, c
81
de l’Europe. Voilà le genre de problèmes auxquels
nous
sommes confrontés. Je suis donc entièrement en faveur de la conservat
82
Utilisation du temps hors du temps de travail
Nous
avons supposé que la part d’autoproduction, c’est-à-dire les travaux
83
st risque d’être colonisée par les Américains, si
nous
ne faisons pas l’Europe unie, car aucun de nos pays n’est capable à l
84
i nous ne faisons pas l’Europe unie, car aucun de
nos
pays n’est capable à lui seul de se défendre ni contre l’un ni avec l
85
t condition de l’autre. Ce qui s’y oppose ce sont
nos
États-nations de type napoléonien centralisé, qui prétendent à une ab
86
Il est essentiel que la France comprenne qu’elle
doit
se fédérer intérieurement, si elle veut adhérer sans difficulté à une
87
prises imaginables, il y a des choses petites qui
doivent
être réglées à leur niveau et des questions très vastes qui ne peuven
88
, y a-t-il des faits qui vous semblent mériter de
notre
part une attention particulière ? Évolution du prix de l’énergie
89
gens qui avec un niveau de vie très inférieur au
nôtre
, selon nos mesures, sont beaucoup plus heureux, se sentent bien dans
90
c un niveau de vie très inférieur au nôtre, selon
nos
mesures, sont beaucoup plus heureux, se sentent bien dans leur peau,
91
œurs, dans leurs croyances, dans leur liberté que
nous
ou les Américains, avec des niveaux de vie considérables. On n’a jama
92
uicides, des divorces, des maladies mentales dans
nos
pays riches. Évolution du degré d’intervention des pouvoirs public
93
l est destiné à s’accroître à la mesure exacte de
notre
degré de passivité civique. C’est à cause de notre passivité et c’est
94
otre degré de passivité civique. C’est à cause de
notre
passivité et c’est parce que nous n’utilisons pas nos facultés de lib
95
est à cause de notre passivité et c’est parce que
nous
n’utilisons pas nos facultés de liberté que l’État prend tellement de
96
passivité et c’est parce que nous n’utilisons pas
nos
facultés de liberté que l’État prend tellement de pouvoir. Quand on s
97
iveau du couple. Il y a de l’État dans chacune de
nos
communes, il y a de l’État au niveau de la fédération. Il serait très
98
udrais dire avec beaucoup d’insistance, c’est que
nous
en Europe et en Amérique, dans l’Occident industriel, nous sommes en
99
urope et en Amérique, dans l’Occident industriel,
nous
sommes en train de nous conduire comme des criminels à l’égard de bea
100
ns l’Occident industriel, nous sommes en train de
nous
conduire comme des criminels à l’égard de beaucoup de pays du tiers-m
101
à faire des monocultures pour l’exportation vers
nos
pays, à tel point qu’ensuite quand il y a une crise ou que les prix t
102
do it yourself » ou des corps de métier. IV.
Nous
avons certainement oublié de poser des questions. Quelles sont celles
103
des industries qui appliquent cette technologie,
nous
sommes arrivés à une sorte de gigantisme dans beaucoup de domaines, à
104
space, mais dans le temps. Beaucoup de choses que
nous
produisons aujourd’hui risquent d’avoir des effets sur des centaines,
105
s aucune politique, à des fins commerciales. Cela
nous
oblige dès maintenant — et la grande crise va venir d’ici à la fin de
106
Il n’avait pas la moindre idée des résultats que
nous
connaissons : les villes pléthoriques et les campagnes vidées, les au
107
de l’alimentation, et la destruction de l’humus.
Nous
ne pouvons plus continuer à faire n’importe quoi sans envisager les c
108
’importe quoi sans envisager les conséquences, et
nous
sommes maintenant condamnés à avoir une politique d’ensemble de l’ind
109
exemple, et aux conséquences sur la délinquance.
Nous
devons avoir une politique globale. C’est une tâche qui peut nous par
110
ple, et aux conséquences sur la délinquance. Nous
devons
avoir une politique globale. C’est une tâche qui peut nous paraître s
111
r une politique globale. C’est une tâche qui peut
nous
paraître surhumaine, mais à laquelle il faut nous atteler immédiateme
112
nous paraître surhumaine, mais à laquelle il faut
nous
atteler immédiatement. Avant de faire quoi que ce soit, il faut nous
113
atement. Avant de faire quoi que ce soit, il faut
nous
poser la question des finalités et des résultats. La question des fin
114
stème se compose — le plus souvent au hasard dans
notre
cas. Nous pouvons encore intervenir sur beaucoup de points, mais il n
115
mpose — le plus souvent au hasard dans notre cas.
Nous
pouvons encore intervenir sur beaucoup de points, mais il nous faut u
116
encore intervenir sur beaucoup de points, mais il
nous
faut une politique. Il y a nécessité urgente d’une politique de la te
117
l, tout cela se touche, s’inter-nourrit. Donc, il
nous
faut revoir ce problème au niveau philosophique, religieux. Les texte
118
cela peut mener. Le progrès scientifico-technique
nous
accule au dilemme : progrès moral et spirituel ou désastre global. Et
119
n ? Voilà, c’est le principal de ce qui me semble
devoir
être dit. a. Édition réalisée sur la base d’un tapuscrit conservé
120
de nouvelle espérance pour le navire désemparé de
notre
société occidentale (18 septembre 1980)d I. Nous sommes ici, une f
121
re société occidentale (18 septembre 1980)d I.
Nous
sommes ici, une fois de plus ensemble, pour essayer de formuler les p
122
s désastres non seulement humains, mais cosmiques
nous
mène nécessairement cette volonté de puissance, mais qui ne peut que
123
as des mass médias, des finances et de la police.
Nous
sommes ici pour formuler une fois de plus les relations inévitables e
124
rendements énergétiques, etc. ; c’est-à-dire que
nous
sommes ici pour affirmer une fois de plus l’irréductible opposition e
125
s, la rend possible. Je dis bien qu’il n’y a dans
notre
société que deux systèmes de valeurs radicalement antagonistes : celu
126
Il me paraît très important de porter maintenant
notre
réflexion écologique sur l’économie, et de vérifier que, dans ce doma
127
et d’Ivan Illich, toutes convergent : l’économie
doit
être faite pour l’homme et non l’homme pour l’économie. Or l’homme vi
128
bilités d’union… III. Mais après ? Ce consensus
devrait
se traduire au plus vite en mesures concrètes dans nos sociétés actue
129
e traduire au plus vite en mesures concrètes dans
nos
sociétés actuelles, où sont en train de s’organiser des désastres trè
130
point les dirigeants politiques et économiques de
nos
États-nations sont encore extrêmement et comme naïvement prisonniers
131
Les valeurs du xix e siècle se prolongent parmi
nous
malgré tout ce qui les nie, d’Hiroshima à Téhéran. Il est tard en Eur
132
tard en Europe. Il est très tard ! Je propose que
notre
prochaine rencontre, aussi prochaine que possible, soit consacrée à l
133
ctif des catastrophes d’ores et déjà inévitables.
Nos
recherches et nos discours ne peuvent à peu près rien changer dans l’
134
hes d’ores et déjà inévitables. Nos recherches et
nos
discours ne peuvent à peu près rien changer dans l’immédiat. Seules,
135
prit des responsables (ou des irresponsables) qui
nous
gouvernent et des masses qui les suivent aveuglément. Et c’est à ce m
136
nt. Et c’est à ce moment-là qu’un mouvement comme
le nôtre
pourra trouver sa chance d’agir, c’est-à-dire d’orienter ou de réorie
137
de nouvelle espérance pour le navire désemparé de
notre
société occidentale. d. Édition réalisée sur la base d’un tapuscrit
138
cause de la puissance des armes utilisées, alors
nous
sommes en pleine aberration, nous entrons en démence pure, car un enj
139
tilisées, alors nous sommes en pleine aberration,
nous
entrons en démence pure, car un enjeu total ne peut qu’être perdu : l
140
cataclysme terminal n’est plus jamais absente de
notre
esprit, quand nous imaginons l’avenir, celui de l’humanité, ou le nôt
141
n’est plus jamais absente de notre esprit, quand
nous
imaginons l’avenir, celui de l’humanité, ou le nôtre en elle, ou en t
142
nous imaginons l’avenir, celui de l’humanité, ou
le nôtre
en elle, ou en tout cas celui de nos enfants et petits-enfants. Mais
143
ité, ou le nôtre en elle, ou en tout cas celui de
nos
enfants et petits-enfants. Mais dans la mesure où la guerre a changé
144
t d’enjeu, les attitudes pour ou contre la guerre
doivent
changer, elles aussi, radicalement. Avant le 6 août 1945, face à la g
145
riorité d’armement. S’il fallait parler chiffres,
nous
dirions que le facteur armement entre pour 99 % et les autres facteur
146
naire du mot. « Il y aura toujours des guerres »,
nous
disaient-ils. Sans doute. Mais ce ne seront plus les leurs, les « vra
147
ec une mâle vertu au-devant de la bombe atomique,
nous
reviendraient après quelques minutes sous forme de buée légère. N’ins
148
nouvelles est une des conséquences inévitables de
nos
budgets de défense nationale : nos militaires y ont-ils songé ? Et no
149
inévitables de nos budgets de défense nationale :
nos
militaires y ont-ils songé ? Et nos antimilitaristes ? Le danger est
150
e nationale : nos militaires y ont-ils songé ? Et
nos
antimilitaristes ? Le danger est le même pour les uns et les autres.
151
me pour les uns et les autres. Tous ensemble, il
nous
faut aujourd’hui prendre conscience de la réalité d’une guerre demain
152
ques et techniques. Je me résume : il n’y a pour
nous
, en cette fin du xx e siècle, qu’un seul moyen de gagner la guerre de
153
tendre d’un peuple, comment attendre de chacun de
nous
, qu’il imagine ce qui se prépare, ces Verdun à l’échelle continentale
154
e ? Il y faut une information qui soit capable de
nous
réveiller et non pas d’endormir nos angoisses comme le voudraient les
155
t capable de nous réveiller et non pas d’endormir
nos
angoisses comme le voudraient les experts des gouvernements. Imaginer
156
la d’abord et peut-être surtout que le GIPRI peut
nous
aider. Connaître les faits, les publier, analyser les mécanismes écon
157
ans un pays neutre, c’est-à-dire : un pays qui se
doit
de tenir son rôle dans le drame énorme qui déroule autour de nous ses
158
n rôle dans le drame énorme qui déroule autour de
nous
ses circonvolutions fatidiques et obscures : montrer pourquoi le refu
159
ferait encore une jolie somme. Le malheur est que
nous
ne pouvons pas compter là-dessus. Et l’espoir des organisateurs du GI
160
ononcé à l’auditoire Piaget (Uni II, Genève). f.
Nous
n’avons pas retrouvé le titre exact de ce discours.
161
plus que sa musique me touchait plus qu’aucune de
notre
temps, si haut que fût à mes yeux Stravinsky, et je me disais qu’un j
162
’écrire une pièce pour l’Exposition nationale qui
devait
s’ouvrir à Zurich l’année suivante. J’étais en train de sortir mes un
163
t le message du solitaire qui venait de suspendre
nos
destins. Cette menace, cette attente au bord du gouffre, cette même m
164
tes et des psalmistes. Nul autre ne possède, dans
notre
tradition, cette violente simplicité qui peut s’adapter à la fois à l
165
de son escalier, un jour qu’il était en retard.)
Nos
entretiens sont strictement techniques. Il me demande combien il y a
166
anque une syllabe. — Ah ? Que faire ? — Eh bien !
nous
mettrons un soupir. » Il m’a dit : — Quand vous écrivez les paroles d
167
gence avec l’évènement historique, pour aboutir à
notre
oratorio, puis en 1945 à son exécution au Vatican, lors des fêtes de
168
eux » qui font une bonne moitié de sa production,
doit
être qualifié d’essentiellement chrétien, ce n’est pas à cause des su
169
, et rejoignent le cours d’une histoire vécue, la
nôtre
, dont ils révèlent le sens réel. L’une des raisons qui avaient retard
170
alué en lui le père de cette « paix suisse », qui
devait
se nommer plus tard neutralité. Après les représentations de Neuchâte
171
ion, Nicolas redevenait le symbole et l’apôtre de
notre
défense spirituelle — au sens fort, religieux du terme — et de l’unio
172
t de l’union qui, une fois de plus, allait sauver
notre
pays. Au début de cette année, Soleure et Fribourg célébraient le 500
173
onfédération grâce à l’action de Nicolas de Flue.
Notre
oratorio fut joué en cette occasion solennelle non seulement à Soleur
174
e Sachseln, devant le tombeau du saint qui défend
notre
paix par les seules armes de l’Esprit. 1. En réalité, Nicolas était
175
rs de missiles destinés à dissuader les Russes de
nous
attaquer. Ainsi nous protégerons la paix. Si la symétrie des « manipu
176
és à dissuader les Russes de nous attaquer. Ainsi
nous
protégerons la paix. Si la symétrie des « manipulations » me paraît p
177
rdirait l’Europe, pour cent ans, mieux que toutes
nos
armées et mieux que les USA. b) une attaque russe « conventionnelle »
178
gloser. d) inutile de gloser. Voyons donc ce que
nous
pouvons déduire de la « possibilité » b), seule probable. Un armement
179
ncherait une riposte russe au moins égale, ce qui
nous
ramènerait à c), déjà exclu des « possibilités » acceptables, et auss
180
toutes les armes nucléaires dans le monde. C’est
notre
seule chance de survie, et même de victoire. Le pacifisme en 1982 con
181
erselle (cf. mon interview dans Construire ) dans
nos
pays ; et à diffuser largement, par tous les médias, sans relâche, le
182
faut à tout prix gagner, ce qui reviendrait dans
notre
cas à convaincre cette assistance, et à travers elle l’opinion, et pa
183
conjoncture présente, il ne peut plus s’agir pour
nous
de « gagner » contre un camp ou un parti, aux dépens d’intérêts légit
184
Ce soir — et très provisoirement, je l’espère — ,
nous
allons tenter de conclure un débat qui nous dépasse tous, largement.
185
e — , nous allons tenter de conclure un débat qui
nous
dépasse tous, largement. Ayant, il y a deux ans déjà, cherché en vain
186
ugurer une procédure indispensable, désormais, si
nous
voulons vivre en démocratie. Toutefois, il faut bien le reconnaître :
187
ements membres du CERN, a précédé, non pas suivi,
notre
débat. Les autorisations de construire sont encore attendues de la Fr
188
i quelques mois. On ne peut donc pas affirmer que
nos
débats, postérieurs aux décisions des États, puissent changer le cour
189
de contrôle et leur autonomie. Mais ce qui ôte à
nos
débats leur portée pratique, immédiate, ne les prive pas d’une valeur
190
odèle parfait du premier coup, bien loin de là !
Nous
n’avons ni les uns ni les autres évité tous les pièges de ce genre d’
191
e m’a frappé, en sortant d’un débat : « Oui, mais
nous
n’avons pas gagné ! » Trop de questions sont restées sans réponse. Et
192
sables du LEP qui m’a parue fort inquiétante. Ils
nous
disaient en juin 1981 que le tracé choisi était « by far the most sui
193
été prises ». Je ne vois pas que dans le cas qui
nous
occupe, on ait pris plus de précautions que pour la première traversé
194
orte la recherche ». Je mets en doute qu’aucun de
nos
États ne respecte la recherche fondamentale, et même ne la subvention
195
encore par les effets qu’en tire la technologie,
nous
n’avons plus le droit d’aller nul ne sait où : ce pourrait être aller
196
me dira sans doute que dans le cas justement qui
nous
occupe ce soir, celui du CERN et de son projet LEP, il ne s’agit que
197
rde mes doutes quant à la possibilité, surtout de
nos
jours, d’une recherche entièrement innocente dans ses motivations com
198
maines criantes. Ce sont les croyances réelles de
notre
société qui déterminent en fait (pas toujours consciemment) l’orienta
199
hances, cette fois-ci, d’être bien la dernière de
notre
histoire. Que devient, dans ces conditions, la responsabilité du cher
200
pas encore de solution au problème dramatique que
nous
posent ces trois impossibilités simultanées : l’impossibilité de brid
201
ourrait-il encore invoquer pour en déduire ce qui
nous
fait si dangereusement défaut ; une véritable stratégie de la connais
202
ls, que la recherche, besoin vital de l’homme, ne
devrait
plus être confiée essentiellement aux scientifiques, ni dirigée essen
203
uissance. C’est tout le problème des finalités de
notre
existence qui se trouve posé, ou plutôt qui nous est imposé par le ri
204
notre existence qui se trouve posé, ou plutôt qui
nous
est imposé par le risque total que la science a créé, celui de l’holo
205
orientations vers des réalités trop négligées de
nos
jours, mais aussi de se prononcer sur des projets tels que celui du L
206
elui du LEP, précisément, qui a été l’occasion de
nos
débats. Je ne m’étendrai pas, ce soir, sur la description du Conseil,
207
erches nucléaires aboutissant à la bombe atomique
doit
nous rendre conscients de la nécessité d’un organisme de prévision d’
208
s nucléaires aboutissant à la bombe atomique doit
nous
rendre conscients de la nécessité d’un organisme de prévision d’un ge
209
ique. Je l’ai dit : rien n’est plus innocent dans
nos
recherches. Ce qui nous manque désormais, c’est ce qui permet à tous
210
n n’est plus innocent dans nos recherches. Ce qui
nous
manque désormais, c’est ce qui permet à tous les êtres vivants de dur
211
e ou un système de régulation. C’est l’office que
devrait
accomplir le Conseil d’orientation de la recherche. Si parmi les part
212
tion de la recherche. Si parmi les participants à
nos
débats il s’en trouve que l’idée que je propose intéresse, j’y verrai
213
mpêché de regagner l’Europe par Pearl Harbour, je
devais
passer cinq ans de plus à New York. À l’Office of War Information, ré
214
gment 92, trad. Simone Weil). De ce temps jusqu’à
nous
, tout concourt à nourrir ce paradoxe, cette loi constitutive de notre
215
à nourrir ce paradoxe, cette loi constitutive de
notre
histoire : l’antinomie de l’Un et du Divers, l’unité dans la diversit
216
vente la cité (polis, d’où politique, dans toutes
nos
langues Politik, policy, politique, etc.) et elle la fonde sur le par
217
i séparation ». Cette dialectique est passée dans
nos
mœurs, nos œuvres et nos institutions. Elle est donc constitutive de
218
n ». Cette dialectique est passée dans nos mœurs,
nos
œuvres et nos institutions. Elle est donc constitutive de notre cultu
219
lectique est passée dans nos mœurs, nos œuvres et
nos
institutions. Elle est donc constitutive de notre culture commune, et
220
t nos institutions. Elle est donc constitutive de
notre
culture commune, et elle est restituée par celle-ci à tous les Europé
221
muler les principes du fédéralisme. Et les Celtes
nous
lèguent leur sens de l’imaginaire et du rêve, rédemption de l’échec h
222
r, des passions et des volontés de l’esprit. Tous
nos
poèmes d’amour, de l’Espagne à la Russie, dérivent de la cortezia des
223
la cortezia des troubadours du xii e siècle. Tous
nos
romans dérivant du Tristan primitif, l’Anglo-Normand Béroul, dans la
224
aux institutions et aux coutumes civiques, qu’ils
nous
interdiraient de croire à l’existence d’une unité de culture, du moin
225
ntales et spécifiques de l’Europe. 3° Et qu’enfin
nos
diversités sont si nombreuses et si jalousement entretenues qu’on peu
226
ce du despotisme, et que l’esprit révolutionnaire
doit
trouver les moyens de tempérer cette espèce d’aristocratie du langage
227
ntion, le 27 janvier 1794 : « La langue française
doit
être le ciment de la nouvelle unité nationale. Elle doit être une, co
228
re le ciment de la nouvelle unité nationale. Elle
doit
être une, comme la République. » Quant aux 13 millions d’individus qu
229
’État-nation centralisé. J’avais tort en ceci que
nos
États-nations tentent bel et bien de créer par décrets ces « cultures
230
ons, le rayonnement des foyers locaux, et rouvrir
nos
pays aux grands courants continentaux, foyers et grands courants qui
231
harmonie », la créativité de la culture. De cela
notre
époque a fourni deux illustrations mémorables, je veux parler de Vien
232
l en a résulté dans la Vienne du premier tiers de
notre
siècle une floraison d’écoles qui influencera et transformera toute l
233
on fédérale »o Si la fédération des Européens
doit
exprimer demain les réalités créatrices de leur culture commune, elle
234
— mais il est grand ! — de ce « cap de l’Asie »,
notre
Europe, dont dépend aujourd’hui plus que jamais le sort du monde, — l
235
le 26 octobre 1982. » l. Sous-titre rajouté par
nous
. m. Sous-titre rajouté par nous. n. Sous-titre rajouté par nous. o
236
itre rajouté par nous. m. Sous-titre rajouté par
nous
. n. Sous-titre rajouté par nous. o. Sous-titre rajouté par nous.
237
itre rajouté par nous. n. Sous-titre rajouté par
nous
. o. Sous-titre rajouté par nous.
238
itre rajouté par nous. o. Sous-titre rajouté par
nous
.
239
oute fédération, voyez la Suisse, et l’action que
nous
avons à mener pour une Europe fédérée est la première condition de la
240
réarrangement (et non pas « l’organisation ») de
nos
sociétés, non plus sous la dictée des États-nations animés par leur v
241
emière raison : éviter la guerre nucléaire est le
devoir
le plus urgent de tous les hommes et femmes d’aujourd’hui. Or qui déc
242
qui décide, déclare et fait les guerres ? Ce sont
nos
États-nations absolument souverains, centralisés, bureaucratiques et
243
par en bas, signifie régions. Prenons le cas de
notre
Europe : les deux guerres mondiales du xx e siècle sont nées du choc
244
dition d’une paix mondiale serait donc l’union de
nos
peuples européens en une fédération si possible neutre, selon le modè
245
ême absolu, à toute union sincère et effective de
nos
peuples. Croire qu’une « Europe des nations » est possible, comme on
246
bourg et à Bruxelles et dans tous les discours de
nos
chefs d’État, c’est croire à la possibilité d’une « amicale des misan
247
e paraît primordiale. De nombreux observateurs de
nos
sociétés actuelles — sociologues, économistes, politologues ou simple
248
observé ce fait d’importance décisive : c’est que
nos
États-nations sont presque tous à la fois trop petits et trop grands
249
que tous les sages de la politique, d’Aristote à
nos
jours en passant par J.-J. Rousseau, n’ont cessé de préconiser : elle
250
J.-J. Rousseau, n’ont cessé de préconiser : elles
doivent
être « à la taille de l’homme », « à hauteur d’homme », comme nous le
251
taille de l’homme », « à hauteur d’homme », comme
nous
le disions dans le mouvement personnaliste des années 1930, c’est-à-d
252
t-à-dire de la cité, premier modèle de l’État, ne
doivent
pas excéder celles d’un territoire et d’une population dont les homme
253
t État ». IV. « Le règne du civisme »q Que
devons
-nous entendre par ce « bon ordre » dans la cité, sinon le règne du ci
254
». IV. « Le règne du civisme »q Que devons-
nous
entendre par ce « bon ordre » dans la cité, sinon le règne du civisme
255
ses voisins, à la communauté : l’action sociale,
nous
y voilà ! Se faire entendre, agir dans la communauté, c’est cela que
256
du « centre », de la capitale, d’en haut. Or tout
doit
dépendre au contraire du civisme, d’en bas, de la communauté. Le gran
257
l faut la reconnaître. » C’est dire qu’une région
doit
se manifester d’abord spontanément ; se faire reconnaître par une act
258
Ce que la famille peut faire, la municipalité ne
doit
pas le faire. Ce que la municipalité peut faire, les États (nous diri
259
re. Ce que la municipalité peut faire, les États (
nous
dirions : les régions) ne doivent pas le faire. Et ce que les États (
260
faire, les États (nous dirions : les régions) ne
doivent
pas le faire. Et ce que les États (les régions) peuvent faire, le gou
261
égions) peuvent faire, le gouvernement fédéral ne
doit
pas le faire. » Principe facile à illustrer si l’on prend l’exemple d
262
t pourtant à ses yeux « le mal impardonnable » de
notre
société industrielle, n’en est pas moins un faux problème. Selon lui,
263
est en marche. Maintenant, il dépend de chacun de
nous
que cette évolution, qui va vers la paix par la liberté et la respons
264
de quiconque, animateurs de l’action sociale dans
nos
communes, là où se forme le tissu de la société, à l’échelle de cette
265
une Europe fédérée, gage de paix. Cessons donc de
nous
demander si cela suffira, si cela réussira : car ce n’est pas la bonn
266
urnent pour voir si on les suit. Tout dépendra de
nous
tous, de notre liberté gagée par notre prise de responsabilités. Il y
267
ir si on les suit. Tout dépendra de nous tous, de
notre
liberté gagée par notre prise de responsabilités. Il y a longtemps qu
268
dépendra de nous tous, de notre liberté gagée par
notre
prise de responsabilités. Il y a longtemps que je l’ai écrit, et c’es
269
983, p. 519-528. q. Ce sous-titre est ajouté par
nous
.
270
D’où venons-
nous
? Où sommes-nous ? Où allons-nous ? (à propos du CEC) (10 novembre 19
271
D’où venons-nous ? Où sommes-
nous
? Où allons-nous ? (à propos du CEC) (10 novembre 1983)r L’unio
272
D’où venons-nous ? Où sommes-nous ? Où allons-
nous
? (à propos du CEC) (10 novembre 1983)r L’union de l’Europe néc
273
e l’Europe et des Européens : l’union fédérale de
nos
peuples, réalisée par eux seuls, et à temps. À cette union s’oppose —
274
es Celtes… Cette diversité constitutive distingue
notre
culture de celles des autres continents, dont les principes d’homogén
275
t des interprétations et des commentaires ; b) le
devoir
qui incombe aux gouvernements de laisser chaque communauté donner sat
276
es, sociales, économiques, et de la politique qui
doit
l’exprimer et la servir : la fédération des peuples de l’Europe ; — p
277
ure la construction de l’Europe, retenir ceux qui
nous
sont signalés de plusieurs côtés et dans plusieurs pays comme réellem
278
s autres ; celles qui se dégagent après étude par
nos
services et au cours des colloques et séminaires réunis à leur sujet,
279
Europe.) Un Service de conférence a organisé dans
nos
pays une centaine de conférences par année sur les sujets traités par
280
guildes du livre, alors en plein essor dans tous
nos
pays. La Communauté a rapidement groupé des guildes françaises, suiss
281
généraux sur l’Europe à lancer simultanément dans
nos
pays. Il a été suivi par la création d’un Pool européen de l’édition,
282
u’elle commence dans le domaine d’une culture qui
nous
est commune. 7. Colloques et séminaires À raison de trois à cin
283
t de nature à entretenir l’espoir. L’influence de
notre
action de fédéralistes et de régionalistes européens marque chaque an
284
tre deux peuples de l’Europe : fait capital, dont
nous
avons encore trop peu de conscience. Déjà le problème des régions dev
285
ésente la vocation du CEC ? Les tâches immédiates
nous
sont dictées par les considérations suivantes : 1. On n’attend pas du
286
fasse l’Europe », mais qu’il apporte à l’union de
nos
peuples une contribution spécifique et irremplaçable d’orientation de
287
e parmi les initiatives du CEC, de sa fondation à
nos
jours — certaines ont été confiées à d’autres institutions, comme pré
288
ncore plus nécessaires aujourd’hui que naguère et
doivent
être maintenues et développées. 1. Colloques et séminaires. Leurs s
289
sujets seront déterminés par les grands thèmes de
nos
activités : — La méthode fédéraliste — Dialogue des cultures — Éducat
290
eraient également l’importante documentation dont
nous
disposons sur le Congrès de l’Europe à La Haye, 1948, et sur la Confé
291
dans tous les pays occidentaux. 6. Enfin, le CEC
doit
se tenir prêt à intervenir dans des domaines nouveaux qui peuvent se
292
du travail servile, aboutit en fait à créer dans
nos
sociétés non pas de la liberté, mais du chômage. Partant de cette con
293
ns le plus large du terme, sur un phénomène qu’on
nous
décrit à tort comme conjoncturel et limité à ses conséquences financi
294
homme du travail servile, aboutisse en fait, dans
notre
société, à créer du chômage plutôt que de la liberté, voilà bien le s
295
de la liberté, voilà bien le scandale éthique qui
nous
oblige à remettre en question les notions mêmes de travail et de lois
296
rs religieuses, coutumières et psychologiques que
nous
leur donnions et qui changent, sans que nous en prenions conscience.
297
que nous leur donnions et qui changent, sans que
nous
en prenions conscience. Entreprendre une série d’explorations dans to
298
rique noire, la formation de centres analogues au
nôtre
, qui deviendraient les interlocuteurs d’un colloque permanent à l’éch
299
l’échelle mondiale. Ce « dialogue multilatéral »
devrait
être, dans notre esprit, beaucoup moins comparatiste que prospectif ;
300
. Ce « dialogue multilatéral » devrait être, dans
notre
esprit, beaucoup moins comparatiste que prospectif ; beaucoup moins p
301
ponses spécifiques que chaque culture, désormais,
devrait
être en mesure de donner aux mêmes défis de la civilisation technico-
302
me, C’est une expérience redoutable à laquelle je
nous
vois exposés, Henri Brugmans et moi, par les paroles si justes et gén
303
ébuts de la campagne entreprise par une partie de
notre
génération exigeant de « faire l’Europe » comme nous le disions alors
304
e génération exigeant de « faire l’Europe » comme
nous
le disions alors pour aller vite — mais il y aura bientôt quarante an
305
ns de cela, ce n’est pas rien, c’est la moitié de
notre
vie pour l’un et l’autre, et cette moitié, précisément, dont nous som
306
un et l’autre, et cette moitié, précisément, dont
nous
sommes le plus responsables… Qu’avons-nous réussi, de nos projets d’a
307
, dont nous sommes le plus responsables… Qu’avons-
nous
réussi, de nos projets d’alors ? Cruelle question, si nous pensons à
308
es le plus responsables… Qu’avons-nous réussi, de
nos
projets d’alors ? Cruelle question, si nous pensons à l’état présent
309
si, de nos projets d’alors ? Cruelle question, si
nous
pensons à l’état présent de l’Europe ! Pourtant, ne pleurons pas : ri
310
quelques touches l’état d’esprit qui était alors
le nôtre
, ce mélange d’enthousiasme et de naïveté, ont dit certains ? Non, ce
311
pas encore « faite », c’est-à-dire fédérée comme
nous
le voulions, mais quelques-uns des moyens de la faire ont été mis en
312
s des moyens de la faire ont été mis en place par
nous
: parmi eux, le Centre européen de la culture et la Fondation europée
313
stes, à Montreux. Et c’est là que je découvre que
notre
génération dispose de deux atouts majeurs : un enthousiasme capable à
314
ans de travail préparatoire, dans toute l’Europe,
nous
permettront d’inaugurer le Centre à Genève, en octobre 1950. Au cours
315
é, les difficultés financières deviennent graves.
Nous
comptons sur une importante subvention promise par un comité américai
316
e dans mon bureau et me crie dès l’entrée : « Ils
nous
refusent tout ! Il paraît que nous nous occupons de trop de choses !…
317
entrée : « Ils nous refusent tout ! Il paraît que
nous
nous occupons de trop de choses !… » J’étais en train de fermer mes g
318
e : « Ils nous refusent tout ! Il paraît que nous
nous
occupons de trop de choses !… » J’étais en train de fermer mes grands
319
resque, et je dis à Silva : « J’ai compris. On ne
nous
donnera de l’argent que lorsqu’on pensera que nous sommes en mesure d
320
ous donnera de l’argent que lorsqu’on pensera que
nous
sommes en mesure d’en distribuer nous-même… ! » Et Silva de conclure
321
ulminant dans la première réunion d’un groupe que
nous
baptisons « Les Amis du CEC » et qui prendra bientôt le nom de « Club
322
ykens, président de Unilever-Hollande. Le notaire
nous
demande de signer : « Qui est le président ? » Stupeur : nous avons o
323
de signer : « Qui est le président ? » Stupeur :
nous
avons oublié, tout simplement, d’en nommer un ! J’entraîne Robert Sch
324
tard, la FEC transfère son siège à Amsterdam, où
nous
voici. Vous l’avez dit très justement, Madame, le Centre a été, dès 1
325
gie pour poursuivre mon grand dessein final — qui
doit
marquer ma retraite du CEC l’an prochain : celui d’une Relance de la
326
aies fins à poursuivre et quels critères éthiques
doivent
être respectés si l’on veut aller vraiment vers ces fins, comme la pa
327
upposerait une analyse nouvelle des buts réels de
notre
société, analyse qui devrait être conduite par les meilleures têtes d
328
elle des buts réels de notre société, analyse qui
devrait
être conduite par les meilleures têtes dans chaque domaine, et qui po