1 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
1 rieux avide du secret dernier des choses, lucide, avec une sorte d’acharnement, comme seul il sait l’être aujourd’hui sans q
2 r l’âme orientale de l’islam, que nous l’avons lu avec un intérêt si soutenu et parfois — je pense à certaines pages sur Jér
2 1929, Journal de Genève, articles (1926–1982). Panorama de Budapest (23 mai 1929)
3 clients dégustent des cafés débordants de crème, avec une apathie qu’aucun orchestre ne vient troubler, aucune voix haute,
4 nier acte d’une opérette. Ce peuple s’est résigné avec une facilité incroyable à la défaite, au marxisme, au chômage, lequel
5 tous sens, évitant vivement les trams qui sonnent avec frénésie et les petits taxis rouges qui déferlent sur les boulevards
6 Contre leurs piles, en hiver, viennent se briser avec un fracas sourd les îlots de glace qui descendent lentement le fleuve
7 illumine, et la Vierge y sourit. Le château royal avec son amiral régent et ses gardes blancs aux casques d’or s’avance en p
3 1934, Journal de Genève, articles (1926–1982). Sara Alelia (25 mai 1934)
8 de belette » qui enterre son enfant dans la neige avec une sorte d’innocence animale. La superstition rôde dans ces campagne
9 ient d’être citées, et qui vivent dans la mémoire avec leurs gestes lents et leurs passions étranges. Aussi, quelques enfant
4 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (II) : La grande misère de l’édition (22 février 1937)
10 les meilleures raisons ! Ou s’il tente la chance avec un débutant, il est forcé de se rattraper ailleurs, et de publier, po
5 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (III) : Mission civique de la culture (1er mars 1937)
11 ation. Ce phénomène est apparu dès le romantisme, avec la théorie de l’art pour l’art. Pour mille raisons diverses, il n’a f
12 ion sociale avant qu’un dictateur ne les y invite avec une insistance déplaisante. Il s’agit, pour eux, de retrouver ce qu’o
13 e mieux que lorsqu’il sent qu’il est en communion avec les soucis de la nation, sa vie réelle et sa nature profonde. Mais un
6 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). L’Âme romantique et le rêve (23 mars 1937)
14 ses racines : M. Béguin vient de nous le donner, avec une maîtrise qui le met du coup au premier rang des historiens modern
15 ionnément discuté, se trouve déjà posé et défini, avec une ampleur admirable, par ces penseurs dont nous ignorons tout. C’es
16 ue française : en exposant leur contenu essentiel avec une clarté et une précision admirables, M. Béguin rend à notre littér
17 entent les recherches d’un Valéry ou d’un Claudel avec celles d’un Novalis, par exemple. Ce serait l’occasion de réviser bie
18 ’ailleurs, à M. Albert Béguin, d’avoir su marquer avec tant de justesse le point précis où l’entreprise titanesque du romant
7 1940, Journal de Genève, articles (1926–1982). Veille d’élection présidentielle (14 novembre 1940)
19 er dictatorial. Peut-on dire, pour simplifier, qu’ avec Roosevelt l’entrée en guerre des États-Unis serait un peu plus probab
20 rre des États-Unis serait un peu plus probable qu’ avec Willkie ? Ce n’est pas certain. Mais peut-être cette nuance hypothéti
21 Que s’est-il passé ? Personne ne pourrait le dire avec certitude, pas plus qu’on ne saurait prévoir l’issue de la campagne.
22 un bouton tricolore qui proclame sur sa poitrine, avec une sobre éloquence : « Je désire Willkie (ou Roosevelt) comme présid
8 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Santé de la démocratie américaine (17 janvier 1941)
23 i chantait à pleine voix le Star-Spangled Banner, avec la ferveur d’une évangéliste de l’Armée du salut. Trois jours plus tô
24 n, toute la presse qui venait de soutenir Willkie avec ensemble, et qui n’avait pas cessé de démontrer que Roosevelt signifi
25 taires d’État tiennent des conférences régulières avec les journalistes, qui ont le droit de leur poser n’importe quelle que
26 de cette efficience, qui contrastent si fortement avec les scléroses et les vieilles rancunes de la vie politique européenne
9 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Religion et vie publique aux États-Unis (18 février 1941)
27 cessifs. Ceux-ci se confondent souvent d’ailleurs avec les apports raciaux. Un Américain qui appartient à l’Église réformée
28 lundi, copieux résumés des sermons de la veille, avec manchettes et sous-titres ; on en accorde beaucoup moins aux conféren
29 rale », dont il répétait les phrases à haute voix avec tous les membres du Congrès, dans une église de la capitale. Cela s’i
30 la capitale. Cela s’intitulait : « La nation prie avec son président. » Le speaker commentait : « Maintenant, le président e
31 tenant, le président et M. Wallace s’agenouillent avec toute la congrégation… Le chœur entonne le cantique : « Ô Dieu, notre
10 1946, Journal de Genève, articles (1926–1982). Journal d’un retour (fin) (18-19 mai 1946)
32 et qu’on les voit s’identifier, en un clin d’œil, avec les règlements « pareils pour tous », non point avec votre situation
33 c les règlements « pareils pour tous », non point avec votre situation d’usager perplexe ou anxieux. La bonhomie des mêmes e
11 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Deuxième lettre aux députés européens (16 août 1950)
34 entendent pas ce latin-là. Même s’il est prononcé avec l’accent anglais. Vous allez me parler, je le sais bien, des grandes
35 seil de l’Europe, ainsi que vos rapports internes avec le comité ministériel. Permettez-moi de vous dire que l’opinion s’en
12 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Troisième lettre aux députés européens : L’orgueil de l’Europe (17 août 1950)
36 chances de l’Europe, aujourd’hui, sont confondues avec les chances de l’homme. Personne n’est assez grand pour répondre au d
13 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Quatrième lettre aux députés européens : En lisant le pamphlet du Labour Party (18 août 1950)
37 e part ne sont pas socialistes, ou ne le sont pas avec le bon accent. Comment s’unir avec des gens pareils ? Leur existence
38 ne le sont pas avec le bon accent. Comment s’unir avec des gens pareils ? Leur existence est purement négative. J’ai bien lu
14 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Cinquième lettre aux députés européens : « Méritez votre nom ! » (19-20 août 1950)
39 flit éventuel.) Si vous acceptez cela, vous aurez avec vous l’opinion vraie dans sa majorité, les militants de l’Europe, la
15 1952, Journal de Genève, articles (1926–1982). Au pays du Patriarche (29-30 novembre 1952)
40 de la vérité », écrivait-il à Madame du Deffand. Avec ou sans le curé, contre les tyranneaux, en dépit des conseils des réa
41 stes, tous protestants, mais qui vécurent en paix avec ceux qu’ils enrichissaient. En même temps, il faisait bâtir une églis
42 première paire parvint à la duchesse de Choiseul avec ce mot : « Daignez les mettre, Madame, une seule fois, et montrez ens
43 Mémoires secrets. Mille tractations qu’il combine avec joie permettent de supprimer les douanes de notre zone : ah ! que ne
44 aint-François de 1777. M. de Voltaire le reçoit «  avec sensibilité », sur le perron de son château. Les enfants du village e
16 1953, Journal de Genève, articles (1926–1982). Aller et retour (21 mai 1953)
45 urer leur défense, incapables enfin de retrouver, avec leur fierté légitime, leur indépendance réelle. D’où vient, après tou
17 1955, Journal de Genève, articles (1926–1982). Pour un désarmement moral (19 juillet 1955)
46 ses avant Genève, sont en opposition fondamentale avec celles de nos communistes occidentaux et des neutralistes qui les sui
47 errait rassurée, l’Europe serait faite et la paix avec elle. Prendre au sérieux le principe de la non-ingérence, c’est par e
48 e au mouvement fatal de l’Histoire. Le malentendu avec l’Occident — qui se traduisait alors par une ingérence qualifiée dans
18 1956, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Oserons-nous encore… » (6 novembre 1956)
49 rompre toutes relations, diplomatiques ou autres, avec la Russie soviétique, ses clients et ses partisans. Je crois avoir ét
50 à proposer, ici, la reprise du dialogue culturel avec les Soviétiques délivrés de Staline. Des rencontres privées ont suivi
51 l prétend écraser Israël. On ne peut pas discuter avec ça. J’écris, et les Hongrois tombent sous les balles des Russes. Je n
52 igeons de nos gouvernements une rupture immédiate avec Moscou. Exigeons la dissolution des partis communistes d’Occident, co
19 1958, Journal de Genève, articles (1926–1982). Hommage à Pasternak (31 octobre 1958)
53 isme sans espoir, seule communion possible encore avec son peuple. y. Rougemont Denis de, « Hommage à Pasternak », Journa
20 1963, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Le Dieu immanent, qui s’annonce à leur cœur » (9-10 novembre 1963)
54 e la « prédestination de notre personne morale » ( avec une référence explicite à Calvin). Tout cela, sans aucun recours au v
21 1968, Journal de Genève, articles (1926–1982). Denis de Rougemont nous écrit (6-7 juillet 1968)
55 ant six ans d’Amérique je n’ai fait que « papoter avec des milliardaires nyouorkaises » et me « perfectionner dans les parle
56 onne, en fait de papotages, que des conversations avec Jacques Maritain, André Breton et Saint-Exupéry — ou mes émissions qu
22 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Non, notre civilisation n’est pas mortelle ! » (30-31 août 1969)
57 l’on puisse trouver. Je suis tout à fait d’accord avec l’historien anglais Toynbee qui dit que la plus petite unité d’étude
58 de culture. La division de la culture est apparue avec l’école obligatoire et la presse. On a fabriqué le nationalisme au xi
59 ensibilité. Comme l’ont fait la statuaire grecque avec ses dieux à formes humaines, l’architecture médiévale avec les voûtes
60 dieux à formes humaines, l’architecture médiévale avec les voûtes romanes et les flèches gothiques, les troubadours avec leu
61 romanes et les flèches gothiques, les troubadours avec leurs poèmes d’un érotisme raffiné, les romanciers du cycle de la Tab
23 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Un débat sur l’objection de conscience : entre Dieu et l’État (4 octobre 1969)
62 té, qui, elle, a jugé le christianisme compatible avec le service militaire du citoyen. Moyen légal ou ferment d’anarchie
63 a été dit clairement que le conflit était plutôt avec la Constitution qu’avec l’armée. Or en effet c’est l’armée qui accuei
64 e le conflit était plutôt avec la Constitution qu’ avec l’armée. Or en effet c’est l’armée qui accueille les objecteurs au mo
65  Mais est-ce que les arrêts répressifs se purgent avec des prisonniers de droit commun ? Colonel Vaucher. — Absolument pas.
66 militaire : refus de servir) sont réalisées. Mais avec les atténuations dont nous avons parlé. Bernard Béguin. — Ces atténua
67 que le tribunal apprécie les motifs de conscience avec plus ou moins de soin. Il y a des cas où des tribunaux valaisans ou f
68 ce à ce que la vie des objecteurs soit en rapport avec leurs principes. Enfin nous ne condamnons pas perpétuellement. Autref
69 otre système militaire, tel qu’il est maintenant, avec l’armée que nous avons, est certainement un élément positif, en dépit
70 re peut-être ? Christian Schaller. — Pas du tout. Avec les armes conventionnelles, certainement. Colonel divisionnaire Dénér
24 1973, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Denis de Rougemont, l’amour et l’Europe » (3-4 mars 1973)
71 esoin de philosopher à son propos, comme l’a fait avec tant de talent Georges Bataille. Fasciné par la problématique de l’am
25 1973, Journal de Genève, articles (1926–1982). Genève, exemple européen ? (10-11 novembre 1973)
72 zones voisines voient leurs relations d’échanges avec elle brimées, ralenties, pénalisées ou bloquées par un cordon douanie
26 1978, Journal de Genève, articles (1926–1982). Débat sur la voiture dans la société moderne (février 1978)
73 santé ou de chômage, en ville, la voiture est là, avec ses partisans et ses détracteurs. Voiture fonctionnelle, voiture-évas
74 is sur pied une fantastique publicité, d’ailleurs avec beaucoup de talent. Dans une des premières brochures publicitaires de
75 une petite auberge qu’il avait achetée pour jouer avec ses petits enfants. Il avait obtenu du gouverneur de l’État l’interdi
76 d’hui. Pensez-vous qu’à l’origine on avait compté avec cela ? Est-ce qu’on aurait accepté de rendre toute l’économie occiden
77 enis de Rougemont : Je suis parfaitement d’accord avec vous. Seulement pour en revenir à l’initiative Weber, elle ne demande
78 permis de construire. Une erreur que l’on commet avec le trafic routier, c’est de transporter beaucoup trop de choses en ca
79 ous avez mis en marche des mouvements pendulaires avec des gens qui vont à leur travail et qui en reviennent. Ces mouvements
80 ne bonne partie est évacuée par les eaux de pluie avec les effets biologiques que vous devinez. Le reste par le vent. Or on
81 La bronchite chronique prend une forte expansion avec l’air des villes. Le coût social de ces maladies est épouvantablement
82 nd des centrales : « Surtout ne faites pas de mal avec  ». Ils le jurent tous. Ils paient 6 milliards pour une usine de retra
27 1980, Journal de Genève, articles (1926–1982). Les journalistes sportifs ? On dirait qu’ils aiment les tyrans (31 mai-1er juin 1980)
83 à l’origine d’un échange de lettres assez nourri avec Montherlant. Ce dernier alla même jusqu’à m’envoyer une photo où on l
84 crivain. Mes débuts littéraires ont donc coïncidé avec ma passion pour le football. Par la suite, j’ai eu l’occasion de renc
85 ion de rencontrer à maintes reprises Albert Camus avec qui j’ai beaucoup parlé football. Il jouait, lui aussi, au poste de g
86 tains ne seraient sans doute pas du tout d’accord avec ce changement radical. D’ailleurs je voyais l’autre jour à la TV des
87 du Comité olympique français s’est alors rebiffé avec virulence en déclarant « Quoi ! On veut m’arracher mon drapeau, on en
88 uisse paraître, sa vocation littéraire a commencé avec le football… »
28 1982, Journal de Genève, articles (1926–1982). Mes amis et Nerval (9 octobre 1982)
89 Comme chaque année, je suis parti en vacances avec une pleine valise de manuscrits en train et de livres « à lire en vac
90 ’amis » : le Poisson-scorpion de Nicolas Bouvier, avec le plaisir constant, finalement envoûtant, d’une surprise ou d’une tr
29 1982, Journal de Genève, articles (1926–1982). Suis-je perdu pour la littérature ? (30 octobre 1982)
91 t au cœur, au corps et à l’âme » et de réaffirmer avec force sa foi en un avenir qui sera ce que nous en ferons, Denis de Ro
92 cation civique et d’une dizaine d’autres actions… Avec tout ce que cela nécessite de tâches quotidiennes, d’animation, d’org
93 itaires. Par Alexandre Marc, j’entrai en relation avec quelques dizaines de jeunes intellectuels, avec ce que l’on nomme auj
94 n avec quelques dizaines de jeunes intellectuels, avec ce que l’on nomme aujourd’hui, d’après une thèse célèbre, « les non-c