1
é. Nul n’est moins oriental que de Traz, et c’est
ce
qui donne à ses notations tout leur prix. Elles ne nous renseignent p
2
ste une « préférence irréductible pour le vrai ».
Ce
qui lui permet de voir profond dans cet islam qu’il qualifie de « rel
3
isir. » Et encore ceci que je trouve si juste : «
Ce
qui définit le plus profondément l’Occidental, c’est peut-être la fid
4
stes, aux hypothèses hardies — de la hardiesse de
ce
bon sens qui est le plus éloigné du sens commun — mais qui reste trop
5
capitales suffit à vous en donner la sensation :
ce
que vous pourrez voir durant le reste de votre séjour ne fera que con
6
s’arranger, comme au dernier acte d’une opérette.
Ce
peuple s’est résigné avec une facilité incroyable à la défaite, au ma
7
nt superbement cette ville désordonnée. Derrière,
ce
sont des rues silencieuses, provinciales, bordées de petits palais à
8
tout le monde, à l’entrée d’un des archiducs. Car
ce
peuple, seul en Europe, attend le retour d’un roi. Et vous voici tran
9
u’un beau roman : c’est un roman chrétien. Qu’est-
ce
donc qu’un roman chrétien ? Une histoire où tout le monde « se condui
10
ui se donne l’air de l’avoir bel et bien sondée ?
Ce
serait un conte bleu, ou un volume de la Bibliothèque Rose. Est-ce un
11
e bleu, ou un volume de la Bibliothèque Rose. Est-
ce
une histoire qui finit bien, comme le croyaient les écrivains anglais
12
e mélancolie, le réalisme total qui éclatent dans
ce
chef-d’œuvre vous consoleront des réalités artificielles qui énervent
13
ent nos vies de soucis dégradants. J’ai fait lire
ce
livre à des gens de toutes conditions, « de toutes croyances ou de to
14
es conventions civilisées — inoubliable création,
ce
Norenius ! — qui prend soin d’elle au temps de sa misère. Puis une gr
15
ce que, mieux que d’autres, il sait aimer. Et sur
ce
monde, qu’il est, sur ces vies douloureuses, banales ou touchantes, m
16
euse, dont on dirait qu’elle est le vrai sujet de
ce
grand livre. Je ne vous conterai pas « l’histoire ». Cette chronique
17
ant de traductions qui ne valent pas dix pages de
ce
roman ! La mode passe, le public se fatigue, paraît-il. « Achetez fra
18
is deux ans le mot d’ordre Défense de la culture.
Ce
qui n’a pas manqué de leur attirer de nombreuses et retentissantes «
19
e. Quelle que soit la part de vérité que comporte
ce
point de vue simpliste (et ce n’est pas chez nous qu’on la niera) il
20
vérité que comporte ce point de vue simpliste (et
ce
n’est pas chez nous qu’on la niera) il faut reconnaître qu’il est ess
21
un écrivain, qu’on croie tout cela… Je doute que
ce
soit bien utile. Un membre de l’Académie Goncourt, M. Jean Ajalbert,
22
tre celui du poète ou du philosophe, par exemple.
Ce
qui ne va pas sans risques graves, pour la plupart. Tout cela, que je
23
irement les coupables, individus ou institutions.
Ce
qui oblige en fin de compte l’écrivain à déclarer pathétiquement que
24
le plus souvent les mécanismes. Parlons un peu, à
ce
propos, des conditions actuelles de l’édition. Malgré toute leur bonn
25
n roman en 10 volumes ! Et l’Adolphe de Constant,
ce
serait bien court… Et Nietzsche ? Qui voudrait de ce Zarathoustra don
26
serait bien court… Et Nietzsche ? Qui voudrait de
ce
Zarathoustra dont on vendit, lorsqu’il parut, 15 exemplaires ? Nul ne
27
ffection des grandes masses pour la lecture ? Est-
ce
la faute du public, ou bien des écrivains ? Et avant d’y porter remèd
28
nos démocraties se laisseraient-elles battre sur
ce
terrain, où elles disposent des meilleures armes ? Je persiste à croi
29
ilité ? Car, après tout, le public est à peu près
ce
qu’on le fait. En temps normal, il se forme à l’image de ses auteurs
30
e séparer des intérêts fondamentaux de la nation.
Ce
phénomène est apparu dès le romantisme, avec la théorie de l’art pour
31
masse profonde du peuple, nous voyons aujourd’hui
ce
même peuple se contenter du roman policier ou de quelques pornographi
32
que de très petits cercles d’élus ? Le peuple lit
ce
qu’on écrit pour lui, et si les grands esprits se désintéressent de s
33
mier) la lecture, aujourd’hui, n’est plus du tout
ce
qu’elle était au siècle passé pour des millions de personnes de toute
34
t sur la paresse des lecteurs. Dans les deux cas,
ce
sont d’abord les écrivains qui ont manqué à leur fonction de guides d
35
ce déplaisante. Il s’agit, pour eux, de retrouver
ce
qu’on appelle l’oreille du peuple. Mais cela suppose une véritable ré
36
j’écris ceci à l’intention d’un de nos journaux,
ce
n’est pas pour prêcher les écrivains qui le lisent, mais dans l’espoi
37
rvais tout à l’heure que le public est à peu près
ce
que les auteurs le font. Mais il est juste de dire aussi qu’il a souv
38
otre pays d’avoir des écrivains représentatifs de
ce
qui fait sa force véritable. La raison d’être des petites démocraties
39
cheter des livres et se montrer fort exigeant sur
ce
chapitre, ce n’est pas seulement « faire marcher le commerce », mais
40
vres et se montrer fort exigeant sur ce chapitre,
ce
n’est pas seulement « faire marcher le commerce », mais c’est aussi f
41
perdu dans la foule exaltée je me disais : Qu’est-
ce
que tout cela, ce discours, ces clameurs, sinon les phantasmes d’un r
42
e exaltée je me disais : Qu’est-ce que tout cela,
ce
discours, ces clameurs, sinon les phantasmes d’un rêve, d’un rêve de
43
acré à l’examen des théories romantiques du rêve.
Ce
sera sans doute pour la plupart des lecteurs non spécialisés une déco
44
Carus, à propos de l’inconscient notamment. Tout
ce
que les plus récentes écoles ont passionnément discuté, se trouve déj
45
un Claudel avec celles d’un Novalis, par exemple.
Ce
serait l’occasion de réviser bien des préjugés ancrés dans nos esprit
46
nis serait un peu plus probable qu’avec Willkie ?
Ce
n’est pas certain. Mais peut-être cette nuance hypothétique joue-t-el
47
qu’on ne saurait prévoir l’issue de la campagne.
Ce
qui rend cette dernière si « excitante » pour les masses, c’est préci
48
t l’instabilité caractéristique des passions dans
ce
pays. Je parlais tout à l’heure d’une campagne violente. Cette épithè
49
l ils proposaient cependant de voter. Fair play !
Ce
qui frappe le plus un Européen fraîchement débarqué, c’est l’absence
50
bsence quasi totale d’arguments idéologiques dans
ce
grand débat démocratique. Toute la polémique se ramène à deux séries
51
opinions publiées les jours précédents. À côté de
ce
débat académique — recouvrant d’ailleurs des intérêts matériels et no
52
aime faire connaître son opinion. Il délègue donc
ce
soin à un bouton tricolore qui proclame sur sa poitrine, avec une sob
53
core imprévisible — de la décision du 5 novembre.
Ce
jour-là, les Américains sauront ce qu’ils pensent en tant que nation.
54
du 5 novembre. Ce jour-là, les Américains sauront
ce
qu’ils pensent en tant que nation. Ils auront cessé de parier. Si Roo
55
ot d’ordre : démocratie. Car « démocratie », dans
ce
pays, n’est pas un terme usé comme il l’était en France, mais un syno
56
ssées aux derniers porteurs de boutons Willkie, —
ce
sentiment, cette sensation physique d’un renversement du destin en fa
57
elt gagne, je remplis mes caves de conserves. Car
ce
sera, je vous le dis, la famine et le bolchévisme ! » Cette dame s’oc
58
lation d’idées et d’hommes qui s’est établie dans
ce
pays entre le gouvernement et la population. L’opinion questionne, le
59
e la radio : voilà le problème qui se pose, voilà
ce
que nous avons fait, voilà ce qui reste à faire. Le président et ses
60
qui se pose, voilà ce que nous avons fait, voilà
ce
qui reste à faire. Le président et ses secrétaires d’État tiennent de
61
réflexion et non pas des phrases pathétiques. Et
ce
souci constant de l’humanité du citoyen, qu’il s’agisse des nationaux
62
êtises, on se contrôle davantage. Contrairement à
ce
qui se passe dans d’autres républiques, l’opinion américaine discute
63
n parti. Le secret de cette souplesse civique, de
ce
dynamisme et de cette efficience, qui contrastent si fortement avec l
64
ieilles rancunes de la vie politique européenne :
ce
secret réside peut-être dans le fait très simple que voici : en réali
65
, mal définie… Elle se cristallise, et encore est-
ce
dans les courtes périodes d’élection, d’une manière d’ailleurs imprév
66
e multiplicité des dénominations religieuses dans
ce
pays ; d’autre part, l’importance sociale que chacune d’entre elles y
67
os tirages qui forment l’opinion moyenne du pays.
Ce
qui est étonnant, c’est précisément que cela n’étonne personne ici. J
68
e parcours les annonces. J’en trouve plusieurs de
ce
type : « Six pièces, confort, métro, Églises à proximité. » J’achète
69
des amis, des appuis matériels s’il le faut. Dans
ce
pays énorme, qui manque de cadres traditionnels, et dont la populatio
70
munion auxquels ont participé les deux candidats,
ce
même jour. Wallace, le vice-président, surnommé le « timide mystique
71
emps passés… Le président y joint sa voix. » Puis
ce
fut la prestation de serment, à la tribune élevée sur les marches du
72
les grandes cérémonies civiques et politiques de
ce
pays, aussi impressionnantes que les cérémonies totalitaires, se déro
73
nant ainsi la longueur du voyage, pratiquement, à
ce
qu’elle était au bon vieux temps de Christophe Colomb. Et pourtant, m
74
Nous volons à tire-d’aile vers l’Irlande. » Mais
ce
cliché et ces jolies syllabes décrivent mal un voyage aérien. Car voy
75
ser. Rien ne donne une idée de l’immobilité comme
ce
vol sans repères en plein ciel, à 130 mètres à la seconde, sans vibra
76
cotonneuse. Mais tout d’un coup elle se déchire :
ce
n’était qu’une couche de nuages. Trois-mille mètres plus bas paraît u
77
isez-vous, me crie-t-elle, je retrouve l’Europe !
Ce
n’est pas le moment d’être objectif ! » Elle adore ces rideaux trop r
78
e ces rideaux trop rouges, ces meubles blancs, et
ce
grapefruit. Ils la vengent, croit-elle, d’une Amérique « où tout est
79
ler chercher ailleurs. Crise des logements. — Est-
ce
que Paris a été bombardé ? me demandent-ils non sans inquiétude. — Et
80
Comme ils se mettent immédiatement à ressembler à
ce
que l’on pense d’eux en Europe !) Il y a des chambres, et même des sa
81
côtés, comme les premières gouttes d’une averse,
ce
sont bien des oiseaux ! Dans une ville ! Point d’autres sons… Si ! je
82
ttoirs des Champs-Élysées ? Je me disais : « Non,
ce
n’est pas vrai, je vais me réveiller, je ne suis pas à Paris. » Et c’
83
a laissé le temps de revenir à leur naturel. (Et
ce
n’est pas toujours au galop.) Les maisons des quartiers extérieurs in
84
lles qu’on se demande quels talents les méritent.
Ce
qu’il y a de plus intact en Suisse, peut-être, c’est le mythe helvéti
85
nts, j’arrive à peine. Mais si j’essaie de situer
ce
pays dans le cadre de mon voyage, voici comment il m’apparaît. L’Euro
86
re de nos frontières. Je viens de voir, du monde,
ce
qu’il en reste et que l’on est autorisé à voir : l’un des deux grands
87
n ton d’obsèques officielles mais sans tristesse.
Ce
fut une glorieuse journée, comme disent les Anglo-Saxons, pensant au
88
job manqué, d’ailleurs repris par l’ONU. Et, sur
ce
thème inépuisable, j’improvisai à part moi le discours que nul, parmi
89
la guerre entre les États membres. Niera-t-on que
ce
fût là, trait pour trait, un état comparable à celui de notre Europe,
90
n neuf mois. Il vaut la peine de s’arrêter devant
ce
fait, pour mieux se persuader qu’on peut aller très vite. Car le temp
91
ente nous disent-ils. Les Coréens n’entendent pas
ce
latin-là. Même s’il est prononcé avec l’accent anglais. Vous allez me
92
sur votre route vers l’unité. Elles sont connues.
Ce
qui l’est moins, c’est votre volonté de les surmonter. L’un d’entre v
93
n premier devoir. À qui la faute ? L’opinion, sur
ce
point, entretient des soupçons qu’il vous faut dissiper. Vous allez,
94
upart, inquiets de ne pas vous avancer au-delà de
ce
qu’on vous a permis, qui est moins que rien, arrêtés par un alinéa, d
95
s. En somme, que risquez-vous ? Je cherche à voir
ce
qui peut vous faire peur, ce qui peut être plus dangereux que l’inact
96
? Je cherche à voir ce qui peut vous faire peur,
ce
qui peut être plus dangereux que l’inaction totale où vous glissez, p
97
cer l’Europe par le toit. Je ne sais pourquoi, ni
ce
qu’il veut dire exactement, mais cave ou toit, chacun peut voir que M
98
u reste, l’Europe existe depuis plus de 2000 ans.
Ce
qui lui manque est justement un toit. Pour tout dire en style familie
99
des peuples en face de l’inertie de l’Assemblée.
Ce
n’était pas une attaque, je décrivais ce qu’un chacun peut voir de se
100
semblée. Ce n’était pas une attaque, je décrivais
ce
qu’un chacun peut voir de ses yeux. Et plusieurs d’entre vous, je le
101
, je le sais, s’en affligent. (On peut penser que
ce
n’est pas suffisant.) Aujourd’hui, je voudrais vous dire l’admiration
102
s de l’Europe. Essayons de mesurer la grandeur de
ce
titre. Députés de l’Europe entière, voilà qui signifie, Messieurs, qu
103
erres, dans aucun de nos peuples, comme à rien de
ce
qui forme l’héritage deux fois millénaire de nos fils. Vous n’êtes pa
104
cer toutes les autres. D’où vient, Messieurs, que
ce
cap de l’Asie ait dominé le monde pendant des siècles ? D’où, sinon d
105
Don Juan de Mozart retransmis de Salzbourg. Voilà
ce
que l’Europe a su faire. Toute la musique est née du contrepoint de l
106
es états généraux, et du Serment du Jeu de Paume…
Ce
grand passé, Messieurs, vous charge de l’avenir. Par l’un, vous êtes
107
vérité, je ne sais comment j’ose vous parler, si
ce
n’est par angoisse et en dernier recours, soulevé par la passion de t
108
s, l’honneur de l’être humain. Mais cette beauté,
ce
bonheur, cet honneur, et cette conscience inquiète aussi, et ce grand
109
t honneur, et cette conscience inquiète aussi, et
ce
grand risque de la liberté, tout cela qui vous délègue en ce lieu déc
110
sque de la liberté, tout cela qui vous délègue en
ce
lieu décisif, dans l’histoire concrète de ce temps, tout cela peut di
111
e en ce lieu décisif, dans l’histoire concrète de
ce
temps, tout cela peut disparaître à tout jamais si vous manquez à une
112
d’Athènes, ni de Rome, ni de rien à vrai dire de
ce
qu’a pu signifier le nom d’Europe, c’est bien l’auteur du Manifeste p
113
vieux continent, il n’y voit, si j’ose dire, que
ce
qui n’y est pas ; il voit que ça n’est pas rouge, et que ça n’est pas
114
eur existence est purement négative. J’ai bien lu
ce
pamphlet, d’une étrange arrogance. Ce qu’il dit n’est pas toujours cl
115
’ai bien lu ce pamphlet, d’une étrange arrogance.
Ce
qu’il dit n’est pas toujours clair. Ce qu’il ne dit pas saute aux yeu
116
arrogance. Ce qu’il dit n’est pas toujours clair.
Ce
qu’il ne dit pas saute aux yeux. L’idée que l’Europe soit une culture
117
ays qui ait su le faire : la Grande-Bretagne ; et
ce
pays n’est pas européen. En effet, dit le pamphlet, nous les Anglais,
118
litique et nos intérêts économiques »… Je ne sais
ce
que les Hindous, les Boers, les Canadiens français et même les Irland
119
… Les habitudes sociales, les intérêts… On devine
ce
qu’il y aurait à dire là-dessus. Bref, une seule chose paraît claire,
120
Si peu que rien, en fait, car selon sa brochure,
ce
minimum ne saurait être envisagé que s’il n’affecte pas les intérêts
121
oute l’Europe se convertit à l’étatisme illimité.
Ce
qui n’offre aucune base de compromis, c’est-à-dire d’action positive.
122
’il y trouve un alibi. Cette passion ne recourt à
ce
mythe que pour garder quelque moyen d’agir sans démasquer sa vraie na
123
la souveraineté du leur ?) Messieurs les députés,
ce
serait pure folie que d’essayer de sauver ce qui s’en va, au prix de
124
tés, ce serait pure folie que d’essayer de sauver
ce
qui s’en va, au prix de l’avenir de ce qui est. La question n’est pas
125
de sauver ce qui s’en va, au prix de l’avenir de
ce
qui est. La question n’est pas de renoncer à des souverainetés illuso
126
uverainetés illusoires — comment faire abandon de
ce
qu’on n’a plus ? — mais de renoncer, une fois pour toutes, à invoquer
127
ais de renoncer, une fois pour toutes, à invoquer
ce
mauvais motif qui en cache de pires, pour arrêter l’élan vers notre u
128
ocialiste ou ne sera pas », savent très bien qu’à
ce
prix elle ne sera pas. Voilà l’ennemi, et non point Vichinsky. Et cel
129
urs, l’autre qui vote. La première est exactement
ce
que la presse et la radio déclarent qu’elle est. Presse et radio voud
130
vains que les paroles. Lancer un timbre européen,
ce
serait un acte enfin, quelque chose de concret… Et je me garde de sou
131
bien précis de Constitution fédérale de l’Europe.
Ce
projet, c’est à vous de l’élaborer. Cet été, en septembre, à Strasbou
132
e. Mozart n’en est plus une pour les chômeurs. Et
ce
n’est pas une secte politique, une doctrine partisane ou une autre, q
133
ênes, où persiste un tapis de brume. Aux bords de
ce
ruisseau qui longe mon jardin, qui l’inonde aux crues de printemps, C
134
a statue, grandeur nature, dans mon village. Mais
ce
n’est pas ce petit corps maigre, et ce rire édenté de vieillard polis
135
ndeur nature, dans mon village. Mais ce n’est pas
ce
petit corps maigre, et ce rire édenté de vieillard polisson qui le re
136
lage. Mais ce n’est pas ce petit corps maigre, et
ce
rire édenté de vieillard polisson qui le rendent présent parmi nous.
137
ière paire parvint à la duchesse de Choiseul avec
ce
mot : « Daignez les mettre, Madame, une seule fois, et montrez ensuit
138
s garçons défilent à cheval, en uniformes. « Sont-
ce
vos soldats ? » demande le prince de Hesse. « Non, mes amis ! », dit
139
’envi. Paul Claudel, informé par un ami commun de
ce
que j’habite à Ferney : « Est-ce que Voltaire ne vient pas lui chatou
140
un ami commun de ce que j’habite à Ferney : « Est-
ce
que Voltaire ne vient pas lui chatouiller la plante des pieds pendant
141
nation, que bien d’autres images entraînent, dans
ce
pays de « marches » entre Alpes et Jura, entre le xviiie et notre si
142
it tout d’un coup leur grondement. Vous voyez que
ce
pays est le centre du monde. C’est ce que l’on pense toujours d’un li
143
s voyez que ce pays est le centre du monde. C’est
ce
que l’on pense toujours d’un lieu qu’on aime. u. Rougemont Denis d
144
titutionnels. Or, voici qu’au onzième chapitre de
ce
fameux texte de base de la grandeur américaine, je tombe sur un passa
145
de notre Europe en formation. Regardons-nous dans
ce
miroir ! Nous y reconnaîtrons nos anxiétés, nos erreurs, mais aussi n
146
quelque forme d’union occidentale. On ne voit pas
ce
qui empêcherait les 435 millions d’Européens ainsi réunis de se décla
147
s autres domaines, politiques ou économiques. Car
ce
sont elles seules qui permettent l’élaboration de l’instrument sans l
148
au moment de s’envoler pour franchir le Rideau —
ce
mur du son de la politique contemporaine. Précisons notre image : qua
149
mais comme il n’était pas question d’en discuter,
ce
fut la force qui trancha. Le second moyen d’instaurer un langage comm
150
mettre à sa place et de remettre en question, fût-
ce
par simple hypothèse, ses propres préjugés et attitudes, en vue d’une
151
os points de vue et leurs défenseurs. Allons voir
ce
qui se fait chez l’autre, ce qu’il dit et comment il le sent ; et que
152
enseurs. Allons voir ce qui se fait chez l’autre,
ce
qu’il dit et comment il le sent ; et que l’autre en fasse autant chez
153
ter la « redoutable dialectique » du partenaire :
ce
n’est pas à ceux qui croient cela que les Russes demanderont à parler
154
MVD l’a suivi dans la tombe. Et le Kremlin subit
ce
qu’on nomme la détente, mot qu’il faut prendre ici dans son sens litt
155
ant leur appel, tant que je n’aurai pas fait tout
ce
que peut un homme libre pour hâter le jour de la vengeance du peuple
156
de Poznań et de Budapest. À la question : qu’est-
ce
que le communisme ? le monde entier répondra désormais : la théorie d
157
e, et tout homme doit le vouloir avant tout, mais
ce
n’est pas un article qui pourrait y suffire, il faut agir. Je parlais
158
. S’il s’est vu contraint, après coup, de refuser
ce
prix, dont il eut le temps de dire à des journalistes étrangers : « C
159
ins de cent pages de ses Fondements de la musique
ce
qu’il nomme sa « phénoménologie de Dieu », qui est en même temps une
160
Sartre) mais aussi à son expérience de musicien.
Ce
chapitre sur Dieu, qui occupe une place centrale et dont l’écho s’ent
161
e trouve d’emblée vidée de sens. « Dieu n’est pas
ce
qui est vu, mais ce qui voit », écrit très justement J.-C. Piguet, co
162
dée de sens. « Dieu n’est pas ce qui est vu, mais
ce
qui voit », écrit très justement J.-C. Piguet, commentateur et assist
163
t assistant de l’œuvre. Et voici que l’analyse de
ce
« fondement » conduit à retrouver par l’intérieur les grandes notions
164
l’être. Et la prière, acte de recueillement dans
ce
qui fonde l’homme et le transcende. Et la foi, qui « se porte sur Die
165
ique de cette phénoménologie. On se demande alors
ce
que l’auteur n’a pas restitué de la croyance des Églises ? C’est à vr
166
imagine d’admirables disputations ! On voit bien
ce
qu’en diraient les barthiens dont je fus : Ansermet, partant de Husse
167
savants », encore qu’Ansermet dise très bien que
ce
n’est pas le Dieu des philosophes qui sera d’un grand secours à l’hom
168
aphe sur « l’éducation chrétienne », p. 231.) Or,
ce
Dieu que l’on écrit sans sourciller Ps-Pr-F — comme l’énergie s’écrit
169
du péché, en termes de technique musicale ? Dans
ce
contexte, une autre thèse me frappe : la musique est d’Europe, essent
170
e suis bien placé pour savoir les résistances que
ce
point de vue provoque dans l’intelligentsia plus ou moins masochiste
171
rs auparavant. Un critique qui l’en accuserait, à
ce
moment-là, serait requis de s’en expliquer sur l’heure devant un trib
172
autorise pour vous communiquer mes réflexions sur
ce
cas de conscience difficile. Veuillez être assuré, Monsieur le présid
173
ment à subir sous la forme des arrêts répressifs.
Ce
qui l’autorisera, en vertu des nouveaux règlements qui marquent à cet
174
nom des valeurs qui étayent son patriotisme, que
ce
problème soit étudié. En revanche, nous ne pouvons le suivre dans ce
175
udié. En revanche, nous ne pouvons le suivre dans
ce
“tout ou rien” qui voudrait qu’à défaut d’un statut des objecteurs de
176
n insu, sous un titre trompeur, je le crains. Car
ce
titre semble annoncer une prise de position de principe sur le problè
177
ageux de l’être — si l’on est sérieux, toutefois,
ce
qui n’est pas le cas, nécessairement, de tout contestataire de nos in
178
sur le grave problème qui l’avait motivée : c’est
ce
problème qui importe seul, et qu’il faut prendre soin de poser dans s
179
commentaire dans lequel il nuançait les termes de
ce
qu’il considérait comme une alternative de la part de Denis de Rougem
180
gliani, Soutine, Max Ernst… Et la culture, qu’est-
ce
que c’est ? Je ne sais pas très bien ce que l’on entend par culture b
181
e, qu’est-ce que c’est ? Je ne sais pas très bien
ce
que l’on entend par culture bourgeoise, parce que la culture n’a pas
182
eurs de cette culture. Bien sûr, depuis cent ans,
ce
sont essentiellement des bourgeois. Ce qui n’empêche pas les ouvriers
183
cent ans, ce sont essentiellement des bourgeois.
Ce
qui n’empêche pas les ouvriers d’avoir des goûts plus bourgeois que l
184
encore au pouvoir dans la plupart des pays, mais
ce
n’est pas elle qui donne ce ton-là, puisque vous le retrouverez dans
185
lupart des pays, mais ce n’est pas elle qui donne
ce
ton-là, puisque vous le retrouverez dans toutes les dictatures commun
186
e créer une nouvelle Université qui soit digne de
ce
nom. Vers quoi va l’homme ? une mutation tant physique que spirituell
187
vois aucune. Et la Chine ? Encore faudrait-il que
ce
soit une civilisation vraiment différente, et qui ait de meilleures s
188
eau, prêt à prendre la relève du désordre ancien,
ce
que j’appelle le « désordre établi ». Ces conditions idéales n’ont en
189
is pas pessimiste à son sujet, mais je le suis en
ce
qui concerne les effets de ce que l’Homme, indépendamment de la natur
190
mais je le suis en ce qui concerne les effets de
ce
que l’Homme, indépendamment de la nature, a développé dans cette civi
191
ine. Le “contrôle de la bombe” est une absurdité.
Ce
qu’il nous faut, c’est un contrôle de l’homme. » Les gens disent : «
192
vie d’étudier après coup l’histoire de mon temps,
ce
n’est pas mon souci, ni ma vocation. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas
193
on temps, ce n’est pas mon souci, ni ma vocation.
Ce
qui m’intéresse, ce n’est pas le passé de notre désordre, mais de tro
194
as mon souci, ni ma vocation. Ce qui m’intéresse,
ce
n’est pas le passé de notre désordre, mais de trouver les moyens d’en
195
c’était la politique du pessimisme actif. Qu’est-
ce
que cela veut dire ? C’est en somme une morale du risque assumé, de l
196
cation personnelle. Je m’y tiens et l’époque fera
ce
qu’elle pourra… Après tout, le but de la société n’est pas la société
197
e un témoignage que nous avons publié le 30 juin.
Ce
témoignage a suscité des controverses, auxquelles le débat que nous p
198
on de conscience, c’est admettre en préalable que
ce
problème existe. Non pas par l’importance du nombre de ceux qui profe
199
ent, est un problème de temps de paix. C’est dans
ce
cadre-là, d’abord, qu’elle doit être envisagée et discutée. Car ce n’
200
ord, qu’elle doit être envisagée et discutée. Car
ce
n’est que dans la paix que l’on s’interroge sur la guerre. Si l’on me
201
es diverses catégories d’objecteurs. Je pense que
ce
qui est important, c’est ce qu’ils demandent, ce qu’ils préconisent,
202
ecteurs. Je pense que ce qui est important, c’est
ce
qu’ils demandent, ce qu’ils préconisent, et que leurs motivations per
203
ce qui est important, c’est ce qu’ils demandent,
ce
qu’ils préconisent, et que leurs motivations personnelles peuvent êtr
204
utre puisqu’il accepte le jugement des tribunaux (
ce
qui n’est d’ailleurs pas le cas de tous les objecteurs). D’autre part
205
ire en sorte que les problèmes soient posés, mais
ce
n’est qu’un moyen parmi d’autres. Et personnellement je me sens très
206
le cas d’un conflit entre les devoirs civiques et
ce
que l’on considère comme ses devoirs religieux, ce sont les devoirs c
207
e que l’on considère comme ses devoirs religieux,
ce
sont les devoirs civiques qui l’emportent. Que veut dire alors « Au n
208
la religion qui aboutit, dans certains régimes, à
ce
qu’on sait : au régime totalitaire. Colonel Voucher. — Pas chez nous.
209
it au-dessus de l’État et des intérêts de l’État.
Ce
qui me paraît absolument hypocrite, c’est de mettre « Au nom du Dieu
210
ue l’on utilise pour la religion du civisme ? Est-
ce
que c’est vraiment la même chose d’être chrétien, et d’être civique,
211
e conscience n’est que l’un des moyens d’amener à
ce
que les lois puissent s’amender. C’est une façon de mettre en évidenc
212
nce à masquer d’habitude. Par exemple le fait que
ce
n’est pas la même chose d’être chrétien et d’être citoyen. L’objecteu
213
iculière pour mettre en évidence un état de fait.
Ce
n’est pas un anarchiste. Bernard Béguin. — Il peut être ferment d’ana
214
hie. Christian Schaller. — Vous êtes conscient de
ce
danger-là, mais êtes-vous conscient aussi du danger inverse, qui est
215
en qui se croit bon citoyen parce qu’il fait tout
ce
qu’on lui dit, ce conformisme-là ne conduit pas à l’anarchie, mais co
216
n citoyen parce qu’il fait tout ce qu’on lui dit,
ce
conformisme-là ne conduit pas à l’anarchie, mais conduit à la dictatu
217
ui se présentent au recrutement chaque année. Sur
ce
nombre, environ 300, pour l’ensemble de la Suisse, parlent d’objectio
218
Vaucher, comment la justice militaire prend-elle
ce
problème : défi constitutionnel et défi à l’armée, lorsqu’il s’agit d
219
militaire, nous ne verrions aucun inconvénient à
ce
que les objecteurs de conscience soient jugés par des tribunaux civil
220
Colonel Vaucher. — Nous n’y pouvons rien du tout,
ce
n’est pas nous qui déterminons notre compétence. Nous ne pouvons pas
221
t peut être plus long. Bernard Béguin. — Mais est-
ce
que les arrêts répressifs se purgent avec des prisonniers de droit co
222
ns militaires ? Colonel Vaucher. — Non. À Genève,
ce
sera Saint-Antoine, et ils travailleront à l’hôpital cantonal. Bernar
223
her. — Nous ne sommes pas chargés de l’exécution.
Ce
sont les cantons qui en sont chargés. Et nous n’avons, je dois dire,
224
ligence, ou parce que les conditions de famille à
ce
moment-là leur causaient un grave préjudice financier. Je les considè
225
ui est absolument pareil au Code pénal suisse sur
ce
point, précise que le sursis ne peut être accordé que lorsque le trib
226
ns parlé. Bernard Béguin. — Ces atténuations, est-
ce
qu’elles sont venues d’un malaise, d’un sentiment public que la répre
227
nt public que la répression était excessive ? Est-
ce
que c’est une évolution de la pensée du législateur interprétée par l
228
s circonstances atténuantes Colonel Vaucher. —
Ce
n’est pas exact. Si l’objecteur bénéficie de circonstances atténuante
229
pas de circonstance atténuante ou exculpante dans
ce
sens-là. Ils ne plaidaient eux-mêmes aucune circonstance pouvant cond
230
de la loi, et à modifier l’esprit du législateur.
Ce
qui malgré tout peut se faire, puisque les lois changent. Colonel Vau
231
de la peine. Nous donnons beaucoup d’importance à
ce
que la vie des objecteurs soit en rapport avec leurs principes. Enfin
232
les mêmes personnages dans les deux juridictions.
Ce
ne sont pas des officiers de carrière qui, en règle générale, sont ju
233
re qui, en règle générale, sont juges militaires,
ce
sont des miliciens. Denis de Rougemont. — Je n’ai absolument rien dit
234
ion que vous avez. Ils sont violemment contre : «
Ce
sont des lavettes, ce sont des lâches, de mauvais citoyens. » Colonel
235
sont violemment contre : « Ce sont des lavettes,
ce
sont des lâches, de mauvais citoyens. » Colonel Vaucher. — Vous trouv
236
on mécanisée. Vous êtes officier de carrière. Est-
ce
qu’il ne serait pas plus simple, pour vous, d’admettre un service civ
237
ple, pour vous, d’admettre un service civil ? Est-
ce
que ça a un sens de contraindre au service militaire des hommes qui o
238
i ne veut pas servir — parce qu’il est objecteur.
Ce
n’est pas la même chose. Colonel Vaucher. — Nous ne manquons pas de l
239
: « Vous avez le droit de critiquer l’armée. Tout
ce
qu’on vous demande c’est de faire votre service. Nous ne vous demando
240
il vise l’appareil qui défendra les institutions.
Ce
que l’objecteur nous explique mal quand il veut lutter contre la guer
241
e faisons-nous dans le monde où nous vivons ? Est-
ce
que nous nous contentons d’appliquer les recettes du passé — qui ont
242
é — qui ont toujours si bien marché — ou bien est-
ce
que nous avons autre chose à faire que simplement assurer notre prosp
243
et la défendre par nos moyens traditionnels ? Est-
ce
que la Suisse, c’est uniquement la conservation de son acquis, ou est
244
uniquement la conservation de son acquis, ou est-
ce
qu’il y a une autre dimension ? Colonel divisionnaire Dénéréaz. — Je
245
alkans… le grand état-major allemand a estimé que
ce
n’était pas suffisant. Demain ? Nous avons l’armée la plus nombreuse
246
? Nous avons l’armée la plus nombreuse d’Europe.
Ce
qui est déjà un signe de puissance. Je vous fais sourire peut-être ?
247
mes. Il faut faire très attention quand on aborde
ce
problème, en dépit de tout ce qui a été fait à l’étranger. D’ailleurs
248
ion quand on aborde ce problème, en dépit de tout
ce
qui a été fait à l’étranger. D’ailleurs, vous savez qu’en France un o
249
éjà un progrès… Colonel divisionnaire Dénéréaz. —
Ce
n’est pas un progrès. Vous dites, la guerre est un mal. C’est ma conv
250
Nous ne voulons de mal à personne, sinon défendre
ce
que nous avons reçu. » Colonel Vaucher. — Sur le plan de la justice m
251
le militarisme en horreur. Bernard Béguin. — Est-
ce
qu’un service civil affaiblirait l’armée de milice ? Colonel Vaucher.
252
l’OTAN, nous mettre sous le parapluie américain.
Ce
serait une solution. Mais nous abandonnerions le service militaire sa
253
rions pour une part à une armée de métier. Mais à
ce
moment-là, nous serions obligés de faire des concessions à tout, un s
254
Christian Schaller. — C’est au nom des valeurs de
ce
système que nous appelons, en tant qu’objecteurs, à un élargissement
255
aussi : Neutralité oblige, allez plus loin. Tout
ce
que je voudrais dire ici, en faveur des objecteurs de conscience, c’e
256
uleuse , sur les trente volumes que j’ai publiés,
ce
n’est guère envahissant. N’oubliez pas mes journaux réunis par Galli
257
». La jeunesse dans son ensemble vit actuellement
ce
que nous pourrions appeler l’éclatement de l’Éros, ce qui entraîne un
258
ue nous pourrions appeler l’éclatement de l’Éros,
ce
qui entraîne une sorte de dépréciation de l’amour-passion compris com
259
l s’agit de la mort du couple. Que pensez-vous de
ce
phénomène qui met votre œuvre à l’ordre du jour ? La jeunesse, dans s
260
ma place et me donner raison. Je suis revenu sur
ce
problème dans L’Aventure occidentale de l’homme . J’ai essayé de mon
261
grand air et vous rafraîchir les poumons grâce à
ce
tonique des toniques, une atmosphère salubre. » Vous remarquerez l’hu
262
Je m’inscris en faux contre cette interprétation.
Ce
n’était pas lui qui a affirmé qu’il n’y avait pas de besoin pour la v
263
oiture n’a-t-il pas « torpillé » les avantages de
ce
mode de transport? François Peyrot : La voiture permet un déplacement
264
bile. Une personne sur trois ou quatre en Suisse,
ce
qui est considérable. Mais bien entendu cela comporte aussi des incon
265
pas posé la question. Il ne s’est jamais demandé
ce
qu’il adviendrait si au lieu de vendre cent ou deux cents véhicules p
266
re aucune possibilité de détour. Mais à partir de
ce
fantasme, qu’est-ce que cela a donné ? Quand il disait à ses ouvriers
267
é de détour. Mais à partir de ce fantasme, qu’est-
ce
que cela a donné ? Quand il disait à ses ouvriers : « achetez des voi
268
xemple, d’accroître les déplacements à pied et de
ce
fait réduit la mobilité. Au contraire un urbanisme très dispersé, « c
269
en servent pour venir travailler. Jacob Roffler :
Ce
que je déplore dans l’évolution actuelle de l’urbanisme, c’est la pla
270
ite à la voiture et à ceux qui l’utilisent. C’est
ce
qui explique que des zones de verdure continuent chaque année de disp
271
e et très importante. Il faut faire façon d’elle.
Ce
qui me choque c’est qu’on veut absolument la charger de tous les péch
272
us qu’à l’origine on avait compté avec cela ? Est-
ce
qu’on aurait accepté de rendre toute l’économie occidentale dépendant
273
es intérêts souvent divergents. Il doit veiller à
ce
qu’il y ait un certain équilibre entre les activités des individus. V
274
t construire davantage de routes et d’autoroutes.
Ce
qui nous fait déboucher sur un cercle vicieux qu’il nous faut briser.
275
n’est plus question de demander l’avis de qui que
ce
soit. Nous le ferons ! disent ces messieurs qui forment ce qu’on a ap
276
Nous le ferons ! disent ces messieurs qui forment
ce
qu’on a appelé la « chevalerie du nucléaire ». Les expropriations au
277
moi, une illustration parfaite de la démocratie.
Ce
qui me paraît en revanche démocratique, c’est de laisser le droit aux
278
mé que les reproches adressés à nos autorités, en
ce
moment, étaient injustifiés. Car nos autorités agissent conformément
279
harger le réseau routier qui n’est pas conçu pour
ce
genre de trafic mais, lorsque l’on veut construire des routes de cont
280
se prononcer. François Peyrot : Rétroactivement,
ce
qui est contraire à tous nos us et coutumes ! Denis de Rougemont : Vo
281
rts en commun. Hubert de Senarclens : Pourtant en
ce
qui concerne les transports en commun, l’État n’a pas été particulièr
282
en commun. Denis de Rougemont : Vous me rappelez
ce
que disait Alfred Sauvy dans son petit livre sur l’auto : « Les accid
283
our les empêcher sont encore plus impopulaires ».
Ce
qui ne veut pas dire, bien sûr, qu’il ne faille pas lutter par une me
284
par une meilleure information. François Peyrot :
Ce
que dit Jean Kräyenbühl à propos de l’urbanisme est juste. Dès que vo
285
ntre de Paris sont devenus complètement morts. En
ce
qui concerne les parkings périphériques un point d’interrogation deme
286
un point d’interrogation demeure selon moi : est-
ce
que le conducteur qui va faire ses achats, acceptera de s’extraire de
287
mpagne, c’est que la ville est devenue invivable.
Ce
qui se passe en Occident, à cet égard, est juste l’inverse de ce que
288
en Occident, à cet égard, est juste l’inverse de
ce
que l’on constate dans les pays en voie de développement. Là-bas vous
289
ités-dortoirs où les gens se connaissent à peine,
ce
qui débouche tôt ou tard sur des problèmes psychologiques. Hubert de
290
dans plusieurs ouvrages nous a rendus attentifs à
ce
fait que la voiture, en envahissant complètement les places transform
291
crés à la voiture. Et il ajoute en substance qu’à
ce
jeu de l’auto prioritaire ont été sacrifiés sans douleur, logement, e
292
choses se déroulent autrement. Mais tout de même,
ce
jugement est assez impressionnant lorsque l’on sait que Sauvy est non
293
ur, car une ville doit s’adapter, tout en gardant
ce
qu’elle a d’authentique et qui doit absolument être préservé IV
294
urd’hui mieux qu’il n’y a un ou deux siècles. Moi
ce
qui me frappe, M. de Rougemont, dans la critique que vous faites du s
295
ement changer des pièces. Denis de Rougemont : En
ce
qui concerne l’économie, je pense qu’il faut rester humain. Il y a de
296
lème, je ne suis pas redevable de la réponse. Car
ce
n’est pas moi qui ai conçu l’auto, ce n’est pas moi qui pousse à sa m
297
éponse. Car ce n’est pas moi qui ai conçu l’auto,
ce
n’est pas moi qui pousse à sa multiplication ou à la construction d’a
298
adies est épouvantablement élevé. D’autre part en
ce
qui concerne les accidents, je pense qu’il ne faut pas prendre unique
299
outils ne sont jamais responsables de nos crimes.
Ce
qui est dangereux c’est l’homme. La bombe atomique seule n’est pas da
300
pas qu’ils restent « gentils ». Cela me rappelle
ce
que l’on dit aux États auxquels on vend des centrales : « Surtout ne
301
ation fédérale s’est attaquée très sérieusement à
ce
problème. Le peuple suisse a écarté l’initiative Albatros. Par contre
302
yrot, que vous avez systématiquement, au cours de
ce
débat, minimisé les inconvénients de la voiture. François Peyrot : Et
303
all du gymnase puis de l’Université de Neuchâtel.
Ce
que j’aimais tout particulièrement dans ce rôle, c’était le moment de
304
hâtel. Ce que j’aimais tout particulièrement dans
ce
rôle, c’était le moment de crise où je devais intervenir ; cet instan
305
tait justement le football. J’avais beaucoup aimé
ce
recueil d’essais : autant pour la manière dont Montherlant parlait du
306
e certains sports, dont certains méritent à peine
ce
nom, et bien évidemment le nationalisme, lequel s’est désormais empar
307
eux olympiques ? Je suis violemment opposé à tout
ce
qui exalte le nationalisme lors des JO : hymnes nationaux, drapeaux,
308
ou tant que le régime soviétique continue à faire
ce
que l’on sait. D’autant que le gouvernement russe a largement diffusé
309
ne seraient sans doute pas du tout d’accord avec
ce
changement radical. D’ailleurs je voyais l’autre jour à la TV des mem
310
éaffirmer avec force sa foi en un avenir qui sera
ce
que nous en ferons, Denis de Rougemont expliqua pourquoi l’essai est,
311
rigueur philosophique, mais sur les problèmes de
ce
temps, face auxquels il prend position, ou comme on le dit, dès ce te
312
xquels il prend position, ou comme on le dit, dès
ce
temps-là, « s’engage ». Rendons leur place aux essayistes ! C’es
313
des hommes, Jean Paulhan et Roger Caillois… Voilà
ce
qui compte à mes yeux, plus que tout, dans ma bibliothèque française.
314
yle d’un écrivain, sa maîtrise de la langue, non,
ce
n’est pas à ses romans mais bien à ses essais qu’on le jugera. Rendon
315
es, depuis plus de trente ans, à l’action. Qu’est-
ce
à dire? Action pour l’Europe fédérée dès 1946, fondation et direction
316
ique et d’une dizaine d’autres actions… Avec tout
ce
que cela nécessite de tâches quotidiennes, d’animation, d’organisatio
317
tout s’est joué, à la fois hors de moi et en moi.
Ce
qui m’importe ici, c’est de vous faire entrevoir l’interaction de ces
318
eut à relever. Arthur Kœstler l’a fort bien dit :
ce
fut l’affrontement entre un mensonge total, celui des dictatures à l’
319
able. Nous aurions à la faire, vu notre âge, mais
ce
ne serait pas notre guerre. Entre les trois régimes totalitaires et l
320
s un temps ridiculement bref, une troisième voie.
Ce
fut celle du personnalisme. Un jour, chez des amis, un jeune Russe qu
321
c quelques dizaines de jeunes intellectuels, avec
ce
que l’on nomme aujourd’hui, d’après une thèse célèbre, « les non-conf
322
e à la communauté. Paul Valéry nous convaincus de
ce
que « toute politique suppose une certaine idée de l’homme ». Nous en
323
uvent entraîner aucun effort concret. Poursuivant
ce
raisonnement, nous observions — nous les personnalistes, précisons —
324
j’ai tiré huit volumes, c’est près d’un quart de
ce
que j’ai publié jusqu’ici. as. Rougemont Denis de, « Suis-je perd