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des écrivains, ne peut laisser indifférente notre
conscience
de citoyens. Les dictateurs actuels l’ont bien compris. Nous les voyo
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hènes, de Rome et de Jérusalem. Les députés de la
conscience
la plus inquiète que l’homme ait jamais prise de son destin et des ch
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s cette beauté, ce bonheur, cet honneur, et cette
conscience
inquiète aussi, et ce grand risque de la liberté, tout cela qui vous
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elques mois soient plus clairs et certains que la
conscience
qu’ils en ont. Le Père des peuples est mort, qui tenait tout ensemble
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cales d’un peuple d’outre-mer, mais de nos seules
consciences
, advienne que pourra. Nous devons mettre le communisme au ban de l’h
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balles des Russes. Je n’écris pas pour mettre ma
conscience
à l’aise. Je veux certes la mettre à l’aise, et tout homme doit le vo
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s de structures et de relations musicales pour la
conscience
. Le primat de l’éthique ensuite : « Ne jugeons point de la fonction d
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ément le « Dieu sensible au cœur », saisi dans la
conscience
par l’affectivité, et par elle seule ! La musique, phénomène affectif
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la loi tonale équivaut à la mort de Dieu pour la
conscience
musicale ». L’atonalité serait-elle la définition du péché, en termes
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Denis de Rougemont et l’objection de
conscience
(30 juin 1969)ab ac Monsieur le président, Un étudiant en théologi
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amnons à la prison ceux qui se réclament en toute
conscience
, qu’aurons-nous encore à défendre en Suisse, à part les « beautés de
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espèce de reconnaissance légale de l’objection de
conscience
en Suisse et d’un statut correspondant ? La véritable utilité d’un pr
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our vous communiquer mes réflexions sur ce cas de
conscience
difficile. Veuillez être assuré, Monsieur le président, de mes sentim
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Denis de, « Denis de Rougemont et l’objection de
conscience
», Journal de Genève, Genève, 30 juin 1969, p. 9. ac. Le texte est p
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mais également l’exclusion pour les objecteurs de
conscience
non recrutés. Cette peine est identique à cette qu’a déjà subie Bugno
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u compte de la récidive en matière d’objection de
conscience
, il ne peut cependant guère envisager, à la seconde condamnation, une
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ablement à l’aliénation sociale des objecteurs de
conscience
. Et il est facile de voir — voici un cas de plus — qu’elle tend au co
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oudrait qu’à défaut d’un statut des objecteurs de
conscience
, la Suisse ne serait qu’un État policier régnant sur des êtres sans â
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armé. La statistique montre que les objecteurs de
conscience
ne sont qu’une infime minorité. Humainement respectable, oui. Déposit
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vais voulu traiter publiquement de l’objection de
conscience
en général, et des objecteurs suisses en particulier, il m’eût fallu
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évoués. ae. Rougemont Denis de, « Objection de
conscience
: Denis de Rougemont répond », Journal de Genève, Genève, 4 juillet 1
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devant lequel comparaissait un jeune objecteur de
conscience
, René Bugnot. Lue lors de l’audience publique du Tribunal, cette lett
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répond aujourd’hui. » Un débat sur l’objection de
conscience
, auquel Denis de Rougemont prendra part, sera organisé et publié dans
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Un débat sur l’objection de
conscience
: entre Dieu et l’État (4 octobre 1969)ai Le 27 juin dernier, le
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mont intervenait dans le procès d’un objecteur de
conscience
en adressant au président du Tribunal militaire un témoignage que nou
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les idées. Examiner le problème de l’objection de
conscience
, c’est admettre en préalable que ce problème existe. Non pas par l’im
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frontée au phénomène de la guerre, l’objection de
conscience
, paradoxalement, est un problème de temps de paix. C’est dans ce cadr
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ortrait-robot » des soixante-quinze objecteurs de
conscience
que les tribunaux militaires suisses ont condamnés en 1967 peut être
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ux en Suisse romande. Si la notion d’objection de
conscience
a été récemment étendue à des motifs d’ordre philosophique, elle n’en
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— Nous examinerons au premier chef l’objection de
conscience
religieuse. N’y a-t-il pas une contradiction dans le fait que la Cons
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nt au service militaire, alors que l’objecteur de
conscience
religieux se réfère à cette même Constitution, dont le préambule comm
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Constitution garantit la liberté religieuse et de
conscience
. Mais le paragraphe 5 de cet article dit qu’« on ne peut, pour cause
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ir : la Constitution ne permet pas l’objection de
conscience
pour raison religieuse. Il n’y a donc aucun conflit entre l’armée et
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onc aucun conflit entre l’armée et l’objecteur de
conscience
, dont l’attitude est anticonstitutionnelle et non pas antimilitariste
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r des motifs religieux et pour d’autres motifs de
conscience
. Les questions posées sont communes à beaucoup d’objecteurs et dépass
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s. Christian Schaller. — Eh bien ! L’objection de
conscience
n’est que l’un des moyens d’amener à ce que les lois puissent s’amend
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peler que le problème est celui de l’objecteur de
conscience
vis-à-vis de l’armée. Bernard Béguin. — Il a été dit clairement que l
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r l’ensemble de la Suisse, parlent d’objection de
conscience
. De ces 300, 200 ont une attitude positive à l’égard de l’armée et ac
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r ses devoirs civiques sans s’opposer à sa propre
conscience
. Pour les autres, l’officier de recrutement cherche encore une fois à
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ons aucun inconvénient à ce que les objecteurs de
conscience
soient jugés par des tribunaux civils. À leur place, je préférerais ê
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Colonel Vaucher. — La punition de l’objecteur de
conscience
pour motifs religieux, ou pour motifs moraux, philosophiques, peut êt
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ment pas. Les arrêts répressifs des objecteurs de
conscience
sont subis dans des prisons, certainement, mais les objecteurs de con
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des prisons, certainement, mais les objecteurs de
conscience
sont autorisés à travailler pendant la journée dans des établissement
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qu’un garçon de 20 ans condamné pour objection de
conscience
— vous avez dit que c’est un honnête homme — va loger trois mois à Sa
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éviter toute promiscuité, mais les objecteurs de
conscience
disposent de cellules tout à fait séparées. Bernard Béguin. — Nous ép
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; et je ne pense pas seulement aux objecteurs de
conscience
. Je pense à tous les soldats qui ont commis des actes d’indiscipline,
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s droits civiques, à l’encontre des objecteurs de
conscience
. Quant au sursis, ils ne peuvent en bénéficier, sauf s’ils déclarent
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i, à la suite de débats concernant l’objection de
conscience
, devant les Chambres. Denis de Rougemont. — La condamnation est forcé
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Rougemont. — Je ne suis pas du tout objecteur de
conscience
moi-même. J’ai fait pas mal de service dans ma vie. Mais je suis inte
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er si les conditions objectives de l’objection de
conscience
étaient réunies. C’est ainsi que cela se passait au Moyen Âge dans le
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alisé à l’idée que, dans le cas de l’objecteur de
conscience
, on le condamne comme un hérétique, uniquement parce qu’on a enregist
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ge Vaucher que le tribunal apprécie les motifs de
conscience
avec plus ou moins de soin. Il y a des cas où des tribunaux valaisans
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à l’accusé le droit d’avoir eu un vrai conflit de
conscience
. On ne peut pas dire d’autre part que l’objecteur cherche sa condamna
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Le Tribunal militaire ne juge pas l’objecteur de
conscience
. Il juge le citoyen qui ne veut pas servir — parce qu’il est objecteu
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partisan. » Denis de Rougemont. — L’objecteur de
conscience
n’est pas quelqu’un qui trouve que l’armée est mal faite. Il veut man
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quement exprimé, quand il a dit : « Objecteurs de
conscience
? oui, mais pas en Suisse. Pour quelle raison en Suisse ? Nous ne vou
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ourd’hui. Bernard Béguin. — Les grandes crises de
conscience
sur la guerre que nous avons vécues et que notre jeunesse vit actuell
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je voudrais dire ici, en faveur des objecteurs de
conscience
, c’est qu’ils posent cette question d’une manière dramatique, et qu’i
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fonction civique irremplaçable aux objecteurs de
conscience
. Nos invités : M. Denis de Rougemont, écrivain, directeur de l’In
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Rougemont Denis de, « Un débat sur l’objection de
conscience
: entre Dieu et l’État », Journal de Genève, Genève, 4 octobre 1969,