1 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
1 Traz ne pouvait trouver mieux que lui-même. S’il dit des Égyptiens : « Le mensonge, autant qu’une politesse, leur paraît u
2 s inflige ». « Ils mettent leur âme en veilleuse, dit -il des rêveurs orientaux. De leur immense paresse, jusqu’à leur mysti
2 1934, Journal de Genève, articles (1926–1982). Sara Alelia (25 mai 1934)
3 outes croyances ou de toutes incroyances », comme disait Péguy. Et dix fois, en me le rendant, « Je ne vous dirai pas à quelle
4 éguy. Et dix fois, en me le rendant, « Je ne vous dirai pas à quelle heure je l’ai terminé cette nuit ». — « Des livres comme
5 s », symbole d’une miséricorde lumineuse, dont on dirait qu’elle est le vrai sujet de ce grand livre. Je ne vous conterai pas
6 blic se fatigue, paraît-il. « Achetez français », disent les critiques, à l’instar de l’affiche (dont il faut regretter qu’ell
3 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (I) (15 février 1937)
7 la France contemporaine. N’y a-t-il pas là (comme disent les étrangers qui ont appris le français dans leur dictionnaire) « an
8 de l’écrivain. Parmi ses confrères académiciens, disait -il, tous célèbres et « auteurs à succès », tous ayant atteint ou larg
9 ite. Voilà la réalité. Là-dessus, les bonnes gens disent d’ordinaire : que ne prennent-ils un second métier, ces écrivains ! L
10 les les personnes fortunées aient quelque chose à dire dans le domaine de la culture, il ne reste qu’une solution : que l’éc
4 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (III) : Mission civique de la culture (1er mars 1937)
11 importance réelle de cette crise, à qui la faute, disions -nous ? Au public ou aux écrivains ? On objectera sans doute que le vr
12 pour influencer sa morale ou son intellect (je ne dis pas son âme, c’est l’affaire des Églises), il faudrait se soucier d’ê
13 ivique de ces problèmes. On ne manquera pas de me dire que la situation est loin d’être aussi grave chez nous qu’ailleurs. C
14 ce que les auteurs le font. Mais il est juste de dire aussi qu’il a souvent les auteurs qu’il mérite. Or, il importe hautem
5 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). L’Âme romantique et le rêve (23 mars 1937)
15 s enfin vengés, perdu dans la foule exaltée je me disais  : Qu’est-ce que tout cela, ce discours, ces clameurs, sinon les phant
16 en n’est plus actuel que le phénomène du rêve, je dirais même en politique. Rien n’est plus important que de savoir la qualité
17 littéraire. « Toute époque de la pensée humaine, dit en débutant notre auteur, pourrait se définir, de façon suffisamment
18 erval, Hugo, Baudelaire et Mallarmé, pour ne rien dire des contemporains. Il serait passionnant, à cet égard, de pousser plu
6 1940, Journal de Genève, articles (1926–1982). Veille d’élection présidentielle (14 novembre 1940)
19 et crée le véritable danger dictatorial. Peut-on dire , pour simplifier, qu’avec Roosevelt l’entrée en guerre des États-Unis
20 elle un rôle plus important qu’on ne veut bien le dire , ou qu’on ne veut bien se l’avouer ici dans le choix qu’est en train
21 ste. Que s’est-il passé ? Personne ne pourrait le dire avec certitude, pas plus qu’on ne saurait prévoir l’issue de la campa
7 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Santé de la démocratie américaine (17 janvier 1941)
22 bandes de papier portant : « Je vous l’avais bien dit  ! » Une neige de papiers multicolores descendait lentement du haut de
23 s mes caves de conserves. Car ce sera, je vous le dis , la famine et le bolchévisme ! » Cette dame s’occupe aujourd’hui, com
24 p, personne ne se sentait vraiment battu. On peut dire aujourd’hui sans exagération que la réélection de Roosevelt a été l’u
25 ences, qu’on lui « donnera sa chance », comme ils disent . Cet esprit de participation exerce une influence excellente à la foi
26 Lorsqu’on sait que l’on sera pris au sérieux, on dit moins de bêtises, on se contrôle davantage. Contrairement à ce qui se
27 ux masses à peu près égales, — je serais tenté de dire  : en deux teams — symbolise simplement le principe de la discussion,
8 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Religion et vie publique aux États-Unis (18 février 1941)
28 e. Il faut être un Européen pour s’en étonner, me dit -on. De fait, pour un Américain qui connaît tant soit peu son histoire
29 , c’est la paroisse. Plus sociale que religieuse, dira-t -on ? C’est un risque. Mais c’est aussi une possibilité d’action spiri
30 ts-Unis est particulièrement approuvé, parce que, dit -on, sa piété profonde lui gagnera la confiance des États du Middle We
31 tats du Middle West… J’écoutais hier la cérémonie dite de « l’Inauguration ». La veille, le président avait été harangué par
32 ines de milliers de spectateurs. Après une prière dite par le chapelain du Sénat, le président jura, la main posée sur sa vi
9 1946, Journal de Genève, articles (1926–1982). Journal d’un retour (11-12 mai 1946)
33 ècle, en direction d’une beauté oubliée. Mais que dire de la foule que j’ai vue le lendemain aux trottoirs des Champs-Élysée
34 endemain aux trottoirs des Champs-Élysées ? Je me disais  : « Non, ce n’est pas vrai, je vais me réveiller, je ne suis pas à Pa
10 1946, Journal de Genève, articles (1926–1982). Journal d’un retour (fin) (18-19 mai 1946)
35 ns tristesse. Ce fut une glorieuse journée, comme disent les Anglo-Saxons, pensant au temps qu’il fait, tout simplement. Les d
36 us ne pourrons plus faire signe aux cygnes, comme dit l’intact Pierre Girard, mais l’idée d’une Ligue des Nations a survécu
37 importe. Notre idée se « développe », comme on le dit en photographie. Nous partons pour une Ligue meilleure. Et, plus heur
11 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Lettre aux députés européens (15 août 1950)
38 unir vos États dans un plus grand péril ? Vous me direz que l’Europe est plus grande que la Suisse ; qu’il fallut une bonne g
12 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Deuxième lettre aux députés européens (16 août 1950)
39 et le loisir d’être prudents. Festina lente nous disent -ils. Les Coréens n’entendent pas ce latin-là. Même s’il est prononcé
40 avec le comité ministériel. Permettez-moi de vous dire que l’opinion s’en moque, parce qu’elle a ses doutes motivés sur vos
41 la sauver de la ruine en l’unissant, et pour tout dire d’un mot, à gouverner. Elle vous voit réticents pour la plupart, inqu
42 consultés à la troisième puissance — si l’on peut dire  ! — répondent après six mois que c’est prématuré, mais qu’il ne faut
43 mprudent que vos prudences ? Je ne trouve pas. On dirait que vous avez le trac. Vous répétez qu’il faut être prudents quand on
44 e qui lui manque est justement un toit. Pour tout dire en style familier, ces éternelles prudences nous cassent les pieds. O
45 , comme je le crois, sont fédéralistes, qu’ils le disent , qu’ils proclament leur but, et tout changera dans un instant. Il s’a
13 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Troisième lettre aux députés européens : L’orgueil de l’Europe (17 août 1950)
46 est pas suffisant.) Aujourd’hui, je voudrais vous dire l’admiration et le respect que j’éprouve, non point hélas ! pour vos
47 r répondre au défi d’un tel destin. Groupez-vous. Dites au moins votre but ! Nous sommes plusieurs millions qui n’attendons q
14 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Quatrième lettre aux députés européens : En lisant le pamphlet du Labour Party (18 août 1950)
48 arde notre vieux continent, il n’y voit, si j’ose dire , que ce qui n’y est pas ; il voit que ça n’est pas rouge, et que ça n
49 lu ce pamphlet, d’une étrange arrogance. Ce qu’il dit n’est pas toujours clair. Ce qu’il ne dit pas saute aux yeux. L’idée
50 e qu’il dit n’est pas toujours clair. Ce qu’il ne dit pas saute aux yeux. L’idée que l’Europe soit une culture, une unité d
51 etagne ; et ce pays n’est pas européen. En effet, dit le pamphlet, nous les Anglais, nous sommes plus près des Dominions qu
52 ales, les intérêts… On devine ce qu’il y aurait à dire là-dessus. Bref, une seule chose paraît claire, dans tout cela : les
53 crire comme M. Hugh Dalton. Je vois bien qu’il se dit partisan d’un peu d’union tout de même, pour faire face aux Soviets e
54 rité et ne souffre donc point de veto, les Tories disent non d’un seul cœur, dans la même langue que le chancelier du Lancaste
55 ne ne sait très bien, en somme. On essaie de nous dire que l’opinion y tient. Quelle opinion, et qui l’exprime ? Les peuples
56 uand c’est par décision d’un État étranger qu’ils disent vouloir garder la souveraineté du leur ?) Messieurs les députés, ce s
15 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Cinquième lettre aux députés européens : « Méritez votre nom ! » (19-20 août 1950)
57 ieurs les députés de l’Europe à sauver ! Ceux qui disent que « l’Europe sera socialiste ou ne sera pas », savent très bien qu’
58 e que le pire obstacle, c’est eux-mêmes. Ils nous disent  : « Je veux bien, je ne suis pas contre, mais voyez ces difficultés !
59 qu’on l’entraîne. « On suit ceux qui marchent », dit Péguy. Elle ne vous suivra pas si vous êtes daltoniens, et les scepti
60 ltoniens, et les sceptiques, alors, pourront bien dire  : J’avais raison, voyez l’obstacle ! Ils l’auront eux-mêmes suscité.
61 resse et radio voudraient que Dewey soit élu : on dit alors qu’il a pour lui toute l’opinion. Truman élu, l’opinion c’est T
62 us de mal que de bien à notre cause à tous. On me dira que si l’on se contente d’affirmer des principes sans les mettre en p
63 e des Russes qui les assènent. Il faut des actes, dit -on. La phrase est vague. Les actes sont parfois plus vains que les pa
64 ant vous, le rire des hommes d’acier ! Si vous me dites que c’est prématuré, je vous supplierai de déclarer clairement à quel
65 itions, cela cessera d’être prématuré. Si vous me dites que c’est très joli, mais qu’il faut qu’on vous laisse du temps, je v
66 Staline. Car en Europe, il y en a peu. Si vous me dites enfin que c’est plus difficile que je n’ai l’air de le penser dans ma
67 onstitution ! Messieurs les députés, faut-il vous dire encore que je ne suis rien qu’une voix presque désespérée, et sans au
68 artie d’entre vous m’approuve, et qu’une autre ne dit pas non. Dans un mouvement de passion, je m’écriais l’autre jour : si
69 de l’ensemble ? Je veux avoir parlé pour ne rien dire , si quelqu’un nous propose une autre solution que l’Autorité fédérale
16 1952, Journal de Genève, articles (1926–1982). Au pays du Patriarche (29-30 novembre 1952)
70 Deo erexit Voltaire. « Deux bien grands noms ! », disaient les voyageurs du temps. Il y faisait ses Pâques, non sans ostentation
71 mmandent une paire de souliers à un cordonnier », disent les Mémoires secrets. Mille tractations qu’il combine avec joie perme
72 demande le prince de Hesse. « Non, mes amis ! », dit le grand homme. Et tous de pleurer à l’envi. Paul Claudel, informé pa
17 1953, Journal de Genève, articles (1926–1982). Aller et retour (21 mai 1953)
73 hrases le rôle et l’importance d’un tel écrit, je dirais que d’une part il a créé l’animation politique nécessaire à la vie de
18 1955, Journal de Genève, articles (1926–1982). Pour un désarmement moral (19 juillet 1955)
74 nous sommes prêts à « causer » dès demain. (Je le dis au nom de la grande majorité des intellectuels de l’Europe, et des pl
75 Allons voir ce qui se fait chez l’autre, ce qu’il dit et comment il le sent ; et que l’autre en fasse autant chez nous. Cir
76 changes réels dans les deux sens, ou je n’ai rien dit . Si chacun mène chez l’autre un cheval de Troie et qu’il en organise,
19 1956, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Oserons-nous encore… » (6 novembre 1956)
77 ans armée, et sans même un porte-parole pour nous dire  : allons-y ! pour leur dire : nous voici ! — Ces voix rauques, étrang
78 orte-parole pour nous dire : allons-y ! pour leur dire  : nous voici ! — Ces voix rauques, étranglées maintenant, non je n’os
20 1958, Journal de Genève, articles (1926–1982). Hommage à Pasternak (31 octobre 1958)
79 coup, de refuser ce prix, dont il eut le temps de dire à des journalistes étrangers : « C’est une immense joie, mais un peu
21 1963, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Le Dieu immanent, qui s’annonce à leur cœur » (9-10 novembre 1963)
80 Certes, beaucoup de physiciens après lui se sont dit athées, mais cela ne change rien au fait que le mouvement créateur de
81 le des vérités centrales du christianisme : et je dis bien, de la religion et de l’éthique du Christ des évangiles, « pivot
82 comme promesses d’une vie future, et par là même, dit Ansermet, abandonnant notre bas monde à ses fins matérielles, à l’int
83 d’admirables disputations ! On voit bien ce qu’en diraient les barthiens dont je fus : Ansermet, partant de Husserl, réinvente l
84 rotestant de l’époque post-hégélienne. Mais qu’en dirait Karl Barth lui-même, qui n’a pas fini de nous surprendre ? C’est sans
85 philosophes et des savants », encore qu’Ansermet dise très bien que ce n’est pas le Dieu des philosophes qui sera d’un gran
22 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Objection de conscience : Denis de Rougemont répond (4 juillet 1969)
86 cile de défendre l’armée, le plus difficile de se dire objecteur, donc le plus courageux de l’être — si l’on est sérieux, to
87 ersonne. Non, je ne pense pas et je n’ai donc pas dit « qu’à défaut d’un statut des objecteurs, la Suisse ne serait qu’un É
88 , la Suisse ne serait qu’un État policier ». J’ai dit seulement que si l’on choisissait de s’en tenir à « l’ordre à tout pr
89 tes, Moscou ferait cela bien mieux que nous. Cela dit , il me reste à vous remercier d’avoir, en publiant ma lettre, ramené
23 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Non, notre civilisation n’est pas mortelle ! » (30-31 août 1969)
90 ait d’accord avec l’historien anglais Toynbee qui dit que la plus petite unité d’étude intelligible qu’on puisse prendre es
91 tâches nouvelles qui seraient à accomplir. Comme disent les Américains : « It doesn’t work », ça ne fonctionne pas, ça ne jou
92 e sont pas assez bien formulées ? C’est exact. On dit n’importe quoi, parce qu’on n’a pas fait une bonne analyse de la situ
93 t une bonne analyse de la situation. Quand Sartre dit aux étudiants « cassez l’Université », c’est absurde. Il me fait pens
94 t de casser leurs jouets. Il faudrait plutôt leur dire de créer une nouvelle Université qui soit digne de ce nom. Vers quoi
95 . Si on déclare qu’elle va mourir, cela revient à dire qu’il n’y aura plus de civilisation du tout. Et vous ne croyez pas qu
96 que j’ai écrit en 1946 sur la bombe atomique, je disais en post-scriptum à mes lettres : « Un dernier mot, et dire que j’alla
97 ost-scriptum à mes lettres : « Un dernier mot, et dire que j’allais l’oublier : la bombe n’est pas dangereuse du tout. C’est
98 us faut, c’est un contrôle de l’homme. » Les gens disent  : « Nous sommes envahis par les machines. » Je leur réponds : « Je vo
99 erse notre siècle a-t-elle été préparée ? Je vous dirais sans trop réfléchir : par le nationalisme militarisé, l’étatisme, le
100 essayer de prévoir l’avenir, mais pour le faire, disons d’une manière réaliste, pour essayer de le changer dans le bon sens.
24 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Un débat sur l’objection de conscience : entre Dieu et l’État (4 octobre 1969)
101 e conscience. Mais le paragraphe 5 de cet article dit qu’« on ne peut, pour cause d’opinion religieuse, s’affranchir de l’a
102 nnelle et non pas antimilitariste. Cela doit être dit car la procédure qui conduit à la sanction peut faire croire qu’il s’
103  conservateurs » et « progressistes », si je puis dire . L’objection est l’un des moyens de proposer des solutions nouvelles,
104 r la lecture de cet article 49, paragraphe 5, qui dit que dans le cas d’un conflit entre les devoirs civiques et ce que l’o
105 cette Constitution ? Cela ne veut absolument rien dire . C’est une couverture pour quelque chose dont le contenu est une autr
106 s chez nous. Denis de Rougemont. — Non. Mais j’ai dit dans certains régimes, et très logiquement. Car là il n’y a plus aucu
107 Si l’objecteur invoque son christianisme, on lui dira  : « Tant pis, c’est le civisme. » Bernard Béguin. — C’est une interpr
108 it bon citoyen parce qu’il fait tout ce qu’on lui dit , ce conformisme-là ne conduit pas à l’anarchie, mais conduit à la dic
109 vis-à-vis de l’armée. Bernard Béguin. — Il a été dit clairement que le conflit était plutôt avec la Constitution qu’avec l
110 tice militaire est compétente parce que la loi le dit . Nous, officiers de justice militaire, nous ne verrions aucun inconvé
111 condamné pour objection de conscience — vous avez dit que c’est un honnête homme — va loger trois mois à Saint-Antoine, qui
112 a limite, on pourrait étendre votre définition et dire que tous les gens qui vont devant les tribunaux, ou à peu près, vienn
113 ions. Quelques tribunaux militaires ont essayé de dire qu’ils n’avaient pas la conviction, mais l’espoir que le jeune homme
114 e lorsque les conditions objectives sont réunies, disiez -vous ? Colonel Vaucher. — L’intention subjective de faire défaut au s
115 guin. — M. Schaller va me répondre parce que j’ai dit qu’il cherchait la condamnation. Christian Schaller. — Je voudrais ré
116 eu un vrai conflit de conscience. On ne peut pas dire d’autre part que l’objecteur cherche sa condamnation. Il accepte la l
117 ns. Denis de Rougemont. — Je n’ai absolument rien dit contre l’armée en tant que telle. Je parle contre un certain état d’e
118 ndu ça. Colonel Vaucher. — Je tiens beaucoup à le dire  : nous ne représentons pas l’armée au tribunal militaire. Nous représ
119 . Colonel Vaucher. — Nous ne manquons pas de leur dire chaque fois : « Vous avez le droit de critiquer l’armée. Tout ce qu’o
120 nge tout à mon sens. Bernard Béguin. — Quand vous dites que l’objection n’est pas de l’antimilitarisme, il faut bien voir que
121 mbe atomique comme au temps de Morgarten. On peut dire — je l’ai entendu dire par des officiers supérieurs — qu’on se prépar
122 emps de Morgarten. On peut dire — je l’ai entendu dire par des officiers supérieurs — qu’on se prépare très consciencieuseme
123 t. Colonel divisionnaire Dénéréaz. — Il n’est pas dit que la bombe atomique intervienne dans les combats. Je ne veux pas fa
124 onnaire Dénéréaz. — Ce n’est pas un progrès. Vous dites , la guerre est un mal. C’est ma conviction intime, à moi militaire !
125 ral Guisan l’a magnifiquement exprimé, quand il a dit  : « Objecteurs de conscience ? oui, mais pas en Suisse. Pour quelle r
126 it de faire entendre notre propre voix, et d’oser dire non en toute indépendance. Christian Schaller. — Mais la question est
127 me à une espèce de privilège, et s’il ne faut pas dire aussi : Neutralité oblige, allez plus loin. Tout ce que je voudrais d
25 1973, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Denis de Rougemont, l’amour et l’Europe » (3-4 mars 1973)
128 par les interviewers. J’ai coutume de répondre : Dites -moi plutôt pourquoi et comment vous imaginez que j’aurais pu ne pas l
129 sur l’amour, là, il y a lieu de se demander… Ceci dit , réduisons « l’invasion » à ses justes proportions : L’Amour et l’Oc
130 gamique ». De l’unicité, l’amour va, si l’on peut dire , vers la « pluridimensionnalité ». Avant « la mort de la famille » do
131 n, en portugais, en japonais et en italien. C’est dire que 1972 a été pour lui “une année de mise au point d’une partie de s
26 1978, Journal de Genève, articles (1926–1982). Débat sur la voiture dans la société moderne (février 1978)
132 d’un Henry Ford, mécanicien têtu et sans culture, dites -vous, qui est parvenu à ses fins en créant dans ses usines des sortes
133 premières brochures publicitaires de Ford, il est dit  : « L’auto peut vous conduire n’importe où il vous plaira d’aller, po
134 hangé d’avis. Hubert de Senarclens : On viendrait dire aujourd’hui, M. Peyrot, à l’utilisateur moyen que la voiture est un b
135 que l’on se propose de faire. Que Henry Ford ait dit que le besoin de voiture n’existait pas, mais qu’il l’avait créé, n’e
136 ter les embouteillages. Denis de Rougemont : Vous dites , M. Peyrot, là où il n’y pas de besoin, il n’y a pas de production po
137 ’absence totale de prospective. J’ai omis de vous dire à propos de Ford qu’il avait douze ans, lorsqu’il a rencontré sa prem
138 e fantasme, qu’est-ce que cela a donné ? Quand il disait à ses ouvriers : « achetez des voitures, cela vous rendra libres », e
139 globe… Denis de Rougemont : Cela personne ne l’a dit . Mais je voudrais reprendre mon propos initial. En moins de cinquante
140 quelques émirs du golfe Persique ? Tout cela pour dire que l’on ne peut traiter d’une question aussi grave en demandant simp
141 ander l’avis de qui que ce soit. Nous le ferons ! disent ces messieurs qui forment ce qu’on a appelé la « chevalerie du nucléa
142 ne vise rien d’autre. J’ai peur que lorsque vous dites , M. Peyrot, que la démocratie dépend des corps constitués, vous parli
143 ent et plus personne ne discutera. Je n’ai jamais dit que cette initiative était antidémocratique. J’ai seulement affirmé q
144 revendications des milieux écologiques consiste à dire  : il faut délester les zones d’habitation d’un trafic trop intense, e
145 blème de la circulation et des transports. On l’a dit  : de plus en plus les gens vont habiter loin du centre, à la campagne
146 mun. Denis de Rougemont : Vous me rappelez ce que disait Alfred Sauvy dans son petit livre sur l’auto : « Les accidents sont i
147 e meilleure information. François Peyrot : Ce que dit Jean Kräyenbühl à propos de l’urbanisme est juste. Dès que vous avez
148 e de 1968 — les choses se sont aggravées depuis —  dit que le 40 % des frais d’administration de la ville de Paris sont cons
149 restent « gentils ». Cela me rappelle ce que l’on dit aux États auxquels on vend des centrales : « Surtout ne faites pas de
27 1980, Journal de Genève, articles (1926–1982). Les journalistes sportifs ? On dirait qu’ils aiment les tyrans (31 mai-1er juin 1980)
150 Les journalistes sportifs ? On dirait qu’ils aiment les tyrans (31 mai-1er juin 1980)ao ap Dans ma jeune
151 lle Lord Killanin a d’ailleurs vivement protesté, disant clairement que le fait que Moscou ait été choisi comme siège des JO e
152 de, « [Entretien] Les journalistes sportifs ? On dirait qu’ils aiment les tyrans », Journal de Genève, Genève, 31 mai–1 juin
28 1982, Journal de Genève, articles (1926–1982). Suis-je perdu pour la littérature ? (30 octobre 1982)
153 ande, que tous les vingt ans en moyenne — je vous dirai qu’il me rassure au moins autant qu’il m’honore. Il distingue en effe
154 , face auxquels il prend position, ou comme on le dit , dès ce temps-là, « s’engage ». Rendons leur place aux essayistes !
155 xpression française. L’avis de Malraux Ceci dit sur un plan général, j’en viens à mon cas personnel, pour la première
156 epuis plus de trente ans, à l’action. Qu’est-ce à dire ? Action pour l’Europe fédérée dès 1946, fondation et direction effect
157 et de présidences de comités : je n’ose pas vous dire combien depuis trente ans, plusieurs centaines, je le crains. D’où le
158 se perd dans les comités »… Combien d’autres ont dit ou écrit que mes engagements européens étaient « au détriment de mon
159 ation eut à relever. Arthur Kœstler l’a fort bien dit  : ce fut l’affrontement entre un mensonge total, celui des dictatures
160 tre les trois régimes totalitaires et les régimes dits libéraux, adultérés par le centralisme étatique et par la soumission
161 personnalistes, puis inspiré la Résistance, j’ai dit que j’étais prêt à donner à leur cause deux ans de ma vie, et tant pi
162 de cette communauté. Voilà pour la doctrine. J’ai dit les conséquences qu’elle a entraînées dans ma vie. M’ont-elles « perd
163 M’ont-elles « perdu pour la littérature » ? J’ose dire que non. De mon action européenne, j’ai tiré huit volumes, c’est près