1
Traz ne pouvait trouver mieux que lui-même. S’il
dit
des Égyptiens : « Le mensonge, autant qu’une politesse, leur paraît u
2
s inflige ». « Ils mettent leur âme en veilleuse,
dit
-il des rêveurs orientaux. De leur immense paresse, jusqu’à leur mysti
3
outes croyances ou de toutes incroyances », comme
disait
Péguy. Et dix fois, en me le rendant, « Je ne vous dirai pas à quelle
4
éguy. Et dix fois, en me le rendant, « Je ne vous
dirai
pas à quelle heure je l’ai terminé cette nuit ». — « Des livres comme
5
s », symbole d’une miséricorde lumineuse, dont on
dirait
qu’elle est le vrai sujet de ce grand livre. Je ne vous conterai pas
6
blic se fatigue, paraît-il. « Achetez français »,
disent
les critiques, à l’instar de l’affiche (dont il faut regretter qu’ell
7
la France contemporaine. N’y a-t-il pas là (comme
disent
les étrangers qui ont appris le français dans leur dictionnaire) « an
8
de l’écrivain. Parmi ses confrères académiciens,
disait
-il, tous célèbres et « auteurs à succès », tous ayant atteint ou larg
9
ite. Voilà la réalité. Là-dessus, les bonnes gens
disent
d’ordinaire : que ne prennent-ils un second métier, ces écrivains ! L
10
les les personnes fortunées aient quelque chose à
dire
dans le domaine de la culture, il ne reste qu’une solution : que l’éc
11
importance réelle de cette crise, à qui la faute,
disions
-nous ? Au public ou aux écrivains ? On objectera sans doute que le vr
12
pour influencer sa morale ou son intellect (je ne
dis
pas son âme, c’est l’affaire des Églises), il faudrait se soucier d’ê
13
ivique de ces problèmes. On ne manquera pas de me
dire
que la situation est loin d’être aussi grave chez nous qu’ailleurs. C
14
ce que les auteurs le font. Mais il est juste de
dire
aussi qu’il a souvent les auteurs qu’il mérite. Or, il importe hautem
15
s enfin vengés, perdu dans la foule exaltée je me
disais
: Qu’est-ce que tout cela, ce discours, ces clameurs, sinon les phant
16
en n’est plus actuel que le phénomène du rêve, je
dirais
même en politique. Rien n’est plus important que de savoir la qualité
17
littéraire. « Toute époque de la pensée humaine,
dit
en débutant notre auteur, pourrait se définir, de façon suffisamment
18
erval, Hugo, Baudelaire et Mallarmé, pour ne rien
dire
des contemporains. Il serait passionnant, à cet égard, de pousser plu
19
et crée le véritable danger dictatorial. Peut-on
dire
, pour simplifier, qu’avec Roosevelt l’entrée en guerre des États-Unis
20
elle un rôle plus important qu’on ne veut bien le
dire
, ou qu’on ne veut bien se l’avouer ici dans le choix qu’est en train
21
ste. Que s’est-il passé ? Personne ne pourrait le
dire
avec certitude, pas plus qu’on ne saurait prévoir l’issue de la campa
22
bandes de papier portant : « Je vous l’avais bien
dit
! » Une neige de papiers multicolores descendait lentement du haut de
23
s mes caves de conserves. Car ce sera, je vous le
dis
, la famine et le bolchévisme ! » Cette dame s’occupe aujourd’hui, com
24
p, personne ne se sentait vraiment battu. On peut
dire
aujourd’hui sans exagération que la réélection de Roosevelt a été l’u
25
ences, qu’on lui « donnera sa chance », comme ils
disent
. Cet esprit de participation exerce une influence excellente à la foi
26
Lorsqu’on sait que l’on sera pris au sérieux, on
dit
moins de bêtises, on se contrôle davantage. Contrairement à ce qui se
27
ux masses à peu près égales, — je serais tenté de
dire
: en deux teams — symbolise simplement le principe de la discussion,
28
e. Il faut être un Européen pour s’en étonner, me
dit
-on. De fait, pour un Américain qui connaît tant soit peu son histoire
29
, c’est la paroisse. Plus sociale que religieuse,
dira-t
-on ? C’est un risque. Mais c’est aussi une possibilité d’action spiri
30
ts-Unis est particulièrement approuvé, parce que,
dit
-on, sa piété profonde lui gagnera la confiance des États du Middle We
31
tats du Middle West… J’écoutais hier la cérémonie
dite
de « l’Inauguration ». La veille, le président avait été harangué par
32
ines de milliers de spectateurs. Après une prière
dite
par le chapelain du Sénat, le président jura, la main posée sur sa vi
33
ècle, en direction d’une beauté oubliée. Mais que
dire
de la foule que j’ai vue le lendemain aux trottoirs des Champs-Élysée
34
endemain aux trottoirs des Champs-Élysées ? Je me
disais
: « Non, ce n’est pas vrai, je vais me réveiller, je ne suis pas à Pa
35
ns tristesse. Ce fut une glorieuse journée, comme
disent
les Anglo-Saxons, pensant au temps qu’il fait, tout simplement. Les d
36
us ne pourrons plus faire signe aux cygnes, comme
dit
l’intact Pierre Girard, mais l’idée d’une Ligue des Nations a survécu
37
importe. Notre idée se « développe », comme on le
dit
en photographie. Nous partons pour une Ligue meilleure. Et, plus heur
38
unir vos États dans un plus grand péril ? Vous me
direz
que l’Europe est plus grande que la Suisse ; qu’il fallut une bonne g
39
et le loisir d’être prudents. Festina lente nous
disent
-ils. Les Coréens n’entendent pas ce latin-là. Même s’il est prononcé
40
avec le comité ministériel. Permettez-moi de vous
dire
que l’opinion s’en moque, parce qu’elle a ses doutes motivés sur vos
41
la sauver de la ruine en l’unissant, et pour tout
dire
d’un mot, à gouverner. Elle vous voit réticents pour la plupart, inqu
42
consultés à la troisième puissance — si l’on peut
dire
! — répondent après six mois que c’est prématuré, mais qu’il ne faut
43
mprudent que vos prudences ? Je ne trouve pas. On
dirait
que vous avez le trac. Vous répétez qu’il faut être prudents quand on
44
e qui lui manque est justement un toit. Pour tout
dire
en style familier, ces éternelles prudences nous cassent les pieds. O
45
, comme je le crois, sont fédéralistes, qu’ils le
disent
, qu’ils proclament leur but, et tout changera dans un instant. Il s’a
46
est pas suffisant.) Aujourd’hui, je voudrais vous
dire
l’admiration et le respect que j’éprouve, non point hélas ! pour vos
47
r répondre au défi d’un tel destin. Groupez-vous.
Dites
au moins votre but ! Nous sommes plusieurs millions qui n’attendons q
48
arde notre vieux continent, il n’y voit, si j’ose
dire
, que ce qui n’y est pas ; il voit que ça n’est pas rouge, et que ça n
49
lu ce pamphlet, d’une étrange arrogance. Ce qu’il
dit
n’est pas toujours clair. Ce qu’il ne dit pas saute aux yeux. L’idée
50
e qu’il dit n’est pas toujours clair. Ce qu’il ne
dit
pas saute aux yeux. L’idée que l’Europe soit une culture, une unité d
51
etagne ; et ce pays n’est pas européen. En effet,
dit
le pamphlet, nous les Anglais, nous sommes plus près des Dominions qu
52
ales, les intérêts… On devine ce qu’il y aurait à
dire
là-dessus. Bref, une seule chose paraît claire, dans tout cela : les
53
crire comme M. Hugh Dalton. Je vois bien qu’il se
dit
partisan d’un peu d’union tout de même, pour faire face aux Soviets e
54
rité et ne souffre donc point de veto, les Tories
disent
non d’un seul cœur, dans la même langue que le chancelier du Lancaste
55
ne ne sait très bien, en somme. On essaie de nous
dire
que l’opinion y tient. Quelle opinion, et qui l’exprime ? Les peuples
56
uand c’est par décision d’un État étranger qu’ils
disent
vouloir garder la souveraineté du leur ?) Messieurs les députés, ce s
57
ieurs les députés de l’Europe à sauver ! Ceux qui
disent
que « l’Europe sera socialiste ou ne sera pas », savent très bien qu’
58
e que le pire obstacle, c’est eux-mêmes. Ils nous
disent
: « Je veux bien, je ne suis pas contre, mais voyez ces difficultés !
59
qu’on l’entraîne. « On suit ceux qui marchent »,
dit
Péguy. Elle ne vous suivra pas si vous êtes daltoniens, et les scepti
60
ltoniens, et les sceptiques, alors, pourront bien
dire
: J’avais raison, voyez l’obstacle ! Ils l’auront eux-mêmes suscité.
61
resse et radio voudraient que Dewey soit élu : on
dit
alors qu’il a pour lui toute l’opinion. Truman élu, l’opinion c’est T
62
us de mal que de bien à notre cause à tous. On me
dira
que si l’on se contente d’affirmer des principes sans les mettre en p
63
e des Russes qui les assènent. Il faut des actes,
dit
-on. La phrase est vague. Les actes sont parfois plus vains que les pa
64
ant vous, le rire des hommes d’acier ! Si vous me
dites
que c’est prématuré, je vous supplierai de déclarer clairement à quel
65
itions, cela cessera d’être prématuré. Si vous me
dites
que c’est très joli, mais qu’il faut qu’on vous laisse du temps, je v
66
Staline. Car en Europe, il y en a peu. Si vous me
dites
enfin que c’est plus difficile que je n’ai l’air de le penser dans ma
67
onstitution ! Messieurs les députés, faut-il vous
dire
encore que je ne suis rien qu’une voix presque désespérée, et sans au
68
artie d’entre vous m’approuve, et qu’une autre ne
dit
pas non. Dans un mouvement de passion, je m’écriais l’autre jour : si
69
de l’ensemble ? Je veux avoir parlé pour ne rien
dire
, si quelqu’un nous propose une autre solution que l’Autorité fédérale
70
Deo erexit Voltaire. « Deux bien grands noms ! »,
disaient
les voyageurs du temps. Il y faisait ses Pâques, non sans ostentation
71
mmandent une paire de souliers à un cordonnier »,
disent
les Mémoires secrets. Mille tractations qu’il combine avec joie perme
72
demande le prince de Hesse. « Non, mes amis ! »,
dit
le grand homme. Et tous de pleurer à l’envi. Paul Claudel, informé pa
73
hrases le rôle et l’importance d’un tel écrit, je
dirais
que d’une part il a créé l’animation politique nécessaire à la vie de
74
nous sommes prêts à « causer » dès demain. (Je le
dis
au nom de la grande majorité des intellectuels de l’Europe, et des pl
75
Allons voir ce qui se fait chez l’autre, ce qu’il
dit
et comment il le sent ; et que l’autre en fasse autant chez nous. Cir
76
changes réels dans les deux sens, ou je n’ai rien
dit
. Si chacun mène chez l’autre un cheval de Troie et qu’il en organise,
77
ans armée, et sans même un porte-parole pour nous
dire
: allons-y ! pour leur dire : nous voici ! — Ces voix rauques, étrang
78
orte-parole pour nous dire : allons-y ! pour leur
dire
: nous voici ! — Ces voix rauques, étranglées maintenant, non je n’os
79
coup, de refuser ce prix, dont il eut le temps de
dire
à des journalistes étrangers : « C’est une immense joie, mais un peu
80
Certes, beaucoup de physiciens après lui se sont
dit
athées, mais cela ne change rien au fait que le mouvement créateur de
81
le des vérités centrales du christianisme : et je
dis
bien, de la religion et de l’éthique du Christ des évangiles, « pivot
82
comme promesses d’une vie future, et par là même,
dit
Ansermet, abandonnant notre bas monde à ses fins matérielles, à l’int
83
d’admirables disputations ! On voit bien ce qu’en
diraient
les barthiens dont je fus : Ansermet, partant de Husserl, réinvente l
84
rotestant de l’époque post-hégélienne. Mais qu’en
dirait
Karl Barth lui-même, qui n’a pas fini de nous surprendre ? C’est sans
85
philosophes et des savants », encore qu’Ansermet
dise
très bien que ce n’est pas le Dieu des philosophes qui sera d’un gran
86
cile de défendre l’armée, le plus difficile de se
dire
objecteur, donc le plus courageux de l’être — si l’on est sérieux, to
87
ersonne. Non, je ne pense pas et je n’ai donc pas
dit
« qu’à défaut d’un statut des objecteurs, la Suisse ne serait qu’un É
88
, la Suisse ne serait qu’un État policier ». J’ai
dit
seulement que si l’on choisissait de s’en tenir à « l’ordre à tout pr
89
tes, Moscou ferait cela bien mieux que nous. Cela
dit
, il me reste à vous remercier d’avoir, en publiant ma lettre, ramené
90
ait d’accord avec l’historien anglais Toynbee qui
dit
que la plus petite unité d’étude intelligible qu’on puisse prendre es
91
tâches nouvelles qui seraient à accomplir. Comme
disent
les Américains : « It doesn’t work », ça ne fonctionne pas, ça ne jou
92
e sont pas assez bien formulées ? C’est exact. On
dit
n’importe quoi, parce qu’on n’a pas fait une bonne analyse de la situ
93
t une bonne analyse de la situation. Quand Sartre
dit
aux étudiants « cassez l’Université », c’est absurde. Il me fait pens
94
t de casser leurs jouets. Il faudrait plutôt leur
dire
de créer une nouvelle Université qui soit digne de ce nom. Vers quoi
95
. Si on déclare qu’elle va mourir, cela revient à
dire
qu’il n’y aura plus de civilisation du tout. Et vous ne croyez pas qu
96
que j’ai écrit en 1946 sur la bombe atomique, je
disais
en post-scriptum à mes lettres : « Un dernier mot, et dire que j’alla
97
ost-scriptum à mes lettres : « Un dernier mot, et
dire
que j’allais l’oublier : la bombe n’est pas dangereuse du tout. C’est
98
us faut, c’est un contrôle de l’homme. » Les gens
disent
: « Nous sommes envahis par les machines. » Je leur réponds : « Je vo
99
erse notre siècle a-t-elle été préparée ? Je vous
dirais
sans trop réfléchir : par le nationalisme militarisé, l’étatisme, le
100
essayer de prévoir l’avenir, mais pour le faire,
disons
d’une manière réaliste, pour essayer de le changer dans le bon sens.
101
e conscience. Mais le paragraphe 5 de cet article
dit
qu’« on ne peut, pour cause d’opinion religieuse, s’affranchir de l’a
102
nnelle et non pas antimilitariste. Cela doit être
dit
car la procédure qui conduit à la sanction peut faire croire qu’il s’
103
conservateurs » et « progressistes », si je puis
dire
. L’objection est l’un des moyens de proposer des solutions nouvelles,
104
r la lecture de cet article 49, paragraphe 5, qui
dit
que dans le cas d’un conflit entre les devoirs civiques et ce que l’o
105
cette Constitution ? Cela ne veut absolument rien
dire
. C’est une couverture pour quelque chose dont le contenu est une autr
106
s chez nous. Denis de Rougemont. — Non. Mais j’ai
dit
dans certains régimes, et très logiquement. Car là il n’y a plus aucu
107
Si l’objecteur invoque son christianisme, on lui
dira
: « Tant pis, c’est le civisme. » Bernard Béguin. — C’est une interpr
108
it bon citoyen parce qu’il fait tout ce qu’on lui
dit
, ce conformisme-là ne conduit pas à l’anarchie, mais conduit à la dic
109
vis-à-vis de l’armée. Bernard Béguin. — Il a été
dit
clairement que le conflit était plutôt avec la Constitution qu’avec l
110
tice militaire est compétente parce que la loi le
dit
. Nous, officiers de justice militaire, nous ne verrions aucun inconvé
111
condamné pour objection de conscience — vous avez
dit
que c’est un honnête homme — va loger trois mois à Saint-Antoine, qui
112
a limite, on pourrait étendre votre définition et
dire
que tous les gens qui vont devant les tribunaux, ou à peu près, vienn
113
ions. Quelques tribunaux militaires ont essayé de
dire
qu’ils n’avaient pas la conviction, mais l’espoir que le jeune homme
114
e lorsque les conditions objectives sont réunies,
disiez
-vous ? Colonel Vaucher. — L’intention subjective de faire défaut au s
115
guin. — M. Schaller va me répondre parce que j’ai
dit
qu’il cherchait la condamnation. Christian Schaller. — Je voudrais ré
116
eu un vrai conflit de conscience. On ne peut pas
dire
d’autre part que l’objecteur cherche sa condamnation. Il accepte la l
117
ns. Denis de Rougemont. — Je n’ai absolument rien
dit
contre l’armée en tant que telle. Je parle contre un certain état d’e
118
ndu ça. Colonel Vaucher. — Je tiens beaucoup à le
dire
: nous ne représentons pas l’armée au tribunal militaire. Nous représ
119
. Colonel Vaucher. — Nous ne manquons pas de leur
dire
chaque fois : « Vous avez le droit de critiquer l’armée. Tout ce qu’o
120
nge tout à mon sens. Bernard Béguin. — Quand vous
dites
que l’objection n’est pas de l’antimilitarisme, il faut bien voir que
121
mbe atomique comme au temps de Morgarten. On peut
dire
— je l’ai entendu dire par des officiers supérieurs — qu’on se prépar
122
emps de Morgarten. On peut dire — je l’ai entendu
dire
par des officiers supérieurs — qu’on se prépare très consciencieuseme
123
t. Colonel divisionnaire Dénéréaz. — Il n’est pas
dit
que la bombe atomique intervienne dans les combats. Je ne veux pas fa
124
onnaire Dénéréaz. — Ce n’est pas un progrès. Vous
dites
, la guerre est un mal. C’est ma conviction intime, à moi militaire !
125
ral Guisan l’a magnifiquement exprimé, quand il a
dit
: « Objecteurs de conscience ? oui, mais pas en Suisse. Pour quelle r
126
it de faire entendre notre propre voix, et d’oser
dire
non en toute indépendance. Christian Schaller. — Mais la question est
127
me à une espèce de privilège, et s’il ne faut pas
dire
aussi : Neutralité oblige, allez plus loin. Tout ce que je voudrais d
128
par les interviewers. J’ai coutume de répondre :
Dites
-moi plutôt pourquoi et comment vous imaginez que j’aurais pu ne pas l
129
sur l’amour, là, il y a lieu de se demander… Ceci
dit
, réduisons « l’invasion » à ses justes proportions : L’Amour et l’Oc
130
gamique ». De l’unicité, l’amour va, si l’on peut
dire
, vers la « pluridimensionnalité ». Avant « la mort de la famille » do
131
n, en portugais, en japonais et en italien. C’est
dire
que 1972 a été pour lui “une année de mise au point d’une partie de s
132
d’un Henry Ford, mécanicien têtu et sans culture,
dites
-vous, qui est parvenu à ses fins en créant dans ses usines des sortes
133
premières brochures publicitaires de Ford, il est
dit
: « L’auto peut vous conduire n’importe où il vous plaira d’aller, po
134
hangé d’avis. Hubert de Senarclens : On viendrait
dire
aujourd’hui, M. Peyrot, à l’utilisateur moyen que la voiture est un b
135
que l’on se propose de faire. Que Henry Ford ait
dit
que le besoin de voiture n’existait pas, mais qu’il l’avait créé, n’e
136
ter les embouteillages. Denis de Rougemont : Vous
dites
, M. Peyrot, là où il n’y pas de besoin, il n’y a pas de production po
137
’absence totale de prospective. J’ai omis de vous
dire
à propos de Ford qu’il avait douze ans, lorsqu’il a rencontré sa prem
138
e fantasme, qu’est-ce que cela a donné ? Quand il
disait
à ses ouvriers : « achetez des voitures, cela vous rendra libres », e
139
globe… Denis de Rougemont : Cela personne ne l’a
dit
. Mais je voudrais reprendre mon propos initial. En moins de cinquante
140
quelques émirs du golfe Persique ? Tout cela pour
dire
que l’on ne peut traiter d’une question aussi grave en demandant simp
141
ander l’avis de qui que ce soit. Nous le ferons !
disent
ces messieurs qui forment ce qu’on a appelé la « chevalerie du nucléa
142
ne vise rien d’autre. J’ai peur que lorsque vous
dites
, M. Peyrot, que la démocratie dépend des corps constitués, vous parli
143
ent et plus personne ne discutera. Je n’ai jamais
dit
que cette initiative était antidémocratique. J’ai seulement affirmé q
144
revendications des milieux écologiques consiste à
dire
: il faut délester les zones d’habitation d’un trafic trop intense, e
145
blème de la circulation et des transports. On l’a
dit
: de plus en plus les gens vont habiter loin du centre, à la campagne
146
mun. Denis de Rougemont : Vous me rappelez ce que
disait
Alfred Sauvy dans son petit livre sur l’auto : « Les accidents sont i
147
e meilleure information. François Peyrot : Ce que
dit
Jean Kräyenbühl à propos de l’urbanisme est juste. Dès que vous avez
148
e de 1968 — les choses se sont aggravées depuis —
dit
que le 40 % des frais d’administration de la ville de Paris sont cons
149
restent « gentils ». Cela me rappelle ce que l’on
dit
aux États auxquels on vend des centrales : « Surtout ne faites pas de
150
Les journalistes sportifs ? On
dirait
qu’ils aiment les tyrans (31 mai-1er juin 1980)ao ap Dans ma jeune
151
lle Lord Killanin a d’ailleurs vivement protesté,
disant
clairement que le fait que Moscou ait été choisi comme siège des JO e
152
de, « [Entretien] Les journalistes sportifs ? On
dirait
qu’ils aiment les tyrans », Journal de Genève, Genève, 31 mai–1 juin
153
ande, que tous les vingt ans en moyenne — je vous
dirai
qu’il me rassure au moins autant qu’il m’honore. Il distingue en effe
154
, face auxquels il prend position, ou comme on le
dit
, dès ce temps-là, « s’engage ». Rendons leur place aux essayistes !
155
xpression française. L’avis de Malraux Ceci
dit
sur un plan général, j’en viens à mon cas personnel, pour la première
156
epuis plus de trente ans, à l’action. Qu’est-ce à
dire
? Action pour l’Europe fédérée dès 1946, fondation et direction effect
157
et de présidences de comités : je n’ose pas vous
dire
combien depuis trente ans, plusieurs centaines, je le crains. D’où le
158
se perd dans les comités »… Combien d’autres ont
dit
ou écrit que mes engagements européens étaient « au détriment de mon
159
ation eut à relever. Arthur Kœstler l’a fort bien
dit
: ce fut l’affrontement entre un mensonge total, celui des dictatures
160
tre les trois régimes totalitaires et les régimes
dits
libéraux, adultérés par le centralisme étatique et par la soumission
161
personnalistes, puis inspiré la Résistance, j’ai
dit
que j’étais prêt à donner à leur cause deux ans de ma vie, et tant pi
162
de cette communauté. Voilà pour la doctrine. J’ai
dit
les conséquences qu’elle a entraînées dans ma vie. M’ont-elles « perd
163
M’ont-elles « perdu pour la littérature » ? J’ose
dire
que non. De mon action européenne, j’ai tiré huit volumes, c’est près