1 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
1 sirent. Du difficile oubli de soi-même nous avons fait une vertu. Eux, ils l’ont rendu facile et en ont fait un plaisir. » E
2 une vertu. Eux, ils l’ont rendu facile et en ont fait un plaisir. » Et encore ceci que je trouve si juste : « Ce qui défini
3 ace me manque pour parler comme j’aurais voulu le faire des deux autres parties du volume, d’une importance moins actuelle, m
4 rfois un peu gêné cette présence de la mort qu’il fait sentir partout aux lieux mêmes où naquit la religion du « Prince de l
5 révèle sa personnalité peut-être mieux que ne le feraient une suite de pages lyriques toujours un peu stylisées. Il apparaît, i
2 1929, Journal de Genève, articles (1926–1982). Panorama de Budapest (23 mai 1929)
6 s pourrez voir durant le reste de votre séjour ne fera que confirmer cette première impression. Vienne : assis sur les banqu
7 t et s’enivrent comme plus un Européen ne sait le faire , et dansent à tout propos de folles « czardas » qui deviennent tourbi
3 1934, Journal de Genève, articles (1926–1982). Sara Alelia (25 mai 1934)
8 qui énervent nos vies de soucis dégradants. J’ai fait lire ce livre à des gens de toutes conditions, « de toutes croyances
9 rveilleuse petite Eva-Margareta dont l’apparition fait songer aux plus radieuses créations d’Andersen. On a fait un succès d
10 ger aux plus radieuses créations d’Andersen. On a fait un succès depuis quelques années à tant de traductions qui ne valent
4 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (I) (15 février 1937)
11 peut-être plus gravement encore, de la condition faite aux écrivains par un état de choses libéral certes, mais anarchique,
12 tout de cette condition des écrivains. L’on s’en fait une idée romantique : le poète pauvre et méconnu, dans sa soupente, v
13 aite, l’un se voit obligé de courir le monde pour faire des reportages, l’autre est enchaîné au bureau de son journal où il é
14 t au moins deux articles par jour, un troisième «  fait les théâtres », besogne sans gloire et de maigre profit, un quatrième
15 ix-mille exemplaires pour son volume annuel, cela fait un revenu de 1000 à 2000 fr. suisses. De quoi payer un petit loyer, l
16 ais néfaste : les livres ne payant pas, il faudra faire du journalisme et courir les rédactions, improviser… Or les nécessité
17 ns le cas du second métier, aggravé sans doute du fait qu’il s’agit encore d’écrire, mais dans un style qui ne saurait être
18 r pathétiquement que c’est la société qui est mal faite dans son ensemble, étant faite de telle sorte qu’il n’y trouve pas sa
19 ociété qui est mal faite dans son ensemble, étant faite de telle sorte qu’il n’y trouve pas sa place normale. Et ceci suffira
5 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (II) : La grande misère de l’édition (22 février 1937)
20 dans mon premier article, a notablement empiré du fait de la crise générale. Et cela pour des raisons d’ordre technique dont
21 x aussi à « se défendre ». Naguère encore, ils se faisaient un point d’honneur de découvrir et d’imposer certains auteurs origina
22 ivre ! Règne de la publicité et de la littérature faite sur commande, comme s’il ne s’agissait vraiment que de commerce, d’ép
23 des exceptions à cette règle déplorable. Elles se font excessivement rares.) Les débats passionnés que vient de soulever le
24 jeune auteur vient proposer son manuscrit, on lui fait signer un contrat qui l’engage pour cinq ou dix volumes à venir. La p
25 aisent pas. (Et qui trouveront difficilement à se faire accepter par un confrère, on l’imagine.) On escompte ainsi les succès
26 , pour leurs sacrifices du début… Cette polémique fait apparaître assez clairement que la situation est sans issue directe.
6 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (III) : Mission civique de la culture (1er mars 1937)
27 après tout, le public est à peu près ce qu’on le fait . En temps normal, il se forme à l’image de ses auteurs préférés. Mais
28 t pour l’art. Pour mille raisons diverses, il n’a fait qu’empirer depuis. Les grands auteurs de notre siècle ne sont pas des
29 que les plus grands de nos écrivains ont beaucoup fait pour qu’il se perde en se « distinguant » volontairement des préoccup
30 ue le public est à peu près ce que les auteurs le font . Mais il est juste de dire aussi qu’il a souvent les auteurs qu’il mé
31 ys d’avoir des écrivains représentatifs de ce qui fait sa force véritable. La raison d’être des petites démocraties n’est pa
32 xigeant sur ce chapitre, ce n’est pas seulement «  faire marcher le commerce », mais c’est aussi faire acte civique, dans une
33 t « faire marcher le commerce », mais c’est aussi faire acte civique, dans une cité dont l’idéal est encore la plus sûre gara
7 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). L’Âme romantique et le rêve (23 mars 1937)
34 nt tout le mystère de la création poétique, elles font une part notable aux facteurs spirituels, religieux et métaphysiques.
35 tance. Je n’hésite pas à affirmer que cette thèse fera date dans l’évolution naturelle du « domaine français » : d’une part
8 1940, Journal de Genève, articles (1926–1982). Veille d’élection présidentielle (14 novembre 1940)
36 se l’avouer ici dans le choix qu’est en train de faire le corps électoral américain. Qu’on ne s’y trompe pas : le parti proa
37 es, et de ne pas gêner son jeu davantage qu’on ne fait lors d’un match. On peut applaudir ou huer, mais non pas entrer dans
38 nommé capitaine. » La mode des boutons à slogans fait d’ailleurs fureur. L’Américain n’aime guère discuter, mais il aime fa
39 . L’Américain n’aime guère discuter, mais il aime faire connaître son opinion. Il délègue donc ce soin à un bouton tricolore
40 oire que l’enjeu de cette compétition soit tout à fait pris au sérieux par les électeurs. Pourtant personne n’ignore que le
9 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Santé de la démocratie américaine (17 janvier 1941)
41 ta lentement des masses, à mesure que la nouvelle faisait le tour du bâtiment, se transmettait dans la profondeur des rues envi
42 essité d’augmenter l’aide à l’Angleterre. Willkie faisait une déclaration de loyauté au président et lui offrait l’appui d’une
43 le problème qui se pose, voilà ce que nous avons fait , voilà ce qui reste à faire. Le président et ses secrétaires d’État t
44 oilà ce que nous avons fait, voilà ce qui reste à faire . Le président et ses secrétaires d’État tiennent des conférences régu
45 e européenne : ce secret réside peut-être dans le fait très simple que voici : en réalité, il n’y a pas de partis aux États-
46 ssion, indispensable à toute vie démocratique. Le fait qu’il n’y a que deux partis, et que ces deux partis ne représentent n
47 , ni le droit d’initiative, mais il les exerce en fait , d’une manière permanente, par le moyen d’une opinion publique abonda
48 bénéficiant de la liberté démocratique. » Cela ne fait pas sourire, quand on voit que c’est vrai. j. Rougemont Denis de,
10 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Religion et vie publique aux États-Unis (18 février 1941)
49 is (18 février 1941)l m New York, février J’ai fait une découverte sur les États-Unis : c’est qu’il n’est pas de pays mod
50 être un Européen pour s’en étonner, me dit-on. De fait , pour un Américain qui connaît tant soit peu son histoire, rien n’app
51 e bornerai pour aujourd’hui à la décrire comme un fait , un grand fait qui mérite d’être connu et médité en Suisse, d’autant
52 aujourd’hui à la décrire comme un fait, un grand fait qui mérite d’être connu et médité en Suisse, d’autant plus qu’il s’es
53 tholiques. On peut déplorer la concurrence que se font les diverses dénominations dans un même village. Mais ces traits exté
11 1946, Journal de Genève, articles (1926–1982). Journal d’un retour (11-12 mai 1946)
54 bile Vers le milieu du xxe siècle, les hommes firent en sorte de réduire à peu de chose les avantages que la machine menaç
55 en est à la troisième journée du trajet que nous ferons à rebours en quatre heures. Nous sommes partis tout au début de la ma
56 s d’ombre et gonflements majestueux où la lumière fait ses grands jeux, de tous les rouges au bleu de plomb. Aux approches d
57 , ici, tout est beau !… » — « Mais tout ici a été fait par les Américains pendant la guerre… » — « Taisez-vous, me crie-t-el
58 donc ? Si vous y connaissez des chambres libres, faites -moi signe. (Comme les Américains paraissent bizarres, ici ! Comme ils
59 ou de noir achèvent de composer une harmonie qui fait venir les larmes aux yeux. Premier bruit de pas dans la rue. Semelles
12 1946, Journal de Genève, articles (1926–1982). Journal d’un retour (fin) (18-19 mai 1946)
60 e disent les Anglo-Saxons, pensant au temps qu’il fait , tout simplement. Les délégués paraissaient regretter « l’atmosphère
61 agit que d’un déménagement. Nous ne pourrons plus faire signe aux cygnes, comme dit l’intact Pierre Girard, mais l’idée d’une
13 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Lettre aux députés européens (15 août 1950)
62 ssieurs les députés européens, Vous êtes ici pour faire l’Europe, et non pour faire semblant de la faire. Faire l’Europe sign
63 faire l’Europe, et non pour faire semblant de la faire . Faire l’Europe signifie la fédérer, ou bien ne signifie pas grand-ch
64 l’Europe, et non pour faire semblant de la faire. Faire l’Europe signifie la fédérer, ou bien ne signifie pas grand-chose. Co
65 es. Il y eut une guerre civile entre cantons, qui fit voir l’impuissance du Pacte. Il y eut un long branle-bas de sociétés,
66 on, un petit groupe de jeunes chefs enthousiastes fit adopter par la Diète le principe d’une révision profonde du Pacte. En
67 est pas raison, mais quand les raisons de ne rien faire restent les mêmes quoi qu’il arrive, c’est qu’elles traduisent une ce
68 euf mois. Il vaut la peine de s’arrêter devant ce fait , pour mieux se persuader qu’on peut aller très vite. Car le temps fai
69 ersuader qu’on peut aller très vite. Car le temps fait beaucoup à l’affaire. Celui que vous n’auriez pas, Staline le prend.
14 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Deuxième lettre aux députés européens (16 août 1950)
70 r s’enrayer sans faute avant le départ —, vous en ferez l’usage qu’elle attend. Elle n’a pas l’impression très nette que vous
71 s l’impression très nette que vous êtes décidés à faire l’Europe envers et contre toutes ses routines décadentes, à la sauver
72 mois que c’est prématuré, mais qu’il ne faut rien faire en attendant. Et l’opinion se demande si tout cela dissimule une idée
73 qui tombent d’accord sur autre chose que ne rien faire . Parlons un peu de cette fameuse prudence dont l’éloge inlassable emb
74 risquez-vous ? Je cherche à voir ce qui peut vous faire peur, ce qui peut être plus dangereux que l’inaction totale où vous g
75 re session consultative (au second degré) de quoi faire un collier à trois rangs de perles du genre de Festina lente. Paris n
76 s’est pas bâti en un jour, petit à petit l’oiseau fait son nid, prudence est mère de sûreté, chi va piano va sano, wait and
77 se des peuples. Petit à petit, Paris ne s’est pas fait . Mais par deux ou trois décisions, dont celle d’Haussmann, corrigée d
78 ée d’un coup de crayon par Napoléon III. L’oiseau fait son nid en un jour — toutes affaires cessantes. On peut tout faire st
79 un jour — toutes affaires cessantes. On peut tout faire step by step, sauf sauter un obstacle. On peut tout faire en deux pas
80 ep by step, sauf sauter un obstacle. On peut tout faire en deux pas, sauf franchir un abîme. Si votre œuvre est de longue hal
81 s subtilités. Elle vous demande « Que voulez-vous faire  ? » Si vous ne voulez pas fédérer l’Europe, vous ne voulez rien qui l
82 , vous ne voulez rien qui l’intéresse. Si vous ne faites rien cet été, vous serez oubliés cet automne. Si vous croyez qu’il va
83 automne. Si vous croyez qu’il vaut mieux ne rien faire , ou qu’on ne peut rien faire de sérieux, vous pouvez encore rendre un
84 l vaut mieux ne rien faire, ou qu’on ne peut rien faire de sérieux, vous pouvez encore rendre un service à l’Europe ; allez-v
15 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Troisième lettre aux députés européens : L’orgueil de l’Europe (17 août 1950)
85 e la superficie du globe, mais bien de cela qui a fait au cours des âges, d’un cap médiocre en dimensions physiques, le cœur
86 transmis de Salzbourg. Voilà ce que l’Europe a su faire . Toute la musique est née du contrepoint de l’Europe. Vous êtes, Mess
87 précise, celle de fédérer nos faiblesses pour en faire la force du siècle. Messieurs les députés européens, saurez-vous méri
16 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Quatrième lettre aux députés européens : En lisant le pamphlet du Labour Party (18 août 1950)
88 e un ensemble de pays peu sûrs, qui d’une part ne font point partie du Commonwealth, d’autre part ne sont pas socialistes, o
89 tiser les industries ; un seul pays qui ait su le faire  : la Grande-Bretagne ; et ce pays n’est pas européen. En effet, dit l
90 ets et au déficit en dollars. Si peu que rien, en fait , car selon sa brochure, ce minimum ne saurait être envisagé que s’il
91 ive. À ces deux conditions de l’union — les mieux faites pour la rendre impossible, l’une en esprit et l’autre en probabilité
92 ultats bizarres. Votre Assemblée, selon lui, peut faire du bon travail, pourvu qu’elle n’ait aucun pouvoir. Mais le Comité mi
93 s’il accepte la loi de la majorité. Cette logique fait la nouveauté du daltonisme, encore qu’elle ne soit pas tout inconnue
94 ’agir sans démasquer sa vraie nature. Car dans le fait , où sont nos souverainetés ? Qui les a vues depuis quelques décennies
95 st un grand historien, écrit au Times qu’elles ne font point partie de la doctrine et des dogmes chrétiens. Suárez et les jé
96 à la minorité ; et derrière le veto se cachent en fait les vieux nationalistes, les daltoniens, et les totalitaires cyniques
97 renoncer à des souverainetés illusoires — comment faire abandon de ce qu’on n’a plus ? — mais de renoncer, une fois pour tout
98 ts sont souverains sur le papier, mais fédérés en fait . Chacun d’eux a gardé sa personnalité, parce qu’un groupe d’Imprudent
17 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Cinquième lettre aux députés européens : « Méritez votre nom ! » (19-20 août 1950)
99 perdant de vue sa nécessité, il nous reste à leur faire comprendre que le pire obstacle, c’est eux-mêmes. Ils nous disent : «
100 n’est pas mûre, et chacun sait qu’on ne peut rien faire sans elle. » C’est qu’ils se prennent pour l’opinion, qu’ils ont négl
101 ues, et l’autre qui les laisse tomber ; l’une qui fait des discours, l’autre qui vote. La première est exactement ce que la
102 st l’Europe. Mais elle ne bougera pas, si vous ne faites presque rien. Elle laissera les sceptiques parler « au nom des masses
103 dement retranché dans le domaine des principes, a fait jusqu’ici pratiquement plus de mal que de bien à notre cause à tous.
104 es principes sans les mettre en pratique, cela ne fait de mal à personne. Mais cela en fait aux principes. Or une Europe qui
105 que, cela ne fait de mal à personne. Mais cela en fait aux principes. Or une Europe qui se moque des principes vaut beaucoup
106 ement délégués pour consultation. Décidez de vous faire élire. Un raisonnement très simple appuie cette suggestion. On ne fer
107 nement très simple appuie cette suggestion. On ne fera pas l’Europe sans informer ses peuples, et du danger qu’ils courent,
108 aire et suffisante d’une telle campagne, c’est de faire sentir aux peuples qu’elle comporte un enjeu, et que leur sort peut c
109 Parlement issu des élections ait quelque chose à faire . Qu’un but concret soit assigné à ses travaux. Je n’en vois pour ma p
110 e m’écriais l’autre jour : si vous ne voulez rien faire , allez-vous-en ! Mais beaucoup d’entre vous veulent agir, et je les s
111 os sacrifices. Qui peut nous l’imposer ? Qui peut faire reculer les intérêts puissants, et parfois légitimes, qui se révèlent
112 é d’angoisse et d’espérances : méritez votre nom, faites -vous élire, et fédérez l’Europe pendant qu’il en est temps. Cet été,
18 1952, Journal de Genève, articles (1926–1982). Au pays du Patriarche (29-30 novembre 1952)
113 Face nord : Au bienfaiteur de Ferney Voltaire fait construire plus de cent maisons Il donne à la ville une église, une
114 à la ville une église, une école, un hôpital Il fait dessécher les marais du pays Il établit des foires et des marchés
115 l’écrivain « engagé » ! Il ignorait le mot, mais faisait un pays. Et certes personne ne l’aidait, mais il était fort riche et
116 ’aurais défriché qu’un champ et quand je n’aurais fait réussir que vingt arbres, c’est toujours un bien qui ne sera pas perd
117 e parlent chaque matin de son amour des lieux. Il fit venir de Genève cinquante familles d’artisans, d’horlogers, de cérami
118 vec ceux qu’ils enrichissaient. En même temps, il faisait bâtir une église neuve. Au fronton, l’on peut lire encore : Deo erexi
119 s noms ! », disaient les voyageurs du temps. Il y faisait ses Pâques, non sans ostentation, et ne se privait pas de haranguer l
120 urs de toute l’Europe (et déjà de l’Amérique) qui fait rumeur à Genève. Le tout survolé trente fois par jour par des avions
19 1953, Journal de Genève, articles (1926–1982). Aller et retour (21 mai 1953)
121 our (21 mai 1953)v Parmi toutes les raisons de faire l’Europe, économiques, militaires, culturelles, il y a celle-ci, qui
122 indignée ? L’adoption de la ligne communiste ? Le fait brutal, incontestable, c’est qu’aussi longtemps que nos pays resteron
123 e, à Strasbourg le 10 mars 1953.) Il restait à le faire ratifier. L’opposition se montra violente. Dans quelques villes, le p
20 1955, Journal de Genève, articles (1926–1982). Pour un désarmement moral (19 juillet 1955)
124 r celle-ci serait ruineuse pour le principe qui a fait la force principale du stalinisme dans l’intelligentsia européenne :
125 e, la Russie se verrait rassurée, l’Europe serait faite et la paix avec elle. Prendre au sérieux le principe de la non-ingére
126 voilà qui n’a l’air de rien, mais qui équivaut en fait à lever le rideau de fer. Je pars de là. Je ne suis qu’un écrivain. R
127 soulignée, dans la déclaration que M. Boulganine fit à Moscou la semaine dernière, au moment de s’envoler pour franchir le
128 l’accent mis sur le langage commun. Il existe en fait deux moyens d’instaurer un langage commun. Le premier est la force br
129 e pays — provenait ainsi d’une théorie, donc d’un fait de culture ; mais comme il n’était pas question d’en discuter, ce fut
130 de vue et leurs défenseurs. Allons voir ce qui se fait chez l’autre, ce qu’il dit et comment il le sent ; et que l’autre en
131 ’il dit et comment il le sent ; et que l’autre en fasse autant chez nous. Circulons. Questionnons. Causons ! Certains pensero
21 1956, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Oserons-nous encore… » (6 novembre 1956)
132 pardon pour n’avoir pas bougé, pour avoir laissé faire sous nos yeux hébétés, sans un cri, sans un geste — cela ? Ces voix r
133 ralysé devant leur appel, tant que je n’aurai pas fait tout ce que peut un homme libre pour hâter le jour de la vengeance du
134 à la repentance active. Nous devons tout d’abord faire l’Europe, pour qu’il y ait à l’appel de tous nos frères de l’Est une
135 crime qu’il a servie. Et jurons en même temps de faire l’Europe. Cette Europe qui aurait pu, en s’unissant plus tôt, cette E
22 1958, Journal de Genève, articles (1926–1982). Hommage à Pasternak (31 octobre 1958)
136 ous passons. La radio cite et passe, la presse en fait autant, et nos sociétés d’écrivains ne se réveillent pas pour si peu 
137 Ses confrères communistes le savent aussi — et le font bien voir… Hommage au prix Nobel. Et pitié pour les Russes. Et respec
23 1963, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Le Dieu immanent, qui s’annonce à leur cœur » (9-10 novembre 1963)
138 Descartes estimait qu’un athée ne pourrait pas faire de physique. Certes, beaucoup de physiciens après lui se sont dit ath
139 i se sont dit athées, mais cela ne change rien au fait que le mouvement créateur de la science procède d’une confiance intui
140 où il démontre, en somme, qu’un athée ne peut pas faire de musique. Pas davantage que Descartes, Ansermet ne se fonde sur le
141 t, nos docteurs jugeront hérétique, voilà de quoi faire à notre ami beaucoup d’ennemis dans tous les camps ! La question se p
24 1968, Journal de Genève, articles (1926–1982). Denis de Rougemont nous écrit (6-7 juillet 1968)
142 juin 1968) que pendant six ans d’Amérique je n’ai fait que « papoter avec des milliardaires nyouorkaises » et me « perfectio
143 mon livre parle d’autre chose et ne mentionne, en fait de papotages, que des conversations avec Jacques Maritain, André Bret
144 ait pas l’excuse d’une « manière de parler » pour faire drôle. Cette mise au point, tout à fait superflue pour les lecteurs d
145 r » pour faire drôle. Cette mise au point, tout à fait superflue pour les lecteurs de mon livre, m’a paru nécessaire pour ce
25 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Denis de Rougemont et l’objection de conscience (30 juin 1969)
146 taines applications théoriques ou concrètes qu’en fait M. Bugnot. Mais il y a loin de contester à condamner et à flétrir pub
147 e nous. En tout cas, il n’y aurait pas lieu de se faire tuer pour si peu que de savoir qui administrerait une société préalab
148 orance quant aux bases mêmes de notre civisme, ne font leur service que pour faire comme les autres ? Où sont en vérité les
149 s de notre civisme, ne font leur service que pour faire comme les autres ? Où sont en vérité les meilleurs Suisses ? Quelles
150 l des opposants et dissidents, les Soviétiques le feront mieux que nous : voir Budapest et Prague. Si c’est la liberté, vous a
151 oin de moralité, et je n’ai pu m’empêcher de vous faire part de mes convictions de citoyen. Me le pardonnerez-vous en pensant
152 nt aux efforts que j’ai faits — et ne cesserai de faire — pour expliquer notre pays, par la parole et par l’écrit, à un monde
153 le juge n’est plus obligé d’aggraver la peine du fait qu’il n’est plus tenu compte de la récidive en matière d’objection de
26 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Objection de conscience : Denis de Rougemont répond (4 juillet 1969)
154 t. Si je me relis bien, je n’ai pas proposé qu’on fasse de lui le « dépositaire de la mission morale du pays ». Je n’ai pas d
155 opposants ou des simples non-conformistes, Moscou ferait cela bien mieux que nous. Cela dit, il me reste à vous remercier d’av
27 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Non, notre civilisation n’est pas mortelle ! » (30-31 août 1969)
156 ite unité que l’on puisse trouver. Je suis tout à fait d’accord avec l’historien anglais Toynbee qui dit que la plus petite
157 ture bourgeoise, parce que la culture n’a pas été faite par des bourgeois. La culture occidentale repose sur l’héritage gréco
158 s condamné l’avant-garde et ne cesse encore de le faire . C’est uniquement l’avant-garde que vous trouvez dans les prisons rus
159 exact. On dit n’importe quoi, parce qu’on n’a pas fait une bonne analyse de la situation. Quand Sartre dit aux étudiants « c
160 nts « cassez l’Université », c’est absurde. Il me fait penser à ces grands-pères qui veulent se rendre populaires auprès de
161 s à chaque individu. Le progrès n’est pas dans le fait (absolument invérifiable et très peu probable) d’un monde rendu meill
162 tion occidentale : le marxisme. Quelle différence faites -vous entre marxisme et maoïsme ? Le maoïsme prétend être le vrai marx
163 Lorsque les étudiants chinois protestent, ils le font à coup de mitrailleuses. Il y a probablement alors des centaines de m
164 odèles efficaces pour la sensibilité. Comme l’ont fait la statuaire grecque avec ses dieux à formes humaines, l’architecture
165 là pour essayer de prévoir l’avenir, mais pour le faire , disons d’une manière réaliste, pour essayer de le changer dans le bo
166 la vocation personnelle. Je m’y tiens et l’époque fera ce qu’elle pourra… Après tout, le but de la société n’est pas la soci
28 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Un débat sur l’objection de conscience : entre Dieu et l’État (4 octobre 1969)
167 igieuse. N’y a-t-il pas une contradiction dans le fait que la Constitution fédérale stipule que tout Suisse est astreint au
168 t car la procédure qui conduit à la sanction peut faire croire qu’il s’agit uniquement d’une opposition d’intérêt entre l’arm
169 onstitutionnelle, mais elle peut s’appuyer sur le fait que la Constitution se réfère « Au Dieu Tout-Puissant ». Christian Sc
170 que les autres ? Christian Schaller. — Non. Je ne fais personnellement pas de différence entre les diverses catégories d’obj
171 de. — Avez-vous eu le sentiment, en objectant, de faire une œuvre antimilitariste — je précise que ceux qui font du service n
172 e œuvre antimilitariste — je précise que ceux qui font du service ne sont pas nécessairement militaristes… — ou une œuvre an
173 moyens de proposer des solutions nouvelles, et de faire en sorte que les problèmes soient posés, mais ce n’est qu’un moyen pa
174 e des militaires qui, à l’intérieur de l’édifice, font le même travail d’une autre manière. Michel Barde. — L’objecteur reli
175 n. — Tout dépend si le citoyen est autorisé à les faire , ces lois, ou si elles lui sont dictées. Si elles ont été faites par
176 s, ou si elles lui sont dictées. Si elles ont été faites par la collectivité, et si elles sont amendables par elle en tout tem
177 n a tendance à masquer d’habitude. Par exemple le fait que ce n’est pas la même chose d’être chrétien et d’être citoyen. L’o
178 n particulière pour mettre en évidence un état de fait . Ce n’est pas un anarchiste. Bernard Béguin. — Il peut être ferment d
179 e du citoyen qui se croit bon citoyen parce qu’il fait tout ce qu’on lui dit, ce conformisme-là ne conduit pas à l’anarchie,
180 la dictature. C’est la démission des citoyens qui fait la force des dictateurs. Bernard Béguin. — C’est le désordre dans la
181 mocratique il ne crée pas une superdémocratie, il fait le lit de la dictature. C’est cela qui nous fait peur dans un militan
182 fait le lit de la dictature. C’est cela qui nous fait peur dans un militantisme qui attaque à sa base une constitution démo
183 oit un statut pour les objecteurs nous l’avons en fait . L’objecteur peut accomplir ses devoirs civiques sans s’opposer à sa
184 al cantonal. Bernard Béguin. — Cela veut dire, en fait , qu’un garçon de 20 ans condamné pour objection de conscience — vous
185 cteurs de conscience disposent de cellules tout à fait séparées. Bernard Béguin. — Nous éprouvons tout de même un malaise à
186 nt commis des actes d’indiscipline, qui n’ont pas fait leur service par négligence, ou parce que les conditions de famille à
187 , sauf s’ils déclarent être disposés à l’avenir à faire leur service. L’article 32 du Code pénal militaire, qui est absolumen
188 us ? Colonel Vaucher. — L’intention subjective de faire défaut au service doit être aussi réalisée. Denis de Rougemont. — Je
189 as du tout objecteur de conscience moi-même. J’ai fait pas mal de service dans ma vie. Mais je suis intervenu à propos d’un
190 hérétique, uniquement parce qu’on a enregistré le fait qu’il était objecteur. On tient compte des circonstances atténuant
191  ? Colonel Vaucher. — Mais oui, bien sûr, mais en fait le cas ne se présente pas. Quand acquitte-t-on le meurtrier ? S’il es
192 accepte la loi. (Il pourrait s’y soustraire en se faisant réformer.) Mais sans se soustraire à la loi l’objecteur cherche à mon
193 esprit du législateur. Ce qui malgré tout peut se faire , puisque les lois changent. Colonel Vaucher. — Je voudrais répondre e
194 s causes à d’autres instances, eh bien ! qu’il le fasse . Bernard Béguin. — Colonel divisionnaire Dénéréaz, vous commandez mai
195 quer l’armée. Tout ce qu’on vous demande c’est de faire votre service. Nous ne vous demandons pas de l’aimer, ni d’en être pa
196 ’est pas quelqu’un qui trouve que l’armée est mal faite . Il veut manifester contre la guerre. C’est un problème formidable qu
197 ns que posent les objecteurs, est de savoir : que faisons -nous dans le monde où nous vivons ? Est-ce que nous nous contentons d
198 ché — ou bien est-ce que nous avons autre chose à faire que simplement assurer notre prospérité et la défendre par nos moyens
199 ier de métier, un technicien, si vous voulez, qui fait des additions et des soustractions pour savoir si notre défense est e
200 e. Ce qui est déjà un signe de puissance. Je vous fais sourire peut-être ? Christian Schaller. — Pas du tout. Avec les armes
201 ique intervienne dans les combats. Je ne veux pas faire ici de la tactique. Je suis persuadé que l’État ne peut pas mettre en
202 mauvais chrétiens qui portent les armes. Il faut faire très attention quand on aborde ce problème, en dépit de tout ce qui a
203 aborde ce problème, en dépit de tout ce qui a été fait à l’étranger. D’ailleurs, vous savez qu’en France un objecteur doit s
204 n intime, à moi militaire ! Mais que voulons-nous faire  ? défendre notre pays, c’est tout. Le général Guisan l’a magnifiqueme
205 n — et je suis reconnaissant aux objecteurs de la faire poser — , je pense finalement qu’une armée est indispensable en Suiss
206 cher. — Probablement… Beaucoup de nos concitoyens font leur service parce qu’ils y sont obligés. D’autre part, un service ci
207 Colonel divisionnaire Dénéréaz. — Nous pourrions faire l’économie d’abandonner notre neutralité, adhérer à l’OTAN, nous mett
208 ier. Mais à ce moment-là, nous serions obligés de faire des concessions à tout, un système international, supranational. L’ar
209 lement en propre nous permet en cas de conflit de faire entendre notre propre voix, et d’oser dire non en toute indépendance.
210 ordre. Christian Schaller. — Mais je suis tout à fait d’accord. Bernard Béguin. — Nous ne pouvons pas ignorer non plus, qu’
211 ent de nos conceptions actuelles. Nous pouvons le faire en Suisse. Nous ne pourrions peut-être pas le faire en Russie. Mais j
212 ire en Suisse. Nous ne pourrions peut-être pas le faire en Russie. Mais je pense, pour ma part, que si la neutralité suisse d
213 ndre les frontières du passé sans tenir compte du fait que nos frontières actuelles sont celles de la planète. Denis de Roug
29 1973, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Denis de Rougemont, l’amour et l’Europe » (3-4 mars 1973)
214 t comment vous imaginez que j’aurais pu ne pas le faire , étant écrivain, et Européen ! Quand on constate qu’un écrivain vérit
215 », si j’en crois mes yeux et les statistiques. Le fait qu’un livre comme Love Story ait été tiré à plusieurs millions montre
216 nder la condition humaine, trop humaine. Rien n’a fait plus de mal que la passion, ni créé plus de beauté, en Occident. Je p
217 nul besoin de philosopher à son propos, comme l’a fait avec tant de talent Georges Bataille. Fasciné par la problématique de
218 re européen de la culture tel que vous vouliez le faire à votre retour d’Amérique en Europe en 1946 ? Je suis un écrivain eng
219 x Européens  : « La révolution que j’appelle, qui fera seule l’Europe et qui ne peut être faite que par l’Europe en train de
220 elle, qui fera seule l’Europe et qui ne peut être faite que par l’Europe en train de se faire, consiste à déplacer le centre
221 e peut être faite que par l’Europe en train de se faire , consiste à déplacer le centre du système politique, non seulement de
222 r ? Nous n’avons pas à prédire l’avenir mais à le faire . aj. Rougemont Denis de, « [Entretien] Denis de Rougemont, l’amour
223 s anciens, augmentés de préfaces inédites et il a fait paraître plusieurs inédits. Ces ouvrages, et d’autres, ont été tradui
30 1973, Journal de Genève, articles (1926–1982). Genève, exemple européen ? (10-11 novembre 1973)
224 ssements d’enseignement supérieur, densité tout à fait exceptionnelle, entre lesquels des liens spéciaux pourraient s’instit
31 1978, Journal de Genève, articles (1926–1982). Débat sur la voiture dans la société moderne (février 1978)
225 politique qui lui avait été fixé au départ. Pour faire le point sur la « voiture dans la société moderne », nous avons deman
226 er que le problème de l’auto soit tranché du seul fait que je l’aime bien ou que je la trouve utile. Si j’ai consacré dans m
227 rocher à plus de 5 miles de chez lui. Il avait en fait complètement changé d’avis. Hubert de Senarclens : On viendrait dire
228 : Il n’y a pas d’invention au monde qui n’ait été faite sans un besoin et sans des années et des années de recherches. L’auto
229 oit le type de fabrication que l’on se propose de faire . Que Henry Ford ait dit que le besoin de voiture n’existait pas, mais
230 r que pouvait apporter l’automobile. Il aura donc fait cette déclaration dans un moment d’angoisse tel que d’autres chercheu
231 avant Ford une cinquantaine d’inventeurs qui ont fait à peu près soixante voitures en tout… Il n’y avait presque pas plus d
232 vation du niveau de vie — et je m’en félicite — a fait que beaucoup ont aujourd’hui accès à l’automobile. Une personne sur t
233 e sur nos routes ? François Peyrot : Mais il faut faire un bilan ! C’est clair que l’on peut mentionner des avantages comme d
234 l ne s’agit nullement — comme on voudrait nous le faire croire dans certains milieux — d’être pour ou contre, d’en avoir ou p
235 hetez des voitures, cela vous rendra libres », en fait leur véhicule leur servait essentiellement à aller travailler. Autre
236 t, il faut reconnaître qu’il y a trop de gens qui font de la voiture un usage abusif. Un urbanisme dense permet, par exemple
237 ple, d’accroître les déplacements à pied et de ce fait réduit la mobilité. Au contraire un urbanisme très dispersé, « consom
238 l’urbanisme, c’est la place beaucoup trop grande faite à la voiture et à ceux qui l’utilisent. C’est ce qui explique que des
239 re, comme de n’importe quel objet, vous pouvez en faire une bonne ou une mauvaise utilisation. On vit dans une civilisation o
240 isation où la voiture et très importante. Il faut faire façon d’elle. Ce qui me choque c’est qu’on veut absolument la charger
241 ibre entre les activités des individus. Vous avez fait allusion à la démocratisation des décisions de l’État. Je suis pour m
242 davantage de routes et d’autoroutes. Ce qui nous fait déboucher sur un cercle vicieux qu’il nous faut briser. François Peyr
243 ailleurs aussi de plus en plus brutales. Elles se font au nom de la raison d’État. Pensez aux expropriations que l’on se pré
244 . Pensez aux expropriations que l’on se prépare à faire , selon des déclarations officielles, à cause des centrales nucléaires
245 on de demander l’avis de qui que ce soit. Nous le ferons  ! disent ces messieurs qui forment ce qu’on a appelé la « chevalerie
246 expropriations au nom des autoroutes, ou le seul fait que la Confédération puisse imposer certains tracés contre la volonté
247 avait demandé cela. C’est pour obliger les gens à faire attention avant de multiplier les permis de construire. Une erreur qu
248 une seconde autoroute de l’autre côté du lac qui fera gagner 3,5 kilomètres aux automobilistes… Alors face à de telles chos
249 meure selon moi : est-ce que le conducteur qui va faire ses achats, acceptera de s’extraire de sa voiture qu’il aura laissée
250 s plusieurs ouvrages nous a rendus attentifs à ce fait que la voiture, en envahissant complètement les places transformées e
251 ulation moderne dans des villes qui n’étaient pas faites pour la recevoir. Il en résulte, c’est clair, des problèmes presque i
252 rappe, M. de Rougemont, dans la critique que vous faites du système en général c’est que vous insistez beaucoup sur l’objet — 
253 ut de même. Ces évaluations sont presque toujours faites , chez nous, par des milieux médicaux marginaux. Alors doit-on parler
254 l’on puisse parler de conspiration du silence. En fait même si certains phénomènes sont connus, c’est un secteur qui démarre
255 ats auxquels on vend des centrales : « Surtout ne faites pas de mal avec ». Ils le jurent tous. Ils paient 6 milliards pour un
256 tiliser… François Peyrot : Personne ne discute le fait que les gaz de voiture sont toxiques à forte dose. Mais quels sont le
257 er. Et jusqu’à présent cela n’a pas tellement été fait . J’ai assisté à toutes les séances sur les règlements du Conseil fédé
258 e a écarté l’initiative Albatros. Par contre il a fait confiance aux dispositions du Conseil fédéral. Alors attendons ! Deni
32 1980, Journal de Genève, articles (1926–1982). Les journalistes sportifs ? On dirait qu’ils aiment les tyrans (31 mai-1er juin 1980)
259 à Moscou tant que le régime soviétique continue à faire ce que l’on sait. D’autant que le gouvernement russe a largement diff
260 leurs vivement protesté, disant clairement que le fait que Moscou ait été choisi comme siège des JO est un témoignage d’admi
261 ier à l’égard du régime communiste soviétique. Le fait de supprimer les hymnes et les drapeaux serait-il selon vous suffisan
262 u’à écrire des phrases telles que « Tartampion ne fait pas de quartier, il écrase ses adversaires, dicte sa loi », un peu co
263 on en a plus vu depuis Gengis Khan. Et tout cela fait bien entendu régner autour du sport un climat de violence, où les pir
33 1982, Journal de Genève, articles (1926–1982). Suis-je perdu pour la littérature ? (30 octobre 1982)
264 orges Anex et le conseiller d’État André Chavanne firent l’éloge, l’un de l’écrivain, l’autre du citoyen engagé. Dans son reme
265 force sa foi en un avenir qui sera ce que nous en ferons , Denis de Rougemont expliqua pourquoi l’essai est, à son sens, un gen
266 il de poèmes, ni même une seule pièce de théâtre. Fait -il vraiment partie de la littérature ? Tel est le doute qu’en me donn
267 e donne l’occasion de m’expliquer là-dessus, m’en fait même peut-être un devoir. Tout s’est joué entre 1930 et 1940 J’
268 oi et en moi. Ce qui m’importe ici, c’est de vous faire entrevoir l’interaction de ces deux séries de motifs dans mon travail
269 entre eux devenait inévitable. Nous aurions à la faire , vu notre âge, mais ce ne serait pas notre guerre. Entre les trois ré
270 bas, pensait-on sans doute en haut lieu. Qu’ai-je fait durant mes six années américaines ? J’ai écrit quelques livres, sur l