1 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
1 auquel nous ont habitués les voyageurs en Orient, mais une suite de coups d’œil aigus sur l’âme orientale de l’islam, que no
2 ntale de lui-même, comme c’est si souvent le cas, mais bien sur l’Orient. Encore faut-il s’entendre : les meilleurs document
3 rties du volume, d’une importance moins actuelle, mais d’une qualité d’art peut-être supérieure. Les méditations sur les rui
4 bon sens qui est le plus éloigné du sens commun — mais qui reste trop méfiant de tout romantisme pour édifier aucun système.
5 quitte le ton mesuré qu’il s’impose d’ordinaire. Mais j’avoue que m’a parfois un peu gêné cette présence de la mort qu’il f
6 façon de se placer en face des choses, tout près, mais sans jamais s’y perdre ou se confondre en elles, révèle sa personnali
7 usieurs de ses morceaux attestent la délicatesse, mais parce qu’il sait y trouver les seuls motifs réels d’exaltation. 1.
2 1929, Journal de Genève, articles (1926–1982). Panorama de Budapest (23 mai 1929)
8 révolution, le transfert de la SDN à la Hofburg… Mais les nouvelles de l’Opéra aussi sont en grosses lettres, et tout cela
9 correspondre à son état d’esprit le plus naturel. Mais de quoi vivent ces bourgeois aimables et insipides, qui passent des a
10 en hautes falaises dans le Danube, froide et nue, mais dans son flanc une grotte s’illumine, et la Vierge y sourit. Le châte
11 On vous mène au Théâtre, vous n’y comprenez rien, mais le charme des voix hongroises féminines suffit à votre bonheur et vou
3 1934, Journal de Genève, articles (1926–1982). Sara Alelia (25 mai 1934)
12 rent lyrisme que chez l’auteur de Gösta Berling : mais une sobriété qui vous saisit le cœur, à chaque page. Toute une vie de
13 me un affreux barbarisme importé d’outre-Manche). Mais s’il est une justice dans le domaine littéraire, il faut prédire à Sa
14 rédire à Sara Alelia non pas un succès de saison, mais la carrière plus discrète, plus populaire et plus durable, réservée a
4 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (I) (15 février 1937)
15 x écrivains par un état de choses libéral certes, mais anarchique, et dominé par les seules nécessités de l’argent. En dehor
16 ouche, — ou de surproduction maladive. Praticable mais néfaste : les livres ne payant pas, il faudra faire du journalisme et
17 sans doute du fait qu’il s’agit encore d’écrire, mais dans un style qui ne saurait être celui du poète ou du philosophe, pa
18 and temps de mettre un ordre neuf dans tout cela. Mais il faudrait d’abord que cela se sache ! d. Rougemont Denis de, « C
5 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (II) : La grande misère de l’édition (22 février 1937)
19 premiers ouvrages seront sans doute déficitaires, mais qui plus tard, si la célébrité se dessine, se verra prisonnier d’un c
20 rats d’édition. Tous les écrivains applaudissent. Mais les éditeurs se récrient, et on les comprend assez bien : on les priv
6 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (III) : Mission civique de la culture (1er mars 1937)
21 Je ne nie pas que cela explique bien des choses. Mais d’où vient cette paresse ? D’où vient que le public se défende aussi
22 l, il se forme à l’image de ses auteurs préférés. Mais aujourd’hui, le rapport est inversé, quand il existe. Et le plus souv
23 autorité. Ils sont donc mal venus à se plaindre. Mais la société en pâtit, plus gravement qu’elle ne le croit, sans doute.
24 e retrouver ce qu’on appelle l’oreille du peuple. Mais cela suppose une véritable révolution dans les valeurs qu’ils ont cul
25 e la nation, sa vie réelle et sa nature profonde. Mais un tel redressement de la culture n’aurait pas de chance d’aboutir si
26 est pas pour prêcher les écrivains qui le lisent, mais dans l’espoir d’attirer l’attention de ceux qui sont du côté du publi
27 ave chez nous qu’ailleurs. C’est vrai sans doute. Mais si l’on se borne à le répéter, cela cessera bientôt d’être vrai : nou
28 public est à peu près ce que les auteurs le font. Mais il est juste de dire aussi qu’il a souvent les auteurs qu’il mérite.
29 s démocraties n’est pas dans le domaine matériel, mais dans le principe communautaire qui anime la fédération. Or, la force
30 ’est pas seulement « faire marcher le commerce », mais c’est aussi faire acte civique, dans une cité dont l’idéal est encore
7 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). L’Âme romantique et le rêve (23 mars 1937)
31 hilosophes ! », proclamait récemment M. Goebbels. Mais , tandis que s’élevait l’immense rumeur des heil ! et la vocifération
8 1940, Journal de Genève, articles (1926–1982). Veille d’élection présidentielle (14 novembre 1940)
32 Street, c’est-à-dire le capitalisme traditionnel. Mais Willkie promet aux foules de conserver et même de développer presque
33 ouer — sans le vouloir — le jeu des totalitaires. Mais Willkie réplique que c’est Roosevelt qui, en prétendant demeurer au p
34 probable qu’avec Willkie ? Ce n’est pas certain. Mais peut-être cette nuance hypothétique joue-t-elle un rôle plus importan
35 roallemand est extrêmement faible aux États-Unis, mais le parti antiguerre reste fort. En sera-t-il de même lorsque cet arti
36 e Mrs Willkie ont reçu quelques œufs sur la tête, mais ces manifestations somme toute peu dangereuses, de la passion politiq
37 fait lors d’un match. On peut applaudir ou huer, mais non pas entrer dans le terrain. Et l’on se doit d’applaudir également
38 lleurs fureur. L’Américain n’aime guère discuter, mais il aime faire connaître son opinion. Il délègue donc ce soin à un bou
39 ’est pas un terme usé comme il l’était en France, mais un synonyme de santé civique, de volonté humaine et de liberté chréti
40 et de liberté chrétienne. Non seulement d’espoir, mais de force. h. Rougemont Denis de, « Veille d’élection présidentiell
9 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Santé de la démocratie américaine (17 janvier 1941)
41 mme toutes ses pareilles, à réunir des conserves, mais pour l’Angleterre, à présider des comités pour l’Angleterre, à donner
42 rtains flottements dans la politique du New Deal, mais ces défauts techniques sont compensés par un avantage moral considéra
43 le droit de référendum, ni le droit d’initiative, mais il les exerce en fait, d’une manière permanente, par le moyen d’une o
10 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Religion et vie publique aux États-Unis (18 février 1941)
44 bord des fanatiques d’une foi, des missionnaires. Mais s’ils trouvaient sur le sol américain la liberté de célébrer leur cul
45 caractère social de leur religion, dès le début, mais aussi le caractère religieux de leur civisme. La structure politique
46 d’autres professeurs et des étudiants, bien sûr, mais aussi des journalistes, des personnalités politiques, des écrivains d
47 les diverses dénominations dans un même village. Mais ces traits extérieurs s’expliquent lorsqu’on découvre la réalité de l
48 iale que religieuse, dira-t-on ? C’est un risque. Mais c’est aussi une possibilité d’action spirituelle constamment maintenu
49 ants, créateur d’un sentiment unanime et profond, mais aussi différent que possible de ces passions de haine et d’orgueil co
11 1946, Journal de Genève, articles (1926–1982). Journal d’un retour (11-12 mai 1946)
50 on point que sa beauté nous eût cloués sur place, mais parce qu’elle provoquait des tempêtes magnétiques qui ont pour effet
51 bond. Nous volons à tire-d’aile vers l’Irlande. » Mais ce cliché et ces jolies syllabes décrivent mal un voyage aérien. Car
52 endre son tour dans la queue devant les guichets, mais encore, une fois installé dans le fauteuil profond de l’avion, attend
53 a mer est blanche, un peu houleuse et cotonneuse. Mais tout d’un coup elle se déchire : ce n’était qu’une couche de nuages.
54 nt la nuit. Derrière nous, tout est flamme et or. Mais un toit d’ombre épaisse descend obliquement, rejoint la mer, ferme le
55 vraies ! Ah mon cher, ici, tout est beau !… » — «  Mais tout ici a été fait par les Américains pendant la guerre… » — « Taise
56 croit-elle, d’une Amérique « où tout est laid », mais d’où ils viennent. ⁂ Les oiseaux de Paris Nous roulons dans un
57 nciale. C’était cela, le boulevard Saint-Michel ? Mais sur les Quais, où le car nous dépose, j’ai retrouvé les grandes mesur
58 Il y a des chambres, et même des salles de bain. Mais comment dormirais-je cette nuit ? J’arrive au rendez-vous après sept
59 é d’un siècle, en direction d’une beauté oubliée. Mais que dire de la foule que j’ai vue le lendemain aux trottoirs des Cham
12 1946, Journal de Genève, articles (1926–1982). Journal d’un retour (fin) (18-19 mai 1946)
60 i l’impression qu’on exagère un peu, à cet égard. Mais le reste du monde se charge de rétablir un équilibre « humain », sur
61 en tiens là dans mes jugements, j’arrive à peine. Mais si j’essaie de situer ce pays dans le cadre de mon voyage, voici comm
62 Un tiers de salle, un ton d’obsèques officielles mais sans tristesse. Ce fut une glorieuse journée, comme disent les Anglo-
63 gne aux cygnes, comme dit l’intact Pierre Girard, mais l’idée d’une Ligue des Nations a survécu au déchaînement nationaliste
64 assises dans le pays qui lui offrait son modèle, mais qui est le seul, ou presque, d’entre nous, à ne point faire partie de
65 d’une nuit. Paradoxe de la crise des logements ! Mais qu’importe. Notre idée se « développe », comme on le dit en photograp
13 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Lettre aux députés européens (15 août 1950)
66 une Autorité fédérale, dotée de pouvoirs limités, mais réels. Rien d’autre, en vérité, ne pouvait assurer l’indépendance du
67 érité, ne pouvait assurer l’indépendance du pays. Mais la Diète, les États et leurs experts voyaient dans le mot souverainet
68 lies sublimes des grandes Nations contemporaines. Mais il n’est pas exact que l’Europe d’aujourd’hui soit plus grande que la
69 : il n’en est pas une seule qui se soit vérifiée, mais pas une seule non plus qui ne reparaisse dans la bouche même de ceux
70 ifférentes… Certes, comparaison n’est pas raison, mais quand les raisons de ne rien faire restent les mêmes quoi qu’il arriv
71 liste n’est pas seulement praticable en principe, mais pratique. C’est assez pour que j’ose vous supplier d’y réfléchir quel
72 le prend. C’est le temps de méditer avant d’agir. Mais celui que vous risquez de perdre, cet été, soyez bien sûr qu’il le re
73 est le temps de modifier non pas des paragraphes, mais l’ordre de bataille de l’armée rouge. p. Rougemont Denis de, « Let
14 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Deuxième lettre aux députés européens (16 août 1950)
74 ions. Et je n’ai point de conseils à vous donner. Mais je vous écris au nom d’une centaine de milliers de militants fédérali
75 rudence du siècle. Nous ne sommes pas impatients, mais angoissés. Nous ne voulons pas qu’on aille vite par doctrine, par man
76 tes qu’il faut aller lentement dans tous les cas. Mais nous ne voyons aucun motif de croire qu’on leur laissera tout le temp
77 ! — répondent après six mois que c’est prématuré, mais qu’il ne faut rien faire en attendant. Et l’opinion se demande si tou
78 et de confesser son pur néant devant les experts. Mais rien ne pourra jamais me persuader qu’ils aient tous raison à la fois
79 sais pourquoi, ni ce qu’il veut dire exactement, mais cave ou toit, chacun peut voir que M. Bevin n’a jamais voulu rien com
80 weiter. Les vieillards ont l’humeur proverbiale, mais votre assemblée est trop jeune. Je lui propose quelques slogans nouve
81 peuples. Petit à petit, Paris ne s’est pas fait. Mais par deux ou trois décisions, dont celle d’Haussmann, corrigée d’un co
82 , on comprendra que vous n’êtes plus nécessaires. Mais cessez de faire semblant d’être là. Constater le néant représente un
83 d’une illusion coûteuse dans un édifice inachevé. Mais si quelques-uns d’entre vous, comme je le crois, sont fédéralistes, q
15 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Troisième lettre aux députés européens : L’orgueil de l’Europe (17 août 1950)
84 point hélas ! pour vos succès jusqu’à cette date, mais pour le rôle qui vous est dévolu, et pour le nom qu’il vous convient
85 lus de deux-cents-millions d’hommes et de femmes, mais par-delà tous les accents locaux, les intérêts et les passions, par-d
86 ne dépassant guère 4 % de la superficie du globe, mais bien de cela qui a fait au cours des âges, d’un cap médiocre en dimen
87 algré tant de crimes, l’honneur de l’être humain. Mais cette beauté, ce bonheur, cet honneur, et cette conscience inquiète a
16 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Quatrième lettre aux députés européens : En lisant le pamphlet du Labour Party (18 août 1950)
88 es, un trésor de diversités souvent irréductibles mais sans prix, de libertés, de foi, et de formes de vie, cette idée par e
89 bon travail, pourvu qu’elle n’ait aucun pouvoir. Mais le Comité ministériel cessera d’être démocratique s’il accepte la loi
90 otifs profonds ne sont point ceux qu’ils donnent, mais bien ceux qu’ils subissent plus que d’autres en leur île : j’entends
91 s. Suárez et les jésuites pensaient différemment, mais c’était il y a trois-cents ans. Personne ne sait très bien, en somme.
92 pas que l’étranger commande chez eux. C’est tout. Mais s’il faut éviter que l’étranger soit Staline, ils acceptent fort bien
93 — comment faire abandon de ce qu’on n’a plus ? —  mais de renoncer, une fois pour toutes, à invoquer ce mauvais motif qui en
94 s vingt-cinq États sont souverains sur le papier, mais fédérés en fait. Chacun d’eux a gardé sa personnalité, parce qu’un gr
17 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Cinquième lettre aux députés européens : « Méritez votre nom ! » (19-20 août 1950)
95 er que par l’union, et que l’unification tuerait. Mais sans sacrifices d’amour-propre, sans replis stratégiques d’intérêts l
96 s disent : « Je veux bien, je ne suis pas contre, mais voyez ces difficultés ! L’Opinion, par exemple, n’est pas mûre, et ch
97 . Il n’en fallut pas plus pour fédérer la Suisse. Mais l’opinion veut qu’on l’entraîne. « On suit ceux qui marchent », dit P
98 c’est Truman. Elle l’était avant cela, bien sûr, mais elle n’a pu parler que dans le secret des urnes. L’opinion d’aujourd’
99 pinion d’aujourd’hui, je la sens, c’est l’Europe. Mais elle ne bougera pas, si vous ne faites presque rien. Elle laissera le
100 ttre en pratique, cela ne fait de mal à personne. Mais cela en fait aux principes. Or une Europe qui se moque des principes
101 e de sous-estimer la puissance des philatélistes. Mais si Strasbourg accouche d’un timbre-poste, nous serons un peu déçus, e
102 prématuré. Si vous me dites que c’est très joli, mais qu’il faut qu’on vous laisse du temps, je vous proposerai de l’obteni
103 us adjurer de la part des millions qui se taisent mais qui ont peur ? Pardonnez mes violences et mes impertinences : compren
104 r : si vous ne voulez rien faire, allez-vous-en ! Mais beaucoup d’entre vous veulent agir, et je les supplie maintenant, au
105 s libres, ni des peuples muets de l’Est européen. Mais vous pouvez le devenir et sonner le ralliement, cet été, en septembre
106 u une autre, qui résoudra le problème du chômage, mais l’union de nos sacrifices. Qui peut nous l’imposer ? Qui peut faire r
18 1952, Journal de Genève, articles (1926–1982). Au pays du Patriarche (29-30 novembre 1952)
107 proche assez de Genève pour lui vendre ses bœufs, mais s’arrête avant de toucher les rives du lac ; les paysans ne sont pas
108 ien sa statue, grandeur nature, dans mon village. Mais ce n’est pas ce petit corps maigre, et ce rire édenté de vieillard po
109 oilà, l’écrivain « engagé » ! Il ignorait le mot, mais faisait un pays. Et certes personne ne l’aidait, mais il était fort r
110 faisait un pays. Et certes personne ne l’aidait, mais il était fort riche et souvent généreux, pourvu d’une plume qui valai
111 se, envoyés par la grande Catherine, périclitent. Mais les arbres bordant la route de Gex à Genève me parlent chaque matin d
112 ns, d’horlogers, de céramistes, tous protestants, mais qui vécurent en paix avec ceux qu’ils enrichissaient. En même temps,
113 ds pendant la nuit ? » Non pas son mince fantôme, mais certes son exemple vient chatouiller mon imagination, que bien d’autr
19 1953, Journal de Genève, articles (1926–1982). Aller et retour (21 mai 1953)
114 qui souhaite nous réduire à l’état de satellites. Mais nos faiblesses, nées de notre manque d’union, appellent dangereusemen
115 lon les inspirateurs de cette campagne insensée —  mais qui se branche sur le sentiment spontané de larges masses, latines su
116 imples « instruments de la grandeur américaine ». Mais quel remède nous offre-t-on à cette situation humiliante ? Le statu q
117 ! Nous y reconnaîtrons nos anxiétés, nos erreurs, mais aussi nos espoirs. (Et même les articles de Life, dans cette histoire
20 1955, Journal de Genève, articles (1926–1982). Pour un désarmement moral (19 juillet 1955)
118 res et des idées. Et voilà qui n’a l’air de rien, mais qui équivaut en fait à lever le rideau de fer. Je pars de là. Je ne s
119 le mur du son, il entre dans une zone de silence. Mais quand un homme d’État soviétique passe le Rideau, c’est pour entrer d
120 ainsi d’une théorie, donc d’un fait de culture ; mais comme il n’était pas question d’en discuter, ce fut la force qui tran
121 logue n’aurait pas d’intérêt ni de raison d’être. Mais il suppose aussi le respect de l’autre et le désir de le comprendre,
122 dans des congrès où s’affrontent les démagogies, mais par groupes de professionnels ; parlons d’histoire, d’arts et de scie
123 du voisin soit au contraire son cheval de Troie. Mais il s’agit d’échanges réels dans les deux sens, ou je n’ai rien dit. S
124 avant tout non point la liberté, qu’elle redoute, mais la sécurité. À l’intérieur, elle ne trouve que problèmes. À l’extérie
21 1956, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Oserons-nous encore… » (6 novembre 1956)
125 s chars dans la foule serrée chantant la liberté. Mais avant que l’Histoire et la colère des peuples l’ait balayé de la plan
126 us des élections locales d’un peuple d’outre-mer, mais de nos seules consciences, advienne que pourra. Nous devons mettre l
127 l’aise, et tout homme doit le vouloir avant tout, mais ce n’est pas un article qui pourrait y suffire, il faut agir. Je parl
22 1958, Journal de Genève, articles (1926–1982). Hommage à Pasternak (31 octobre 1958)
128 s pour si peu : elles ne dépendent pas de l’État. Mais qu’un écrivain russe reçoive le prix Nobel, tout le monde sait aussit
129 ournalistes étrangers : « C’est une immense joie, mais un peu solitaire ! » sachons qu’il s’agit moins de lâcheté, dans son
23 1963, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Le Dieu immanent, qui s’annonce à leur cœur » (9-10 novembre 1963)
130 ucoup de physiciens après lui se sont dit athées, mais cela ne change rien au fait que le mouvement créateur de la science p
131 se d’ailleurs, pour réfuter l’athéisme de Sartre) mais aussi à son expérience de musicien. Ce chapitre sur Dieu, qui occupe
132 nonienne. Dieu n’étant pas l’objet d’un problème, mais « le fondement commun du monde et de notre existence dans le monde »,
133 ée vidée de sens. « Dieu n’est pas ce qui est vu, mais ce qui voit », écrit très justement J.-C. Piguet, commentateur et ass
134 maine par la croyance ou l’incroyance des hommes, mais par les signes de sa présence dans l’existence de l’homme en tant qu’
135 béralisme protestant de l’époque post-hégélienne. Mais qu’en dirait Karl Barth lui-même, qui n’a pas fini de nous surprendre
136 gentsia plus ou moins masochiste de notre Europe. Mais surtout, condamner radicalement presque toute la musique contemporain
24 1968, Journal de Genève, articles (1926–1982). Denis de Rougemont nous écrit (6-7 juillet 1968)
137 de « La Voix de l’Amérique parle aux Français ». Mais la caricature veut ces déformations, si la critique honnête les répro
25 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Denis de Rougemont et l’objection de conscience (30 juin 1969)
138 ur M. Bugnot. Équilibré, maître de soi, convaincu mais sans fanatisme, il n’est ni subversif, ni anarchiste, ni cryptocommun
139 n homme sérieux et ouvert, doué d’esprit critique mais capable de s’enthousiasmer autant que de s’indigner. Les motifs de so
140 ons théoriques ou concrètes qu’en fait M. Bugnot. Mais il y a loin de contester à condamner et à flétrir publiquement. Si no
141 udrait l’acquitter, et peut-être le voudriez-vous mais je sais bien que vous n’avez pas le droit formel. Dans ces conditions
142 r service non dans l’indifférence ou l’ignorance, mais dans la connaissance lucide des choix que poserait un conflit armé. L
26 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Objection de conscience : Denis de Rougemont répond (4 juillet 1969)
143 e du pays ». Je n’ai pas demandé qu’on le décore, mais simplement qu’on ne le mette pas au ban de notre société et que l’on
27 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Non, notre civilisation n’est pas mortelle ! » (30-31 août 1969)
144 e les gouvernements n’est pas toujours bourgeois, mais il est toujours gouvernemental, dans tous les pays. La bourgeoisie es
145 i est encore au pouvoir dans la plupart des pays, mais ce n’est pas elle qui donne ce ton-là, puisque vous le retrouverez da
146 e et très peu probable) d’un monde rendu meilleur mais dans l’augmentation des possibilités de choix. Pensez-vous que nous a
147 oïsme ? Le maoïsme prétend être le vrai marxisme. Mais c’est un mélange de marxisme-léninisme et de certaines traditions chi
148 « Le pouvoir personnel finit toujours mal. » Bon. Mais qu’en est-il du pouvoir impersonnel ? Le cas des quatre Républiques f
149 r et Toynbee ont développé cette idée, séduisante mais fausse. Aujourd’hui, la civilisation née en Europe recouvre la terre
150 ordinaire. Je ne suis pas pessimiste à son sujet, mais je le suis en ce qui concerne les effets de ce que l’Homme, indépenda
151 ne VW vienne m’envahir dans la cour de ma maison. Mais cela ne s’est jamais vu. » Quelle est la responsabilité de l’artiste
152 dèles de l’aventure spirituelle et de la passion. Mais aujourd’hui, les artistes ne fondent plus rien : ils réagissent aux m
153 ctif, ils en traduisent et révèlent les courants, mais n’agissent plus sur eux. C’est à l’essayiste, au philosophe lyrique,
154 nt plus ou moins aux esprits et aux sensibilités. Mais encore faut-il sentir l’époque si l’on veut essayer de l’influencer :
155 et la croyance aux toujours plus grands nombres. Mais je n’ai pas envie d’étudier après coup l’histoire de mon temps, ce n’
156 téresse, ce n’est pas le passé de notre désordre, mais de trouver les moyens d’en sortir. C’est-à-dire de créer un ordre plu
157 e sommes pas là pour essayer de prévoir l’avenir, mais pour le faire, disons d’une manière réaliste, pour essayer de le chan
158 but de la société n’est pas la société elle-même, mais la personne, c’est-à-dire l’homme, à la fois libre et responsable, tr
28 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Un débat sur l’objection de conscience : entre Dieu et l’État (4 octobre 1969)
159 professent l’objection et en portent témoignage, mais par la valeur des principes qu’elle révèle et des questions qu’elle p
160 garantit la liberté religieuse et de conscience. Mais le paragraphe 5 de cet article dit qu’« on ne peut, pour cause d’opin
161 osition de l’objecteur est anticonstitutionnelle, mais elle peut s’appuyer sur le fait que la Constitution se réfère « Au Di
162 it le moyen de la refuser d’une certaine manière, mais il s’y soumet par une autre puisqu’il accepte le jugement des tribuna
163 de faire en sorte que les problèmes soient posés, mais ce n’est qu’un moyen parmi d’autres. Et personnellement je me sens tr
164 cher. — Pas chez nous. Denis de Rougemont. — Non. Mais j’ai dit dans certains régimes, et très logiquement. Car là il n’y a
165 ous la protection divine ». Christian Schaller. —  Mais quel est le sens de cette protection divine que l’on utilise pour la
166 tre civique, et d’être citoyen ? Il y a les lois, mais il y a aussi l’esprit des lois. Je ne pense pas que le conformisme so
167 Schaller. — Vous êtes conscient de ce danger-là, mais êtes-vous conscient aussi du danger inverse, qui est le danger de l’o
168 t, ce conformisme-là ne conduit pas à l’anarchie, mais conduit à la dictature. C’est la démission des citoyens qui fait la f
169 vons les juger. Colonel divisionnaire Dénéréaz. —  Mais le garçon de 18 ans peut obtenir un sursis… Michel Barde. — Il y en a
170 isonnement peut être plus long. Bernard Béguin. —  Mais est-ce que les arrêts répressifs se purgent avec des prisonniers de d
171 cience sont subis dans des prisons, certainement, mais les objecteurs de conscience sont autorisés à travailler pendant la j
172 es établissements hospitaliers. Bernard Béguin. —  Mais sont-ils logés dans des prisons militaires ? Colonel Vaucher. — Non.
173 vident que l’on ne peut éviter toute promiscuité, mais les objecteurs de conscience disposent de cellules tout à fait séparé
174 ribunaux pour malhonnêtes gens. Bernard Béguin. —  Mais si. Il y a un délit constitutionnel qui n’est pas un délit pénal. Il
175 teté. Vous pouvez le considérer comme arbitraire, mais il existe. Et d’autre part nous avons une Constitution qui définit de
176 ssayé de dire qu’ils n’avaient pas la conviction, mais l’espoir que le jeune homme réfléchirait et qu’il se présenterait au
177 être accordé que si le juge a plus qu’un espoir, mais une conviction suffisante. Alors, l’objecteur est forcément condamné,
178 énal militaire : refus de servir) sont réalisées. Mais avec les atténuations dont nous avons parlé. Bernard Béguin. — Ces at
179 i-même. J’ai fait pas mal de service dans ma vie. Mais je suis intervenu à propos d’un de mes étudiants pour qui j’avais de
180 ristian Schaller. — Acquitté ? Colonel Vaucher. —  Mais oui, bien sûr, mais en fait le cas ne se présente pas. Quand acquitte
181 Acquitté ? Colonel Vaucher. — Mais oui, bien sûr, mais en fait le cas ne se présente pas. Quand acquitte-t-on le meurtrier ?
182 irresponsable sera acquitté aussi. C’est évident. Mais je n’en ai jamais vu. Tous les objecteurs que j’ai connus étaient des
183 pourrait s’y soustraire en se faisant réformer.) Mais sans se soustraire à la loi l’objecteur cherche à montrer les failles
184 e il ne faut pas confondre soldat et militarisme. Mais si l’on discute l’efficacité de la non-violence, il faut aussi discut
185 ivil. Numériquement, cela ne jouerait aucun rôle. Mais pour d’aucuns, il y aurait de bons chrétiens qui ne portent pas les a
186 al. C’est ma conviction intime, à moi militaire ! Mais que voulons-nous faire ? défendre notre pays, c’est tout. Le général
187 uand il a dit : « Objecteurs de conscience ? oui, mais pas en Suisse. Pour quelle raison en Suisse ? Nous ne voulons de mal
188 rtain nombre d’objecteurs. Nous en serions ravis. Mais si je me pose la question comme citoyen — et je suis reconnaissant au
189 des volontaires pourraient assurer cette défense. Mais même si elle le pouvait elle présenterait l’immense inconvénient d’êt
190 ait sans doute plus attrayant. Nous protégeons mais que construisons-nous ? Colonel divisionnaire Dénéréaz. — Nous pou
191 s le parapluie américain. Ce serait une solution. Mais nous abandonnerions le service militaire sans doute obligatoire, nous
192 s passerions pour une part à une armée de métier. Mais à ce moment-là, nous serions obligés de faire des concessions à tout,
193 non en toute indépendance. Christian Schaller. —  Mais la question est bien là. Nous conservons, mais que construisons-nous 
194 — Mais la question est bien là. Nous conservons, mais que construisons-nous ? C’est peut-être ça la question que nous pouvo
195 lérisés. Il n’y a pas le moindre doute là-dessus. Mais maintenant j’ai changé d’avis à cause de la bombe atomique. Il n’y a
196 des questions de cet ordre. Christian Schaller. —  Mais je suis tout à fait d’accord. Bernard Béguin. — Nous ne pouvons pas i
197 us ne pourrions peut-être pas le faire en Russie. Mais je pense, pour ma part, que si la neutralité suisse doit s’accompagne
198 éantissement. Christian Schaller. — Parfaitement. Mais les frontières de la survie ne passent plus par nos frontières. Elles
199 questions auxquelles je ne prétends pas répondre, mais qui me paraissent tellement graves qu’on doit reconnaître une fonctio
29 1973, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Denis de Rougemont, l’amour et l’Europe » (3-4 mars 1973)
200 hélas, nullement question d’amour… Je sais bien — mais je suis presque le seul à le savoir — que j’ai aussi écrit un roman,
201 s, qui peut-être, un jour ou l’autre, paraîtront… Mais enfin, le centre de ma méditation écrite reste le mystère religieux,
202 rche les complémentarités. Il n’y a pas mutation, mais maturation. J’ai voulu faireal, par des exemples tirés de romans cont
203 romans contemporains (Nabokov, Musil, Pasternak), mais aussi de la vie et des œuvres de Kierkegaard et de Nietzsche, que la
204 craignais que cette observation fût « dépassée ». Mais le Nouvel Observateur, qui la cite, ajoute : « Trente-cinq ans plus t
205 ltère s’est largement accrue. » Me voici dépassé, mais dans mon sens ! Il reste que l’amour-passion est une maladie de l’amo
206 enu une théorie à la mode. Je n’en ai plus parlé, mais pratiquement je me suis engagé au service de l’Europe, d’une société
207 itique, non seulement de la nation vers l’Europe, mais encore vers l’humanité dans son ensemble et en même temps vers la per
208 on publique  ? Il y a sans doute une convergence, mais la situation actuelle est plus sérieuse que mon petit pamphlet, avouo
209 cet avenir ? Nous n’avons pas à prédire l’avenir mais à le faire. aj. Rougemont Denis de, « [Entretien] Denis de Rougemo
210 mise au point d’une partie de son œuvre ancienne, mais aussi d’ouverture sur l’avenir de notre société”. » al. Un verbe sem
30 1973, Journal de Genève, articles (1926–1982). Genève, exemple européen ? (10-11 novembre 1973)
211 cordon douanier qui ne sert à rien ni à personne, mais qui symbolise la « souveraineté » (d’ailleurs de plus en plus fictive
31 1978, Journal de Genève, articles (1926–1982). Débat sur la voiture dans la société moderne (février 1978)
212 s redevient la capitale mondiale de l’automobile. Mais la voiture en 1978, loin d’être un simple objet de consommation, figu
213 voiture-ras-le-bol, elle est tout cela à la fois. Mais n’être qu’utilitaire et discrète, elle n’y parvient plus. « C’est dev
214 ée non pas d’une nécessité économique quelconque, mais de l’imagination d’un Henry Ford, mécanicien têtu et sans culture, di
215 out en s’aidant de slogans publicitaires habiles. Mais si la voiture avait été, dès le départ, un besoin inventé de toute pi
216 ait dit que le besoin de voiture n’existait pas, mais qu’il l’avait créé, n’est pas une démonstration suffisante. Les finan
217 mé qu’il n’y avait pas de besoin pour la voiture, mais tous ses amis. C’était la vox populi. Jacob Roffler : Rien n’est plus
218 vous devez vous rendre en ville pour travailler. Mais aussi sur le plan des loisirs. Regardez l’affiche du Salon 78 : « La
219 Salon 78 : « La voiture vous rend indépendant. » Mais rien n’est plus faux. En auto, vous devez respecter des horaires au m
220 . Vous partez en vacance non pas le samedi matin, mais le vendredi soir pour éviter les embouteillages. Denis de Rougemont :
221 s de besoin, il n’y a pas de production possible. Mais c’est un dogme ! Dans le cas de la voiture, Ford lui-même a assené la
222 ration des autos n’en a pas réduit les avantages. Mais c’est certain qu’elle les a réduits en partie. La « belle époque » où
223 ois ou quatre en Suisse, ce qui est considérable. Mais bien entendu cela comporte aussi des inconvénients. Un autre aspect q
224 ages de la voiture qui soi-disant rendrait libre. Mais vous savez très bien que lorsque vous prenez votre véhicule le matin
225 ns de conduite sur nos routes ? François Peyrot : Mais il faut faire un bilan ! C’est clair que l’on peut mentionner des ava
226 er au préalable à quoi cela peut bien nous mener. Mais voilà, Henry Ford ne s’est pas posé la question. Il ne s’est jamais d
227 st réglé et n’offre aucune possibilité de détour. Mais à partir de ce fantasme, qu’est-ce que cela a donné ? Quand il disait
228 lle les zones agricoles. C’est un aspect négatif. Mais le problème c’est que les gens aujourd’hui ont appris à se servir de
229 avoriser la liberté du trafic, tout est possible. Mais on ne peut seulement préconiser de rayer la voiture de la surface du
230 e… Denis de Rougemont : Cela personne ne l’a dit. Mais je voudrais reprendre mon propos initial. En moins de cinquante ans l
231 14 heures n’ont trouvé que cela à me répondre : «  Mais Monsieur de Rougemont, avez-vous une voiture ? ». C’est grotesque, c’
232 es partisans, c’est porter atteinte aux libertés. Mais les opposants prétendent, de leur côté, que l’intervention de l’État
233 as contre l’initiative qui est constitutionnelle. Mais je suis contre le but qu’elle vise. Denis de Rougemont : Je suis bien
234 des corps constitués, vous parliez d’oligarchie. Mais la démocratie part d’en bas, des communes. Notre fédéralisme suisse e
235 autoroutes a été soumise à un délai référendaire. Mais il n’y a pas eu de référendum. Si le peuple suisse donne raison le 26
236 utier qui n’est pas conçu pour ce genre de trafic mais , lorsque l’on veut construire des routes de contournement, qui sont d
237 où la voiture ne devrait plus être qu’un appoint. Mais lorsque l’on passe aux actes, plus personne n’est prêt à abandonner s
238 re sur l’auto : « Les accidents sont impopulaires mais les mesures prises pour les empêcher sont encore plus impopulaires ».
239 ions vers la ville, où se déroulent les activités mais également l’animation. On ne peut pas couper les lieux d’activité des
240 pas Genève où les choses se déroulent autrement. Mais tout de même, ce jugement est assez impressionnant lorsque l’on sait
241 est non seulement professeur au Collège de France mais qu’il s’occupe chaque année du budget de la nation. François Peyrot :
242 aucoup sur l’objet — en l’occurrence la voiture —  mais vous insistez beaucoup moins sur le sujet. Jacob Roffler : Quatre mil
243 n seulement pour soigner des maladies chroniques, mais aussi des accidentés. Lorsque votre voiture va sortir de son usine, i
244 difficile de s’arrêter de produire des voitures. Mais ne pourrait-on pas, au moins, envisager de mettre au point des véhicu
245 l’industrie automobile à cette affaire d’emploi. Mais n’y a-t-il vraiment pas d’autres moyens de créer des emplois ? Est-on
246 autoroutes pour rendre la circulation plus fluide mais on s’aperçoit qu’au moindre départ en vacances les voitures y sont bl
247 niquement en considération le choc ou la blessure mais l’ensemble des suites telles que la diminution de l’espérance de vie,
248 me. La bombe atomique seule n’est pas dangereuse. Mais le risque apparaît lorsque vous donnez aux hommes tels qu’ils sont — 
249 aient 6 milliards pour une usine de retraitement, mais ils ne vont jamais l’utiliser… François Peyrot : Personne ne discute
250 ue les gaz de voiture sont toxiques à forte dose. Mais quels sont les méfaits et leur importance dans la vie courante ? C’es
251 je vous l’assure, plutôt obscur. Jacob Roffler : Mais alors pourquoi le Conseil fédéral prend-il des mesures pour réduire l
32 1980, Journal de Genève, articles (1926–1982). Les journalistes sportifs ? On dirait qu’ils aiment les tyrans (31 mai-1er juin 1980)
252 a tolérance, du fair-play, du respect de l’autre. Mais force est de constater qu’à l’heure actuelle cette morale est en trai
253 daleux, la guerre n’aurait pas été évitée certes, mais se serait sans doute engagée dans des conditions bien différentes. Le
254 élimine expressément toute forme de nationalisme. Mais certains ne seraient sans doute pas du tout d’accord avec ce changeme
255 e là, je crois qu’il n’est plus question de sport mais de délire nationaliste. Et la presse sportive dans tout cela… Je pens
256 médité sur les thèmes essentiels de notre temps. Mais , aussi surprenant que cela puisse paraître, sa vocation littéraire a
33 1982, Journal de Genève, articles (1926–1982). Mes amis et Nerval (9 octobre 1982)
257 du nom, c’est devenu tellement rare aujourd’hui ! Mais pour le reste, hélas, je n’ai pu que relire, et de très près, sept ou
34 1982, Journal de Genève, articles (1926–1982). Suis-je perdu pour la littérature ? (30 octobre 1982)
258 e négative : c’est quelqu’un qui publie bien sûr, mais n’a pas publié un seul roman, un seul recueil de poèmes, ni même une
259 e l’essai comme genre légitime de la littérature. Mais il y a plus grave encore dans mon cas, puisque c’est le cas d’un essa
260 chose littéraire, ou à la rigueur philosophique, mais sur les problèmes de ce temps, face auxquels il prend position, ou co
261 français, à part Baudelaire et Saint-John Perse. Mais dans Calvin, l’initiateur de la langue des idées en France, et dans M
262 e dans ses vers. On m’opposera sans doute Racine. Mais toute loi souffre exception, comme toute préférence quelque injustice
263 rise de la langue, non, ce n’est pas à ses romans mais bien à ses essais qu’on le jugera. Rendons leur place aux essayistes
264 spagnols : « C’est un de nos meilleurs écrivains, mais il se perd dans les comités »… Combien d’autres ont dit ou écrit que
265 nez aujourd’hui, non seulement réfute ces propos, mais me donne l’occasion de m’expliquer là-dessus, m’en fait même peut-êtr
266 eux : ils ne seront pas complets, faute de temps, mais candides. Deux séries de motifs pourraient être évoquées ici : d’une
267 névitable. Nous aurions à la faire, vu notre âge, mais ce ne serait pas notre guerre. Entre les trois régimes totalitaires e
268 s groupes anglais, belges, hollandais et suisses, mais aussi d’une manière clandestine, on s’en doute, dans l’Allemagne nazi
269 ur le diable, et sur la bombe atomique notamment. Mais surtout, par la force en mon cas créatrice d’une constante et poignan
270 at ou de la race substitué à celui de la classe ; mais qu’en revanche une société vraiment démocratique et libertaire, suppo
271  un « troisième Grand » dans le cas de l’Europe —  mais seulement le minimum de pouvoir capable d’assurer l’autonomie de chac
272 engagé ; distingué de tout autre par sa vocation, mais responsable de l’exercer dans la cité, par là même relié à la communa