1 1953, Journal de Genève, articles (1926–1982). Aller et retour (21 mai 1953)
1 outes les raisons de faire l’Europe, économiques, militaires , culturelles, il y a celle-ci, qui n’est pas négligeable : rendre nos
2 1968, Journal de Genève, articles (1926–1982). Denis de Rougemont nous écrit (6-7 juillet 1968)
2 tre chose est d’affirmer que j’ai « jeté mon sac ( militaire ) aux orties » avant de « disparaître dans les Amériques ». Car c’est
3 de s’en expliquer sur l’heure devant un tribunal militaire , lequel n’admettrait pas l’excuse d’une « manière de parler » pour fa
3 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Denis de Rougemont et l’objection de conscience (30 juin 1969)
4 Bugnot, comparaîtra le 27 juin devant le tribunal militaire que vous présidez. J’ai beaucoup d’estime pour M. Bugnot. Équilibré,
5 chapeau suivant : « Vendredi dernier, le tribunal militaire de la 1re Division a condamné le jeune René Bugnot, pour avoir refusé
6 vant par là une récente jurisprudence du tribunal militaire de cassation qui permet désormais également l’exclusion pour les obje
4 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Objection de conscience : Denis de Rougemont répond (4 juillet 1969)
7 e que j’avais adressée au président d’un tribunal militaire et que vous publiez à mon insu, sous un titre trompeur, je le crains.
8 ée le vendredi précédent au président du tribunal militaire de 1re Division devant lequel comparaissait un jeune objecteur de con
5 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Un débat sur l’objection de conscience : entre Dieu et l’État (4 octobre 1969)
9 conscience en adressant au président du Tribunal militaire un témoignage que nous avons publié le 30 juin. Ce témoignage a susci
10 quinze objecteurs de conscience que les tribunaux militaires suisses ont condamnés en 1967 peut être rapidement esquissé : l’objec
11 e stipule que tout Suisse est astreint au service militaire , alors que l’objecteur de conscience religieux se réfère à cette même
12 pense pas que la séparation soit tellement entre militaires et objecteurs qu’entre « conservateurs » et « progressistes », si je
13 es. Et personnellement je me sens très proche des militaires qui, à l’intérieur de l’édifice, font le même travail d’une autre man
14 jugé le christianisme compatible avec le service militaire du citoyen. Moyen légal ou ferment d’anarchie ? Denis de Rougem
15 inconditionnelle ? La compétence de la justice militaire Bernard Béguin. — Vous ne connaissez pas les troupes genevoises si
16 efus de servir, ils arrivent devant les tribunaux militaires . Bernard Béguin. — Colonel Vaucher, comment la justice militaire pren
17 ard Béguin. — Colonel Vaucher, comment la justice militaire prend-elle ce problème : défi constitutionnel et défi à l’armée, lors
18 r refus de servir ? Colonel Vaucher. — La justice militaire est compétente parce que la loi le dit. Nous, officiers de justice mi
19 rce que la loi le dit. Nous, officiers de justice militaire , nous ne verrions aucun inconvénient à ce que les objecteurs de consc
20 r place, je préférerais être jugé par un tribunal militaire , qui juge essentiellement des honnêtes gens, que par des tribunaux or
21 réaz. — Jugez-vous des mineurs dans les tribunaux militaires  ? Colonel Vaucher. — Si, nous pouvons les juger. Colonel divisionnair
22 rd Béguin. — Mais sont-ils logés dans des prisons militaires  ? Colonel Vaucher. — Non. À Genève, ce sera Saint-Antoine, et ils tra
23 de droit commun. Colonel Vaucher. — Les tribunaux militaires jugent en majorité des honnêtes gens, c’est vrai ; et je ne pense pas
24 ursis.   Colonel Vaucher. — Depuis 1950, le Code militaire n’autorise plus de prononcer comme peine accessoire la privation des
25 à faire leur service. L’article 32 du Code pénal militaire , qui est absolument pareil au Code pénal suisse sur ce point, précise
26 ttre de nouvelles infractions. Quelques tribunaux militaires ont essayé de dire qu’ils n’avaient pas la conviction, mais l’espoir
27 réfléchirait et qu’il se présenterait au service militaire . Ces jugements ont été cassés par le tribunal militaire de cassation 
28 ire. Ces jugements ont été cassés par le tribunal militaire de cassation : conformément à la jurisprudence de tous les tribunaux
29 bjectives d’une infraction (art. 81 du Code pénal militaire  : refus de servir) sont réalisées. Mais avec les atténuations dont no
30 ivisionnaire Dénéréaz. — Vous parlez de tribunaux militaires et de tribunaux civils. Je crois que dans notre pays, l’armée et le p
31 rs de carrière qui, en règle générale, sont juges militaires , ce sont des miliciens. Denis de Rougemont. — Je n’ai absolument rien
32 re : nous ne représentons pas l’armée au tribunal militaire . Nous représentons le peuple, et si le peuple suisse veut déférer le
33 Est-ce que ça a un sens de contraindre au service militaire des hommes qui ont l’objection chevillée à l’âme ? Colonel divisionna
34 e ? Colonel divisionnaire Dénéréaz. — Le Tribunal militaire ne juge pas l’objecteur de conscience. Il juge le citoyen qui ne veut
35 c’est qu’il s’attaque en même temps à un appareil militaire dont les obligations constitutionnelles et les structures excluent to
36 positive, ou négative. Je pense que notre système militaire , tel qu’il est maintenant, avec l’armée que nous avons, est certainem
37 té helvétique, la justification morale du service militaire , voulu par le peuple, et accepter d’instaurer un service civil. Numér
38 rre est un mal. C’est ma conviction intime, à moi militaire  ! Mais que voulons-nous faire ? défendre notre pays, c’est tout. Le g
39 u. » Colonel Vaucher. — Sur le plan de la justice militaire , s’il existait un service civil, nous n’aurions plus un certain nombr
40 mée est indispensable en Suisse et que le service militaire obligatoire paraît la forme la plus démocratique de réaliser cette ar
41 une solution. Mais nous abandonnerions le service militaire sans doute obligatoire, nous passerions pour une part à une armée de
42 al fédéral des assurances, grand juge du Tribunal militaire de division 1. M. Christian Schaller, étudiant en médecine, co-auteur