1 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
1 ence. Des prophètes — hindous à demi-européanisés ou germains désillusionnés — nous annoncent le « crépuscule du monde occ
2 ions sur quoi se fondent ces poétiques espérances ou ces craintes imaginaires. Beaucoup pourtant subsistent encore. Or, le
3 un album de vues pittoresques, ni le journal plus ou moins lyrique auquel nous ont habitués les voyageurs en Orient, mais
4 m qu’il qualifie de « religion du fil de l’eau », ou de « prodigieux stupéfiant », tandis que « l’attrait du christianisme
5 es choses, tout près, mais sans jamais s’y perdre ou se confondre en elles, révèle sa personnalité peut-être mieux que ne
2 1934, Journal de Genève, articles (1926–1982). Sara Alelia (25 mai 1934)
6 personnage principal est « la main du Seigneur », ou encore « l’insondable Providence » mise en action au gré d’un moralis
7 oir bel et bien sondée ? Ce serait un conte bleu, ou un volume de la Bibliothèque Rose. Est-ce une histoire qui finit bien
8 gens de toutes conditions, « de toutes croyances ou de toutes incroyances », comme disait Péguy. Et dix fois, en me le re
9 sante des êtres, qu’il s’agisse d’un grand évêque ou de cette fille de ferme « au mince visage de belette » qui enterre so
10 de, qu’il est, sur ces vies douloureuses, banales ou touchantes, mal engagées ou menacées, harmonieuses ou durement rabrou
11 douloureuses, banales ou touchantes, mal engagées ou menacées, harmonieuses ou durement rabrouées par le sort, « la neige
12 ouchantes, mal engagées ou menacées, harmonieuses ou durement rabrouées par le sort, « la neige tombe, effaçant toutes tra
3 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (I) (15 février 1937)
13 èbres et « auteurs à succès », tous ayant atteint ou largement dépassé l’âge de la retraite, l’un se voit obligé de courir
14 plume. Or, c’est cela qui devient impraticable ; ou si praticable, néfaste. Impraticable : l’écrivain ne touche sur les l
15 et les journaux, sauf cas d’ascétisme farouche, —  ou de surproduction maladive. Praticable mais néfaste : les livres ne pa
16 dans un style qui ne saurait être celui du poète ou du philosophe, par exemple. Ce qui ne va pas sans risques graves, pou
17 ire, dénoncer clairement les coupables, individus ou institutions. Ce qui oblige en fin de compte l’écrivain à déclarer pa
4 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (II) : La grande misère de l’édition (22 février 1937)
18 lui offre, et cela pour les meilleures raisons ! Ou s’il tente la chance avec un débutant, il est forcé de se rattraper a
19 lui fait signer un contrat qui l’engage pour cinq ou dix volumes à venir. La propriété de ces ouvrages se trouve par aille
20 problème des rapports de l’écrivain et du public, ou même de la culture et de la nation, qui se pose enfin dans son urgenc
21 s, plutôt que sur toute autre distraction, cinéma ou meetings sportifs ? D’où vient cette désaffection des grandes masses
5 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (III) : Mission civique de la culture (1er mars 1937)
22 e crise, à qui la faute, disions-nous ? Au public ou aux écrivains ? On objectera sans doute que le vrai responsable, c’es
23 hui ce même peuple se contenter du roman policier ou de quelques pornographies situées dans un grand monde de cinéma. Comm
24 ut-on qu’il en soit autrement, quand Proust, Gide ou Valéry ne paraissent rechercher l’audience que de très petits cercles
25 ction sans conséquence entre les heures de bureau ou d’usine. Après le travail et avant le sommeil (bien plus semblable au
26 s efforts très louables que tentent les éditeurs, ou même l’État, pour remettre le livre en honneur, sont voués à de faibl
27 se rétablira point par quelque truc, loi nouvelle ou campagne de propagande. Il s’agit bien plutôt que les écrivains repre
28 ur guider un peuple, et pour influencer sa morale ou son intellect (je ne dis pas son âme, c’est l’affaire des Églises), i
29 vir la communauté, et non plus seulement d’amuser ou de se montrer original. Et qu’on ne croie pas que l’art en souffrirai
30 en souffrirait : l’exemple des grands, d’un Dante ou d’un Tolstoï, suffit à prouver le contraire. Jamais un écrivain ne tr
6 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). L’Âme romantique et le rêve (23 mars 1937)
31 nalogie que présentent les recherches d’un Valéry ou d’un Claudel avec celles d’un Novalis, par exemple. Ce serait l’occas
7 1940, Journal de Genève, articles (1926–1982). Veille d’élection présidentielle (14 novembre 1940)
32 n rôle plus important qu’on ne veut bien le dire, ou qu’on ne veut bien se l’avouer ici dans le choix qu’est en train de f
33 qu’on ne fait lors d’un match. On peut applaudir ou huer, mais non pas entrer dans le terrain. Et l’on se doit d’applaudi
34 , avec une sobre éloquence : « Je désire Willkie ( ou Roosevelt) comme président. » Tout cela paraît, dans l’ensemble, gent
8 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Santé de la démocratie américaine (17 janvier 1941)
35 itions politiques les plus violentes laissent peu ou point de rancune et se résolvent si rapidement aux États-Unis, c’est
36 te quel citoyen peut critiquer publiquement telle ou telle mesure prise par l’État : la presse et la radio lui en offrent
37 urs, les industriels, les financiers, les avocats ou les économistes que le gouvernement Roosevelt a mis de la sorte au se
38 cun peut espérer qu’on tiendra compte de son avis ou de ses compétences, qu’on lui « donnera sa chance », comme ils disent
39 n’hésitent pas à participer à des débats publics, ou à commenter l’activité de leur département devant les auditeurs de la
40 humanité du citoyen, qu’il s’agisse des nationaux ou des étrangers… Ainsi informée et formée, l’opinion se sent responsabl
9 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Religion et vie publique aux États-Unis (18 février 1941)
41 on. Seceders (séparatistes) de l’Église anglicane ou du luthérianisme allemand, huguenots ou puritains, méthodistes, presb
42 anglicane ou du luthérianisme allemand, huguenots ou puritains, méthodistes, presbytériens, tous ces pionniers étaient d’a
43 es chances d’être Hollandais d’origine ; Allemand ou Suédois s’il est luthérien ; Anglais s’il est presbytérien ; et s’il
44 presbytérien ; et s’il est catholique, Irlandais ou Italien. À ces différences d’origine sont venues s’ajouter, par la su
10 1946, Journal de Genève, articles (1926–1982). Journal d’un retour (11-12 mai 1946)
45 stinguer les noms des rues sur ces maisons jaunes ou grises et si basses. Je cherche à voir, le nez contre la vitre, et to
46 ouleur du temps, où quelques taches de rosé clair ou de noir achèvent de composer une harmonie qui fait venir les larmes a
11 1946, Journal de Genève, articles (1926–1982). Journal d’un retour (fin) (18-19 mai 1946)
47 non point avec votre situation d’usager perplexe ou anxieux. La bonhomie des mêmes employés intacte, une fois qu’on leur
48 qui lui offrait son modèle, mais qui est le seul, ou presque, d’entre nous, à ne point faire partie de la Ligue nouvelle.
12 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Lettre aux députés européens (15 août 1950)
49 oyenneté suisse, point de liberté d’établissement ou d’échange commercial entre cantons, point d’unité monétaire, point de
50 ors : vous êtes venus de Stockholm à Strasbourg — ou de Rome, ou même d’Ankara — en moins de temps qu’il n’en fallait, il
51 tes venus de Stockholm à Strasbourg — ou de Rome, ou même d’Ankara — en moins de temps qu’il n’en fallait, il y a cent ans
52 en fallait, il y a cent ans, pour aller de Genève ou des Grisons à Berne. Pour la guerre entre vos pays, les deux dont vou
13 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Deuxième lettre aux députés européens (16 août 1950)
53 s, Ces lettres ne sont pas un cahier de doléances ou de revendications. Et je n’ai point de conseils à vous donner. Mais j
54 lons pas qu’on aille vite par doctrine, par manie ou par tempérament, comme nous le reprochent certains qui, par principe
55 tout cela dissimule une idée de derrière la tête, ou révèle au contraire, bien clairement, l’absence d’idée maîtresse, de
56 us y serez, il sera temps de voir si la prudence, ou au contraire un peu de hâte, conviennent à nos calamités. Ceci me rap
57 quoi, ni ce qu’il veut dire exactement, mais cave ou toit, chacun peut voir que M. Bevin n’a jamais voulu rien commencer.
58 t à petit, Paris ne s’est pas fait. Mais par deux ou trois décisions, dont celle d’Haussmann, corrigée d’un coup de crayon
59 e. Si vous croyez qu’il vaut mieux ne rien faire, ou qu’on ne peut rien faire de sérieux, vous pouvez encore rendre un ser
14 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Troisième lettre aux députés européens : L’orgueil de l’Europe (17 août 1950)
60 elà les croyances et les révoltes qui rassemblent ou divisent les vivants, vous êtes les députés d’une aventure humaine qu
61 ndeur d’une liberté nouvelle. Que vous le sachiez ou non, vous êtes les députés d’Athènes, de Rome et de Jérusalem. Les dé
62 même jusqu’aux Anciens qui manquent à l’Amérique, ou à la Renaissance qui manque aux Russes — sens de la mesure et sens cr
63 ans nos écoles, aux terrasses des cafés de Paris, ou par nos livres. Bien plus, le monde moderne tout entier peut être app
64 nt devant l’ampleur de la mission qui vous anime, ou qui peut-être vous écrase. En vérité, je ne sais comment j’ose vous p
15 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Quatrième lettre aux députés européens : En lisant le pamphlet du Labour Party (18 août 1950)
65 mmonwealth, d’autre part ne sont pas socialistes, ou ne le sont pas avec le bon accent. Comment s’unir avec des gens parei
66 pas que leur variété ait empêché les États des US ou les cantons de la Suisse de se fédérer. La souveraineté nationale abs
16 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Cinquième lettre aux députés européens : « Méritez votre nom ! » (19-20 août 1950)
67  ! Ceux qui disent que « l’Europe sera socialiste ou ne sera pas », savent très bien qu’à ce prix elle ne sera pas. Voilà
68 ient déclarer que l’Europe sera toute catholique, ou protestante, ou française, ou allemande, ou de gauche, ou de droite —
69 e l’Europe sera toute catholique, ou protestante, ou française, ou allemande, ou de gauche, ou de droite — ou ne sera pas.
70 a toute catholique, ou protestante, ou française, ou allemande, ou de gauche, ou de droite — ou ne sera pas. Vous êtes là
71 ique, ou protestante, ou française, ou allemande, ou de gauche, ou de droite — ou ne sera pas. Vous êtes là pour qu’elle s
72 stante, ou française, ou allemande, ou de gauche, ou de droite — ou ne sera pas. Vous êtes là pour qu’elle soit, pour qu’e
73 çaise, ou allemande, ou de gauche, ou de droite — ou ne sera pas. Vous êtes là pour qu’elle soit, pour qu’elle dure, dans
74 t pas une secte politique, une doctrine partisane ou une autre, qui résoudra le problème du chômage, mais l’union de nos s
17 1952, Journal de Genève, articles (1926–1982). Au pays du Patriarche (29-30 novembre 1952)
75 l’ouest, le pays de Gex est-il une arrière-garde ou un poste avancé de la France ? Il vit sa vie locale, adossé au Jura,
76 de rideaux de peupliers, les montagnes lointaines ou proches figurant le sublime et le familier, le grand couloir des vent
77 a vérité », écrivait-il à Madame du Deffand. Avec ou sans le curé, contre les tyranneaux, en dépit des conseils des réalis
78 spectus vantant la qualité des montres de Ferney, ou des bas de soie que l’on filait dans sa fabrique. La première paire p
79 is par jour par des avions de New York, de l’Inde ou de Stockholm. Ils vont se poser derrière le bois tout proche, qui ass
18 1953, Journal de Genève, articles (1926–1982). Aller et retour (21 mai 1953)
80 ain qui soit au-dessus du contrôle de toute force ou de toute influence européenne, et qui leur permette de dicter les ter
19 1955, Journal de Genève, articles (1926–1982). Pour un désarmement moral (19 juillet 1955)
81 nte sérieuse dans les autres domaines, politiques ou économiques. Car ce sont elles seules qui permettent l’élaboration de
82 os positions trop variées d’Occidentaux chrétiens ou humanistes, pour affronter la « redoutable dialectique » du partenair
83 s contempteurs de l’Occident, douteurs chroniques ou neutralistes de l’esprit ne peuvent rien apprendre aux hommes de l’Es
84 is il s’agit d’échanges réels dans les deux sens, ou je n’ai rien dit. Si chacun mène chez l’autre un cheval de Troie et q
20 1956, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Oserons-nous encore… » (6 novembre 1956)
85 iquement : rompre toutes relations, diplomatiques ou autres, avec la Russie soviétique, ses clients et ses partisans. Je c
86 lus encore que le fasciste, est un malade mental, ou , s’il est sain d’esprit, c’est un criminel en puissance : c’est un ho
21 1958, Journal de Genève, articles (1926–1982). Hommage à Pasternak (31 octobre 1958)
87 muniste plutôt qu’un grand poète, grand romancier ou grand styliste, et nous passons. La radio cite et passe, la presse en
22 1963, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Le Dieu immanent, qui s’annonce à leur cœur » (9-10 novembre 1963)
88 d’un théisme quelconque, d’une spiritualité plus ou moins bouddhiste ou guénonienne. Dieu n’étant pas l’objet d’un problè
89 nque, d’une spiritualité plus ou moins bouddhiste ou guénonienne. Dieu n’étant pas l’objet d’un problème, mais « le fondem
90 ction de Dieu dans la vie humaine par la croyance ou l’incroyance des hommes, mais par les signes de sa présence dans l’ex
91 point de vue provoque dans l’intelligentsia plus ou moins masochiste de notre Europe. Mais surtout, condamner radicalemen
92 it d’une manière exemplaire dans l’aggiornamento, ou mise à jour, des vérités traditionnelles, dont Jean XXIII fut l’admir
93 e. Voilà de grandes raisons de se passionner pour ou contre cette œuvre d’une jeunesse étonnante, dont l’avenir seul décou
23 1968, Journal de Genève, articles (1926–1982). Denis de Rougemont nous écrit (6-7 juillet 1968)
94 Jacques Maritain, André Breton et Saint-Exupéry — ou mes émissions quotidiennes de « La Voix de l’Amérique parle aux Franç
24 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Denis de Rougemont et l’objection de conscience (30 juin 1969)
95 uter, contester certaines applications théoriques ou concrètes qu’en fait M. Bugnot. Mais il y a loin de contester à conda
96 publiquement. Si nous nous moquons de ces idéaux, ou si nous condamnons à la prison ceux qui se réclament en toute conscie
97 p d’autres sauraient prendre soin tout aussi bien ou parfois mieux que nous. En tout cas, il n’y aurait pas lieu de se fai
98 i c’est la liberté, vous acquitterez René Bugnot. Ou plutôt, il faudrait l’acquitter, et peut-être le voudriez-vous mais j
99 re suivant de Bernard Béguin, intitulé « Le “tout ou rien” » : « Personne, au courant de la vie intellectuelle suisse des
100 titres dont il se réclame pour parler de mission ou démission de la Suisse. Nul non plus n’a le droit de contester le tém
101 ettre que la prison, à titre répressif, correctif ou préventif, est une peine trop sommaire pour répondre équitablement à
102 revanche, nous ne pouvons le suivre dans ce “tout ou rien” qui voudrait qu’à défaut d’un statut des objecteurs de conscien
103 ui acceptent leur service non dans l’indifférence ou l’ignorance, mais dans la connaissance lucide des choix que poserait
25 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Objection de conscience : Denis de Rougemont répond (4 juillet 1969)
104 rs de solidarité. Quant à votre sous-titre « Tout ou rien », je ne le crois pas justifié par mon texte, et vous avez raiso
105 tout prix » et à l’écrasement légal des opposants ou des simples non-conformistes, Moscou ferait cela bien mieux que nous.
106 de l’audience publique du Tribunal, cette lettre, ou plutôt l’une de ses copies, nous fut transmise par l’un des camarades
26 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Non, notre civilisation n’est pas mortelle ! » (30-31 août 1969)
107 ensuite toutes les formes générales de la culture ou particulières de la littérature par exemple, sont communes à tous les
108 Rome, du christianisme, de l’influence germanique ou celtique. Ainsi nous avons une communauté indiscutable de culture. La
109 r réponds : « Je voudrais bien qu’une Rolls-Royce ou même une VW vienne m’envahir dans la cour de ma maison. Mais cela ne
110 e vision qu’on lui propose et qui s’imposent plus ou moins aux esprits et aux sensibilités. Mais encore faut-il sentir l’é
27 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Un débat sur l’objection de conscience : entre Dieu et l’État (4 octobre 1969)
111 elles peuvent être d’ordre religieux, humanitaire ou autre. Michel Barde. — Avez-vous eu le sentiment, en objectant, de fa
112 ervice ne sont pas nécessairement militaristes… —  ou une œuvre anticonstitutionnelle ? Christian Schaller. — Je pense plut
113 Schaller. — Pas forcément. Un christianisme vécu ou un humanisme vécu, peuvent arriver aux mêmes conclusions. Denis de Ro
114 c le service militaire du citoyen. Moyen légal ou ferment d’anarchie ? Denis de Rougemont. — Voilà le dilemme. Colon
115 si le citoyen est autorisé à les faire, ces lois, ou si elles lui sont dictées. Si elles ont été faites par la collectivit
116 ume de Satan. On est soldat de Dieu dans le ciel, ou soldat de Satan sur la terre. Les directives ? Nous acceptons d’incor
117 x ordinaires qui jugent en majorité des gens plus ou moins malhonnêtes. Colonel divisionnaire Dénéréaz. — Jugez-vous des m
118 l’objecteur de conscience pour motifs religieux, ou pour motifs moraux, philosophiques, peut être atténuée par le tribuna
119 , qui n’ont pas fait leur service par négligence, ou parce que les conditions de famille à ce moment-là leur causaient un
120 que tous les gens qui vont devant les tribunaux, ou à peu près, viennent pour des fautes de discipline. J’ai peine à entr
121 inement condamné une seconde fois à la même peine ou à une peine plus forte, puisqu’il ne changerait certainement pas son
122 ’objecteur bénéficie de circonstances atténuantes ou exculpantes, il sera — tout comme un meurtrier devant un tribunal pén
123 rier devant un tribunal pénal — très peu condamné ou acquitté. Christian Schaller. — Acquitté ? Colonel Vaucher. — Mais ou
124 e maladie mentale, pas de circonstance atténuante ou exculpante dans ce sens-là. Ils ne plaidaient eux-mêmes aucune circon
125 bunal apprécie les motifs de conscience avec plus ou moins de soin. Il y a des cas où des tribunaux valaisans ou fribourge
126 e soin. Il y a des cas où des tribunaux valaisans ou fribourgeois ont refusé à l’accusé le droit d’avoir eu un vrai confli
127 , c’est uniquement la conservation de son acquis, ou est-ce qu’il y a une autre dimension ? Colonel divisionnaire Dénéréaz
128 pour savoir si notre défense est encore positive, ou négative. Je pense que notre système militaire, tel qu’il est mainten
129 armée. J’ignore totalement si une armée de métier ou simplement des volontaires pourraient assurer cette défense. Mais mêm
28 1973, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Denis de Rougemont, l’amour et l’Europe » (3-4 mars 1973)
130 ions : L’Amour et l’Occident , Comme toi-même ( ou Les Mythes de l’amour en livre de poche), un chapitre de La Part du d
131 t un roman, et des poèmes, qui peut-être, un jour ou l’autre, paraîtront… Mais enfin, le centre de ma méditation écrite re
132 ié reste le couple. Votre livre Comme toi-même ( ou Les Mythes de l’amour) s’inscrit dans le prolongement de L’Amour et
133 t l’alcoolisme sont des maladies de l’imagination ou plutôt sont les expressions d’un besoin « fou » de transcender la con
134 ’Asie, comme Suzuki, le « pape du zen » japonais, ou Raja Rao, le romancier hindou — répondre à ma place et me donner rais
29 1973, Journal de Genève, articles (1926–1982). Genève, exemple européen ? (10-11 novembre 1973)
135 échanges avec elle brimées, ralenties, pénalisées ou bloquées par un cordon douanier qui ne sert à rien ni à personne, mai
30 1978, Journal de Genève, articles (1926–1982). Débat sur la voiture dans la société moderne (février 1978)
136 de construction de parking, de problèmes de santé ou de chômage, en ville, la voiture est là, avec ses partisans et ses dé
137 nde. De toute évidence, que l’on y soit favorable ou non, il faut reconnaître que la voiture a très largement débordé le c
138 eur de la circulation à Genève. Avant d’être pour ou contre l’automobile, il a l’immense responsabilité d’organiser le tra
139 auto soit tranché du seul fait que je l’aime bien ou que je la trouve utile. Si j’ai consacré dans mon dernier livre une t
140 nt. Les premières années, Ford n’a vendu que cent ou deux cents voitures. En 1909, il en avait vendu 18 000, en 1919, 1 mi
141 uraient de la peine à découvrir autrement, à pied ou à vélo. Vous demandez si la prolifération des autos n’en a pas réduit
142 ’hui accès à l’automobile. Une personne sur trois ou quatre en Suisse, ce qui est considérable. Mais bien entendu cela com
143 L’important est de savoir si le bilan est positif ou négatif. À mon avis il est immensément positif, c’est tout ! Denis de
144 faire croire dans certains milieux — d’être pour ou contre, d’en avoir ou pas. Cela équivaut à réduire le problème à une
145 tains milieux — d’être pour ou contre, d’en avoir ou pas. Cela équivaut à réduire le problème à une dimension absolument p
146 l’exemple type du danger qui consiste à accepter ou promouvoir des innovations technologiques dans notre société, sans no
147 dé ce qu’il adviendrait si au lieu de vendre cent ou deux cents véhicules par an, il en vendrait des millions. Il ne s’est
148 mporte quel objet, vous pouvez en faire une bonne ou une mauvaise utilisation. On vit dans une civilisation où la voiture
149 n me demande face à cette réalité si je suis pour ou contre la voiture, je dois convenir que c’est de la rigolade. Cela n’
150 en demandant simplement aux gens s’ils sont pour ou contre. Les PDG de l’industrie automobile française réunis dans une é
151 arclens : Entraver le développement de la voiture ou son utilisation, affirment ses partisans, c’est porter atteinte aux l
152 constitutionnellement accordés à un gouvernement ou à un parlement. Et, finalement, on entre dans un état de confusion. J
153 aire ». Les expropriations au nom des autoroutes, ou le seul fait que la Confédération puisse imposer certains tracés cont
154 age pour les bureaux. C’est ainsi que Wall Street ou le centre de Paris sont devenus complètement morts. En ce qui concern
155 CDE. Alors toute réflexion philosophique, sociale ou politique sur la voiture — qu’on le veuille ou non — n’est-elle pas n
156 le ou politique sur la voiture — qu’on le veuille ou non — n’est-elle pas neutralisée par cette réalité économique ? Franç
157 en Occident, vit aujourd’hui mieux qu’il n’y a un ou deux siècles. Moi ce qui me frappe, M. de Rougemont, dans la critique
158 de durer cinq ans, si tout va bien, durent vingt ou trente ans ? Je trouve personnellement scandaleux — c’est un pur gasp
159 , ce n’est pas moi qui pousse à sa multiplication ou à la construction d’autoroutes. Pour les autoroutes, il est clairemen
160 e » de la part de la grande majorité des médecins ou ces faits sont-ils fortement exagérés ? Jacob Roffler : Je ne pense p
161 es poumons. Les recherches ont débuté il y a cinq ou dix ans. Je vous signale qu’un groupe d’ingénieurs de Lausanne a calc
162 nnée sur nos routes et qui se retrouve dans l’air ou dans l’eau. L’effet du plomb sur le système vasculaire ou sur le comp
163 l’eau. L’effet du plomb sur le système vasculaire ou sur le comportement de l’individu ont été étudiés. Des chercheurs ont
164 t pas prendre uniquement en considération le choc ou la blessure mais l’ensemble des suites telles que la diminution de l’
165 ez dangereux et bêtes — des jouets comme la bombe ou d’une manière plus modeste l’automobile. Car même en les baratinant,
31 1982, Journal de Genève, articles (1926–1982). Mes amis et Nerval (9 octobre 1982)
166 ir constant, finalement envoûtant, d’une surprise ou d’une trouvaille de langage par phrase, ou presque ; un écrivain dign
167 rprise ou d’une trouvaille de langage par phrase, ou presque ; un écrivain digne du nom, c’est devenu tellement rare aujou
168 las, je n’ai pu que relire, et de très près, sept ou huit de mes propres livres, en vue de traductions nouvelles en anglai
169 umain, serbo-croate, exigeant ajouts et préfaces, ou pour des rééditions revues et augmentées en livres de poche, à paraît
32 1982, Journal de Genève, articles (1926–1982). Suis-je perdu pour la littérature ? (30 octobre 1982)
170 ste qui n’écrit même pas sur la chose littéraire, ou à la rigueur philosophique, mais sur les problèmes de ce temps, face
171 mes de ce temps, face auxquels il prend position, ou comme on le dit, dès ce temps-là, « s’engage ». Rendons leur place
172 la première fois en public. On s’étonne souvent, ou l’on juge regrettable, que je donne le plus clair de mes journées, de
173 perd dans les comités »… Combien d’autres ont dit ou écrit que mes engagements européens étaient « au détriment de mon œuv
174 -t-il tant d’Europe unie, de régions, d’écologie, ou même, horribile dictu, de pacifisme ? Je passe donc aux aveux : ils n
175 embrigadé, le komsomol ; que les fascismes, noir ou brun, impliquaient à peu près la même conception, dictée par des buts
176 par des buts collectifs, l’impérialisme de l’État ou de la race substitué à celui de la classe ; mais qu’en revanche une s