1
intellectuel une « Question d’Orient » dont on ne
peut
plus méconnaître l’urgence. Des prophètes — hindous à demi-européanis
2
comme type d’individu européen Robert de Traz ne
pouvait
trouver mieux que lui-même. S’il dit des Égyptiens : « Le mensonge, a
3
r, comment se comprendre, et si c’est impossible,
pourra-t
-on du moins éviter le conflit que certains prétendent menaçant ? Malg
4
les conclusions de M. de Traz — si tant est qu’on
peut
conclure en une matière si complexe — sont plutôt optimistes. Il ne p
5
uffit à vous en donner la sensation : ce que vous
pourrez
voir durant le reste de votre séjour ne fera que confirmer cette prem
6
d’une troisième génération. (C’est un des grands
pouvoirs
des romanciers du Nord, que d’introduire la durée d’une vie comme pro
7
versant la vie dans un murmure flatteur, comme on
peut
le voir au cinéma. C’est agréable, pour un écrivain, qu’on croie tout
8
Ajalbert, citait l’autre jour quelques faits qui
peuvent
donner une idée assez juste du sort réel de l’écrivain. Parmi ses con
9
er de la copie dans les journaux de province pour
pouvoir
payer son loyer ! Et ainsi de suite. Voilà la réalité. Là-dessus, les
10
tion de l’intelligence et de l’art. Sans que l’on
puisse
, et c’est là le tragique de l’affaire, dénoncer clairement les coupab
11
e sont pas des philanthropes. En tout cas, ils ne
peuvent
plus l’être. Ils ont eux aussi à « se défendre ». Naguère encore, ils
12
contentent de les flatter. Et aussitôt, comme on
pouvait
le prévoir, le niveau baisse… Les moralistes se récrient en vain : l’
13
vendit, lorsqu’il parut, 15 exemplaires ? Nul ne
peut
plus se payer de telles fantaisies. Ainsi la situation est telle qu’u
14
l’édition, et du sort matériel des écrivains, ne
peut
laisser indifférente notre conscience de citoyens. Les dictateurs act
15
ands esprits se désintéressent de son sort, il ne
peut
que leur rendre la pareille. Alors le champ devient libre pour une «
16
la pensée humaine, dit en débutant notre auteur,
pourrait
se définir, de façon suffisamment profonde, par les relations qu’elle
17
ue c’est Roosevelt qui, en prétendant demeurer au
pouvoir
pour un « third term » — une troisième période de quatre ans —, sape
18
éricaine et crée le véritable danger dictatorial.
Peut
-on dire, pour simplifier, qu’avec Roosevelt l’entrée en guerre des Ét
19
e et communiste. Que s’est-il passé ? Personne ne
pourrait
le dire avec certitude, pas plus qu’on ne saurait prévoir l’issue de
20
n jeu davantage qu’on ne fait lors d’un match. On
peut
applaudir ou huer, mais non pas entrer dans le terrain. Et l’on se do
21
st ainsi que, dans chaque journal américain, vous
pourrez
lire quelques articles sérieusement documentés sur les défauts économ
22
aliste. En somme, l’opposition des deux candidats
peut
être assez bien résumée par cette formule : C’est l’opposition d’un a
23
e coup, personne ne se sentait vraiment battu. On
peut
dire aujourd’hui sans exagération que la réélection de Roosevelt a ét
24
que, il écoute à son tour. N’importe quel citoyen
peut
critiquer publiquement telle ou telle mesure prise par l’État : la pr
25
ier. Elle n’est plus l’affaire des partis. Chacun
peut
s’y intéresser, parce que chacun peut espérer qu’on tiendra compte de
26
tis. Chacun peut s’y intéresser, parce que chacun
peut
espérer qu’on tiendra compte de son avis ou de ses compétences, qu’on
27
nce sociale que chacune d’entre elles y revêt. On
peut
apprécier diversement cette interpénétration de la vie ecclésiastique
28
allez au culte de votre paroisse. » Certes, l’on
peut
sourire de la publicité qu’étalent les Églises de province, des grand
29
le samedi, même dans les églises catholiques. On
peut
déplorer la concurrence que se font les diverses dénominations dans u
30
u chef, et permets que dans ces sombres jours, il
puisse
conduire un peuple pieux et uni de cette vallée d’ombre jusqu’aux éte
31
es de millions d’hommes entendaient cette prière,
pouvaient
s’y joindre. l. Rougemont Denis de, « Religion et vie publique aux
32
par excellence, d’une décence fondamentale. Il se
peut
que la Suisse ait seule gagné la guerre, et seule n’ait pas été conta
33
lles. Il ne s’agit que d’un déménagement. Nous ne
pourrons
plus faire signe aux cygnes, comme dit l’intact Pierre Girard, mais l
34
opinion réclamait une Autorité fédérale, dotée de
pouvoirs
limités, mais réels. Rien d’autre, en vérité, ne pouvait assurer l’in
35
limités, mais réels. Rien d’autre, en vérité, ne
pouvait
assurer l’indépendance du pays. Mais la Diète, les États et leurs exp
36
qui proposaient d’éteindre l’incendie, que l’eau
peut
abîmer les meubles. Il y eut une guerre civile entre cantons, qui fit
37
mes économiques sont plus complexes ; et qu’on ne
peut
comparer, sans offense, nos modestes sagesses et les folies sublimes
38
ter devant ce fait, pour mieux se persuader qu’on
peut
aller très vite. Car le temps fait beaucoup à l’affaire. Celui que vo
39
Ces consultés à la troisième puissance — si l’on
peut
dire ! — répondent après six mois que c’est prématuré, mais qu’il ne
40
l convient de saluer bien bas les intérêts et les
Pouvoirs
, de s’agenouiller devant les Constitutions, de ramper devant les part
41
er son pur néant devant les experts. Mais rien ne
pourra
jamais me persuader qu’ils aient tous raison à la fois, quand il n’en
42
omme, que risquez-vous ? Je cherche à voir ce qui
peut
vous faire peur, ce qui peut être plus dangereux que l’inaction total
43
herche à voir ce qui peut vous faire peur, ce qui
peut
être plus dangereux que l’inaction totale où vous glissez, plus utopi
44
l veut dire exactement, mais cave ou toit, chacun
peut
voir que M. Bevin n’a jamais voulu rien commencer. Au reste, l’Europe
45
on nid en un jour — toutes affaires cessantes. On
peut
tout faire step by step, sauf sauter un obstacle. On peut tout faire
46
t faire step by step, sauf sauter un obstacle. On
peut
tout faire en deux pas, sauf franchir un abîme. Si votre œuvre est de
47
royez qu’il vaut mieux ne rien faire, ou qu’on ne
peut
rien faire de sérieux, vous pouvez encore rendre un service à l’Europ
48
ire, ou qu’on ne peut rien faire de sérieux, vous
pouvez
encore rendre un service à l’Europe ; allez-vous-en. Laissez la place
49
ait pas une attaque, je décrivais ce qu’un chacun
peut
voir de ses yeux. Et plusieurs d’entre vous, je le sais, s’en afflige
50
urs d’entre vous, je le sais, s’en affligent. (On
peut
penser que ce n’est pas suffisant.) Aujourd’hui, je voudrais vous dir
51
é le monde pendant des siècles ? D’où, sinon d’un
pouvoir
d’invention et de dépassement du destin dont nous cherchons en vain l
52
s livres. Bien plus, le monde moderne tout entier
peut
être appelé une création européenne. Pour le bien comme pour le mal,
53
, dans l’histoire concrète de ce temps, tout cela
peut
disparaître à tout jamais si vous manquez à une mission précise, cell
54
es, ni de Rome, ni de rien à vrai dire de ce qu’a
pu
signifier le nom d’Europe, c’est bien l’auteur du Manifeste publié pa
55
s résultats bizarres. Votre Assemblée, selon lui,
peut
faire du bon travail, pourvu qu’elle n’ait aucun pouvoir. Mais le Com
56
faire du bon travail, pourvu qu’elle n’ait aucun
pouvoir
. Mais le Comité ministériel cessera d’être démocratique s’il accepte
57
égatives. Au Parlement européen, s’il est doté de
pouvoirs
législatifs, à l’Autorité politique, s’il faut qu’elle ait vraiment d
58
te au droit de veto, qui revient à donner le seul
pouvoir
réel, quoique négatif, à la minorité ; et derrière le veto se cachent
59
point Vichinsky. Et cela vaut pour tous ceux qui
pourraient
déclarer que l’Europe sera toute catholique, ou protestante, ou franç
60
ns ses diversités de tous les ordres, que l’on ne
peut
préserver que par l’union, et que l’unification tuerait. Mais sans sa
61
exemple, n’est pas mûre, et chacun sait qu’on ne
peut
rien faire sans elle. » C’est qu’ils se prennent pour l’opinion, qu’i
62
i vous êtes daltoniens, et les sceptiques, alors,
pourront
bien dire : J’avais raison, voyez l’obstacle ! Ils l’auront eux-mêmes
63
Elle l’était avant cela, bien sûr, mais elle n’a
pu
parler que dans le secret des urnes. L’opinion d’aujourd’hui, je la s
64
vers l’union ». Et les Anglais jugeront qu’ils ne
peuvent
s’associer à ces engagements téméraires avant d’avoir pris le temps d
65
, et de s’être assurés qu’en tous les cas cela ne
peut
les conduire absolument à rien. Soyons francs : le Conseil de l’Europ
66
ger qu’ils courent, et de la parade puissante que
pourrait
constituer notre fédération. On n’informera pas les peuples sans une
67
uples qu’elle comporte un enjeu, et que leur sort
peut
changer, matériellement aussi, selon l’issue des élections. En d’autr
68
mbre, à Strasbourg. Il faut une Commission ? Vous
pouvez
la nommer. Le Comité ministériel va s’y opposer ? Vous pouvez passer
69
mmer. Le Comité ministériel va s’y opposer ? Vous
pouvez
passer outre, et jurer de rester où vos parlements vous envoient. (Le
70
-cents divisions de l’armée rouge. D’une part, on
peut
penser qu’au point où nous en sommes, il n’y a presque plus rien à pe
71
ien qu’une voix presque désespérée, et sans autre
pouvoir
que de vous adjurer de la part des millions qui se taisent mais qui o
72
ni des peuples muets de l’Est européen. Mais vous
pouvez
le devenir et sonner le ralliement, cet été, en septembre, à Strasbou
73
dans le cœur des masses, aucune armée du monde ne
pourra
la défendre. Personne ne veut mourir, que pour des raisons de vivre.
74
e du chômage, mais l’union de nos sacrifices. Qui
peut
nous l’imposer ? Qui peut faire reculer les intérêts puissants, et pa
75
de nos sacrifices. Qui peut nous l’imposer ? Qui
peut
faire reculer les intérêts puissants, et parfois légitimes, qui se ré
76
faisait bâtir une église neuve. Au fronton, l’on
peut
lire encore : Deo erexit Voltaire. « Deux bien grands noms ! », disai
77
supprimer les douanes de notre zone : ah ! que ne
pouvait
un seul individu, dans ces temps que l’on nous a décrits comme advers
78
tion décisive, ainsi que nul écolier américain ne
peut
aujourd’hui l’ignorer. S’il fallait résumer en deux phrases le rôle e
79
ur va comprendre l’extrême importance : Le monde
peut
être divisé politiquement, comme géographiquement, en quatre parties
80
l’on parle. Toute l’attitude des Russes à Genève
peut
se résumer en un seul mot : causons ! D’où l’accent mis sur le langag
81
mmes convaincus du contraire. Cette discussion ne
peut
être réglée par la force. Que chacun prouve la justesse de sa cause d
82
outeurs chroniques ou neutralistes de l’esprit ne
peuvent
rien apprendre aux hommes de l’Est : ceux-ci n’enverront pas non plus
83
hèse d’un changement d’attitude des Russes. Il se
peut
que les nombreux témoignages qu’ils en donnent depuis quelques mois s
84
pression tombe. Les effets d’un pareil changement
peuvent
être lents à se manifester dans l’énorme psyché collective soviétique
85
radio, à nos oreilles, appelant l’Europe, qui ne
pouvait
pas répondre, appelant l’Europe sans chefs et sans armée, et sans mêm
86
r appel, tant que je n’aurai pas fait tout ce que
peut
un homme libre pour hâter le jour de la vengeance du peuple hongrois
87
s l’ait balayé de la planète, le communisme russe
peut
encore écraser d’autres capitales de l’Europe, massacrer d’autres fou
88
mer, mais de nos seules consciences, advienne que
pourra
. Nous devons mettre le communisme au ban de l’humanité civilisée. Et
89
us savons désormais que les Russes, dès qu’ils le
peuvent
, utilisent les négociations pour arrêter et tuer ceux qui viennent né
90
rrêter Nasser, s’il prétend écraser Israël. On ne
peut
pas discuter avec ça. J’écris, et les Hongrois tombent sous les balle
91
loir avant tout, mais ce n’est pas un article qui
pourrait
y suffire, il faut agir. Je parlais d’une action vigilante, obstinée.
92
temps de faire l’Europe. Cette Europe qui aurait
pu
, en s’unissant plus tôt, cette Europe qui pouvait, en rassemblant ses
93
rait pu, en s’unissant plus tôt, cette Europe qui
pouvait
, en rassemblant ses forces à l’appel angoissé de la liberté, éviter l
94
embre 1963)z Descartes estimait qu’un athée ne
pourrait
pas faire de physique. Certes, beaucoup de physiciens après lui se so
95
nd livre où il démontre, en somme, qu’un athée ne
peut
pas faire de musique. Pas davantage que Descartes, Ansermet ne se fon
96
gement et d’expression, le droit d’opposition. On
peut
certes discuter, contester certaines applications théoriques ou concr
97
voulais être qu’un témoin de moralité, et je n’ai
pu
m’empêcher de vous faire part de mes convictions de citoyen. Me le pa
98
u’a déjà subie Bugnot une première fois. Et il ne
pouvait
en être autrement. Car si le juge n’est plus obligé d’aggraver la pei
99
idive en matière d’objection de conscience, il ne
peut
cependant guère envisager, à la seconde condamnation, une peine plus
100
que ce problème soit étudié. En revanche, nous ne
pouvons
le suivre dans ce “tout ou rien” qui voudrait qu’à défaut d’un statut
101
une garantie de légitime défense que personne ne
peut
contester, et qui rassure valablement des hommes qui acceptent leur s
102
e européenne. C’est la plus petite unité que l’on
puisse
trouver. Je suis tout à fait d’accord avec l’historien anglais Toynbe
103
e la plus petite unité d’étude intelligible qu’on
puisse
prendre est une civilisation de dimension continentale. Nous parlons
104
nne, transmise par des moines au Moyen Âge. On ne
peut
parler de culture bourgeoise qu’en pensant aux consommateurs de cette
105
représentant de l’art pompier, parce qu’il est au
pouvoir
, là-bas, depuis cinquante ans officiellement, Le pompiérisme qui tran
106
sie est une classe qui a été et qui est encore au
pouvoir
dans la plupart des pays, mais ce n’est pas elle qui donne ce ton-là,
107
our une autre culture, une autre civilisation qui
pourrait
s’épanouir ? Je n’en vois aucune. Et la Chine ? Encore faudrait-il qu
108
nte est une révolution mal préparée. La seule qui
pourrait
réussir serait celle qui apporterait, un ordre nouveau, prêt à prendr
109
914. Un homme politique français a déclaré : « Le
pouvoir
personnel finit toujours mal. » Bon. Mais qu’en est-il du pouvoir imp
110
l finit toujours mal. » Bon. Mais qu’en est-il du
pouvoir
impersonnel ? Le cas des quatre Républiques françaises qui étaient de
111
des quatre Républiques françaises qui étaient des
pouvoirs
impersonnels nous instruit grandement. La première a abouti à Napoléo
112
ruit grandement. La première a abouti à Napoléon,
pouvoir
personnel. La seconde à Louis-Napoléon, pouvoir personnel. La troisiè
113
, pouvoir personnel. La seconde à Louis-Napoléon,
pouvoir
personnel. La troisième à Pétain, pouvoir personnel. La quatrième a a
114
poléon, pouvoir personnel. La troisième à Pétain,
pouvoir
personnel. La quatrième a abouti à de Gaulle. Faudrait-il saluer le r
115
e n’est pas à la merci des forces extérieures qui
pourraient
la détruire. Elle s’alimente par elle-même. Elle est devenue une forc
116
ement, qui perd ses mesures, la fonction de l’art
pourrait
être d’illustrer des mesures nouvelles, des modèles efficaces pour la
117
sayer de l’influencer : et c’est à cela que l’art
peut
nous aider. Kafka nous a révélé dès 1930 le style et l’habitus des ré
118
onnelle. Je m’y tiens et l’époque fera ce qu’elle
pourra
… Après tout, le but de la société n’est pas la société elle-même, mai
119
ribunaux militaires suisses ont condamnés en 1967
peut
être rapidement esquissé : l’objecteur est généralement de confession
120
ais le paragraphe 5 de cet article dit qu’« on ne
peut
, pour cause d’opinion religieuse, s’affranchir de l’accomplissement d
121
re dit car la procédure qui conduit à la sanction
peut
faire croire qu’il s’agit uniquement d’une opposition d’intérêt entre
122
l’objecteur est anticonstitutionnelle, mais elle
peut
s’appuyer sur le fait que la Constitution se réfère « Au Dieu Tout-Pu
123
réconisent, et que leurs motivations personnelles
peuvent
être d’ordre religieux, humanitaire ou autre. Michel Barde. — Avez-vo
124
ment. Un christianisme vécu ou un humanisme vécu,
peuvent
arriver aux mêmes conclusions. Denis de Rougemont. — Je suis frappé p
125
nte des qualités du civisme. Nous avons vu à quoi
pouvait
aboutir une religion de l’État où le citoyen applique les lois et y o
126
st que l’un des moyens d’amener à ce que les lois
puissent
s’amender. C’est une façon de mettre en évidence certains problèmes q
127
Ce n’est pas un anarchiste. Bernard Béguin. — Il
peut
être ferment d’anarchie. La désobéissance civique peut conduire à l’a
128
être ferment d’anarchie. La désobéissance civique
peut
conduire à l’anarchie. Christian Schaller. — Vous êtes conscient de c
129
les objecteurs nous l’avons en fait. L’objecteur
peut
accomplir ses devoirs civiques sans s’opposer à sa propre conscience.
130
ribunaux militaires ? Colonel Vaucher. — Si, nous
pouvons
les juger. Colonel divisionnaire Dénéréaz. — Mais le garçon de 18 ans
131
ivisionnaire Dénéréaz. — Mais le garçon de 18 ans
peut
obtenir un sursis… Michel Barde. — Il y en a qui se présentent à 19 a
132
olonel divisionnaire Dénéréaz. — Je croyais qu’il
pouvait
attendre jusqu’à sa majorité. Colonel Vaucher. — Non, non. Colonel di
133
n’est pas très clair. Colonel Vaucher. — Nous n’y
pouvons
rien du tout, ce n’est pas nous qui déterminons notre compétence. Nou
134
as nous qui déterminons notre compétence. Nous ne
pouvons
pas la récuser. Bernard Béguin. — Pouvez-vous maintenant définir la p
135
Nous ne pouvons pas la récuser. Bernard Béguin. —
Pouvez
-vous maintenant définir la punition ? Colonel Vaucher. — La punition
136
religieux, ou pour motifs moraux, philosophiques,
peut
être atténuée par le tribunal. Au lieu de l’emprisonnement tout court
137
ous le régime des arrêts répressifs ; ou bien, on
peut
aussi prononcer directement les arrêts répressifs. La différence n’es
138
rois mois au maximum, tandis que l’emprisonnement
peut
être plus long. Bernard Béguin. — Mais est-ce que les arrêts répressi
139
ntion. Michel Barde. — Il est évident que l’on ne
peut
éviter toute promiscuité, mais les objecteurs de conscience disposent
140
tiques ? Christian Schaller. — À la limite, on
pourrait
étendre votre définition et dire que tous les gens qui vont devant le
141
l y a un Code pénal qui définit l’honnêteté. Vous
pouvez
le considérer comme arbitraire, mais il existe. Et d’autre part nous
142
objecteurs de conscience. Quant au sursis, ils ne
peuvent
en bénéficier, sauf s’ils déclarent être disposés à l’avenir à faire
143
nal suisse sur ce point, précise que le sursis ne
peut
être accordé que lorsque le tribunal a la conviction que cette mesure
144
e tous les tribunaux pénaux suisses, le sursis ne
peut
être accordé que si le juge a plus qu’un espoir, mais une conviction
145
. Ils ne plaidaient eux-mêmes aucune circonstance
pouvant
conduire à un acquittement. Bernard Béguin. — Ils plaident coupables,
146
ieux, ni moraux, ni philosophiques, alors nous ne
pouvons
leur accorder le bénéfice d’un traitement plus favorable, et c’est l’
147
t d’avoir eu un vrai conflit de conscience. On ne
peut
pas dire d’autre part que l’objecteur cherche sa condamnation. Il acc
148
r cherche sa condamnation. Il accepte la loi. (Il
pourrait
s’y soustraire en se faisant réformer.) Mais sans se soustraire à la
149
ifier l’esprit du législateur. Ce qui malgré tout
peut
se faire, puisque les lois changent. Colonel Vaucher. — Je voudrais r
150
xcluent toute initiative à l’extérieur, et qui ne
peut
agir qu’en autodéfense. Service civil et milice incompatibles ?
151
monde actuel, de notre système de défense. On ne
peut
plus raisonner au temps de la bombe atomique comme au temps de Morgar
152
la bombe atomique comme au temps de Morgarten. On
peut
dire — je l’ai entendu dire par des officiers supérieurs — qu’on se p
153
ci de la tactique. Je suis persuadé que l’État ne
peut
pas mettre en doute, surtout dans notre communauté helvétique, la jus
154
se déclarer comme tel au recrutement, et qu’il ne
peut
assumer par la suite aucune charge d’État… Christian Schaller. — N’em
155
une armée de métier ou simplement des volontaires
pourraient
assurer cette défense. Mais même si elle le pouvait elle présenterait
156
aient assurer cette défense. Mais même si elle le
pouvait
elle présenterait l’immense inconvénient d’être un noyau de militaris
157
-nous ? Colonel divisionnaire Dénéréaz. — Nous
pourrions
faire l’économie d’abandonner notre neutralité, adhérer à l’OTAN, nou
158
ns-nous ? C’est peut-être ça la question que nous
pouvons
nous poser ? Colonel divisionnaire Dénéréaz. — L’armée n’a jamais con
159
bombardement de Dresde… Christian Schaller. — On
peut
précisément s’étonner que vous ayez pu le tolérer si bien sans change
160
er. — On peut précisément s’étonner que vous ayez
pu
le tolérer si bien sans changer de mentalité. Bernard Béguin. — Pourq
161
s tout à fait d’accord. Bernard Béguin. — Nous ne
pouvons
pas ignorer non plus, qu’actuellement encore, à l’extérieur de nos fr
162
core, à l’extérieur de nos frontières, des forces
peuvent
menacer notre liberté d’exprimer cette solidarité. Christian Schaller
163
élargissement de nos conceptions actuelles. Nous
pouvons
le faire en Suisse. Nous ne pourrions peut-être pas le faire en Russi
164
tuelles. Nous pouvons le faire en Suisse. Nous ne
pourrions
peut-être pas le faire en Russie. Mais je pense, pour ma part, que si
165
la solidarité implique d’abord la survie. Vous ne
pouvez
pas être solidaire si vous courez le risque de l’anéantissement. Chri
166
lles passent par tous les coins du monde. Nous ne
pouvons
pas simplement défendre les frontières du passé sans tenir compte du
167
u’il se présente aujourd’hui. Je me demande si on
peut
toujours se référer à notre neutralité comme à une espèce de privilèg
168
ôt pourquoi et comment vous imaginez que j’aurais
pu
ne pas le faire, étant écrivain, et Européen ! Quand on constate qu’u
169
ant le mystère le mieux défendu, Éros et Agapè ne
pourraient
-ils pas nouer une alliance paradoxale, au sein même du mariage accept
170
se dans son ensemble vit actuellement ce que nous
pourrions
appeler l’éclatement de l’Éros, ce qui entraîne une sorte de déprécia
171
monogamique ». De l’unicité, l’amour va, si l’on
peut
dire, vers la « pluridimensionnalité ». Avant « la mort de la famille
172
révolution à venir. Comment à votre avis celle-ci
pourrait
-elle s’opérer ? Peut-être ai-je répondu à cette question, sur le fond
173
que j’appelle, qui fera seule l’Europe et qui ne
peut
être faite que par l’Europe en train de se faire, consiste à déplacer
174
exceptionnelle, entre lesquels des liens spéciaux
pourraient
s’instituer. Il ne s’agit pas de créer, autour de Genève — et encore
175
ures publicitaires de Ford, il est dit : « L’auto
peut
vous conduire n’importe où il vous plaira d’aller, pour vous reposer
176
usine, demandent bien évidemment que cette usine
puisse
fonctionner et soit rentable. Jean Kräyenbühl : Je pense que Ford a s
177
eut-être perçu, déjà à cette époque le danger que
pouvait
apporter l’automobile. Il aura donc fait cette déclaration dans un mo
178
dias et aux moyens financiers dont on dispose. On
peut
parfaitement aujourd’hui, au niveau social, créer le besoin d’utilise
179
même a assené la preuve contraire. Son expérience
peut
être opposée à une déclaration très générale et non vérifiable scient
180
ois Peyrot : Permettez-moi d’observer que l’on ne
peut
pas tirer d’une déclaration d’un homme à la fin de sa vie, sur une pa
181
de mouvement qu’aucun autre mode de transport ne
peut
donner. Vous sortez de chez vous, vous entrez dans votre voiture, vou
182
pelez la liberté. Le jour où 50 % des Soviétiques
pourront
aussi se déplacer en voiture, ils n’accepteront plus d’être bloqués à
183
ais il faut faire un bilan ! C’est clair que l’on
peut
mentionner des avantages comme des inconvénients. L’important est de
184
iété, sans nous demander au préalable à quoi cela
peut
bien nous mener. Mais voilà, Henry Ford ne s’est pas posé la question
185
, plutôt que la voiture en tant que telle. Car on
pourrait
adresser exactement les mêmes critiques à d’autres produits, dans d’a
186
tte dernière, comme de n’importe quel objet, vous
pouvez
en faire une bonne ou une mauvaise utilisation. On vit dans une civil
187
re de véhicules pose des problèmes. Des solutions
peuvent
être apportées. Certains sont pour accroître l’importance des transpo
188
liberté du trafic, tout est possible. Mais on ne
peut
seulement préconiser de rayer la voiture de la surface du globe… Deni
189
golfe Persique ? Tout cela pour dire que l’on ne
peut
traiter d’une question aussi grave en demandant simplement aux gens s
190
ème politique démocratique où chaque organe a ses
pouvoirs
et sa représentativité. Je suis contre la descente de tous les pouvoi
191
ntativité. Je suis contre la descente de tous les
pouvoirs
dans la masse, car c’est s’opposer à notre système démocratique. Pren
192
tive Franz Weber : on ne veut pas reconnaître les
pouvoirs
constitutionnellement accordés à un gouvernement ou à un parlement. E
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tion concernée soit consultée. L’initiative Weber
peut
justement amener la population à une prise de conscience. Comme vous
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autoroutes, ou le seul fait que la Confédération
puisse
imposer certains tracés contre la volonté populaire, ne sont pas, sel
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impossible. Elle demande simplement que le peuple
puisse
se prononcer. François Peyrot : Rétroactivement, ce qui est contraire
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plus aujourd’hui des centres commerciaux où l’on
peut
garer en sous-sol ? J’émets donc un doute sur cette politique des par
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t les activités mais également l’animation. On ne
peut
pas couper les lieux d’activité des lieux de loisirs. L’homme est un
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in nombre d’effets objectifs que personne n’avait
pu
prévoir, et qui repose le problème de l’automobile de manière beaucou
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ente 80 000 emplois. C’est considérable ! Vous ne
pouvez
aujourd’hui brancher votre télévision sans entendre parler d’emplois
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le de s’arrêter de produire des voitures. Mais ne
pourrait
-on pas, au moins, envisager de mettre au point des véhicules qui au l
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agérés ? Jacob Roffler : Je ne pense pas que l’on
puisse
parler de conspiration du silence. En fait même si certains phénomène
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e violence, où les pires instincts, l’agressivité
peuvent
se déchaîner. Ne serait-il donc pas temps de revenir à une vraie mora
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s de notre temps. Mais, aussi surprenant que cela
puisse
paraître, sa vocation littéraire a commencé avec le football… »
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aujourd’hui ! Mais pour le reste, hélas, je n’ai
pu
que relire, et de très près, sept ou huit de mes propres livres, en v
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te de temps, mais candides. Deux séries de motifs
pourraient
être évoquées ici : d’une part, les défis de l’Histoire auxquels tout
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, qui parut le 17 juin, lendemain de l’arrivée au
pouvoir
de Pétain et veille de l’appel lancé par de Gaulle à Londres. Cet art
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t vraiment libre de ses décisions si celles-ci ne
peuvent
entraîner aucun effort concret. Poursuivant ce raisonnement, nous obs
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esponsable qu’au sein d’une communauté où sa voix
puisse
porter et où n’importe qui puisse lui répondre sans avoir l’organe de
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auté où sa voix puisse porter et où n’importe qui
puisse
lui répondre sans avoir l’organe de Stentor. Nous retrouvions l’idéal
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le cas de l’Europe — mais seulement le minimum de
pouvoir
capable d’assurer l’autonomie de chacune des régions fédérées : le mo