1 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
1 ue de Traz, et c’est ce qui donne à ses notations tout leur prix. Elles ne nous renseignent pas sur une partie orientale de
2 é du sens commun — mais qui reste trop méfiant de tout romantisme pour édifier aucun système. Le livre se termine par un voy
3 ême, cette façon de se placer en face des choses, tout près, mais sans jamais s’y perdre ou se confondre en elles, révèle sa
2 1929, Journal de Genève, articles (1926–1982). Panorama de Budapest (23 mai 1929)
4 lles de l’Opéra aussi sont en grosses lettres, et tout cela finira bien par s’arranger, comme au dernier acte d’une opérette
5 on renouvelle de temps à autre, à lire des potins tout en essuyant une moustache de crème fouettée ? Budapest : une vague de
6 Hongrie, des portraits de lord Rothermere, et sur toutes les portes le fameux : « Non ! non ! jamais ! » Officiers élégants, t
7 ux : « Non ! non ! jamais ! » Officiers élégants, tout de noir vêtus, belles femmes aux voix agréablement rauques… Sortez po
8 , d’or et de violet. Puis une rue de pierre grise toute boursouflée de prétentions munichoises. Puis un palais gothique 1880,
9 e plus un Européen ne sait le faire, et dansent à tout propos de folles « czardas » qui deviennent tourbillonnantes et finis
10 ue puérils et nostalgie des grandeurs de naguère, tout cela compose un visage romantique et ardent dont le voyageur s’éprend
3 1934, Journal de Genève, articles (1926–1982). Sara Alelia (25 mai 1934)
11 dégradants. J’ai fait lire ce livre à des gens de toutes conditions, « de toutes croyances ou de toutes incroyances », comme d
12 re ce livre à des gens de toutes conditions, « de toutes croyances ou de toutes incroyances », comme disait Péguy. Et dix fois
13 de toutes conditions, « de toutes croyances ou de toutes incroyances », comme disait Péguy. Et dix fois, en me le rendant, « J
14  « Des livres comme celui-là, ça aide à vivre ! » Tout le charme profond de Selma Lagerlöf revit dans ces peintures d’une La
15 sobriété qui vous saisit le cœur, à chaque page. Toute une vie de femme se déroule sur un rythme large à travers une humanit
16 t dans sa vie et désormais l’accompagne en secret tout au long de cette chronique. On voit naître et grandir un fils, puis l
17 -train des journées. Ils avaient en somme raison, tout au moins pour leur compte, ajouterons-nous. À chacun sa réalité : ell
18 rabrouées par le sort, « la neige tombe, effaçant toutes traces », symbole d’une miséricorde lumineuse, dont on dirait qu’elle
19 es. Aussi, quelques enfants qui semblent incarner toute la poésie des contes scandinaves, une merveilleuse petite Eva-Margare
4 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (I) (15 février 1937)
20 omme chacun sait, déclaré une guerre sans merci à toutes les formes d’intelligence réfractaires à la caporalisation intégrale.
21 intéressés, on ignore, je crois bien, à peu près tout de cette condition des écrivains. L’on s’en fait une idée romantique 
22 ’amour de sa Muse. C’est l’image que vulgarisait, tout récemment encore, le timbre-poste vendu au profit des « intellectuels
23 ccès choyé par les « femmes du monde », hommes de toutes les fortunes et bonnes fortunes, et traversant la vie dans un murmure
24 ma. C’est agréable, pour un écrivain, qu’on croie tout cela… Je doute que ce soit bien utile. Un membre de l’Académie Goncou
25 il est clair que la création artistique requiert toutes les forces d’un homme, et s’accommode très mal de la dispersion de se
26 i ne va pas sans risques graves, pour la plupart. Tout cela, que je résume à grands traits, me paraît tendre vers la même li
27 , il est grand temps de mettre un ordre neuf dans tout cela. Mais il faudrait d’abord que cela se sache ! d. Rougemont De
5 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (II) : La grande misère de l’édition (22 février 1937)
28 os, des conditions actuelles de l’édition. Malgré toute leur bonne volonté, les éditeurs ne sont pas des philanthropes. En to
29 é, les éditeurs ne sont pas des philanthropes. En tout cas, ils ne peuvent plus l’être. Ils ont eux aussi à « se défendre ».
30 lème déborde infiniment le plan technique : c’est tout le problème des rapports de l’écrivain et du public, ou même de la cu
31 flexe d’économiser sur les livres, plutôt que sur toute autre distraction, cinéma ou meetings sportifs ? D’où vient cette dés
6 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (III) : Mission civique de la culture (1er mars 1937)
32 e, c’est la paresse intellectuelle qui sévit dans toutes les classes et qu’entretiennent le cinéma, la TSF, les illustrés et l
33 t-ils pas une part de responsabilité ? Car, après tout , le public est à peu près ce qu’on le fait. En temps normal, il se fo
34 u premier) la lecture, aujourd’hui, n’est plus du tout ce qu’elle était au siècle passé pour des millions de personnes de to
35 au siècle passé pour des millions de personnes de toutes conditions : une nourriture, un exercice de l’âme, de l’intelligence
36 s suivrons le cours fatal des choses. J’observais tout à l’heure que le public est à peu près ce que les auteurs le font. Ma
7 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). L’Âme romantique et le rêve (23 mars 1937)
37 ans la foule exaltée je me disais : Qu’est-ce que tout cela, ce discours, ces clameurs, sinon les phantasmes d’un rêve, d’un
38 s plus précises d’ordre culturel et littéraire. «  Toute époque de la pensée humaine, dit en débutant notre auteur, pourrait s
39 êve et la vie réelle. » Or notre époque, plus que toute autre semble-t-il, s’est attachée à l’étude des rêves : qu’il suffise
40 es que celles du savant viennois. Elles englobent tout le mystère de la création poétique, elles font une part notable aux f
41 facteurs spirituels, religieux et métaphysiques. Tout le premier volume est d’ailleurs consacré à l’examen des théories rom
42 n, un Carus, à propos de l’inconscient notamment. Tout ce que les plus récentes écoles ont passionnément discuté, se trouve
43 ur admirable, par ces penseurs dont nous ignorons tout . C’est que leurs œuvres sont pratiquement inaccessibles au public de
44 t et soulignant des correspondances profondes, et toutes nouvelles, entre le romantisme allemand et les plus grands poètes mod
45 la personne humaine dans sa réalité. Il y fallait toutes les ressources d’un esprit bien armé par nos classiques, alliées à un
8 1940, Journal de Genève, articles (1926–1982). Veille d’élection présidentielle (14 novembre 1940)
46 foules de conserver et même de développer presque toutes les mesures adoptées par le New Deal, et il vient de recevoir l’appui
47 ctéristique des passions dans ce pays. Je parlais tout à l’heure d’une campagne violente. Cette épithète demande quelques ex
48 s œufs sur la tête, mais ces manifestations somme toute peu dangereuses, de la passion politique, sont considérées comme des
49 tacitement admise est de laisser à chaque joueur toutes ses chances, et de ne pas gêner son jeu davantage qu’on ne fait lors
50 ts idéologiques dans ce grand débat démocratique. Toute la polémique se ramène à deux séries d’arguments : arguments de techn
51 désire Willkie (ou Roosevelt) comme président. » Tout cela paraît, dans l’ensemble, gentil, un peu puéril, mi-publicitaire
52 ne à croire que l’enjeu de cette compétition soit tout à fait pris au sérieux par les électeurs. Pourtant personne n’ignore
9 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Santé de la démocratie américaine (17 janvier 1941)
53 ns cent-mille, à onze heures, un demi-million. Le tout dans un ordre parfait, sous l’œil amical de trois-cents policemen mon
54 évisme ! » Cette dame s’occupe aujourd’hui, comme toutes ses pareilles, à réunir des conserves, mais pour l’Angleterre, à prés
55 ur l’Angleterre. Le lendemain même de l’élection, toute la presse qui venait de soutenir Willkie avec ensemble, et qui n’avai
56 signifiait ruine, division, guerre et inflation, toute cette presse proclamait l’union des partis, l’oubli des polémiques, l
57 e dans l’intérêt commun, — et non pas à répéter à tout propos le credo trop connu d’un parti. Le secret de cette souplesse c
58 ent le principe de la discussion, indispensable à toute vie démocratique. Le fait qu’il n’y a que deux partis, et que ces deu
59 s agences spécialisées, chaque jour exprimée dans toutes ses nuances par des lettres aux journaux, des articles de magazines,
60 e charge ici le terme de démocratie ? En tournant tout à l’heure le bouton de ma radio, j’ai entendu cette phrase prononcée
10 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Religion et vie publique aux États-Unis (18 février 1941)
61 haque jour, vous entendrez un choix « d’hymnes de toutes les Églises ». Plus tard, un quart d’heure de nouvelles religieuses d
62 é. Il faut connaître cet arrière-plan pour donner tout leur sens à certains incidents de la vie politique américaine. Imagin
63 une campagne de « mission intérieure » à travers tout le continent. Imaginez Roosevelt prononçant une longue prière à la ra
64 t, le président et M. Wallace s’agenouillent avec toute la congrégation… Le chœur entonne le cantique : « Ô Dieu, notre aide
11 1946, Journal de Genève, articles (1926–1982). Journal d’un retour (11-12 mai 1946)
65 u même nom. Une aurore boréale nous avait arrêtés toute une nuit, non point que sa beauté nous eût cloués sur place, mais par
66 est blanche, un peu houleuse et cotonneuse. Mais tout d’un coup elle se déchire : ce n’était qu’une couche de nuages. Trois
67 ns à rebours en quatre heures. Nous sommes partis tout au début de la matinée. Voici déjà l’après-midi, voici le soir, nous
68 roches de l’Irlande vient la nuit. Derrière nous, tout est flamme et or. Mais un toit d’ombre épaisse descend obliquement, r
69 la gloire aux ténèbres denses. Il n’y a plus que, tout près sur nos têtes, les lampes en veilleuse, et le ronron assourdi de
70 asser le temps de la guerre en Amérique frémit de toutes ses fourrures et se récrie : « Quel goût ! Voilà l’Europe enfin ! Et
71 enfin ! Et des fleurs vraies ! Ah mon cher, ici, tout est beau !… » — « Mais tout ici a été fait par les Américains pendant
72 s ! Ah mon cher, ici, tout est beau !… » — « Mais tout ici a été fait par les Américains pendant la guerre… » — « Taisez-vou
73 . Ils la vengent, croit-elle, d’une Amérique « où tout est laid », mais d’où ils viennent. ⁂ Les oiseaux de Paris Nous
74 es. Je cherche à voir, le nez contre la vitre, et tout d’un coup : Rue Claude Bernard, — en plein cinquième arrondissement —
75 . Je vais sortir sur mon balcon, je vais la voir… Tout d’abord je n’ai distingué qu’un paysage de toits bleus, médiéval. Et
76 tres sons… Si ! je ne rêve pas : un coq qui crie, tout là-bas vers les Invalides. L’or pâle du Dôme s’avive au-dessus des to
12 1946, Journal de Genève, articles (1926–1982). Journal d’un retour (fin) (18-19 mai 1946)
77 e m’étonner que de n’en point trouver, justement. Tout est pareil à mes souvenirs, à peine un peu plus ressemblant. Tout est
78 à mes souvenirs, à peine un peu plus ressemblant. Tout est intact. La brusquerie des employés intacte, quand on demande un r
79 e à la mode. C’est clair : le mal y est mal venu, tout simplement. On le tient encore pour anormal. J’ai l’impression qu’on
80 est autorisé à voir : l’un des deux grands et le Tout Petit, qui est la dernière paroisse intacte du Continent. Un peu plus
81 nt les Anglo-Saxons, pensant au temps qu’il fait, tout simplement. Les délégués paraissaient regretter « l’atmosphère de Gen
13 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Deuxième lettre aux députés européens (16 août 1950)
82 voyons aucun motif de croire qu’on leur laissera tout le temps d’aller lentement, et le loisir d’être prudents. Festina len
83 us êtes décidés à faire l’Europe envers et contre toutes ses routines décadentes, à la sauver de la ruine en l’unissant, et po
84 en faire en attendant. Et l’opinion se demande si tout cela dissimule une idée de derrière la tête, ou révèle au contraire,
85 Napoléon III. L’oiseau fait son nid en un jour — toutes affaires cessantes. On peut tout faire step by step, sauf sauter un o
86 d en un jour — toutes affaires cessantes. On peut tout faire step by step, sauf sauter un obstacle. On peut tout faire en de
87 re step by step, sauf sauter un obstacle. On peut tout faire en deux pas, sauf franchir un abîme. Si votre œuvre est de long
88 longue haleine, il n’y a pas une minute à perdre. Tout est prématuré, pour celui qui ne veut rien. Chi va piano perd la Cor
89 qu’ils le disent, qu’ils proclament leur but, et tout changera dans un instant. Il s’agit d’une révolution, qui est le pass
14 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Troisième lettre aux députés européens : L’orgueil de l’Europe (17 août 1950)
90 ien ne s’offre à remplacer, et qui a su remplacer toutes les autres. D’où vient, Messieurs, que ce cap de l’Asie ait dominé le
91 lisme et les coopératives, et enfin l’art moderne tout entier : peinture, musique, littérature, poésie, théâtre et sculpture
92 s, ou par nos livres. Bien plus, le monde moderne tout entier peut être appelé une création européenne. Pour le bien comme p
93 est née de nos savants et de nos philosophes. De tout cela, Messieurs, vous êtes les Députés. On attend de vous l’invention
94 s de Salzbourg. Voilà ce que l’Europe a su faire. Toute la musique est née du contrepoint de l’Europe. Vous êtes, Messieurs,
95 inquiète aussi, et ce grand risque de la liberté, tout cela qui vous délègue en ce lieu décisif, dans l’histoire concrète de
96 eu décisif, dans l’histoire concrète de ce temps, tout cela peut disparaître à tout jamais si vous manquez à une mission pré
97 oncrète de ce temps, tout cela peut disparaître à tout jamais si vous manquez à une mission précise, celle de fédérer nos fa
15 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Quatrième lettre aux députés européens : En lisant le pamphlet du Labour Party (18 août 1950)
98 dessus. Bref, une seule chose paraît claire, dans tout cela : les habitants de la Grande-Bretagne et leurs « parents de l’Au
99 ’il n’affecte pas les intérêts anglais, et que si toute l’Europe se convertit à l’étatisme illimité. Ce qui n’offre aucune ba
100 uveauté du daltonisme, encore qu’elle ne soit pas tout inconnue des Russes. Elle se fonde sur l’axiome que la démocratie est
101 ereux de l’unité européenne », — d’où le refus de toute autorité politique super-nationale. Cet ami de l’unité siège parmi vo
102 langue que le chancelier du Lancaster. Opposés en tout , sauf en cela, conservateurs et travaillistes nous obligent donc à co
103 iment pas que l’étranger commande chez eux. C’est tout . Mais s’il faut éviter que l’étranger soit Staline, ils acceptent for
104 ents et d’Utopistes, qui voyaient et qui aimaient toutes les couleurs du prisme, leur a donné presque sans qu’ils s’en doutent
16 1950, Journal de Genève, articles (1926–1982). Cinquième lettre aux députés européens : « Méritez votre nom ! » (19-20 août 1950)
105 us ceux qui pourraient déclarer que l’Europe sera toute catholique, ou protestante, ou française, ou allemande, ou de gauche,
106 ue Dewey soit élu : on dit alors qu’il a pour lui toute l’opinion. Truman élu, l’opinion c’est Truman. Elle l’était avant cel
107 la vie, la durée de notre Europe divisée, devant toutes les menaces que vous savez : un régime social déficient, le chômage é
108 ossible ? D’autre part, il est sûr qu’il y aurait tout à perdre, même l’espoir, à ne point risquer la dernière chance europé
109 ralliement, cet été, en septembre, à Strasbourg. Tout tient à cela, tout tient à votre sage audace. Car si l’Europe unie n’
110 é, en septembre, à Strasbourg. Tout tient à cela, tout tient à votre sage audace. Car si l’Europe unie n’est pas un grand es
17 1952, Journal de Genève, articles (1926–1982). Au pays du Patriarche (29-30 novembre 1952)
111 les jeux de Ferney. Le souvenir de Voltaire anime toute la région ; il ne vit pas seulement dans les mémoires : ces maisons,
112 jardins de Candide et cette Bourse des valeurs de toute l’Europe (et déjà de l’Amérique) qui fait rumeur à Genève. Le tout su
113 déjà de l’Amérique) qui fait rumeur à Genève. Le tout survolé trente fois par jour par des avions de New York, de l’Inde ou
114 de Stockholm. Ils vont se poser derrière le bois tout proche, qui assourdit tout d’un coup leur grondement. Vous voyez que
115 poser derrière le bois tout proche, qui assourdit tout d’un coup leur grondement. Vous voyez que ce pays est le centre du mo
18 1953, Journal de Genève, articles (1926–1982). Aller et retour (21 mai 1953)
116 Aller et retour (21 mai 1953)v Parmi toutes les raisons de faire l’Europe, économiques, militaires, culturelles,
117 time, leur indépendance réelle. D’où vient, après tout , la puissance, non moins redoutée que sollicitée, des USA ? Leur nom
118 arché commun » qui est la condition nécessaire de toute existence autonome dans notre monde du xxe siècle. On sait l’histoir
119 L’Europe, pour le malheur des trois autres, les a toutes , à des degrés divers, soumises à son empire par ses armes et ses négo
120 stème américain qui soit au-dessus du contrôle de toute force ou de toute influence européenne, et qui leur permette de dicte
121 i soit au-dessus du contrôle de toute force ou de toute influence européenne, et qui leur permette de dicter les termes des r
19 1955, Journal de Genève, articles (1926–1982). Pour un désarmement moral (19 juillet 1955)
122 ls disposeraient de l’armée commune sans laquelle toute neutralité reste illusoire. L’Amérique n’aurait rien à y perdre, la R
123 relles, à mes yeux, sont la condition préalable à toute entente sérieuse dans les autres domaines, politiques ou économiques.
124 au, c’est pour entrer dans la zone où l’on parle. Toute l’attitude des Russes à Genève peut se résumer en un seul mot : causo
125 nistre russe s’exprimait en effet dans un langage tout naturel pour quiconque est imbu de la croyance marxiste au mouvement
126 dialogue réel suppose deux conditions. Il suppose tout d’abord, chez les deux partenaires, la conviction et le désir de conv
127 de courir le risque de la paix ! Soyons francs : tout cela repose sur l’hypothèse d’un changement d’attitude des Russes. Il
128 en ont. Le Père des peuples est mort, qui tenait tout ensemble. Le chef du MVD l’a suivi dans la tombe. Et le Kremlin subit
129 ché collective soviétique. Celle-ci cherche avant tout non point la liberté, qu’elle redoute, mais la sécurité. À l’intérieu
20 1956, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Oserons-nous encore… » (6 novembre 1956)
130 é devant leur appel, tant que je n’aurai pas fait tout ce que peut un homme libre pour hâter le jour de la vengeance du peup
131 e il convient à la repentance active. Nous devons tout d’abord faire l’Europe, pour qu’il y ait à l’appel de tous nos frères
132 civilisée. Et cela signifie pratiquement : rompre toutes relations, diplomatiques ou autres, avec la Russie soviétique, ses cl
133 e à l’aise. Je veux certes la mettre à l’aise, et tout homme doit le vouloir avant tout, mais ce n’est pas un article qui po
134 tre à l’aise, et tout homme doit le vouloir avant tout , mais ce n’est pas un article qui pourrait y suffire, il faut agir. J
135 d’Occident, complices du crime le plus atroce de toute l’Histoire. Refusons ces ballets, ces équipes de football, ces déléga
136 aix » aux mains rouges : Budapest nous le crie de tout son sang versé. Et jurons de refuser, dorénavant, de saluer du nom d’
137 , éviter la honte éternelle qui accable désormais toute cette génération — la Hongrie massacrée sous les yeux de l’Occident,
21 1963, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Le Dieu immanent, qui s’annonce à leur cœur » (9-10 novembre 1963)
138 e une place centrale et dont l’écho s’entend dans tout l’ouvrage, est sans nul doute l’une des prouesses intellectuelles les
139 lationalité », nous assistons à la reconstruction toute naturelle des vérités centrales du christianisme : et je dis bien, de
140 morale » (avec une référence explicite à Calvin). Tout cela, sans aucun recours au vocabulaire consacré de la piété, ni aux
141 st enfin et surtout la notion d’une transcendance tout extérieure de Dieu, tenant l’homme dans sa dépendance, donc dans une
142 ope. Mais surtout, condamner radicalement presque toute la musique contemporaine au nom d’une théologie que, d’autre part, no
143 mme un athée, puisqu’il nie le Dieu personnel. Et toute une école d’aujourd’hui, pour des raisons d’ailleurs inverses, saluer
22 1968, Journal de Genève, articles (1926–1982). Denis de Rougemont nous écrit (6-7 juillet 1968)
144 éformations, si la critique honnête les réprouve. Tout autre chose est d’affirmer que j’ai « jeté mon sac (militaire) aux or
145 e parler » pour faire drôle. Cette mise au point, tout à fait superflue pour les lecteurs de mon livre, m’a paru nécessaire
23 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Denis de Rougemont et l’objection de conscience (30 juin 1969)
146 s condamnons à la prison ceux qui se réclament en toute conscience, qu’aurons-nous encore à défendre en Suisse, à part les « 
147 ses dont beaucoup d’autres sauraient prendre soin tout aussi bien ou parfois mieux que nous. En tout cas, il n’y aurait pas
148 oin tout aussi bien ou parfois mieux que nous. En tout cas, il n’y aurait pas lieu de se faire tuer pour si peu que de savoi
149 aussi bons Suisses que ceux qui, trop souvent, en toute indifférence et ignorance quant aux bases mêmes de notre civisme, ne
150 de la communauté confédérale ? Si c’est l’ordre à tout prix et l’écrasement légal des opposants et dissidents, les Soviétiqu
151 aleuse et honteuse pour notre pays — l’absence de toute espèce de reconnaissance légale de l’objection de conscience en Suiss
152 entaire suivant de Bernard Béguin, intitulé « Le “ tout ou rien” » : « Personne, au courant de la vie intellectuelle suisse d
153 . En revanche, nous ne pouvons le suivre dans ce “ tout ou rien” qui voudrait qu’à défaut d’un statut des objecteurs de consc
24 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Objection de conscience : Denis de Rougemont répond (4 juillet 1969)
154 ses, pour servir une cause personnelle, et pas du tout pour haranguer la foule par-dessus la tête du président. Si j’avais v
155 fois, ce qui n’est pas le cas, nécessairement, de tout contestataire de nos institutions. J’ai parlé pour René Bugnot. Si je
156 devoirs de solidarité. Quant à votre sous-titre «  Tout ou rien », je ne le crois pas justifié par mon texte, et vous avez ra
157 e si l’on choisissait de s’en tenir à « l’ordre à tout prix » et à l’écrasement légal des opposants ou des simples non-confo
25 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Non, notre civilisation n’est pas mortelle ! » (30-31 août 1969)
158 lus petite unité que l’on puisse trouver. Je suis tout à fait d’accord avec l’historien anglais Toynbee qui dit que la plus
159 des différences, des nuances de langue. D’abord, toutes ces langues sont parentes, ensuite toutes les formes générales de la
160 ’abord, toutes ces langues sont parentes, ensuite toutes les formes générales de la culture ou particulières de la littérature
161 communes à tous les Européens. Vous trouvez dans toute l’Europe des romans, des sonnets, des tableaux de chevalet, le concer
162 donne ce ton-là, puisque vous le retrouverez dans toutes les dictatures communistes. Pensez-vous que nous sommes entrés dans u
163 ent à dire qu’il n’y aura plus de civilisation du tout . Et vous ne croyez pas qu’il y aurait des indices pour une autre cult
164 volutions que des évolutions ? Je ne crois pas du tout au succès des révolutions. Il n’y en a jamais eu une seule qui ait ré
165 n a jamais eu une seule qui ait réussi. Elles ont toutes abouti à des tyrannies. Une révolution aboutit à une tyrannie, parce
166 lais l’oublier : la bombe n’est pas dangereuse du tout . C’est un objet. Si vous la laissez tranquille dans sa caisse, elle n
167 anquille dans sa caisse, elle ne va pas en sortir toute seule. On nomme des comités pour contrôler la bombe ! C’est aussi abs
168 y tiens et l’époque fera ce qu’elle pourra… Après tout , le but de la société n’est pas la société elle-même, mais la personn
26 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). Un débat sur l’objection de conscience : entre Dieu et l’État (4 octobre 1969)
169 porter une conclusion définitive. Il s’agit avant tout de s’éclaircir les idées. Examiner le problème de l’objection de cons
170 le fait que la Constitution fédérale stipule que tout Suisse est astreint au service militaire, alors que l’objecteur de co
171 mettre plus jamais en question. Bernard Béguin. —  Tout dépend si le citoyen est autorisé à les faire, ces lois, ou si elles
172 ectivité, et si elles sont amendables par elle en tout temps. Christian Schaller. — Eh bien ! L’objection de conscience n’es
173 citoyen qui se croit bon citoyen parce qu’il fait tout ce qu’on lui dit, ce conformisme-là ne conduit pas à l’anarchie, mais
174 lair. Colonel Vaucher. — Nous n’y pouvons rien du tout , ce n’est pas nous qui déterminons notre compétence. Nous ne pouvons
175 nuée par le tribunal. Au lieu de l’emprisonnement tout court, on prononce l’emprisonnement à subir sous le régime des arrêts
176 l Barde. — Il est évident que l’on ne peut éviter toute promiscuité, mais les objecteurs de conscience disposent de cellules
177 es objecteurs de conscience disposent de cellules tout à fait séparées. Bernard Béguin. — Nous éprouvons tout de même un mal
178 réalisée. Denis de Rougemont. — Je ne suis pas du tout objecteur de conscience moi-même. J’ai fait pas mal de service dans m
179 ribunaux de l’Inquisition. On ne cherchait pas du tout les circonstances, les motifs. On cherchait uniquement la constatatio
180 rconstances atténuantes ou exculpantes, il sera —  tout comme un meurtrier devant un tribunal pénal — très peu condamné ou ac
181 itement plus favorable, et c’est l’emprisonnement tout court. Bernard Béguin. — M. Schaller va me répondre parce que j’ai di
182 fois : « Vous avez le droit de critiquer l’armée. Tout ce qu’on vous demande c’est de faire votre service. Nous ne vous dema
183 ’hui, surtout dans la période atomique qui change tout à mon sens. Bernard Béguin. — Quand vous dites que l’objection n’est
184 ons constitutionnelles et les structures excluent toute initiative à l’extérieur, et qui ne peut agir qu’en autodéfense. S
185 nel divisionnaire Dénéréaz. — Je ne crois pas que tout cela soit dépassé. Je suis un officier de métier, un technicien, si v
186 sourire peut-être ? Christian Schaller. — Pas du tout . Avec les armes conventionnelles, certainement. Colonel divisionnaire
187 ttention quand on aborde ce problème, en dépit de tout ce qui a été fait à l’étranger. D’ailleurs, vous savez qu’en France u
188 e voulons-nous faire ? défendre notre pays, c’est tout . Le général Guisan l’a magnifiquement exprimé, quand il a dit : « Obj
189 , nous serions obligés de faire des concessions à tout , un système international, supranational. L’armée que nous avons actu
190 entendre notre propre voix, et d’oser dire non en toute indépendance. Christian Schaller. — Mais la question est bien là. Nou
191 ire hitlérienne nous aurait définitivement enlevé tout droit de poser aujourd’hui des questions de cet ordre. Christian Scha
192 de cet ordre. Christian Schaller. — Mais je suis tout à fait d’accord. Bernard Béguin. — Nous ne pouvons pas ignorer non pl
193 dire aussi : Neutralité oblige, allez plus loin. Tout ce que je voudrais dire ici, en faveur des objecteurs de conscience,
27 1973, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Denis de Rougemont, l’amour et l’Europe » (3-4 mars 1973)
194 dicule et impuissance du clerc qui s’engage ». Le tout était un appel à l’engagement de l’écrivain en tant que tel. Quand je
195 ciété nouvelle à créer pour l’Europe. Aujourd’hui tout espoir est tourné vers la révolution à venir. Comment à votre avis ce
28 1973, Journal de Genève, articles (1926–1982). Genève, exemple européen ? (10-11 novembre 1973)
196 établissements d’enseignement supérieur, densité tout à fait exceptionnelle, entre lesquels des liens spéciaux pourraient s
29 1978, Journal de Genève, articles (1926–1982). Débat sur la voiture dans la société moderne (février 1978)
197 , voiture polluante, voiture-ras-le-bol, elle est tout cela à la fois. Mais n’être qu’utilitaire et discrète, elle n’y parvi
198 que nous avions conviées à notre table ronde. De toute évidence, que l’on y soit favorable ou non, il faut reconnaître que l
199 rédaction débattre du sujet, qu’elles connaissent toutes pour l’avoir étudié à fond, bien que sous des angles différents : Den
200 inquante ans le phénomène de la voiture. Dans son tout dernier livre, L’Avenir est notre affaire , il lui a consacré un cha
201 du Salon international de l’automobile de Genève, tout en ne niant pas certains inconvénients qui se rattachent à la voiture
202 s de circuits fermés « producteur-consommateur », tout en s’aidant de slogans publicitaires habiles. Mais si la voiture avai
203 re avait été, dès le départ, un besoin inventé de toute pièce, aurait-elle connu l’expansion qui est la sienne depuis bientôt
204 sateur moyen que la voiture est un besoin créé de toute pièce et qu’elle est répugnante, il aurait une réaction assez vive. F
205 eurs qui ont fait à peu près soixante voitures en tout … Il n’y avait presque pas plus de voitures que d’inventeurs. Il a été
206 as plus de voitures que d’inventeurs. Il a été de toute évidence le créateur de l’industrie automobile. II Hubert de S
207 elle les gens partent à l’aventure et découvrent toute une quantité de choses merveilleuses qu’ils auraient de la peine à dé
208 tif. À mon avis il est immensément positif, c’est tout  ! Denis de Rougemont : Permettez-moi de signaler quelques-uns des côt
209 ts ont passé par là. L’envie de se débarrasser de tout et de ne connaître aucune entrave. Il opposait la voiture au chemin d
210 ardez les structures autour des grands ensembles, tout est bétonné en fonction des quatre roues. François Peyrot : M. Kräyen
211 au contraire pour favoriser la liberté du trafic, tout est possible. Mais on ne peut seulement préconiser de rayer la voitur
212 nt depuis fort longtemps les numéro un et deux de toutes les grandes industries. C’est personnellement un phénomène qui m’impr
213 l’auto que le pétrole est devenu le produit dont toute l’économie occidentale dépend aujourd’hui. Pensez-vous qu’à l’origine
214 avec cela ? Est-ce qu’on aurait accepté de rendre toute l’économie occidentale dépendante des caprices de quelques émirs du g
215 es caprices de quelques émirs du golfe Persique ? Tout cela pour dire que l’on ne peut traiter d’une question aussi grave en
216 é de la population. Jean Kräyenbühl : On a évoqué tout à l’heure les méfaits des autoroutes. Une des revendications des mili
217 x d’activité des lieux de loisirs. L’homme est un tout . Vous n’avez qu’à constater les effets catastrophiques des cités-dort
218 n effet une erreur, car une ville doit s’adapter, tout en gardant ce qu’elle a d’authentique et qui doit absolument être pré
219 es sept pays producteurs membres de l’OCDE. Alors toute réflexion philosophique, sociale ou politique sur la voiture — qu’on
220 en passant par l’aéronautique. L’industrie est un tout et dans le cas de l’automobile, elle débouche sur une quantité d’empl
221 t des véhicules qui au lieu de durer cinq ans, si tout va bien, durent vingt ou trente ans ? Je trouve personnellement scand
222 t cela n’a pas tellement été fait. J’ai assisté à toutes les séances sur les règlements du Conseil fédéral en la matière. Tout
223 les règlements du Conseil fédéral en la matière. Tout était, je vous l’assure, plutôt obscur. Jacob Roffler : Mais alors po
30 1980, Journal de Genève, articles (1926–1982). Les journalistes sportifs ? On dirait qu’ils aiment les tyrans (31 mai-1er juin 1980)
224 uis de l’Université de Neuchâtel. Ce que j’aimais tout particulièrement dans ce rôle, c’était le moment de crise où je devai
225 des Jeux olympiques ? Je suis violemment opposé à tout ce qui exalte le nationalisme lors des JO : hymnes nationaux, drapeau
226  : hymnes nationaux, drapeaux, bref le protocole. Tout cela est, à mon sens, une effroyable caricature de l’esprit olympique
227 olympique et de la morale sportive en général. De toute façon, je ne vois vraiment pas le rapport qui existe entre la perform
228 ticiper aux JO. Si elles avaient refusé d’y aller tout en exprimant clairement leurs raisons, à savoir qu’elles ne voulaient
229 que totalement nouvelle, qui élimine expressément toute forme de nationalisme. Mais certains ne seraient sans doute pas du to
230 isme. Mais certains ne seraient sans doute pas du tout d’accord avec ce changement radical. D’ailleurs je voyais l’autre jou
231 e délire nationaliste. Et la presse sportive dans tout cela… Je pense que les mass médias, dans leur ensemble, sont en grand
232 rans comme on en a plus vu depuis Gengis Khan. Et tout cela fait bien entendu régner autour du sport un climat de violence,
31 1982, Journal de Genève, articles (1926–1982). Mes amis et Nerval (9 octobre 1982)
233 oche, à paraître à l’automne, ces tâches bloquant tout , écriture et lectures. À la seule exception d’une plongée de quelques
32 1982, Journal de Genève, articles (1926–1982). Suis-je perdu pour la littérature ? (30 octobre 1982)
234 synonyme de fiction. Voilà qui est méconnaître à tout le moins l’histoire de la littérature française. Les chefs-d’œuvre de
235 anes, le Voltaire des écrits polémiques et pas du tout des tragédies en vers, le Rousseau des Rêveries et des Confessions, l
236 our la paix, le Rimbaud d’Une saison en enfer, et tout près de nous, le Valéry de Variété et de Tel Quel, l’André Breton des
237 aillois… Voilà ce qui compte à mes yeux, plus que tout , dans ma bibliothèque française. Seul Benjamin Constant est meilleur
238 s ses vers. On m’opposera sans doute Racine. Mais toute loi souffre exception, comme toute préférence quelque injustice. Le s
239 e Racine. Mais toute loi souffre exception, comme toute préférence quelque injustice. Le style d’un écrivain, sa maîtrise de
240 le jugera. Rendons leur place aux essayistes dans toute littérature digne du nom, et surtout d’expression française. L’avi
241 n civique et d’une dizaine d’autres actions… Avec tout ce que cela nécessite de tâches quotidiennes, d’animation, d’organisa
242 là-dessus, m’en fait même peut-être un devoir. Tout s’est joué entre 1930 et 1940 J’oserai donc aborder sans aucune pr
243 ci : d’une part, les défis de l’Histoire auxquels toute ma génération eut à faire face, et d’autre part l’évolution intérieur
244 ans les années 1930 à 1940. Durant cette décennie tout s’est joué, à la fois hors de moi et en moi. Ce qui m’importe ici, c’
245 e et par la soumission de l’homme à ses machines, tout en nous refusait le choix. Nous étions condamnés à inventer, dans un
246 et pourtant je ne regrette rien, pour les raisons tout intérieures auxquelles il est temps que je vienne. Kierkegaard et
247 mmunauté. Paul Valéry nous convaincus de ce que «  toute politique suppose une certaine idée de l’homme ». Nous en déduisons q
248 individu à la fois libre et engagé ; distingué de tout autre par sa vocation, mais responsable de l’exercer dans la cité, pa