1
universel par définition se trouvera nationalisé
à
son tour. Nous ne prétendons décider quel est le meilleur standard. M
3
n de la culture fondé en octobre 1950 a son siège
à
Genève ; il n’est rattaché à aucune institution internationale, ni à
4
bre 1950 a son siège à Genève ; il n’est rattaché
à
aucune institution internationale, ni à aucune instance gouvernementa
5
rattaché à aucune institution internationale, ni
à
aucune instance gouvernementale. Son directeur est Denis de Rougemont
6
d on dit « Europe »… Nous cherchons naturellement
à
créer une conscience commune de l’Europe et de sa situation actuelle
7
es européennes, qui a tenu son assemblée générale
à
Turin, le Bureau européen d’éducation populaire, le Centre européen d
8
iteurs, interprètes et critiques, qui s’est tenue
à
Rome et a traité de la musique du xxe siècle, et un Prix de littérat
9
re européenne. c. Rougemont Denis de, « Visite
à
M. Denis de Rougemont, directeur du Centre européen de la culture »,
10
stoire (7 juin 1969)d e On appelle la jeunesse
à
se libérer de toute espèce de tabous sexuels, et d’abord des tabous c
11
il n’est pas de plaisirs. Pour aider quelques-uns
à
sortir d’une confusion très générale, mais plus particulière à l’avan
12
e confusion très générale, mais plus particulière
à
l’avant-garde, essayons de poser quelques repères. L’Évangile n’appor
13
u près invisible et sans drame. (Paroles de Jésus
à
une prostituée, ou à la femme de cinq maris : paix et pardon à cause
14
ans drame. (Paroles de Jésus à une prostituée, ou
à
la femme de cinq maris : paix et pardon à cause de l’amour.) S’agirai
15
tresses — agrémentés de farces et attrapes, comme
à
Salzbourg — contraste avec l’extrême sévérité que l’on réserve aux hé
16
e cœur d’Héloïse et l’esprit d’Abélard, s’adresse
à
l’ange dans l’âme et à l’âme dans le corps. Il refuse toute facilité,
17
sprit d’Abélard, s’adresse à l’ange dans l’âme et
à
l’âme dans le corps. Il refuse toute facilité, cherche l’obstacle à s
18
rps. Il refuse toute facilité, cherche l’obstacle
à
surmonter — social, moral et spirituel, — veut tous les raffinements
19
ière fête de l’Immaculée Conception de Notre-Dame
à
Lyon en 1140) et reçoit le titre de Regina Cœli. Cependant que la dam
20
des variations constituant nos littératures jusqu’
à
ce siècle. Laissons ici de côté les fort plaisants récits de prouesse
21
ttérature française. Avec Racine, tout s’érotise,
à
un tel point que la sexualité en devient comme superflue, ce n’est pl
22
ts de Hurlevent et, plus tard, Tess d’Urberville.
À
la faveur de ces excès contraires, la bourgeoisie de l’ère industriel
23
somme une forme littéraire de la sexualité, tend
à
relever de plus en plus de l’investigation des sciences humaines. Cer
24
qu’en écriture. Il en sera sans doute ainsi jusqu’
à
ce qu’un jour se constitue une érotique fondée sur l’amour même, c’es
25
n autonomie. d. Rougemont Denis de, « [Réponse
à
une enquête] Une longue et vieille histoire », Le Monde des livres, P
27
s et pareilles les unes aux autres ne tendent pas
à
recréer dans leur propre sein des différences situées sur d’autres ax
28
ence, qui ont amené la plupart des pays européens
à
poser le problème régional. Que ces motifs, selon les cas ou les pays
29
peut plus hétéroclite se dégage une loi générale.
À
l’excessive distension répondent quasi mécaniquement la fragmentation
30
ment la fragmentation, les coagulations locales ;
à
la vertigineuse uniformisation de collectivités agrandies hors de tou
31
risante de petites communautés restructurées ; et
à
la notion de frontières bornées, celle de foyers librement rayonnants
32
ibrement rayonnants. Cette loi structurelle, tout
à
fait générale, me paraît avoir gouverné les entreprises régionalistes
33
partition continentale. Prenons l’idée de régions
à
sa naissance dans l’esprit de centaines de milliers de jeunes militan
34
s rencontres des délégués de neuf pays en guerre,
à
Genève, au printemps de 1944, ce texte proclame qu’à l’État totalitai
35
enève, au printemps de 1944, ce texte proclame qu’
à
l’État totalitaire on ne peut opposer sérieusement que la fédération
36
vements fédéralistes européens de l’après-guerre.
À
l’Europe unifiée de Hitler, extension continentale du modèle stato-na
37
es vives » de tous nos peuples. Ils sont unanimes
à
montrer que l’État-nation qui règne seul, depuis un siècle, sur la sc
38
manifestement trop petit pour jouer un rôle réel
à
l’échelle planétaire. Aucun ne peut plus assurer seul sa défense mili
39
n de pools européens de recherche (comme le CERN,
à
Genève) et une action concertée dans le domaine économique (CECA, Mar
40
tralisé, imposant les mêmes limites territoriales
à
des réalités aussi hétérogènes que la langue parlée à la surface et l
41
s réalités aussi hétérogènes que la langue parlée
à
la surface et l’exploitation du sous-sol, l’économie moderne et le te
42
culier que celui des nations modèle xixe siècle.
À
mesure que les frontières dites « historiques » ou « naturelles » sel
43
able que l’autre, si elle ne répondait en réalité
à
une prise de conscience européenne et d’horizon mondial. La conscienc
44
rope, puis la reconnaissance de l’obstacle majeur
à
cette union, que constituent les prétentions de l’État-nation à une s
45
que constituent les prétentions de l’État-nation
à
une souveraineté sans limites, qui ne peut plus rien animer si elle p
46
animer si elle peut encore tout bloquer, amènent
à
constater que si l’on veut faire l’Europe il faut ouvrir le cadre sta
47
stes. Leur visée générale s’ordonne naturellement
à
la loi sociologique ou biophysique formulée plus haut. Mais le problè
48
mal comparables, voire contradictoires d’un pays
à
l’autre. Tous nos États ont à faire face à des problèmes régionaux de
49
dictoires d’un pays à l’autre. Tous nos États ont
à
faire face à des problèmes régionaux de nature très diverse, ethnique
50
n pays à l’autre. Tous nos États ont à faire face
à
des problèmes régionaux de nature très diverse, ethniques ou sociaux,
51
nes leur séparation et leur rattachement immédiat
à
l’Europe fédérée de demain. II. — Les plans d’aménagement du territoi
52
les au sein du Marché commun (1961) et ont abouti
à
la création d’une Direction générale de la politique régionale. Mais
53
u hasard des guerres et qui ne correspondent plus
à
nulle réalité, ni ethnique ni économique. Sur toutes les frontières d
54
arger de la concertation continentale des régions
à
géométrie variable selon la fonction qui les définit. Voilà qui paraî
55
nouveau problème : les délais nécessaires, quinze
à
vingt ans, pour former une génération et créer les régions ne sont-il
56
Europe — colonisation par une hégémonie politique
à
l’Est, une hégémonie économique à l’Ouest ? f. Rougemont Denis de
57
monie politique à l’Est, une hégémonie économique
à
l’Ouest ? f. Rougemont Denis de, « La poussée régionaliste en Eur
58
obel de sciences par million d’habitants, de 1901
à
1960, a dressé le tableau suivant : 1. Suisse 2,62 ; 2. Danemark 1,43
59
sans relations d’interaction, sinon même de cause
à
effet. Libres de la tutelle d’une capitale qui veut tout uniformiser,
60
dans les sciences naturelles une place comparable
à
celle des Bernouilli de Bâle dans les mathématiques. Et puis, après N
61
athématiques. Et puis, après Necker, Genève donne
à
la France les principaux secrétaires de la Révolution dans sa premièr
62
monde de Sismondi. Cinquante ans plus tard, c’est
à
Bâle que s’allume un nouveau foyer : Bachofen inaugure par son Matria
63
vilisation » et une « Kultur » qui s’expliquaient
à
coups de canon, puis entièrement cernée par les totalitaires, qu’a pu
64
les totalitaires, qu’a pu donner la petite Suisse
à
l’Europe et au monde ? Il faudrait parler de Dada, qui explose à Zuri
65
u monde ? Il faudrait parler de Dada, qui explose
à
Zurich au moment où Lénine s’y prépare à partir en wagon plombé pour
66
explose à Zurich au moment où Lénine s’y prépare
à
partir en wagon plombé pour la Gare de Finlande et la révolution d’Oc
67
la musique, d’Arthur Honegger et de Frank Martin
à
Rolf Liebermann ; des arts plastiques, de Ferdinand Hodler, Paul Klee
68
iques, de Ferdinand Hodler, Paul Klee et Max Bill
à
Giacometti et Tinguely ; du théâtre de Dürrenmatt, et des romans de M
69
des romans de Max Frisch… Mais je dois me réduire
à
l’essentiel : la Suisse est le pays des grandes « premières » alpestr
70
inq dans la première moitié du xxe siècle. C’est
à
Berne et à Zurich qu’Einstein, alors naturalisé suisse, élabora sa pr
71
première moitié du xxe siècle. C’est à Berne et
à
Zurich qu’Einstein, alors naturalisé suisse, élabora sa première théo
72
abora sa première théorie de la relativité. C’est
à
Zurich qu’au retour de longs séjours chez les Africains C. G. Jung cr
73
xe, d’archétype et d’inconscient collectif. C’est
à
Bâle que Karl Barth, refoulé par Hitler, rénove la théologie du xxe
74
nnier — pas seulement chez les catholiques. C’est
à
Genève que Ferdinand de Saussure fonde la linguistique générale et in
75
s des géographes français, de Moreri (1674) jusqu’
à
Schrader (1896) en passant par Noblet, Brun, Lapie père et fils et vi
76
qui ne figure sur le globe que comme un appendice
à
l’Asie, est devenue la métropole du genre humain » (Mantelle et Brun,
77
rope physique et politique et la réinventer comme
à
partir du monde et de ses effets dans le monde. Il s’en étonne lui-mê
78
arlait sans ménagements. Certes, réduire l’Europe
à
sa surface physique était bien fait pour angoisser, dans un monde où
79
masochistes ? Valéry constatait : « Tout est venu
à
l’Europe, et tout en est venu, ou presque. » Et ce n’était nullement
80
ous alors, Européens, les qualités indispensables
à
l’exercice de cette fonction, et que Valéry énumérait, en premier exa
81
tallisée, on vient de le voir, — Valéry en arrive
à
sa théorie des trois sources : Toute race et toute terre qui a été s
82
sée, christianisée, et soumise, quant à l’esprit,
à
la discipline des Grecs, est absolument européenne. Définition célèb
83
unément une définition générale et substantielle.
À
qui s’applique alors sa grille, d’une manière non pas exhaustive mais
84
on pas exhaustive mais suffisamment signifiante ?
À
des Maltais, Marseillais, Chypriotes, Corfiotes ou Céphaloniens, mais
85
, Chypriotes, Corfiotes ou Céphaloniens, mais pas
à
la Sicile, faite par les Vikings, Frédéric II et les Arabes, autant q
86
autant que par les Grecs et les Romains ; et pas
à
plus de la moitié des habitants de ce continent, d’Édimbourg à Sofia,
87
moitié des habitants de ce continent, d’Édimbourg
à
Sofia, de Stockholm à Grenade, et de Lisbonne à Varsovie. Tout ce « r
88
e ce continent, d’Édimbourg à Sofia, de Stockholm
à
Grenade, et de Lisbonne à Varsovie. Tout ce « reste » atlantique et n
89
g à Sofia, de Stockholm à Grenade, et de Lisbonne
à
Varsovie. Tout ce « reste » atlantique et nordique, celte ou germain,
90
oute la poésie, toute la musique, des troubadours
à
Mallarmé et du Tristan de Béroul à celui de Wagner ! Il manque à la d
91
es troubadours à Mallarmé et du Tristan de Béroul
à
celui de Wagner ! Il manque à la définition par les trois sources, no
92
u Tristan de Béroul à celui de Wagner ! Il manque
à
la définition par les trois sources, non l’essentiel mais bien le sub
93
uissances, le cœur et les yeux ne peuvent suffire
à
la multitude des sensations : qui sait si un voyageur comme moi ne s’
94
s-Européens » livrait, par une sorte de trahison,
à
ceux mêmes qu’on entendait dominer, les méthodes et les instruments d
95
leur concurrence insane, qui réduit chacun d’eux
à
l’impuissance, il faut prévoir que nous préférerons aux sacrifices in
96
nérale et rentable : L’Europe aspire visiblement
à
être gouvernée par une commission américaine. Toute sa politique s’y
97
crivain français de premier rang, au xxe siècle,
à
réfléchir sur les destins de l’Europe, sur certaines « circonstances
98
onstances permanentes de nos vies » dont il reste
à
souhaiter que l’interruption brusque ne soit pas seule capable de nou
99
votre pays et de vous-même ? Mais je n’ai pas eu
à
choisir ! Le français est ma langue maternelle. Je me suis parfois mo
100
t qui vont d’un essai sur Socrate et Jésus-Christ
à
des Observations sur l’organe détonnant du Brachinus crepitans, en pa
101
rythmiques de la Prophétie. Il n’y avait donc qu’
à
suivre une tradition ? De fait, j’appartiens à une lignée qui est plu
102
qu’à suivre une tradition ? De fait, j’appartiens
à
une lignée qui est plus de robe que d’épée. L’origine de la famille e
103
prouvettes. Si bien que nous avons échappé de peu
à
un nouveau traité sur le Brachinus crepitans ? De toute l’épaisseur d
104
votre haine de l’école ? Cela remonte plus haut.
À
5 ans, avec l’aide de ma sœur aînée, j’avais appris à lire en trois s
105
ans, avec l’aide de ma sœur aînée, j’avais appris
à
lire en trois semaines, par libre curiosité, par jeu… Ensuite, pendan
106
re curiosité, par jeu… Ensuite, pendant deux ans,
à
l’école primaire, j’ai dû faire semblant de ne pas savoir. C’est bien
107
est pourtant vers les Allemagnes que vous partez,
à
vingt ans. Oui. De vingt à trente ans, c’est bien le versant germaniq
108
agnes que vous partez, à vingt ans. Oui. De vingt
à
trente ans, c’est bien le versant germanique que j’explore, d’abord s
109
s diriger plus tard — « Je sers » — ont contribué
à
faire connaître en France ce philosophe-poète qui reste mon maître, e
110
e et s’il m’a convaincu de la valeur de l’action,
à
laquelle je consacre le plus clair de mes jours depuis vingt-cinq ans
111
t la vérité ». J’ai fait une partie de mes études
à
Vienne, puis en Souabe. J’ai connu les châteaux de la Prusse, tous ra
112
toujours agi pour moi d’une présence au monde et
à
moi-même conjointement… Il est vrai que beaucoup de choses changeaien
113
de choses changeaient alors en très peu de temps.
À
Paris, j’entre en relation avec un groupe de jeunes gens. Ils ont mon
114
andre Marc, L’Ordre nouveau , et je ne tarde pas
à
fonder ma propre revue, Hic et Nunc , où vont collaborer Henry Corbi
115
e du xiie siècle. Tout cela dans ces années 1932
à
1936, qui voient triompher Hitler, Mussolini et Staline… Vous écrivie
116
… Ce n’est plus pour quelque idéal que nous avons
à
lutter maintenant, mais pour que les hommes vivent et demeurent des h
117
l’écrivain engagé n’est pas celui qui s’en remet
à
un parti quand il s’agit de prendre une position publique. Au contrai
118
930, vous dirigiez ou, au moins, vous participiez
à
la direction de trois revues. Vous collaboriez à plusieurs autres. El
119
à la direction de trois revues. Vous collaboriez
à
plusieurs autres. Elles représentaient pourtant des tendances diverge
120
ophique ce qui correspond, sur le plan politique,
à
ce sens du fédéralisme dont mon pays est le produit, et auquel je dem
121
nfusion, sans séparation ni subordination de l’un
à
l’autre, qu’il s’agisse de l’homme et de la femme dans le couple, ou
122
’il s’agissait là de journaux non intimes, situés
à
égale distance de la chronique impersonnelle et de la confidence. Pou
123
de la confidence. Pour moi, ces journaux de 1926
à
1946, et leur suite — le Journal d’un Européen — qui ne saurait tarde
124
i son époque en soi, mais bien leurs rapports qui
à
mes yeux sont seuls vivants, réels, dignes d’intérêt. Ou si vous voul
125
cité. Je résume ainsi ce parcours : « De l’intime
à
l’ultime par le proxime. » C’est bien ce que dit aussi le titre même
126
« définitive » puisqu’il réunit un terme affectif
à
un terme géopolitique : L’Amour et l’Occident . Pour vous qui étiez
127
mais bien d’une irréductibilité temporelle. Quant
à
l’occasion du livre, et pour passer du sublime au trivial, ce fut une
128
asser du sublime au trivial, ce fut une commande.
À
ce sujet, il y a une anecdote que je raconte dans le post-scriptum «
129
riptum « non définitif et scientifico-polémique »
à
la nouvelle édition. J’avais esquissé, dans je ne sais plus quelle re
130
ulagement quand Rops me demande de céder mon tour
à
un jeune lieutenant-colonel dont le livre est, me dit-il, des plus ur
131
elle aussi bien que ma réflexion, m’avait préparé
à
l’écrire. C’est qu’en un sens il s’agissait d’appliquer le personnali
132
on. Mais quand il y a engagement réel et fidélité
à
cet engagement, alors la personne peut s’épanouir. Il n’y a mariage q
133
uci esthétique, pour respirer un peu ou permettre
à
votre lecteur de respirer ? Nullement. Le paradoxe est essentiel. C’e
134
. C’est vrai qu’il m’amuse, vrai qu’il correspond
à
un goût profond. Mais il est d’abord la condition de toutes les liber
135
la légèreté de l’esprit et la tension nécessaire
à
son action. Choisir l’avenir… Avez-vous été amené à réviser vot
136
tion. Choisir l’avenir… Avez-vous été amené
à
réviser votre livre eu égard à tous les changements qui sont interven
137
vez-vous été amené à réviser votre livre eu égard
à
tous les changements qui sont intervenus dans nos mœurs et dans nos p
138
que j’annonçais. Il me semble que nous assistons
à
un nouveau surgissement du principe féminin, bien moins sensible d’ai
139
dré Breton. Qui sait, peut-être n’ai-je été amené
à
tant m’intéresser au xiie siècle que parce que notre siècle devait f
140
Denis de Rougemont ont été réédités cette année,
à
quoi viennent s’ajouter quatre publications nouvelles. C’est la preuv
141
les grands débats du siècle et qui a su apporter
à
chacun une réponse originale en un style et par des formules où s’aff
142
te maxime que je lui emprunte : “Amener la pensée
à
la plus insistante vénération du réel.” Par cette vénération se trouv
143
le publiciste, le poète, l’homme d’action enfin.
À
l’écoute du réel, Denis de Rougemont va retrouver l’unité des termes
144
nt se fondre dans l’unité de la personne, dignité
à
laquelle l’homme n’accède que par l’engagement dans le monde — source
145
nciliés : le fédéralisme. Elle conduit son auteur
à
l’action. Denis de Rougemont a consacré à la cause de l’Europe, dont
146
auteur à l’action. Denis de Rougemont a consacré
à
la cause de l’Europe, dont il connaît les visages différents, dont il
147
harcelants, je m’appliquais de toutes mes forces
à
bien tirer. Mais je suivais les conseils d’ordonnance, et je tirais a
148
d’ordres assénés qu’il me semblait, d’un exercice
à
l’autre, n’avoir fait de progrès que dans la découverte d’une maladre
149
ouffle, visais d’un œil, reposant l’arme de temps
à
autre pour respirer et calmer ma nervosité, et, lorsque enfin je me c
150
rêt selon la méthode des sergents, je me décidais
à
lâcher le coup, qui s’en allait régulièrement dans le parapet, au-des
151
reurs. On négligeait les autres, et je me résolus
à
profiter de ce répit pour trouver par moi-même le secret de mes erreu
152
enir compte des préceptes reçus. Je ne tardai pas
à
marquer quelques points, sauvant l’honneur sinon l’espoir de me réhab
153
ez trop bas. Vous arrachez… Voulez-vous apprendre
à
tirer ? » Il me regarda, et voyant dans mes yeux une bonne volonté en
154
nt en trois mots : pensez au noir ! Ne pensez pas
à
votre main, ni à ce que fait l’index qui a pris le cran d’arrêt. Quan
155
: pensez au noir ! Ne pensez pas à votre main, ni
à
ce que fait l’index qui a pris le cran d’arrêt. Quand vous serez asse
156
us simplement hypnotiser par ce petit disque noir
à
300 mètres qui danse sur la ligne de mire. Sans que vous l’ayez voulu
157
es plus lointaines et aux implications décisives,
à
mon sens, du conseil en trois mots de ce jeune officier — « pensez au
158
mouvoir. C’est du but que d’abord la force vient
à
nous, déclenchant le mouvement inverse, par attrait. La considération
159
comporte ; et cela, aux seuls moyens qui portent
à
cette fin. Une fin sans justice ne peut rien justifier, si moraux, ef
160
u de mal ne peut donc s’exercer sur les moyens qu’
à
partir des fins qui les dictent, selon qu’elles sont bonnes ou mauvai
161
n qu’elles sont bonnes ou mauvaises, relativement
à
d’autres fins plus hautes, et dans la seule mesure où ces moyens serv
162
ement me hérisse mais constitue un étrange retour
à
un passé largement révolu, celui du Moyen Âge et de la féodalité », a
163
âtir l’avenir sur un système médiéval… », déclare
à
son tour M. Michel Debré. Ceux qui parlent de régions sont « des imbé
164
ington vient d’en administrer une preuve de plus,
à
mes yeux parfaitement superflue. Cette Europe des États-nations, je l
165
e le général voulait ouvrir. M. Messmer explique,
à
Lyon, que la coopération des régions périphériques doit s’arrêter à l
166
pération des régions périphériques doit s’arrêter
à
la frontière et s’exercer vers l’intérieur seulement. À Lyon, six ans
167
rontière et s’exercer vers l’intérieur seulement.
À
Lyon, six ans plus tôt, le général recommandait aux mêmes régions d’e
168
toutes nos capitales, cela va de soi, mais aussi
à
Bruxelles et à Strasbourg, où l’on se veut avant tout « réaliste ». C
169
itales, cela va de soi, mais aussi à Bruxelles et
à
Strasbourg, où l’on se veut avant tout « réaliste ». Ceux qui l’ont c
170
conomiques : elles seules ont contraint les États
à
quelques lents progrès dans le sens de l’union. Ce qui bloque tout, c
171
l’union. Ce qui bloque tout, c’est la prétention
à
une souveraineté nationale absolue, qui serait incapable de se manife
172
e l’on propose. Refus qui s’adresse simultanément
à
la fédération (supranationale) et aux régions (infranationales) en ve
173
le bien absolu et une collectivité correspondant
à
un espace territorial, à savoir la France : quiconque change dans sa
174
llectivité correspondant à un espace territorial,
à
savoir la France : quiconque change dans sa pensée le terme territori
175
pensée le terme territorial de l’équation et met
à
la place un terme plus petit, comme la Bretagne, ou plus grand, comme
176
ardé comme un traître. Pourquoi cela ? C’est tout
à
fait arbitraire. » (Simone Weil, L’Enracinement.) L’État-nation napol
177
tés nationales, en vue de la guerre (seule excuse
à
la centralisation à tous autres égards quasi démentielle) est une for
178
ue de la guerre (seule excuse à la centralisation
à
tous autres égards quasi démentielle) est une formule anachronique au
179
e actuelle de l’Occident, et l’obstacle principal
à
sa résolution. Là-dessus, tous les philosophes de la politique et la
180
urologistes se retrouvent d’accord, d’Herman Kahn
à
Bertrand de Jouvenel et de Toynbee à Georg Picht. Mais l’État-nation
181
’Herman Kahn à Bertrand de Jouvenel et de Toynbee
à
Georg Picht. Mais l’État-nation condamné se défend, avec la rage de l
182
régionale. Quant aux ethnies, elles donnent lieu
à
des activités de plus en plus intenses et variées, qui vont de la rec
183
i vont de la recherche historique et sociologique
à
la pose de charges de plastic aux quatre coins du continent, et même
184
s ne seront pas de petits États-nations, ajoutant
à
l’absurdité de frontières communes imposées à des réalités hétéroclit
185
ant à l’absurdité de frontières communes imposées
à
des réalités hétéroclites la médiocrité de l’horizon. Elles seront ou
186
e culpabilité de l’ethnie qui a réduit les autres
à
son « unité nationale », — valeur suprême pour elle, oppression pour
187
’attente spirituelle. Il s’agit de rendre un sens
à
ces mots de notre langue que vos calculs ont oubliés : communauté, am
188
ans ces années décisives, où les ombres montaient
à
l’est, démesurées, devant nos démocraties inconscientes et désuètes.
189
ez Gallimard, où il disposait d’un bureau contigu
à
la mansarde où Jean Paulhan, seul avec sa femme, faisait la NRF . Je
190
vagabond, et il savait mettre en scène les idées.
À
eux deux, ils ont donné deux ou trois des ouvrages de base du mouveme
191
ve de la classe ouvrière, mieux que l’automation,
à
la condition prolétarienne. Après la guerre, j’ai retrouvé dans l’œuv
192
Hic et Nunc . Que Robert Aron succède aujourd’hui
à
Georges Izard me paraît d’une merveilleuse justesse. Mon seul regret
193
tres. Marx en entier, mais jamais cela ne se sent
à
le lire, personne n’écrit une langue plus claire, plus efficace, ni p
194
dicale, en ce sens qu’elle nous réfère sans cesse
à
ses racines, ce qui ne veut nullement dire au passé du langage mais b
195
veut nullement dire au passé du langage mais bien
à
sa visée première, donc à sa fin. Car « de même que les racines expli
196
sé du langage mais bien à sa visée première, donc
à
sa fin. Car « de même que les racines expliquent moins la fleur qu’el
197
de l’ouvrage sera, sans relâche, explicité jusqu’
à
la dernière ligne : « Le passé se définit par le présent, non l’inver
198
sens commun et le suppose la science, reviendrait
à
dire qu’« un bateau est propulsé par son sillage, ou, en termes plus
199
e de la pollution, des déchets, de ce qui ne sert
à
rien mais qui empeste et contamine. En quatre-vingts pages bourrées d
200
pas la première — car « le dessein de faire pièce
à
des calamités oblige à répéter ce qu’elles ressassent », — mais que j
201
le dessein de faire pièce à des calamités oblige
à
répéter ce qu’elles ressassent », — mais que je tiens pour la plus si
202
our la plus signifiante, donc la plus terrifiante
à
ce jour. L’Europe des virus L’activité humaine a déjà détruit le
203
art des terres cultivables de la planète, mis fin
à
cinq-cent-trente espèces animales et à vingt mille espèces végétales,
204
e, mis fin à cinq-cent-trente espèces animales et
à
vingt mille espèces végétales, empoisonné les lacs Érié, Baïkal, Bala
205
es deux. » Surtout qu’on ne parle pas de « retour
à
la nature », expression de l’espèce « cercle carré ». Natura signifie
206
mis dans la situation de ne pouvoir plus échapper
à
la destruction nucléaire que par la transfiguration. Une « pédagog
207
« pédagogie des catastrophes », se voit ici porté
à
l’extrême du défi. « C’est la vie entière, cette fois, qui en est à t
208
i. « C’est la vie entière, cette fois, qui en est
à
tout risquer. Il faut donc que ce soit pour tout avoir… Ou bien la te
209
tout avoir… Ou bien la terre n’est plus vouée qu’
à
la mort, ou bien l’ère de la connaissance s’ouvrira avec celle de not
210
, ou la relativité et la psychanalyse reconduites
à
leurs tautologies ou à leur misère philosophique ; l’Incantation aux
211
a psychanalyse reconduites à leurs tautologies ou
à
leur misère philosophique ; l’Incantation aux momies, dans lequel les
212
itique qui montrerait quelques moyens de répondre
à
l’appel de nos plus hautes fins. Car toute cette entreprise démesurée
213
ourrait n’être qu’une nietzschéenne « philosophie
à
coups de marteau » est un appel à délivrer Prométhée. L’Audacieux Sou
214
e « philosophie à coups de marteau » est un appel
à
délivrer Prométhée. L’Audacieux Souffrant préfigure l’humanité indivi
215
ssent provoqué autant de bagarres intellectuelles
à
répercussions prolongées. Réunis en une masse redoutable autant par l
216
ues cherchant des repères mais qui n’arrivent pas
à
distinguer si cet auteur nouveau — moins de quarante ans, j’imagine —
217
cette manière intrépide et joyeuse de faire face
à
la vérité dans tous ses risques, on n’avait pas vu cela depuis Nietzs
218
uis Nietzsche. Jérôme Deshusses a le temps pour —
à
supposer qu’il nous en reste. Comme vient de le définir un petit hebd
219
)p Depuis plusieurs générations, l’école offre
à
l’administration des élèves, de ce côté-ci du Jura, Guillaume Tell, l
220
i défie le tyran au nom des droits locaux ; mais,
à
l’Ouest, ces grands commis emperruqués, serviteurs exemplaires de cel
221
du siècle, traversait les deux chaînes des Alpes
à
leur unique intersection, entre les sources du Rhône et du Rhin, reli
222
initiale et fondatrice des vallées, qui reçoivent
à
cette fin l’« immédiateté impériale » : désormais, elles ne relèveron
223
qui symbolise la grande communauté du continent.
À
cette garantie, symbolique elle aussi, il est donc nécessaire d’ajout
224
atué pour l’utilité commune et devant, s’il plaît
à
Dieu, durer à perpétuité ». Autour de ce premier noyau fédératif vont
225
ilité commune et devant, s’il plaît à Dieu, durer
à
perpétuité ». Autour de ce premier noyau fédératif vont s’agréger, au
226
e vallées comme les ligues grisonnes, qui forment
à
elles seules un microcosme des ligues suisses. Dans cet ensemble hété
227
ans toute l’Europe, du mouvement de masses visant
à
constituer de grandes unités nationales uniformes. Contre ce double p
228
l’étranger, maintenir la tranquillité et l’ordre
à
l’intérieur, protéger la liberté et les droits des confédérés, accroî
229
onférés aux autorités ». Quant aux limites posées
à
la souveraineté des cantons, elles sont définies par l’article 8 : «
230
omies cantonales, fût-ce au prix de la délégation
à
un pouvoir fédéral de ceux des attributs de la souveraineté qu’aucun
231
que générale. Situation en tous points comparable
à
celle de l’Europe du xxe siècle, qui appelle impérieusement le même
232
le Deutschtum, le Tessin par l’Italianita. Quant
à
la Romandie, elle eût subi le sort de Genève — l’annexion pure et sim
233
la fédération européenne conduirait au contraire
à
la fusion de toutes les diversités dans « un magma informe », comme c
234
e fasse aux États-nations ce que ceux-ci ont fait
à
leurs provinces, mais on ne voit que trop bien ce qui incite les jaco
235
trop bien ce qui incite les jacobins de tous pays
à
craindre que les nations étatisées de l’Europe actuelle ne soient tra
236
lles pas contraintes, sous la pression des faits,
à
renforcer les mesures de centralisation ? La Suisse même peut-elle éc
237
entralisation ? La Suisse même peut-elle échapper
à
ce processus ? C’est oublier que le principe de répartition des pouvo
238
voirs, dans une fédération digne du nom, consiste
à
situer les décisions au niveau communautaire le mieux accordé aux dim
239
nsposer en termes européens : « Ne confiez jamais
à
une plus grande unité ce qui peut être fait par une plus petite. Ce q
240
fédéral ne doit pas le faire. » Il est normal qu’
à
mesure qu’augmentent les dimensions des tâches — transports, énergie,
241
défense — le niveau de la décision s’élève jusqu’
à
devenir continental (pour les objets cités ci-dessus) ou mondial (s’i
242
adaptation rationnelle des dimensions d’une tâche
à
celles de la communauté la mieux équipée pour la mener à bien. Tel ét
243
s de la communauté la mieux équipée pour la mener
à
bien. Tel étant le fédéralisme, selon la pratique six fois séculaire
244
ul pays ». Ou bien la formule suisse va s’étendre
à
l’Europe, ou bien la Suisse va se voir réduite au statut d’un État-na
245
ation en réduction, avec ses problèmes insolubles
à
cette échelle. Un dernier mot. De grandes disputes se sont élevées en
246
érience historique de la Suisse, ne correspond qu’
à
des définitions académiques et, par nature, conventionnelles. En reva
247
ec à terme, de la simple liaison : je ne m’engage
à
rien au-delà de ce qui me convient, tant pis pour l’autre. Et ceux qu
248
ment « pour le meilleur et pour le pire […] jusqu’
à
ce que la mort nous sépare », donc sans limitation d’intérêt ni de te
249
années 1930 », et que j’ai connus dès mon arrivée
à
Paris en 1931. Ils allaient publier les revues Esprit et L’Ordre n
250
politiques et culturelles du personnalisme. Quant
à
L’Amour et l’Occident , paru en 1939, il est né de la rencontre dram
251
up d’ouvrages, et qui m’a conduit après la guerre
à
fonder, à Genève, le Centre européen de la culture, dont je suis le p
252
ges, et qui m’a conduit après la guerre à fonder,
à
Genève, le Centre européen de la culture, dont je suis le président,
253
la culture européenne et de ses sources m’a porté
à
des conclusions d’ordre politique. Pour défendre l’Europe, la vraie,
254
la diversité, et même l’union pour les diversités
à
protéger. Ce qui rejoint exactement nos doctrines personnalistes des
255
que vous êtes fédéraliste ? Quand je suis arrivé
à
Paris, à 25 ans, la Suisse ne me préoccupait guère, je ne pensais qu’
256
êtes fédéraliste ? Quand je suis arrivé à Paris,
à
25 ans, la Suisse ne me préoccupait guère, je ne pensais qu’à la litt
257
Suisse ne me préoccupait guère, je ne pensais qu’
à
la littérature. Mais quand j’ai été mobilisé en 1939, comme officier,
258
Suisse . Vous avez passé une partie de la guerre
à
New York, pourquoi ? À cause d’un article écrit d’un trait le 15 juin
259
sé une partie de la guerre à New York, pourquoi ?
À
cause d’un article écrit d’un trait le 15 juin 1940 sur l’entrée de H
260
d’un trait le 15 juin 1940 sur l’entrée de Hitler
à
Paris, et qui a été considéré comme « insulte à chef d’État étranger
261
r à Paris, et qui a été considéré comme « insulte
à
chef d’État étranger », donc mettant en danger la sécurité de la Suis
262
e guerre. Je m’en suis tiré avec une condamnation
à
quinze jours de forteresse, mais, après cela, il me devenait difficil
263
e dont on manque ». J’ai été l’un des initiateurs
à
ce moment-là, d’un mouvement de résistance à tout prix, à la fois civ
264
eurs à ce moment-là, d’un mouvement de résistance
à
tout prix, à la fois civil et militaire, la Ligue du Gothard. Je deve
265
l s’imagine que Hitler était un homme de droite —
à
coups de textes falsifiés, alors que j’ai été l’un des premiers à dén
266
s falsifiés, alors que j’ai été l’un des premiers
à
dénoncer le national-socialisme dans tous mes livres d’avant la guerr
267
que des jeunes gens d’aujourd’hui soient trompés
à
ce point sur mon compte par des « calomniateurs ignares », comme les
268
e succès de Sartre dans le grand public serait dû
à
des formules comme : « L’engagement de l’écrivain » et « l’homme à la
269
en où il les avait prises, et me l’a dit tout net
à
New York, mais ne l’a jamais répété à Paris, semble-t-il. Du personna
270
it tout net à New York, mais ne l’a jamais répété
à
Paris, semble-t-il. Du personnalisme, des personnalistes, que reste-t
271
istes, que reste-t-il aujourd’hui ? Ils ont donné
à
la Résistance son idéologie d’union des peuples européens, en Allemag
272
es dès 1948, année du premier congrès de l’Europe
à
La Haye, et jusqu’à nos jours. Et ce sont eux qui ont suscité un peu
273
u premier congrès de l’Europe à La Haye, et jusqu’
à
nos jours. Et ce sont eux qui ont suscité un peu partout la renaissan
274
cation. Qu’est-ce qu’une vocation ? C’est l’appel
à
inventer chacun pour soi son chemin vers le but ultime de tous les ho
275
inventer en y marchant. « Ma parole est une lampe
à
mes pieds, une lumière sur mon sentier », dit le psaume. Comme si la
276
ans l’action, mais que l’action n’est efficace qu’
à
l’échelle d’une petite communauté, où la voix d’un citoyen peut porte
277
où la voix d’un citoyen peut porter, c’est-à-dire
à
l’échelle d’une région, et que les régions, pour garantir leur autono
278
ait alors les Suisses confédérés. Pour en revenir
à
la « décentralisation » annoncée comme une pièce maîtresse du nouveau
279
Moynihan, qui fut le représentant des États-Unis
à
l’ONU, l’a exprimé avec une simplicité géniale : « Ne confiez jamais
280
avec une simplicité géniale : « Ne confiez jamais
à
une plus grande unité ce qui peut être fait par une plus petite. Ce q
281
ire. » Chaque problème doit être traité et résolu
à
son échelle, c’est tout le secret du système fédéraliste que je tiens
282
ix, dans les États d’abord, en Europe ensuite, et
à
l’échelle mondiale finalement. L’écrivain, fauteur de prises de co
283
e ce livre ait un impact différent aujourd’hui qu’
à
sa publication en 1939 ? Si j’en juge par le nombre de rééditions, de
284
e leur antinomie. Et cette lecture peut les aider
à
préciser des notions qui restaient confuses dans leur esprit. Cette c
285
peut produire des effets quelque peu comparables
à
ceux qu’on attend d’une psychanalyse. Pensez-vous que les tabous iden
286
our soient encore vivants en 1932 ? Les obstacles
à
la passion, ou ses excitants, sont-ils les mêmes ? Les tabous ne sont
287
n phénomène culturel, donc susceptible de changer
à
plus ou moins long terme, c’est la permissivité actuelle, qui est à b
288
ng terme, c’est la permissivité actuelle, qui est
à
bien des égards un retour aux pratiques d’avant l’ère victorienne, bo
289
donc seuls libres de les changer ! Ça ne tient qu’
à
nous ! Mais nous ne voulons pas y croire, nous avons une peur bleue d
290
Penser avec les mains , premier ouvrage consacré
à
l’engagement de la pensée et du penseur, je répète que l’avenir est l
291
volumes en train — car elle contribue à coup sûr
à
ma joie et peut-être à mon salut. Et merci Dieu si ce n’est pas seule
292
elle contribue à coup sûr à ma joie et peut-être
à
mon salut. Et merci Dieu si ce n’est pas seulement au mien. 2. Rie
293
oup plus jeune que ses soixante-quinze ans. Déjà,
à
New York, pendant la guerre, on lui disait : “Comment, c’est vous l’a