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exuels, et d’abord des tabous chrétiens. L’ennui,
c’est
que l’Évangile ne connaît pas de tabous, et que tout érotisme suppose
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dans la famille, n’est mentionné par personne. »
C’est
de l’absence, non de l’excès de rigueur d’un code de la sexualité dan
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’est né le problème de l’érotisme en Occident. Et
c’est
la gnose qui lui a donné sa forme au xiie siècle. Malgré le christia
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aditionnelle ou prospective, ce qui est frappant,
c’est
qu’ils jouent tous dans le même sens. De leur ensemble on ne peut plu
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de la Révolution dans sa première phase libérale.
C’est
en effet, selon Herbert Lüthy, du « brain trust de Mirabeau, formé d’
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ration des droits de l’homme ». Un peu plus tard,
c’est
par Coppet, château de Necker où Germaine de Staël tient sa cour, que
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et Simonde de Sismondi. Cinquante ans plus tard,
c’est
à Bâle que s’allume un nouveau foyer : Bachofen inaugure par son Matr
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erai cinq dans la première moitié du xxe siècle.
C’est
à Berne et à Zurich qu’Einstein, alors naturalisé suisse, élabora sa
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se, élabora sa première théorie de la relativité.
C’est
à Zurich qu’au retour de longs séjours chez les Africains C. G. Jung
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complexe, d’archétype et d’inconscient collectif.
C’est
à Bâle que Karl Barth, refoulé par Hitler, rénove la théologie du xxe
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de pionnier — pas seulement chez les catholiques.
C’est
à Genève que Ferdinand de Saussure fonde la linguistique générale et
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les états généraux de l’opinion européenne », et
c’est
bien là le rôle que rêvaient de reprendre, dès 1946, les Rencontres i
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de Valéry sur l’Europe, « petit cap de l’Asie »,
c’est
bien qu’elle nous ait étonnés. Car ce « cap », cette « péninsule », c
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ns surent prendre. Ce que Valéry voit très bien,
c’est
que la politique de nos États-nations, qui refusent toute espèce d’un
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« Le respect du réel,
c’est
le revers du paradoxe » (14 décembre 1972)i j Denis de Rougemont,
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rfois moqué de l’accent de Neuchâtel. Mais enfin,
c’est
le français qu’on y parle, non le breton, ni l’alsacien, ni l’occitan
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rimaire, j’ai dû faire semblant de ne pas savoir.
C’est
bien pourquoi mon premier essai a pour titre : Les Méfaits de l’inst
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it vivre et penser. Tous ces noms sont français ;
c’est
pourtant vers les Allemagnes que vous partez, à vingt ans. Oui. De vi
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partez, à vingt ans. Oui. De vingt à trente ans,
c’est
bien le versant germanique que j’explore, d’abord séduit par Goethe,
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Paysan du Danube . L’engagement et le clerc
C’est
votre œuvre la plus romantique. Vous y découvrez le bonheur d’écrire
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t de prendre une position publique. Au contraire,
c’est
un homme responsable, qui, dans une situation donnée, peut dire : j’e
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crit, bien sûr, et de la manière dont il l’écrit.
C’est
ce que Penser avec les mains veut illustrer. J’ai posé là le problè
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ur son conseil, une première partie introductive.
C’est
sans doute ce qui justifie le mot, plus drôle que méchant, d’Emmanuel
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onstate plutôt chez moi une exigence de synthèse.
C’est
sur le plan intime et philosophique ce qui correspond, sur le plan po
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ours : « De l’intime à l’ultime par le proxime. »
C’est
bien ce que dit aussi le titre même du livre qui vient de reparaître
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ien que ma réflexion, m’avait préparé à l’écrire.
C’est
qu’en un sens il s’agissait d’appliquer le personnalisme au domaine d
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épanouir. Il n’y a mariage qu’entre personnes. Et
c’est
pourquoi le mariage est une vocation. Si bien que votre livre est con
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r seul, car la passion est née contre le mariage.
C’est
un paradoxe. Il en est d’autres. Votre pensée si grave… C’est vous qu
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adoxe. Il en est d’autres. Votre pensée si grave…
C’est
vous qui le dites ! N’oubliez pas mes Lettres sur la bombe atomique
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respirer ? Nullement. Le paradoxe est essentiel.
C’est
le fondement même de ma démarche. L’homme est à la fois libre et resp
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même coup au prochain… paradoxe. Le fédéralisme :
c’est
l’union et l’autonomie… l’Un et le Divers… paradoxe. Voyez-vous, le r
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Divers… paradoxe. Voyez-vous, le respect du réel,
c’est
le respect du paradoxe. C’est vrai qu’il m’amuse, vrai qu’il correspo
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le respect du réel, c’est le respect du paradoxe.
C’est
vrai qu’il m’amuse, vrai qu’il correspond à un goût profond. Mais il
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nt-coureurs de l’avenir de l’Europe et du monde !
C’est
qu’il faut partir de l’avenir si l’on veut comprendre l’aujourd’hui.
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? Avant toute chose, il faut considérer la fin !
C’est
vrai que je collabore aux études sur l’an 2000. Seulement, il faut co
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prendre qu’une prévision passive est un non-sens.
C’est
folie que de vouloir prédire objectivement. Écoutons ce qui nous appe
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la première fois, la liberté. » Vous me direz que
c’est
encore un paradoxe. Mais oui ! Celui de la vérité, ou en tout cas de
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emont Denis de, « [Entretien] Le respect du réel,
c’est
le revers du paradoxe », Le Monde, Paris, 14 décembre 1972, p. 20-21.
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viennent s’ajouter quatre publications nouvelles.
C’est
la preuve éclatante de l’actualité et de la vitalité de ce penseur en
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t dans mes yeux une bonne volonté en détresse : «
C’est
très simple, dit-il. Cela tient en trois mots : pensez au noir ! Ne p
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appel du but doit nous rejoindre et nous mouvoir.
C’est
du but que d’abord la force vient à nous, déclenchant le mouvement in
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-ce qui les justifie ? Une autre fin, évidemment.
C’est
de la fin des fins qu’il nous faut donc partir. 5) La fin seule justi
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qu’elle inspire pour la rejoindre en vérité — et
c’est
Dieu seul1. Le jugement de bien ou de mal ne peut donc s’exercer sur
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, proclame encore que « le bien le plus précieux,
c’est
l’unité nationale » (entendons l’unification plus ou moins forcée de
45
’Europe des États-nations, on ne la fera jamais :
c’est
un cercle carré. La réunion de Washington vient d’en administrer une
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blant de la vouloir, parce qu’ils savent bien que
c’est
impossible sur les bases stato-nationales, seules prises en considéra
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s, qui avaient tout en main, n’ont rien pu faire,
c’est
vraiment que la formule est impossible. Ce n’est pas l’opinion popula
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grès dans le sens de l’union. Ce qui bloque tout,
c’est
la prétention à une souveraineté nationale absolue, qui serait incapa
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, d’efforts pour créer une existence nationale. »
C’est
dire quelles résistances des peuples on a dû vaincre ! Le patriotisme
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pe, est regardé comme un traître. Pourquoi cela ?
C’est
tout à fait arbitraire. » (Simone Weil, L’Enracinement.) L’État-natio
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xxe siècle. Non seulement périmée, mais nocive.
C’est
la cause principale de la crise actuelle de l’Occident, et l’obstacle
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représentent ces deux réactions « régionalistes »
c’est
de reproduire en plus petit ce dont on a souffert et qu’on a décidé d
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ssionnée (9 mars 1974)m Robert Aron, pour moi,
c’est
un des premiers visages du Paris intellectuel que je découvrais au dé
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ême droite, au nom identique, récemment dissoute.
C’est
l’Ordre nouveau qui a lancé les idées aujourd’hui si actuelles de rég
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s une fois mais six fois tout Kant et tout Hegel (
c’est
vingt mille pages chacun), puis Schelling, et même Condillac et tous
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municipale, « là où le feu ne s’éteint jamais ».
C’est
le monde de la pollution, des déchets, de ce qui ne sert à rien mais
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t, vers l’avenir. « L’environnement et la nature,
c’est
d’abord nous : du premier nous sommes le centre, et de la seconde nou
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ophes », se voit ici porté à l’extrême du défi. «
C’est
la vie entière, cette fois, qui en est à tout risquer. Il faut donc q
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conduits où nous sommes : la Foire d’empoigne, et
c’est
l’économie fondée sur la compétition ; la Cellule de base, ce « chass
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s exemplaires de celui qui aurait dit : « L’État,
c’est
moi ». Dans les conditions psychologiques ainsi créées, expliquer le
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ur la diversité Ce qu’il importe de souligner,
c’est
que la fédération n’a pas pour but la création d’une puissance collec
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a Suisse même peut-elle échapper à ce processus ?
C’est
oublier que le principe de répartition des pouvoirs, dans une fédérat
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etites unités : communes, ateliers, coopératives.
C’est
ce que le diplomate américain D. Moynihan formulait naguère à propos
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divers aspects de votre personnalité ? Disons que
c’est
une idée de l’homme, qui s’est constituée dans ma jeunesse, entre 20
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ssion. Deux personnes qui s’engagent pour la vie,
c’est
le mariage, tandis que l’amour-passion trouve dans la mort son suprêm
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et d’amour-passion n’existaient qu’en Europe, et
c’est
peut-être le point de départ de cette longue interrogation sur l’iden
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dividu plus vocation. Qu’est-ce qu’une vocation ?
C’est
l’appel à inventer chacun pour soi son chemin vers le but ultime de t
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ui se crée sous mes pas. Ce qui donne ce courage,
c’est
la foi seule, « substance des choses espérées, ferme assurance de cel
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alisées de l’Empire romain. Chez les protestants,
c’est
la paroisse qui est l’unité de base. L’Église est concrètement une fé
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e comme une pièce maîtresse du nouveau septennat,
c’est
un terme dont les personnalistes se sont toujours méfiés, car il supp
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istes se sont toujours méfiés, car il suppose que
c’est
encore au centre qu’appartient la distribution des pouvoirs, alors qu
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roblème doit être traité et résolu à son échelle,
c’est
tout le secret du système fédéraliste que je tiens pour seul capable
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usceptible de changer à plus ou moins long terme,
c’est
la permissivité actuelle, qui est à bien des égards un retour aux pra
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En fin de compte, comment jugez-vous ce siècle ?
C’est
sans nul doute de tous les siècles de notre civilisation celui où les
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menace d’une catastrophe totale de l’humanité. Et
c’est
pourtant le siècle où l’homme a conquis les moyens les plus fabuleux
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s structures et ces prétendus impératifs mortels,
c’est
nous les hommes qui les avons créés ! Nous en sommes les seuls respon
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ork, pendant la guerre, on lui disait : “Comment,
c’est
vous l’auteur de L’Amour et l’Occident ? On vous imaginait avec une