1 1969, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Une longue et vieille histoire (7 juin 1969)
1 rs maîtresses — agrémentés de farces et attrapes, comme à Salzbourg — contraste avec l’extrême sévérité que l’on réserve aux
2 ns anglo-normands et les chansons des troubadours comme dans le cœur d’Héloïse et l’esprit d’Abélard, s’adresse à l’ange dans
3 é un style de l’amour. Si l’on définit l’érotisme comme l’usage non procréateur de la sexualité, au service du plaisir raffin
4 otise, à un tel point que la sexualité en devient comme superflue, ce n’est plus que « Vénus » dans les alexandrins. Une allu
5 t odieux), et tous les écrivains ignorent le sexe comme tel. Voici enfin le tabou restauré ! Comme il est entendu qu’on ne do
6 e sexe comme tel. Voici enfin le tabou restauré ! Comme il est entendu qu’on ne doit parler ni de l’argent, ni de ces choses
7 arx et Freud, au tournant du siècle, apparaîtront comme des libérateurs : leur doctrine « explique tout » puisqu’elle rend co
8 reudisme n’a nullement « déchaîné la sexualité », comme le répètent ceux qui l’attaquent sans le connaître : il a seulement a
2 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La poussée régionaliste en Europe occidentale (avril 1971)
9 re Marc. Dès 1938, Gabriel Marcel peut écrire : «  Comme l’avait vu profondément Arnaud Dandieu, qui, sur ce point, a été vrai
10 La constitution de pools européens de recherche ( comme le CERN, à Genève) et une action concertée dans le domaine économique
11 lent intolérables ou « manifestement aberrants », comme l’écrit J.-F. Gravier. On voit tout de suite par ces exemples que les
12 érales européennes non seulement pour l’économie ( comme la CEE élargie), mais pour l’écologie continentale, les transports, l
3 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’absence d’une « culture nationale », facteur du développement intellectuel (26-27 septembre 1971)
13 ne addition de « cultures nationales » coïncidant comme par miracle avec les frontières politiques des États nationaux post-n
4 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Paul Valéry et l’Europe (29 octobre 1971)
14 étroite presqu’île qui ne figure sur le globe que comme un appendice à l’Asie, est devenue la métropole du genre humain » (Ma
15 e l’Europe physique et politique et la réinventer comme à partir du monde et de ses effets dans le monde. Il s’en étonne lui-
16 telle ampleur que l’Europe en demeurait étonnée, comme quelqu’un qui se relève dans les tôles tordues et ne sait pas s’il es
17 tion, et que Valéry énumérait, en premier examen, comme suit : « L’avidité active, la curiosité ardente et désintéressée, un
18 ultitude des sensations : qui sait si un voyageur comme moi ne s’assoira pas un jour sur de muettes ruines, et ne pleurera pa
5 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). « Le respect du réel, c’est le revers du paradoxe » (14 décembre 1972)
19 otre livre sur la Suisse, vous évoquez le Gothard comme le cœur de l’Europe, puisque Rhin, Rhône, Danube, Pô y prennent leur
20 principauté de Neuchâtel pendant des siècles ou, comme mon père, pasteurs, tels furent les Rougemont. Moi-même, je voulais d
21 d de notre temps — sous d’autres noms, peut-être, comme le fédéralisme — et que nous baptisons le personnalisme. Nous créons,
22 n’importe quel texte, même de doctrine politique, comme s’il s’agissait d’un poème. Dans les années 1930, vous dirigiez ou, a
23 i sujet de ma réflexion est l’époque, mais conçue comme le lieu de l’engagement personnel, le lieu existentiel. L’intime ne p
24 t écrit… En trois mois, dans une sorte de fièvre. Comme si tout, ma vie personnelle aussi bien que ma réflexion, m’avait prép
25 mbler ? Nouveau paradoxe. Surtout pour un penseur comme vous qui scrutez les signes avant-coureurs de l’avenir de l’Europe et
6 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Descartes inversé ou le zen occidental (14 décembre 1972)
26 t, fournit au monde les champions de cet art ; et comme j’étais alors une jeune recrue animée d’un extrême désir d’être promu
27 t l’écarta de la garde du fusil. « Voyez, dit-il, comme vos doigts sont crispés. Rien d’étonnant si vous tirez trop bas. Vous
7 1974, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La révolte des régions : l’État-nation contre l’Europe (mars 1974)
28 te ivre du nationalisme non pas corse ou occitan, comme on eût pu s’y attendre, mais uniquement français, proclame encore que
29 l’équation et met à la place un terme plus petit, comme la Bretagne, ou plus grand, comme l’Europe, est regardé comme un traî
30 rme plus petit, comme la Bretagne, ou plus grand, comme l’Europe, est regardé comme un traître. Pourquoi cela ? C’est tout à
31 tagne, ou plus grand, comme l’Europe, est regardé comme un traître. Pourquoi cela ? C’est tout à fait arbitraire. » (Simone W
32 rreur du séparatisme, qui se manifeste en Espagne comme en France, et en URSS comme dans le canton de Berne, est née des seul
33 manifeste en Espagne comme en France, et en URSS comme dans le canton de Berne, est née des seuls excès de centralisme. Elle
8 1974, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Robert Aron : le témoin d’une génération passionnée (9 mars 1974)
34 nes et des entreprises, et de service civil conçu comme une relève de la classe ouvrière, mieux que l’automation, à la condit
9 1979, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Avez-vous lu Jérôme Deshusses ? (16 mars 1979)
35 . Que les causes du présent soient dans le passé, comme le croit le sens commun et le suppose la science, reviendrait à dire
36 u présent de ce siècle ? Jérôme Deshusses le voit comme la Géhenne, cette vallée proche de Jérusalem qui servait de décharge
37 né les lacs Érié, Baïkal, Balaton, et des fleuves comme le Rhin, pollué par cinq pays. (« L’Europe des nations piétine, mais
38 a le temps pour — à supposer qu’il nous en reste. Comme vient de le définir un petit hebdo contestataire de son pays — qui es
10 1979, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Le fédéralisme helvétique dans l’Europe d’aujourd’hui (24-25 juin 1979)
39 es, principautés épiscopales, voire héréditaires ( comme Neuchâtel), ou fédérations de vallées comme les ligues grisonnes, qui
40 ires (comme Neuchâtel), ou fédérations de vallées comme les ligues grisonnes, qui forment à elles seules un microcosme des li
41 l’union fédérale est une union dans la diversité comme s’il s’agissait là d’une prouesse paradoxale ou d’un compromis empiri
42 jacobins de gauche et de droite, qui s’imaginent, comme MM. Marchais et Debré, que le fédéralisme interne conduirait au sépar
43 toutes les diversités dans « un magma informe », comme certains le ressassent. Il n’y a en vérité aucune raison pour qu’une
44 étatisées de l’Europe actuelle ne soient traitées comme le furent les « nations » primitives de la France, de la Grande-Breta
45 s. En revanche, lorsqu’on l’invoque avec passion, comme on l’a fait tout au long de la campagne pour l’élection de l’Assemblé
11 1982, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’amour, les régions et l’Occident (20 août 1982)
46 trouve dans la mort son suprême accomplissement, comme le montre le roman de Tristan, le mythe de Tristan, pour mieux dire.
47 ittérature. Mais quand j’ai été mobilisé en 1939, comme officier, j’ai découvert que mon pays était la meilleure approximatio
48 ’entrée de Hitler à Paris, et qui a été considéré comme « insulte à chef d’État étranger », donc mettant en danger la sécurit
49 sur mon compte par des « calomniateurs ignares », comme les a qualifiés un de mes témoins. Un homme responsable dans une co
50 tre dans le grand public serait dû à des formules comme  : « L’engagement de l’écrivain » et « l’homme à la fois libre et resp
51 ds, une lumière sur mon sentier », dit le psaume. Comme si la lampe m’éclairait seulement quand j’ai le courage d’avancer dan
52 930. Mais sans lendemain. D’autre part, un slogan comme « small is beautiful » traduit bien l’esprit qui nous animait quand n
53 our en revenir à la « décentralisation » annoncée comme une pièce maîtresse du nouveau septennat, c’est un terme dont les per
54 es se groupent, se recouvrent, vivent en symbiose comme les cellules d’un tissu organique. Je vois là notre seule garantie de
55 ui, sans trop de recherches, je proposerais Kafka comme annonciateur des régimes totalitaires dès les années 1920. Pour les c
56 les années 1920. Pour les consciences, au pluriel comme vous avez raison de le marquer, je citerais Spengler, Toynbee, Paul V
57 bsolument certain de n’avoir pas perdu mon temps, comme écrivain, c’est-à-dire comme fauteur de prises de conscience. Êtes-vo
58 pas perdu mon temps, comme écrivain, c’est-à-dire comme fauteur de prises de conscience. Êtes-vous pessimiste ou optimiste ?