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t une activité politique ou économique ? Quand on
dit
« Europe »… Nous cherchons naturellement à créer une conscience commu
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Satan fait subir au Christ dans le désert. On me
dira
que l’Église s’est rattrapée ? Très tardivement, très partiellement,
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beaux-arts, et surtout de la littérature, on peut
dire
que l’Astrée est la première version d’une érotique sentimentale dans
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ctuel. Un modèle périmé L’État-nation qui se
dit
souverain absolu est manifestement trop petit pour jouer un rôle réel
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modèle xixe siècle. À mesure que les frontières
dites
« historiques » ou « naturelles » selon les cas (le Rhin divise, mais
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let, Brun, Lapie père et fils et vingt autres qui
disent
, en termes très semblables, que « l’Europe, cette étroite presqu’île
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vers l’est, une vers le Valais et le pays latin,
disons
la France. Comment et pourquoi avez-vous choisi le versant français d
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reparaître, « aggravé d’une Suite de Méfaits »,
dit
la couverture, car, hélas ! les choses n’ont pas beaucoup changé depu
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responsable, qui, dans une situation donnée, peut
dire
: j’en réponds ! Mais de quoi l’écrivain peut-il répondre ? De ce qu’
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, j’ai été frappé de voir la continuité, d’autres
diraient
l’obstination, de ma pensée. J’ai retrouvé aussi ce souci constant :
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me à l’ultime par le proxime. » C’est bien ce que
dit
aussi le titre même du livre qui vient de reparaître en édition « déf
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mment se fait-il que l’amour vous ait intéressé ?
Dites
-moi plutôt comment il faudrait faire pour ne pas s’y intéresser ! Le
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un jeune lieutenant-colonel dont le livre est, me
dit
-il, des plus urgents : La France et son armée, par Charles de Gaulle.
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’autres. Votre pensée si grave… C’est vous qui le
dites
! N’oubliez pas mes Lettres sur la bombe atomique , ou mes Méfaits
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là pour prédire l’avenir, mais pour le faire ! Je
disais
naguère dans une conférence en Amérique : « Pour la première fois dan
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n a, pour la première fois, la liberté. » Vous me
direz
que c’est encore un paradoxe. Mais oui ! Celui de la vérité, ou en to
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t un tout jeune lieutenant. — « Vous tirez mal »,
dit
-il avec une douceur froide, au moment où je me félicitais d’avoir enc
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droite et l’écarta de la garde du fusil. « Voyez,
dit
-il, comme vos doigts sont crispés. Rien d’étonnant si vous tirez trop
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bonne volonté en détresse : « C’est très simple,
dit
-il. Cela tient en trois mots : pensez au noir ! Ne pensez pas à votre
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les régions en fourniront le seul moyen. L’Europe
dite
des patries, des nations ou des États, bref, l’Europe des États-natio
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ongtemps l’amicale des misanthropes. Cela peut se
dire
, non se faire, pour des raisons que l’on voit très bien. Personne n’e
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forts pour créer une existence nationale. » C’est
dire
quelles résistances des peuples on a dû vaincre ! Le patriotisme actu
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cernes, et sa distraction proverbiale — il était,
disait
-il, le seul officier français qui eût réussi avec son propre sabre, —
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ale, qui était le groupe de l’Ordre nouveau. Soit
dit
en passant, c’était à peu près le contraire de la ligue d’extrême dro
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’un moine qui lui servait de secrétaire, Voltaire
disait
: « Il a lu tous les Pères — et il nous le fait payer ! » Jérôme Desh
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ans cesse à ses racines, ce qui ne veut nullement
dire
au passé du langage mais bien à sa visée première, donc à sa fin. Car
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ns commun et le suppose la science, reviendrait à
dire
qu’« un bateau est propulsé par son sillage, ou, en termes plus clair
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tes, Deshusses nous donne une description dont il
dit
bien qu’elle n’est pas la première — car « le dessein de faire pièce
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nonciation de nos faux-fuyants, une telle rage de
dire
vrai et plus encore, peut-être, cette manière intrépide et joyeuse de
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uqués, serviteurs exemplaires de celui qui aurait
dit
: « L’État, c’est moi ». Dans les conditions psychologiques ainsi cré
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exclusive mais obligatoire du Moniteur. On a trop
dit
que l’union fédérale est une union dans la diversité comme s’il s’agi
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pagnole et le projet de Constitution belge. Mais,
dira-t
-on, toutes les fédérations existantes ne se voient-elles pas contrain
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semble les divers aspects de votre personnalité ?
Disons
que c’est une idée de l’homme, qui s’est constituée dans ma jeunesse,
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roman de Tristan, le mythe de Tristan, pour mieux
dire
. J’ai découvert en écrivant ce livre que les notions de personne et d
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iles. Mon article est paru le 17 juin 1940, j’ose
dire
que j’ai devancé de Gaulle d’une journée en affirmant que « la confro
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avait très bien où il les avait prises, et me l’a
dit
tout net à New York, mais ne l’a jamais répété à Paris, semble-t-il.
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lampe à mes pieds, une lumière sur mon sentier »,
dit
le psaume. Comme si la lampe m’éclairait seulement quand j’ai le cour
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breux. L’avenir du personnalisme ? Eh bien, j’ose
dire
qu’il se confond désormais avec l’avenir de la fédération européenne,
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traduit bien l’esprit qui nous animait quand nous
disions
que la personne ne peut se réaliser que dans l’action, mais que l’act
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cé son programme de décentralisation ? Je me suis
dit
: enfin ! la France elle-même y vient ! Bien moins par conviction que
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e que la municipalité peut faire, les États (nous
dirions
: les régions) ne doivent pas le faire. Ce que les États (les régions
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ans. Déjà, à New York, pendant la guerre, on lui
disait
: “Comment, c’est vous l’auteur de L’Amour et l’Occident ? On vous