1 1950, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Pour un standard unique de la télévision (18 novembre 1950)
1 ion est déjà aux États-Unis, et deviendra bientôt en Europe, le plus formidable (au sens propre) instrument d’action affec
2 1954, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Visite à M. Denis de Rougemont, directeur du Centre européen de la culture (septembre 1954)
2 1954)c Le Centre européen de la culture fondé en octobre 1950 a son siège à Genève ; il n’est rattaché à aucune instit
3 our et l’Occident , le Journal d’un intellectuel en chômage et Lettres sur la bombe atomique . Interrogé sur le sens qu
4 couvre ces domaines et vous parlez de nécessité… En voulant rester européen, notre Centre ne fera pas double emploi avec
3 1969, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Une longue et vieille histoire (7 juin 1969)
5 hristianisme, qu’est né le problème de l’érotisme en Occident. Et c’est la gnose qui lui a donné sa forme au xiie siècle.
6 te de l’Immaculée Conception de Notre-Dame à Lyon en 1140) et reçoit le titre de Regina Cœli. Cependant que la dame ou rei
7 occitan, arabe, celte et anglo-saxon — va donner en français, par Béroul et Chrétien, le modèle du roman d’amour mortel,
8 , tout s’érotise, à un tel point que la sexualité en devient comme superflue, ce n’est plus que « Vénus » dans les alexand
9 suistique post-tridentine la courtoisie, exténuée en préciosité. Le xviiie dissocie l’érotique. Tout est sexe, et le mari
10 romanciers victoriens dans la troisième : retour en force du mythe de la passion mortelle avec Les Hauts de Hurlevent et,
11 l’ère industrielle choisira de fonder le mariage en principe sur le seul sentiment (ce qui est absurde), en fait sur l’hé
12 ncipe sur le seul sentiment (ce qui est absurde), en fait sur l’héritage (ce qui est souvent odieux), et tous les écrivain
13 ntir dans les médias audiovisuels et tactiles, qu’ en écriture. Il en sera sans doute ainsi jusqu’à ce qu’un jour se consti
14 dias audiovisuels et tactiles, qu’en écriture. Il en sera sans doute ainsi jusqu’à ce qu’un jour se constitue une érotique
4 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La poussée régionaliste en Europe occidentale (avril 1971)
15 La poussée régionaliste en Europe occidentale (avril 1971)f On peut se demander si nos socié
16 de plusieurs rencontres des délégués de neuf pays en guerre, à Genève, au printemps de 1944, ce texte proclame qu’à l’État
17 rdre nouveau groupé autour d’Arnaud Dandieu (mort en 1934), Robert Aron et Alexandre Marc. Dès 1938, Gabriel Marcel peut é
18 ets, par l’entremise des manuels scolaires, n’est en fait qu’une forme politique récente et déjà inadéquate, à la fois tro
19 ogique et douanier, qui a moins d’un siècle d’âge en moyenne, n’est plus capable d’assurer la prospérité des provinces et
20 seulement spéculatif et prospectif ! Il est posé en vrac, en termes concrets, mal comparables, voire contradictoires d’un
21 t spéculatif et prospectif ! Il est posé en vrac, en termes concrets, mal comparables, voire contradictoires d’un pays à l
22 ux, les ethniques et les économiques — d’ailleurs en interaction fréquente. I. — Il y a les problèmes linguistiques du Sud
23 évoltes ethniques qui couvent et parfois éclatent en Bretagne ou en Flandres ; les poussées autonomistes au pays de Galles
24 es qui couvent et parfois éclatent en Bretagne ou en Flandres ; les poussées autonomistes au pays de Galles, au Pays basqu
25 s autonomistes au pays de Galles, au Pays basque, en Catalogne ; et tous les phénomènes similaires actuellement étouffés d
26 f. Rougemont Denis de, « La poussée régionaliste en Europe occidentale », Le Monde diplomatique, Paris, avril 1971, p. 7.
5 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’absence d’une « culture nationale », facteur du développement intellectuel (26-27 septembre 1971)
27 e siècle. En revanche, la vie culturelle atteint en Suisse une densité probablement inégalée par n’importe quel autre ens
28 égionaux se développent, d’autant plus contrastés en esprit qu’ils sont plus rapprochés dans l’espace. La vie culturelle s
29 tout entière dans l’espace et dans le temps, mais en Suisse, cela se voit mieux, se vérifie plus aisément. Sans même parle
30 s sources de trois grands courants d’idées neuves en Europe, dans les lettres, les sciences, les doctrines politiques. De
31 que. Ils propagent au loin par leur enseignement, en Hollande, en Prusse, en Russie, le rayonnement de leurs découvertes e
32 agent au loin par leur enseignement, en Hollande, en Prusse, en Russie, le rayonnement de leurs découvertes et de leurs mé
33 in par leur enseignement, en Hollande, en Prusse, en Russie, le rayonnement de leurs découvertes et de leurs méthodes. Gen
34 ine de Staël tient sa cour, que vont passer d’est en ouest les grands courants du romantisme et du libéralisme politique e
35 à Zurich au moment où Lénine s’y prépare à partir en wagon plombé pour la Gare de Finlande et la révolution d’Octobre, tan
36 mières » alpestres mais aussi intellectuelles — j’ en citerai cinq dans la première moitié du xxe siècle. C’est à Berne et
37 ciences humaines, le civisme et la vie culturelle en Suisse. Stendhal voyait dans le cénacle de Coppet, rassemblé par Mme
6 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Paul Valéry et l’Europe (29 octobre 1971)
38 n, Lapie père et fils et vingt autres qui disent, en termes très semblables, que « l’Europe, cette étroite presqu’île qui
39 tir du monde et de ses effets dans le monde. Il s’ en étonne lui-même : Je n’avais jamais songé qu’il existât véritablemen
40 ions d’intensité d’une telle ampleur que l’Europe en demeurait étonnée, comme quelqu’un qui se relève dans les tôles tordu
41 asses ». Mais qu’était donc encore notre Europe «  en puissance », déduction faite de nos illusions, soit vaniteuses ou mas
42 constatait : « Tout est venu à l’Europe, et tout en est venu, ou presque. » Et ce n’était nullement faire preuve d’orguei
43 rcice de cette fonction, et que Valéry énumérait, en premier examen, comme suit : « L’avidité active, la curiosité ardente
44 bien cristallisée, on vient de le voir, — Valéry en arrive à sa théorie des trois sources : Toute race et toute terre qu
45 ématiser le réel, géométriser l’événement, mettre en figures, dont les propriétés soient énonçables en peu de mots, tout c
46 en figures, dont les propriétés soient énonçables en peu de mots, tout ce qui fascine son esprit. (L’élégance de son style
47 ns toute l’histoire que la concurrence européenne en matière politique et économique… Pendant que les efforts des meilleur
7 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). « Le respect du réel, c’est le revers du paradoxe » (14 décembre 1972)
48 te. J’avais transformé le grenier de notre maison en laboratoire. Tout ce qui était germination me passionnait… Je fabriqu
49 ec l’aide de ma sœur aînée, j’avais appris à lire en trois semaines, par libre curiosité, par jeu… Ensuite, pendant deux a
50 ean-Paul, Rilke. Surtout, je découvrais et lisais en allemand Kierkegaard. Les éditions que je devais diriger plus tard —
51 d — « Je sers » — ont contribué à faire connaître en France ce philosophe-poète qui reste mon maître, et peut-être mon jug
52 J’ai fait une partie de mes études à Vienne, puis en Souabe. J’ai connu les châteaux de la Prusse, tous rasés aujourd’hui.
53 est vrai que beaucoup de choses changeaient alors en très peu de temps. À Paris, j’entre en relation avec un groupe de jeu
54 ient alors en très peu de temps. À Paris, j’entre en relation avec un groupe de jeunes gens. Ils ont mon âge, mes préoccup
55 jeunes gens. Ils ont mon âge, mes préoccupations. En quelques mois se trouve fondé un mouvement dont je demeure convaincu
56 Heidegger, que Corbin traduit pour nous et annote en arabe du xiie siècle. Tout cela dans ces années 1932 à 1936, qui voi
57 votre Cahier de revendications publié par la NRF en décembre 1932 : « Nous sommes une génération comblée. Comblée de chan
58 ncept d’engagement, mais certes pas l’usage qu’on en a fait au cours des dernières décennies. Mon premier livre, paru en 1
59 des dernières décennies. Mon premier livre, paru en 1934, Politique de la personne , s’ouvrait par un chapitre intitulé
60 pour moi, l’écrivain engagé n’est pas celui qui s’ en remet à un parti quand il s’agit de prendre une position publique. Au
61 le, qui, dans une situation donnée, peut dire : j’ en réponds ! Mais de quoi l’écrivain peut-il répondre ? De ce qu’il écri
62 Penser avec les mains a reparu dans « Idées ». En préparant cette nouvelle édition, j’ai été frappé de voir la continui
63 inomies, dont il faut respecter chacun des termes en les maintenant en tension, sans confusion, sans séparation ni subordi
64 aut respecter chacun des termes en les maintenant en tension, sans confusion, sans séparation ni subordination de l’un à l
65 si le titre même du livre qui vient de reparaître en édition « définitive » puisqu’il réunit un terme affectif à un terme
66 u parler d’amour ? » Il me parut urgent de mettre en relation (de nouveau, n’est-ce pas, une relation) l’amour et ses étym
67 aussi se souvenir que mon historicisme est fondé en théologie. Le christianisme est une historicité. Christ a souffert « 
68 sion-mariage. Là-dessus, Daniel-Rops me propose d’ en faire un livre pour la collection qu’il dirige. Je promets, je ne fai
69 harles de Gaulle. Mais enfin, le livre fut écrit… En trois mois, dans une sorte de fièvre. Comme si tout, ma vie personnel
70 a réflexion, m’avait préparé à l’écrire. C’est qu’ en un sens il s’agissait d’appliquer le personnalisme au domaine de l’ér
71 est née contre le mariage. C’est un paradoxe. Il en est d’autres. Votre pensée si grave… C’est vous qui le dites ! N’oubl
72 t dans nos pensées depuis sa première publication en 1939 ? On a même parlé de mutation… Révisé ? Non ! J’ai répondu aux c
73 le faire ! Je disais naguère dans une conférence en Amérique : « Pour la première fois dans son histoire, l’homme se voit
74 avenir. Et il y est contraint du seul fait qu’il en a, pour la première fois, la liberté. » Vous me direz que c’est encor
75 re un paradoxe. Mais oui ! Celui de la vérité, ou en tout cas de notre réalité. i. Rougemont Denis de, « [Entretien] L
76 qui a su apporter à chacun une réponse originale en un style et par des formules où s’affirme un maître écrivain. Cette œ
77 ité des termes que l’habitude oppose et découvrir en l’un la substance de l’autre. Individu et société doivent se fondre d
78 composent et son organisation doit la transformer en un terrain fertile où les vocations pourront s’épanouir. Cette pensée
79 e son énergie, de son talent créateur. Fondateur, en 1950, du Centre européen de la culture, il en assure depuis la direct
80 ur, en 1950, du Centre européen de la culture, il en assure depuis la direction, anime les campagnes d’éducation civique e
8 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Descartes inversé ou le zen occidental (14 décembre 1972)
81 sergents, je me décidais à lâcher le coup, qui s’ en allait régulièrement dans le parapet, au-dessous de la cible. Cependa
82 egarda, et voyant dans mes yeux une bonne volonté en détresse : « C’est très simple, dit-il. Cela tient en trois mots : pe
83 étresse : « C’est très simple, dit-il. Cela tient en trois mots : pensez au noir ! Ne pensez pas à votre main, ni à ce que
84 le… La détonation me surprit. Je reposai mon arme en faisant sauter la douille et rechargeai machinalement. Et quand je le
85 ux implications décisives, à mon sens, du conseil en trois mots de ce jeune officier — « pensez au noir » —, elles ne deva
86 tres anxiétés. Mais ce premier coup au but avait, en un instant, posé et vérifié pour le restant de mes jours la juste rel
87 rs la juste relation des moyens et des fins. Je n’ en tirai d’abord que des formules abstraites, mais dont je pressentais,
88 es formules abstraites, mais dont je pressentais, en toute confiance, que la vie où j’allais rentrer saurait les illustrer
89 ort brièvement, réservant pour la suite le soin d’ en formuler les fondements théoriques et le mode d’emploi. 1) La considé
90 fin ne peut communiquer plus de justice qu’elle n’ en comporte ; et cela, aux seuls moyens qui portent à cette fin. Une fin
9 1974, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La révolte des régions : l’État-nation contre l’Europe (mars 1974)
91 iction récente de quatre mouvements régionalistes en France a été suivie de déclarations passionnées quoique officielles,
92 l ou imaginaire. Ni imbécile au point de ne pas m’ en apercevoir, ni gauchiste, ni réactionnaire, ni plus ignorant de l’his
93 e deux raisons majeures de promouvoir les régions en Europe : On ne peut « faire l’Europe » que fédérale — non unitaire —,
94 e » que fédérale — non unitaire —, et les régions en fourniront le seul moyen ; Il est vital de rendre aux citoyens la pos
95 rticiper aux décisions de la cité, et les régions en fourniront le seul moyen. L’Europe dite des patries, des nations ou d
96 un cercle carré. La réunion de Washington vient d’ en administrer une preuve de plus, à mes yeux parfaitement superflue. Ce
97 r des raisons que l’on voit très bien. Personne n’ en veut d’ailleurs, et ses protagonistes moins que personne. Une Europe
98 ble sur les bases stato-nationales, seules prises en considération dans toutes nos capitales, cela va de soi, mais aussi à
99 auer, De Gasperi. Si ces hommes, qui avaient tout en main, n’ont rien pu faire, c’est vraiment que la formule est impossib
100 complexe jacobin, hérité des « quarante rois qui en mille ans firent la France », selon l’épigraphe de l’Action française
101 on a dû vaincre ! Le patriotisme actuel consiste en une « équation entre le bien absolu et une collectivité correspondant
102 de plastic aux quatre coins du continent, et même en Suisse. Le danger majeur que représentent ces deux réactions « région
103 x réactions « régionalistes » c’est de reproduire en plus petit ce dont on a souffert et qu’on a décidé de détruire : des
104 verait encore cette néfaste formule, ne fût-ce qu’ en multipliant ses points d’application. J’imagine, au contraire, des ré
105 era pas d’entraîner. Si l’Europe devait consister en une centaine d’États-nations en réduction, je serais contre, intégral
106 devait consister en une centaine d’États-nations en réduction, je serais contre, intégralement. Les régions ne seront pas
107 a grande terreur du séparatisme, qui se manifeste en Espagne comme en France, et en URSS comme dans le canton de Berne, es
108 du séparatisme, qui se manifeste en Espagne comme en France, et en URSS comme dans le canton de Berne, est née des seuls e
109 , qui se manifeste en Espagne comme en France, et en URSS comme dans le canton de Berne, est née des seuls excès de centra
110 ait servi de détonateur au mouvement des régions en Europe — les États-Unis et l’empire russe suivront demain et après-de
111 r ce globe. Le réveil régionaliste et fédéraliste en Europe est un mouvement puissant, profond et prometteur, dont il semb
112 ce qui a de quoi surprendre. Il s’agit de recréer en Occident le sens de la communauté, qu’elle soit de production ou d’us
10 1974, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Robert Aron : le témoin d’une génération passionnée (9 mars 1974)
113 ’était l’imaginatif vagabond, et il savait mettre en scène les idées. À eux deux, ils ont donné deux ou trois des ouvrages
11 1979, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Avez-vous lu Jérôme Deshusses ? (16 mars 1979)
114 lling, et même Condillac et tous les autres. Marx en entier, mais jamais cela ne se sent à le lire, personne n’écrit une l
115 gue plus claire, plus efficace, ni plus radicale, en ce sens qu’elle nous réfère sans cesse à ses racines, ce qui ne veut
116 qu’« un bateau est propulsé par son sillage, ou, en termes plus clairs, que ce qui n’est plus produit ce qui est ». En vé
117 présent produit du passé, non l’inverse. Mais qu’ en est-il du présent de ce siècle ? Jérôme Deshusses le voit comme la Gé
118 qui ne sert à rien mais qui empeste et contamine. En quatre-vingts pages bourrées de faits et crépitant de formules éclata
119 ) Le plancton des océans, attaqué par le dégazage en mer des pétroliers, menace plus encore que la destruction des forêts
120 pardonne pas, n’oublie rien… Des coups, elle peut en supporter mille et rendre soudain non pas œil pour œil mais apocalyps
121 ence, la surpopulation et la bombe H, tout se met en place pour le final : « Entre la famine et la guerre, nous n’aurons p
122 gnifie ce qui doit naître. La nature est toujours en avant, vers l’avenir. « L’environnement et la nature, c’est d’abord n
123 du défi. « C’est la vie entière, cette fois, qui en est à tout risquer. Il faut donc que ce soit pour tout avoir… Ou bien
124 és au néant noétique de leur commun matérialisme. En désaccord avec Deshusses sur l’interprétation éthique d’un grand nomb
125 ur l’essentiel avec ses vues philosophiques, tout en ressentant l’absence — est-elle voulue ? — d’une Politique qui montre
126 ntellectuelles à répercussions prolongées. Réunis en une masse redoutable autant par la densité de l’information et la rig
127 Deshusses a le temps pour — à supposer qu’il nous en reste. Comme vient de le définir un petit hebdo contestataire de son
12 1979, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Le fédéralisme helvétique dans l’Europe d’aujourd’hui (24-25 juin 1979)
128 rès concrète d’un pacte de défense mutuelle, juré en 1291, « statué pour l’utilité commune et devant, s’il plaît à Dieu, d
129 , communes autonomes urbaines et rurales groupées en petites républiques oligarchiques ou populaires, principautés épiscop
130 ffronteront dans plusieurs guerres civiles, jusqu’ en 1848), et, avant tout, on est jaloux de préserver ses traditions part
131 -trois communautés, progressivement, s’organisent en cantons ou en États souverains. Elles n’éprouveront la nécessité de c
132 utés, progressivement, s’organisent en cantons ou en États souverains. Elles n’éprouveront la nécessité de consolider leur
133 nécessité de consolider leurs liens séculaires qu’ en 1848, au lendemain d’une dernière guerre de religion, et devant la mo
134 que renouveler leur pacte général : ils se dotent en neuf mois d’une Constitution fédérale dont il importe de rappeler ici
135 s. Les droits d’initiative et de référendum, tant en matière constitutionnelle que législative, sont exercés par le peuple
136 le peuple dès qu’un nombre suffisant de citoyens en font la demande. La préoccupation déterminante de cette Constitution
137 s, et la politique économique générale. Situation en tous points comparable à celle de l’Europe du xxe siècle, qui appell
138 oyens de défendre le tout, nulle partie n’eût été en mesure d’assurer son indépendance. Les cantons alémaniques eussent ét
139 té, mais pour la maintenir et perpétuer, parce qu’ en elle seule, résident la santé et la vitalité de l’ensemble. On voit i
140 , USA, Mexique, Brésil, Nigéria, Inde, URSS, RFA. En Europe même, l’évolution vers la formule des régions fédérées vient d
141 opos des USA, mais qu’il est facile de transposer en termes européens : « Ne confiez jamais à une plus grande unité ce qui
142 sse va se voir réduite au statut d’un État-nation en réduction, avec ses problèmes insolubles à cette échelle. Un dernier
143 dernier mot. De grandes disputes se sont élevées en France sur le dilemme « fédération ou confédération ». La distinction
13 1982, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’amour, les régions et l’Occident (20 août 1982)
144 930 », et que j’ai connus dès mon arrivée à Paris en 1931. Ils allaient publier les revues Esprit et L’Ordre nouveau 2
145 e existentielle », Hic et Nunc , qui introduisit en France, en 1932, les œuvres de Kierkegaard et de Karl Barth, mais aus
146 elle », Hic et Nunc , qui introduisit en France, en 1932, les œuvres de Kierkegaard et de Karl Barth, mais aussi de Heide
147 sonnalisme. Quant à L’Amour et l’Occident , paru en 1939, il est né de la rencontre dramatique de l’engagement et de la p
148 mythe de Tristan, pour mieux dire. J’ai découvert en écrivant ce livre que les notions de personne et d’amour-passion n’ex
149 ns de personne et d’amour-passion n’existaient qu’ en Europe, et c’est peut-être le point de départ de cette longue interro
150 qu’à la littérature. Mais quand j’ai été mobilisé en 1939, comme officier, j’ai découvert que mon pays était la meilleure
151 « insulte à chef d’État étranger », donc mettant en danger la sécurité de la Suisse. Cette accusation était la plus grave
152 se. Cette accusation était la plus grave possible en temps de guerre. Je m’en suis tiré avec une condamnation à quinze jou
153 t la plus grave possible en temps de guerre. Je m’ en suis tiré avec une condamnation à quinze jours de forteresse, mais, a
154 ose dire que j’ai devancé de Gaulle d’une journée en affirmant que « la confrontation stupéfiante de cet homme et de cette
155 u’il se garde bien de citer. Moi, j’ai cité, mais en correctionnelle, un critique qui avait amplifié sans retenue les impo
156 ance son idéologie d’union des peuples européens, en Allemagne autant qu’en France, en Italie autant qu’en Hollande et en
157 ion des peuples européens, en Allemagne autant qu’ en France, en Italie autant qu’en Hollande et en Belgique. Ils ont influ
158 ples européens, en Allemagne autant qu’en France, en Italie autant qu’en Hollande et en Belgique. Ils ont influencé plus o
159 llemagne autant qu’en France, en Italie autant qu’ en Hollande et en Belgique. Ils ont influencé plus ou moins profondément
160 qu’en France, en Italie autant qu’en Hollande et en Belgique. Ils ont influencé plus ou moins profondément plusieurs chef
161 , et de l’idée de service civil. Nous avions tous en commun cette définition de l’homme vraiment humain : une personne res
162 r qui n’est pas tracé et que chacun doit inventer en y marchant. « Ma parole est une lampe à mes pieds, une lumière sur mo
163 ons, pour garantir leur autonomie, doivent s’unir en fédérations nationales, puis continentales. Vos réactions, quand la g
164 qui désignait alors les Suisses confédérés. Pour en revenir à la « décentralisation » annoncée comme une pièce maîtresse
165 trement. Elles se groupent, se recouvrent, vivent en symbiose comme les cellules d’un tissu organique. Je vois là notre se
166 e seule garantie de paix, dans les États d’abord, en Europe ensuite, et à l’échelle mondiale finalement. L’écrivain, fa
167 impact différent aujourd’hui qu’à sa publication en 1939 ? Si j’en juge par le nombre de rééditions, de traductions et de
168 nt aujourd’hui qu’à sa publication en 1939 ? Si j’ en juge par le nombre de rééditions, de traductions et de préfaces nouve
169 ans après la première publication de cet ouvrage en France, je pense que les jeunes gens d’aujourd’hui ont les mêmes réac
170 dans Les Mythes de l’amour soient encore vivants en 1932 ? Les obstacles à la passion, ou ses excitants, sont-ils les mêm
171 uis Freud. Ce qui n’est peut-être qu’une mode, ou en tout cas un phénomène culturel, donc susceptible de changer à plus ou
172 e fous » du xxe siècle, et les plus meurtrières. En militant pour une fédération de l’Europe des régions — ces régions te
173 c’est nous les hommes qui les avons créés ! Nous en sommes les seuls responsables, donc seuls libres de les changer ! Ça
174 mes efforts resteront vains, qu’ils ne changeront en rien les destins de ce siècle, je persisterai dans mon œuvre — j’ai e
175 sterai dans mon œuvre — j’ai encore douze volumes en train — car elle contribue à coup sûr à ma joie et peut-être à mon sa