1 1969, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Une longue et vieille histoire (7 juin 1969)
1 es du xviiie siècle construisant des palais pour leurs maîtresses — agrémentés de farces et attrapes, comme à Salzbourg — co
2 t du siècle, apparaîtront comme des libérateurs : leur doctrine « explique tout » puisqu’elle rend compte d’un grand nombre
2 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La poussée régionaliste en Europe occidentale (avril 1971)
3 les unes aux autres ne tendent pas à recréer dans leur propre sein des différences situées sur d’autres axes que ceux où se
4 t, c’est qu’ils jouent tous dans le même sens. De leur ensemble on ne peut plus hétéroclite se dégage une loi générale. À l’
5 qui seraient compétentes partout où les tâches et leur concertation se révéleraient d’échelle continentale — et là seulement
6 naturelles ou nouvelles reparaissent ou accusent leur relief. Mais il y a plus : leur résurgence serait celle d’un chauvini
7 ssent ou accusent leur relief. Mais il y a plus : leur résurgence serait celle d’un chauvinisme local plus irrespirable que
8 politique qui inspire l’action des fédéralistes. Leur visée générale s’ordonne naturellement à la loi sociologique ou bioph
9 le, d’autres l’autonomie régionale, quelques-unes leur séparation et leur rattachement immédiat à l’Europe fédérée de demain
10 nomie régionale, quelques-unes leur séparation et leur rattachement immédiat à l’Europe fédérée de demain. II. — Les plans d
3 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’absence d’une « culture nationale », facteur du développement intellectuel (26-27 septembre 1971)
11 uler et les huit Bernouilli, ses cousins, font de leur ville « la capitale des sciences exactes » de leur époque. Ils propag
12 eur ville « la capitale des sciences exactes » de leur époque. Ils propagent au loin par leur enseignement, en Hollande, en
13 actes » de leur époque. Ils propagent au loin par leur enseignement, en Hollande, en Prusse, en Russie, le rayonnement de le
14 Hollande, en Prusse, en Russie, le rayonnement de leurs découvertes et de leurs méthodes. Genève assiste alors aux combats ho
15 Russie, le rayonnement de leurs découvertes et de leurs méthodes. Genève assiste alors aux combats homériques entre celui qui
4 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Paul Valéry et l’Europe (29 octobre 1971)
16 itaire sur la cendre des peuples et la mémoire de leur grandeur ? Puis relisons La Crise de l’Esprit : Elam, Ninive, Babyl
17 es avait aussi peu de signification pour nous que leur existence même. Mais France, Angleterre, Russie… ce seraient aussi de
18 refusent toute espèce d’union sous le prétexte de leur « souveraineté » — d’ailleurs de plus en plus fictive — cette politiq
19 de puissance. À cause de nos nationalismes et de leur concurrence insane, qui réduit chacun d’eux à l’impuissance, il faut
5 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). « Le respect du réel, c’est le revers du paradoxe » (14 décembre 1972)
20 urope, puisque Rhin, Rhône, Danube, Pô y prennent leur source et que de ce sommet une vallée descend vers l’Italie, une vers
21 idence. Pour moi, ces journaux de 1926 à 1946, et leur suite — le Journal d’un Européen — qui ne saurait tarder, ont pour ob
22 on pas tel homme, ni son époque en soi, mais bien leurs rapports qui à mes yeux sont seuls vivants, réels, dignes d’intérêt.
6 1974, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La révolte des régions : l’État-nation contre l’Europe (mars 1974)
23 me M. Georges Pompidou. « Briser les nations pour leur substituer des régions ? Cette tendance absurde de bâtir l’avenir sur
24 s plus nombreuses encore par une autre nation qui leur impose sa langue). L’unité nationale au-dessus-de-tout, partout — Deu
25 des hommes au pouvoir et une extrême nervosité de leurs polices, donc un danger, pour eux, réel ou imaginaire. Ni imbécile au
26 au surplus responsable de l’expression qui paraît leur faire tellement peur, je vais tenter de débrouiller quelques malenten
27 eure d’unir les Européens du xxe siècle : éviter leur colonisation politique par l’Est et leur colonisation économique par
28 : éviter leur colonisation politique par l’Est et leur colonisation économique par l’Ouest ; ou les deux ensemble. Non que l
29 ondial, trop grands pour animer la vie civique de leurs régions, les États-nations sont condamnés par toute l’évolution du mo
30 on. Elles seront ouvertes les unes aux autres, et leur objectif général sera de nouer des liens, de créer un tissu de relati
31 our les autres. La révolte des ethnies montre que leurs problèmes sont insolubles dans le cadre stato-national, et qu’ils app
32 rès-demain — voilà qui suffit pour qu’on pardonne leur nationalisme souvent borné : il n’est dangereux que pour elles seules
7 1979, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Avez-vous lu Jérôme Deshusses ? (16 mars 1979)
33 ou la relativité et la psychanalyse reconduites à leurs tautologies ou à leur misère philosophique ; l’Incantation aux momies
34 psychanalyse reconduites à leurs tautologies ou à leur misère philosophique ; l’Incantation aux momies, dans lequel les reli
35 s et Marx se voient renvoyés au néant noétique de leur commun matérialisme. En désaccord avec Deshusses sur l’interprétation
8 1979, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Le fédéralisme helvétique dans l’Europe d’aujourd’hui (24-25 juin 1979)
36 u siècle, traversait les deux chaînes des Alpes à leur unique intersection, entre les sources du Rhône et du Rhin, reliant a
37 s. Elles n’éprouveront la nécessité de consolider leurs liens séculaires qu’en 1848, au lendemain d’une dernière guerre de re
38 ieur, les cantons vont faire mieux que renouveler leur pacte général : ils se dotent en neuf mois d’une Constitution fédéral
39 rois cantons souverains de la Suisse forment dans leur ensemble la Confédération suisse ». L’article 2 définit : « Assurer l
40 a liberté et les droits des confédérés, accroître leur prospérité commune. » L’article 3 précise que « les cantons sont souv
41 se que « les cantons sont souverains, en tant que leur souveraineté n’est pas limitée par la Constitution fédérale », et qu’
42 clare que « la Confédération garantit aux cantons leur territoire, leur souveraineté dans les limites définies par l’article
43 nfédération garantit aux cantons leur territoire, leur souveraineté dans les limites définies par l’article 3, leurs Constit
44 aineté dans les limites définies par l’article 3, leurs Constitutions, la liberté et les droits du peuple, les droits constit
45 fasse aux États-nations ce que ceux-ci ont fait à leurs provinces, mais on ne voit que trop bien ce qui incite les jacobins d
9 1982, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’amour, les régions et l’Occident (20 août 1982)
46 L’Ordre nouveau 2, auxquelles j’ai collaboré dès leur naissance. J’avais fondé en même temps une petite revue protestante d
47 e d’une région, et que les régions, pour garantir leur autonomie, doivent s’unir en fédérations nationales, puis continental
48 er. Nos États-nations renfermés dans le carcan de leurs frontières n’ont plus d’autre mode de contact que le choc. Mais les r
49 ce de ce que sont la passion et le mariage, et de leur antinomie. Et cette lecture peut les aider à préciser des notions qui
50 préciser des notions qui restaient confuses dans leur esprit. Cette clarification peut produire des effets quelque peu comp