1 1950, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Pour un standard unique de la télévision (18 novembre 1950)
1 is disposé. Cet instrument peut unir les peuples. Mais si on l’utilise sur une base purement nationale on va rendre impossib
2 prétendons décider quel est le meilleur standard. Mais nous affirmons qu’il faut absolument adopter un standard unique, tout
2 1969, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Une longue et vieille histoire (7 juin 1969)
3 lques-uns à sortir d’une confusion très générale, mais plus particulière à l’avant-garde, essayons de poser quelques repères
4 s et d’Abélard, et rend au sentiment la primauté, mais il est Suisse et démocrate. Sur lui se fonde l’érotique protestante,
5 mocrate. Sur lui se fonde l’érotique protestante, mais hors de France : Goethe, Richardson et Laurence Sterne dans la premiè
6 nouait avec une imagerie et des poncifs sadiques, mais tout cela se trouve curieusement transposé dans l’atmosphère du masoc
7 lomé, les symbolistes, La Porte étroite, Proust). Mais , au total, l’enquête sociopsychologique me paraît désormais détermina
3 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La poussée régionaliste en Europe occidentale (avril 1971)
8 ou « naturelles » selon les cas (le Rhin divise, mais le Rhône unit !) se dévalorisent entre les Six, des régions naturelle
9 u nouvelles reparaissent ou accusent leur relief. Mais il y a plus : leur résurgence serait celle d’un chauvinisme local plu
10 i sociologique ou biophysique formulée plus haut. Mais le problème n’est pas seulement spéculatif et prospectif ! Il est pos
11 ques ou linguistiques, écologiques ou politiques. Mais si l’on considère l’ensemble de ces « cas spéciaux », on voit se déga
12 une Direction générale de la politique régionale. Mais un problème d’une portée politique plus décisive se trouve posé par l
13 seulement pour l’économie (comme la CEE élargie), mais pour l’écologie continentale, les transports, l’énergie, les recherch
14 ui les définit. Voilà qui paraît très concevable, mais qui pose le problème très neuf de l’administration de ces régions var
15 e la plupart des « grands serviteurs de l’État ». Mais cela aussi pose un nouveau problème : les délais nécessaires, quinze
4 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’absence d’une « culture nationale », facteur du développement intellectuel (26-27 septembre 1971)
16 rope tout entière dans l’espace et dans le temps, mais en Suisse, cela se voit mieux, se vérifie plus aisément. Sans même pa
17 ir par elle Homère, Dante, Shakespeare et Milton, mais aussi les Nibelungen et les minnesänger. Les célèbres Idylles de Salo
18 ns le même temps, voit naître, héritiers imprévus mais fidèles de ses traditions humanistes et piétistes, une pléiade de mat
19 éâtre de Dürrenmatt, et des romans de Max Frisch… Mais je dois me réduire à l’essentiel : la Suisse est le pays des grandes
20 e est le pays des grandes « premières » alpestres mais aussi intellectuelles — j’en citerai cinq dans la première moitié du
21 valeur suprême n’est ni l’individu ni la nation, mais la personne librement reliée, l’autonomie des solidaires. g. Roug
5 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Paul Valéry et l’Europe (29 octobre 1971)
22 humain » (Mantelle et Brun, 1816). Lieux communs, mais tellement obnubilés par la religion du seul progrès occidental et ref
23  rendre les forces proportionnelles aux masses ». Mais qu’était donc encore notre Europe « en puissance », déduction faite d
24 e contrées de l’Europe n’y seraient pas incluses. Mais on y a vu communément une définition générale et substantielle. À qui
25 alors sa grille, d’une manière non pas exhaustive mais suffisamment signifiante ? À des Maltais, Marseillais, Chypriotes, Co
26 rseillais, Chypriotes, Corfiotes ou Céphaloniens, mais pas à la Sicile, faite par les Vikings, Frédéric II et les Arabes, au
27 ne serait donc pas européen, ou de seconde zone ? Mais cela fait toute la poésie, toute la musique, des troubadours à Mallar
28 définition par les trois sources, non l’essentiel mais bien le substantiel, physique, physiologique, affectif et lyrique. To
29 signification pour nous que leur existence même. Mais France, Angleterre, Russie… ce seraient aussi de beaux noms. Lusitani
30 munistes et gaullistes contre l’Europe intégrée.) Mais il a été le premier, et le seul écrivain français de premier rang, au
6 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). « Le respect du réel, c’est le revers du paradoxe » (14 décembre 1972)
31 versant français de votre pays et de vous-même ? Mais je n’ai pas eu à choisir ! Le français est ma langue maternelle. Je m
32 e me suis parfois moqué de l’accent de Neuchâtel. Mais enfin, c’est le français qu’on y parle, non le breton, ni l’alsacien,
33 breton, ni l’alsacien, ni l’occitan. Le parler ? Mais l’écrire… Bon Dieu ! pour qui nous prenez-vous ? Rousseau, Mme de Sta
34 rai par la vertu de ce goût et de ce laboratoire. Mais ce qui avait été passion devint devoir, et je le détestai aussitôt. D
35 quelque idéal que nous avons à lutter maintenant, mais pour que les hommes vivent et demeurent des hommes… » Vous étiez enga
36 revendiquer la paternité du concept d’engagement, mais certes pas l’usage qu’on en a fait au cours des dernières décennies.
37 r un chapitre intitulé « L’engagement du clerc ». Mais , pour moi, l’écrivain engagé n’est pas celui qui s’en remet à un part
38 une situation donnée, peut dire : j’en réponds ! Mais de quoi l’écrivain peut-il répondre ? De ce qu’il écrit, bien sûr, et
39 e, et pas seulement du Rougemont des années 1930, mais aussi de celui d’aujourd’hui ? Oui, si vous entendez par l’un l’exige
40 anatiques, qui ont peut-être raison sur ce point. Mais je constate plutôt chez moi une exigence de synthèse. C’est sur le pl
41 saurait tarder, ont pour objet non pas un terme, mais une relation. Non pas tel homme, ni son époque en soi, mais bien leur
42 elation. Non pas tel homme, ni son époque en soi, mais bien leurs rapports qui à mes yeux sont seuls vivants, réels, dignes
43 ulez, le vrai sujet de ma réflexion est l’époque, mais conçue comme le lieu de l’engagement personnel, le lieu existentiel.
44 t je savais aussi que tout existe, virtuellement, mais que tout ne se manifeste pas, que l’histoire est l’histoire de manife
45 écemment découverte. Il ne s’agit pas d’un mythe, mais bien d’une irréductibilité temporelle. Quant à l’occasion du livre, e
46  : La France et son armée, par Charles de Gaulle. Mais enfin, le livre fut écrit… En trois mois, dans une sorte de fièvre. C
47 eux individus, il ne peut y avoir qu’une liaison. Mais quand il y a engagement réel et fidélité à cet engagement, alors la p
48 tout ! Condamner la passion n’aurait pas de sens. Mais il est fou de vouloir fonder le mariage sur l’amour seul, car la pass
49 sentier qui se crée sous les pas qui le suivent. Mais la vocation, qui rend unique, relie du même coup au prochain… paradox
50 m’amuse, vrai qu’il correspond à un goût profond. Mais il est d’abord la condition de toutes les libertés, qui est le respec
51 olution est même plus profonde qu’on ne le croit, mais elle va dans le sens que j’annonçais. Il me semble que nous assistons
52 lle. Nous ne sommes pas là pour prédire l’avenir, mais pour le faire ! Je disais naguère dans une conférence en Amérique : «
53 té. » Vous me direz que c’est encore un paradoxe. Mais oui ! Celui de la vérité, ou en tout cas de notre réalité. i. Rou
7 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Descartes inversé ou le zen occidental (14 décembre 1972)
54 e m’appliquais de toutes mes forces à bien tirer. Mais je suivais les conseils d’ordonnance, et je tirais aussi mal que poss
55 ’avoir encore marqué un point, très loin du noir, mais enfin dans la cible. Il se baissa vers moi, me saisit la main droite
56 es années, à l’épreuve de bien d’autres anxiétés. Mais ce premier coup au but avait, en un instant, posé et vérifié pour le
57 e n’en tirai d’abord que des formules abstraites, mais dont je pressentais, en toute confiance, que la vie où j’allais rentr
8 1974, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La révolte des régions : l’État-nation contre l’Europe (mars 1974)
58 de Gaulle de « grande réforme de notre siècle », mais contre l’Europe des régions — sans laquelle l’Europe ne sera pas, ni
59 ion ‟Europe des régions” non seulement me hérisse mais constitue un étrange retour à un passé largement révolu, celui du Moy
60 s corse ou occitan, comme on eût pu s’y attendre, mais uniquement français, proclame encore que « le bien le plus précieux,
61 iques et les Américains soient de mauvaises gens, mais la colonisation est une mauvaise chose. Non qu’ils soient pires que n
62 mauvaise chose. Non qu’ils soient pires que nous, mais la colonisation est pire que tout. Il existe deux raisons majeures de
63 ration dans toutes nos capitales, cela va de soi, mais aussi à Bruxelles et à Strasbourg, où l’on se veut avant tout « réali
64 achronique au xxe siècle. Non seulement périmée, mais nocive. C’est la cause principale de la crise actuelle de l’Occident,
65 Bertrand de Jouvenel et de Toynbee à Georg Picht. Mais l’État-nation condamné se défend, avec la rage de l’animal blessé, co
66 r. Non, messieurs, il ne s’agit pas d’une émeute, mais d’une révolution, et d’une espèce qui a de quoi surprendre. Il s’agit
9 1974, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Robert Aron : le témoin d’une génération passionnée (9 mars 1974)
67 français qui eût réussi avec son propre sabre, —  mais aussi avec de soudaines réparties d’un humour déroutant et rapide, et
68 ron les convictions politiques de notre jeunesse, mais il s’y ajoutait une dimension nouvelle de recherche religieuse : cell
10 1979, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Avez-vous lu Jérôme Deshusses ? (16 mars 1979)
69 payer ! » Jérôme Deshusses a lu non pas une fois mais six fois tout Kant et tout Hegel (c’est vingt mille pages chacun), pu
70 ême Condillac et tous les autres. Marx en entier, mais jamais cela ne se sent à le lire, personne n’écrit une langue plus cl
71 ce qui ne veut nullement dire au passé du langage mais bien à sa visée première, donc à sa fin. Car « de même que les racine
72 rection du temps n’est point passé-présent-futur, mais l’inverse : passible-passant-passé ». Que les causes du présent soien
73 Seul le présent produit du passé, non l’inverse. Mais qu’en est-il du présent de ce siècle ? Jérôme Deshusses le voit comme
74 pollution, des déchets, de ce qui ne sert à rien mais qui empeste et contamine. En quatre-vingts pages bourrées de faits et
75 ités oblige à répéter ce qu’elles ressassent », —  mais que je tiens pour la plus signifiante, donc la plus terrifiante à ce
76 é par cinq pays. (« L’Europe des nations piétine, mais celle des virus est faite. ») Le plancton des océans, attaqué par le
77 rter mille et rendre soudain non pas œil pour œil mais apocalypse pour chiquenaude. » Huit habitants de la planète sur dix s
78 ler jusqu’ici les critiques cherchant des repères mais qui n’arrivent pas à distinguer si cet auteur nouveau — moins de quar
79 priété, exige l’égalité totale, dénonce le couple mais aussi Marx, Freud et la science (qui l’a formé). Les dieux modernes e
11 1979, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Le fédéralisme helvétique dans l’Europe d’aujourd’hui (24-25 juin 1979)
80 rbu qui défie le tyran au nom des droits locaux ; mais , à l’Ouest, ces grands commis emperruqués, serviteurs exemplaires de
81 plus des seigneuries ni des puissances voisines, mais de la seule couronne qui symbolise la grande communauté du continent.
82 pour but la création d’une puissance collective, mais au contraire, la garantie des libertés particulières, qui autrement r
83 assaisonnée de préfets et de la lecture exclusive mais obligatoire du Moniteur. On a trop dit que l’union fédérale est une u
84 ai dire, ne se fait pas en dépit de la diversité, mais pour la maintenir et perpétuer, parce qu’en elle seule, résident la s
85 ations ce que ceux-ci ont fait à leurs provinces, mais on ne voit que trop bien ce qui incite les jacobins de tous pays à cr
86 ion espagnole et le projet de Constitution belge. Mais , dira-t-on, toutes les fédérations existantes ne se voient-elles pas
87 n D. Moynihan formulait naguère à propos des USA, mais qu’il est facile de transposer en termes européens : « Ne confiez jam
88 ). Pas question de centralisation dans tout cela, mais d’adaptation rationnelle des dimensions d’une tâche à celles de la co
12 1982, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’amour, les régions et l’Occident (20 août 1982)
89 1932, les œuvres de Kierkegaard et de Karl Barth, mais aussi de Heidegger et Jaspers. Politique de la personne , 1934, Pe
90 ccupait guère, je ne pensais qu’à la littérature. Mais quand j’ai été mobilisé en 1939, comme officier, j’ai découvert que m
91 ec une condamnation à quinze jours de forteresse, mais , après cela, il me devenait difficile de signer mes articles autremen
92 e , qu’il se garde bien de citer. Moi, j’ai cité, mais en correctionnelle, un critique qui avait amplifié sans retenue les i
93 existentialisme sartrien nous a beaucoup emprunté mais rien rendu. La notion d’engagement, par exemple, dérive du personnali
94 avait prises, et me l’a dit tout net à New York, mais ne l’a jamais répété à Paris, semble-t-il. Du personnalisme, des pers
95 nos problèmes et de nos révoltes des années 1930. Mais sans lendemain. D’autre part, un slogan comme « small is beautiful »
96 a personne ne peut se réaliser que dans l’action, mais que l’action n’est efficace qu’à l’échelle d’une petite communauté, o
97 s n’ont plus d’autre mode de contact que le choc. Mais les régions s’articulent tout autrement. Elles se groupent, se recouv
98 s plus impuissants non seulement devant le destin mais devant l’État, les « lois » de l’économie, les « impératifs » de la t
99 s libres de les changer ! Ça ne tient qu’à nous ! Mais nous ne voulons pas y croire, nous avons une peur bleue d’être libres
100 t l’affaire de chacun de nous, ici et maintenant. Mais le fait est que mes contemporains ont plus peur qu’envie d’être libre
101 uisse, vit près de la frontière franco-genevoise, mais du côté français, au pied du Jura, près de Saint-Genis-Pouilly, où il