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e télévision qui puisse être diffusée dans toutes
nos
nations sera perdu, et cet instrument universel par définition se tro
2
ar définition se trouvera nationalisé à son tour.
Nous
ne prétendons décider quel est le meilleur standard. Mais nous affirm
3
ndons décider quel est le meilleur standard. Mais
nous
affirmons qu’il faut absolument adopter un standard unique, tout au m
4
1950, p. 12. b. Précédé de la note suivante : «
Nous
recevons de M. Denis de Rougemont, au nom du conseil de direction du
5
qu’il attache au mot « culture », M. de Rougemont
nous
répond : T. S. Eliot l’a défini mieux que je ne saurais le faire : la
6
es, musique, presse, histoire, enseignement, etc.
Nous
encourageons également les relations culturelles et les échanges intr
7
parlez de nécessité… En voulant rester européen,
notre
Centre ne fera pas double emploi avec l’Unesco, qui est une organisat
8
olitique ou économique ? Quand on dit « Europe »…
Nous
cherchons naturellement à créer une conscience commune de l’Europe et
9
le dans le monde. On peut appeler cela politique,
nous
appelons cela éducation. Parmi les organismes créés par le Centre eur
10
tique, thème principal des variations constituant
nos
littératures jusqu’à ce siècle. Laissons ici de côté les fort plaisan
11
me avec le rêve — ce rêve dont l’épanchement dans
notre
vie consciente est peut-être une obscure tentative de compenser la mé
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identale (avril 1971)f On peut se demander si
nos
sociétés qui deviennent de plus en plus énormes et pareilles les unes
13
urope librement unie des « forces vives » de tous
nos
peuples. Ils sont unanimes à montrer que l’État-nation qui règne seul
14
, voire contradictoires d’un pays à l’autre. Tous
nos
États ont à faire face à des problèmes régionaux de nature très diver
15
nique ni économique. Sur toutes les frontières de
nos
États, les exemples abondent : Basques et Catalans divisés par les Py
16
orts. Quant aux perspectives du régionalisme dans
notre
avenir prochain, j’imagine quelques solutions qui d’ailleurs posent d
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Il n’y a pas de « culture suisse », parce que
nos
cantons fédérés relèvent par la langue, l’ethnie, la confession, d’en
18
isses, je veux dire le fédéralisme — terme clé de
notre
existence, et qui signifie beaucoup plus que l’union politique des ca
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rope, « petit cap de l’Asie », c’est bien qu’elle
nous
ait étonnés. Car ce « cap », cette « péninsule », cet « appendice occ
20
ligion du seul progrès occidental et refoulés par
nos
nationalismes qu’il a fallu l’esprit intrépide et sceptique de Valéry
21
songé qu’il existât véritablement une « Europe »…
Nous
ne pensons que par hasard aux circonstances permanentes de cette vie.
22
permanentes de cette vie. Ce sont les crises qui
nous
alertent. Celle de 14-18 venait de provoquer dans les consciences des
23
ues et ne sait pas s’il est encore vivant. Valéry
nous
parlait sans ménagements. Certes, réduire l’Europe à sa surface physi
24
était bien fait pour angoisser, dans un monde où
nous
venions « étourdiment » de « rendre les forces proportionnelles aux m
25
ionnelles aux masses ». Mais qu’était donc encore
notre
Europe « en puissance », déduction faite de nos illusions, soit vanit
26
notre Europe « en puissance », déduction faite de
nos
illusions, soit vaniteuses ou masochistes ? Valéry constatait : « Tou
27
erselle, ou mieux : universalisante. D’où tirions-
nous
alors, Européens, les qualités indispensables à l’exercice de cette f
28
ces mondes avait aussi peu de signification pour
nous
que leur existence même. Mais France, Angleterre, Russie… ce seraient
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e beaux noms. Lusitania aussi est un beau nom. Et
nous
voyons maintenant que l’abîme de l’histoire est assez grand pour tout
30
tre déjà — par la faute des disputes périmées que
nous
prolongeons. Les misérables Européens ont mieux aimé jouer aux Armag
31
Valéry voit très bien, c’est que la politique de
nos
États-nations, qui refusent toute espèce d’union sous le prétexte de
32
odes et les instruments de puissance. À cause de
nos
nationalismes et de leur concurrence insane, qui réduit chacun d’eux
33
chacun d’eux à l’impuissance, il faut prévoir que
nous
préférerons aux sacrifices individuels raisonnables l’abjecte démissi
34
’a peut-être pas envisagé que l’État-nation était
notre
malheur fondamental. Et il n’a pas vécu pour constater que nos Armagn
35
ondamental. Et il n’a pas vécu pour constater que
nos
Armagnacs et Bourguignons seraient un jour nos Byzantins de gauche et
36
ue nos Armagnacs et Bourguignons seraient un jour
nos
Byzantins de gauche et de droite communiant dans le culte de la natio
37
ope, sur certaines « circonstances permanentes de
nos
vies » dont il reste à souhaiter que l’interruption brusque ne soit p
38
interruption brusque ne soit pas seule capable de
nous
réveiller, car il serait trop tard. h. Rougemont Denis de, « Paul
39
n. Le parler ? Mais l’écrire… Bon Dieu ! pour qui
nous
prenez-vous ? Rousseau, Mme de Staël, Benjamin Constant, Amiel, C. F.
40
evenir chimiste. J’avais transformé le grenier de
notre
maison en laboratoire. Tout ce qui était germination me passionnait…
41
sance osmotique dans des éprouvettes. Si bien que
nous
avons échappé de peu à un nouveau traité sur le Brachinus crepitans ?
42
ure convaincu qu’il se révélera le plus fécond de
notre
temps — sous d’autres noms, peut-être, comme le fédéralisme — et que
43
es noms, peut-être, comme le fédéralisme — et que
nous
baptisons le personnalisme. Nous créons, avec Mounier et Izard, Espr
44
ralisme — et que nous baptisons le personnalisme.
Nous
créons, avec Mounier et Izard, Esprit , avec Dandieu, Robert Aron et
45
Barth que chez Heidegger, que Corbin traduit pour
nous
et annote en arabe du xiie siècle. Tout cela dans ces années 1932 à
46
ndications publié par la NRF en décembre 1932 : «
Nous
sommes une génération comblée. Comblée de chances de grandeur et comb
47
ues mortels… Ce n’est plus pour quelque idéal que
nous
avons à lutter maintenant, mais pour que les hommes vivent et demeure
48
d à tous les changements qui sont intervenus dans
nos
mœurs et dans nos pensées depuis sa première publication en 1939 ? On
49
ements qui sont intervenus dans nos mœurs et dans
nos
pensées depuis sa première publication en 1939 ? On a même parlé de m
50
va dans le sens que j’annonçais. Il me semble que
nous
assistons à un nouveau surgissement du principe féminin, bien moins s
51
à tant m’intéresser au xiie siècle que parce que
notre
siècle devait finir par lui ressembler ? Nouveau paradoxe. Surtout po
52
de vouloir prédire objectivement. Écoutons ce qui
nous
appelle. Nous ne sommes pas là pour prédire l’avenir, mais pour le fa
53
dire objectivement. Écoutons ce qui nous appelle.
Nous
ne sommes pas là pour prédire l’avenir, mais pour le faire ! Je disai
54
Mais oui ! Celui de la vérité, ou en tout cas de
notre
réalité. i. Rougemont Denis de, « [Entretien] Le respect du réel,
55
u but, ou le font oublier. 2) L’appel du but doit
nous
rejoindre et nous mouvoir. C’est du but que d’abord la force vient à
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oublier. 2) L’appel du but doit nous rejoindre et
nous
mouvoir. C’est du but que d’abord la force vient à nous, déclenchant
57
ouvoir. C’est du but que d’abord la force vient à
nous
, déclenchant le mouvement inverse, par attrait. La considération envo
58
e fin, évidemment. C’est de la fin des fins qu’il
nous
faut donc partir. 5) La fin seule justifie les moyens s’ils sont les
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e par le général de Gaulle de « grande réforme de
notre
siècle », mais contre l’Europe des régions — sans laquelle l’Europe n
60
t une mauvaise chose. Non qu’ils soient pires que
nous
, mais la colonisation est pire que tout. Il existe deux raisons majeu
61
nales, seules prises en considération dans toutes
nos
capitales, cela va de soi, mais aussi à Bruxelles et à Strasbourg, où
62
tuelle. Il s’agit de rendre un sens à ces mots de
notre
langue que vos calculs ont oubliés : communauté, amitié, voisinage.
63
les ombres montaient à l’est, démesurées, devant
nos
démocraties inconscientes et désuètes. Nous fondions les premières re
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devant nos démocraties inconscientes et désuètes.
Nous
fondions les premières revues et groupes personnalistes. Il venait du
65
it la NRF . Je le revois souvent silencieux dans
nos
groupes, avec ses gros yeux mélancoliques aux larges cernes, et sa di
66
up de présence d’esprit politique. Il était, dans
notre
groupe, le complément parfait d’Arnaud Dandieu, avec lequel il allait
67
ichy de Robert Aron les convictions politiques de
notre
jeunesse, mais il s’y ajoutait une dimension nouvelle de recherche re
68
t qui me rappelle les discussions passionnées que
nous
menions, au temps de l’ON, entre les nietzschéens, qui dominaient le
69
rée et de la renaissance des idées passionnées de
notre
génération. m. Rougemont Denis de, « Robert Aron : le témoin d’une
70
oltaire disait : « Il a lu tous les Pères — et il
nous
le fait payer ! » Jérôme Deshusses a lu non pas une fois mais six foi
71
us efficace, ni plus radicale, en ce sens qu’elle
nous
réfère sans cesse à ses racines, ce qui ne veut nullement dire au pas
72
ts et crépitant de formules éclatantes, Deshusses
nous
donne une description dont il dit bien qu’elle n’est pas la première
73
e pour le final : « Entre la famine et la guerre,
nous
n’aurons pas le choix : il faudra subir les deux. » Surtout qu’on ne
74
ir. « L’environnement et la nature, c’est d’abord
nous
: du premier nous sommes le centre, et de la seconde nous représenton
75
ent et la nature, c’est d’abord nous : du premier
nous
sommes le centre, et de la seconde nous représentons la pointe. » Fig
76
u premier nous sommes le centre, et de la seconde
nous
représentons la pointe. » Figure de proue de l’Histoire naturelle, «
77
de pouvoir que le pouvoir n’a d’idéal. Or, ce qui
nous
appelait en vain du plus haut de l’esprit, nous le retrouvons à prése
78
i nous appelait en vain du plus haut de l’esprit,
nous
le retrouvons à présent, péremptoire, meurtrier, définitif, au plus p
79
rier, définitif, au plus profond de la matière ».
Nous
nous sommes mis dans la situation de ne pouvoir plus échapper à la de
80
définitif, au plus profond de la matière ». Nous
nous
sommes mis dans la situation de ne pouvoir plus échapper à la destruc
81
l’ère de la connaissance s’ouvrira avec celle de
notre
naissance… Le mot ‟apocalypse” ne signifie pas catastrophe, même si l
82
mplacables développent la logique du mensonge qui
nous
a conduits où nous sommes : la Foire d’empoigne, et c’est l’économie
83
ent la logique du mensonge qui nous a conduits où
nous
sommes : la Foire d’empoigne, et c’est l’économie fondée sur la compé
84
ntrerait quelques moyens de répondre à l’appel de
nos
plus hautes fins. Car toute cette entreprise démesurée, qui pourrait
85
t préfigure l’humanité indivisible de demain — si
nous
ne mourons pas avec lui dans le Grand Soir où nous voici jetés. Publi
86
ous ne mourons pas avec lui dans le Grand Soir où
nous
voici jetés. Publiés coup sur coup, séparément, ces sept pamphlets eu
87
Pourtant, un tel mordant dans la dénonciation de
nos
faux-fuyants, une telle rage de dire vrai et plus encore, peut-être,
88
rôme Deshusses a le temps pour — à supposer qu’il
nous
en reste. Comme vient de le définir un petit hebdo contestataire de s
89
ans la citation de D. Moynihan. Les dimensions de
nos
problèmes devenant de plus en plus continentales, voire mondiales, il
90
ur la formule créatrice et confiante du mariage :
nous
nous engageons réciproquement « pour le meilleur et pour le pire […]
91
formule créatrice et confiante du mariage : nous
nous
engageons réciproquement « pour le meilleur et pour le pire […] jusqu
92
illeur et pour le pire […] jusqu’à ce que la mort
nous
sépare », donc sans limitation d’intérêt ni de temps. Enfin quelque c
93
à la fois le dernier témoin de l’antique unité de
nos
peuples et le présage d’un renouveau possible. p. Rougemont Denis
94
diversités à protéger. Ce qui rejoint exactement
nos
doctrines personnalistes des années 1930. N’est-ce pas parce que vous
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la moins mauvaise, ou peut-être même la seule, de
nos
théories personnalistes et fédéralistes. Et j’ai écrit pendant les pr
96
et l’existentialisme ? L’existentialisme sartrien
nous
a beaucoup emprunté mais rien rendu. La notion d’engagement, par exem
97
adement, le contraire de ce qu’il signifiait pour
nous
. Selon ses commentateurs, le succès de Sartre dans le grand public se
98
premier congrès de l’Europe à La Haye, et jusqu’à
nos
jours. Et ce sont eux qui ont suscité un peu partout la renaissance d
99
idée régionaliste, et de l’idée de service civil.
Nous
avions tous en commun cette définition de l’homme vraiment humain : u
100
paix. Mai 68 m’a fait l’effet d’une résurgence de
nos
problèmes et de nos révoltes des années 1930. Mais sans lendemain. D’
101
t l’effet d’une résurgence de nos problèmes et de
nos
révoltes des années 1930. Mais sans lendemain. D’autre part, un sloga
102
« small is beautiful » traduit bien l’esprit qui
nous
animait quand nous disions que la personne ne peut se réaliser que da
103
ul » traduit bien l’esprit qui nous animait quand
nous
disions que la personne ne peut se réaliser que dans l’action, mais q
104
re. Ce que la municipalité peut faire, les États (
nous
dirions : les régions) ne doivent pas le faire. Ce que les États (les
105
cret les grands problèmes générateurs de crise de
notre
civilisation. Depuis les jacobins et Napoléon, le mot d’ordre a été d
106
poléon, le mot d’ordre a été de tout centraliser.
Nos
États-nations renfermés dans le carcan de leurs frontières n’ont plus
107
mme les cellules d’un tissu organique. Je vois là
notre
seule garantie de paix, dans les États d’abord, en Europe ensuite, et
108
mieux exprimé les consciences et l’inconscient de
notre
époque ? Pour l’inconscient, par définition, il est impossible de vou
109
ptimiste ? Si je vous réponds que « l’avenir est
notre
affaire », me trouverez-vous pessimiste ou optimiste ? En fin de com
110
cle ? C’est sans nul doute de tous les siècles de
notre
civilisation celui où les gens se sont sentis les plus impuissants no
111
ctures et ces prétendus impératifs mortels, c’est
nous
les hommes qui les avons créés ! Nous en sommes les seuls responsable
112
tels, c’est nous les hommes qui les avons créés !
Nous
en sommes les seuls responsables, donc seuls libres de les changer !
113
nc seuls libres de les changer ! Ça ne tient qu’à
nous
! Mais nous ne voulons pas y croire, nous avons une peur bleue d’être
114
res de les changer ! Ça ne tient qu’à nous ! Mais
nous
ne voulons pas y croire, nous avons une peur bleue d’être libres, par
115
nt qu’à nous ! Mais nous ne voulons pas y croire,
nous
avons une peur bleue d’être libres, parce qu’être libre cela veut dir
116
je répète que l’avenir est l’affaire de chacun de
nous
, ici et maintenant. Mais le fait est que mes contemporains ont plus p