1 1950, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Pour un standard unique de la télévision (18 novembre 1950)
1 anarchie dans l’un des domaines où elle serait le plus urgente. La télévision est déjà aux États-Unis, et deviendra bientôt
2 ux États-Unis, et deviendra bientôt en Europe, le plus formidable (au sens propre) instrument d’action affective et intellec
2 1954, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Visite à M. Denis de Rougemont, directeur du Centre européen de la culture (septembre 1954)
3 ulture et l’auteur de dix-sept ouvrages, dont les plus connus sont L’Amour et l’Occident , le Journal d’un intellectuel en
3 1969, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Une longue et vieille histoire (7 juin 1969)
4 -uns à sortir d’une confusion très générale, mais plus particulière à l’avant-garde, essayons de poser quelques repères. L’É
5 ci de côté les fort plaisants récits de prouesses plus ou moins sportives dans la tradition de l’Arétin, de Nicolas Chorier
6 la sexualité en devient comme superflue, ce n’est plus que « Vénus » dans les alexandrins. Une allusion, un regard, un air,
7 a nouveauté, ressort secret de l’érotisme, a bien plus de chances aujourd’hui de se faire sentir dans les médias audiovisuel
4 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La poussée régionaliste en Europe occidentale (avril 1971)
8 us dans le même sens. De leur ensemble on ne peut plus hétéroclite se dégage une loi générale. À l’excessive distension répo
9 avoir gouverné les entreprises régionalistes les plus diverses, dont je vais rappeler les étapes et la répartition continen
10 n rôle réel à l’échelle planétaire. Aucun ne peut plus assurer seul sa défense militaire et sa prospérité, son équipement te
11 , qui a moins d’un siècle d’âge en moyenne, n’est plus capable d’assurer la prospérité des provinces et d’y permettre une vi
12 ’hui, à la fois planétaire et local, c’est-à-dire plus universel et plus particulier que celui des nations modèle xixe  sièc
13 anétaire et local, c’est-à-dire plus universel et plus particulier que celui des nations modèle xixe  siècle. À mesure que l
14 reparaissent ou accusent leur relief. Mais il y a plus  : leur résurgence serait celle d’un chauvinisme local plus irrespirab
15 ur résurgence serait celle d’un chauvinisme local plus irrespirable que l’autre, si elle ne répondait en réalité à une prise
16 tion à une souveraineté sans limites, qui ne peut plus rien animer si elle peut encore tout bloquer, amènent à constater que
17 ent à la loi sociologique ou biophysique formulée plus haut. Mais le problème n’est pas seulement spéculatif et prospectif !
18 égionale. Mais un problème d’une portée politique plus décisive se trouve posé par les régions « naturelles », ou historique
19 ées du hasard des guerres et qui ne correspondent plus à nulle réalité, ni ethnique ni économique. Sur toutes les frontières
20 créer un tissu européen qui finira par se révéler plus solide que les liens administratifs subsistant entre chaque région et
21 école primaire dans l’optique régionaliste et non plus nationaliste, informer les populations, former des responsables locau
5 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’absence d’une « culture nationale », facteur du développement intellectuel (26-27 septembre 1971)
22 er, les foyers régionaux se développent, d’autant plus contrastés en esprit qu’ils sont plus rapprochés dans l’espace. La vi
23 t, d’autant plus contrastés en esprit qu’ils sont plus rapprochés dans l’espace. La vie culturelle suisse n’a pas d’autre se
24 s, mais en Suisse, cela se voit mieux, se vérifie plus aisément. Sans même parler de l’abbaye de Saint-Gall, source principa
25 clé de notre existence, et qui signifie beaucoup plus que l’union politique des cantons souverains : un way of life, une ét
6 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Paul Valéry et l’Europe (29 octobre 1971)
26 utant que par les Grecs et les Romains ; et pas à plus de la moitié des habitants de ce continent, d’Édimbourg à Sofia, de S
7 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). « Le respect du réel, c’est le revers du paradoxe » (14 décembre 1972)
27 ur ne pas parler des vivants, ce n’est pas rien ! Plus modestement, entre 1830 et 1900, je compte septante-six ouvrages publ
28 tion ? De fait, j’appartiens à une lignée qui est plus de robe que d’épée. L’origine de la famille est franc-comtoise, et il
29 sitôt. D’où votre haine de l’école ? Cela remonte plus haut. À 5 ans, avec l’aide de ma sœur aînée, j’avais appris à lire en
30 ueur formelle… Car pour le fond, mes maîtres sont plus anciens et n’ont pas changé, Pascal et Rimbaud, pôles contraires d’un
31 la valeur de l’action, à laquelle je consacre le plus clair de mes jours depuis vingt-cinq ans, Kierkegaard est ma démesure
32 L’engagement et le clerc C’est votre œuvre la plus romantique. Vous y découvrez le bonheur d’écrire et vous vous écoutez
33 nt dont je demeure convaincu qu’il se révélera le plus fécond de notre temps — sous d’autres noms, peut-être, comme le fédér
34 grandeur et comblée de risques mortels… Ce n’est plus pour quelque idéal que nous avons à lutter maintenant, mais pour que
35 ductive. C’est sans doute ce qui justifie le mot, plus drôle que méchant, d’Emmanuel Mounier dans Esprit  : « Rougemont écr
36 uvelle édition. J’avais esquissé, dans je ne sais plus quelle revue, l’opposition passion-mariage. Là-dessus, Daniel-Rops me
37 utenant-colonel dont le livre est, me dit-il, des plus urgents : La France et son armée, par Charles de Gaulle. Mais enfin,
38 pensée si soucieuse de cohérence paraît connaître plus que le goût, le besoin du paradoxe. Est-ce pour le contraste, par sou
39 et dans le domaine des mœurs l’évolution est même plus profonde qu’on ne le croit, mais elle va dans le sens que j’annonçais
40 xime que je lui emprunte : “Amener la pensée à la plus insistante vénération du réel.” Par cette vénération se trouve fondé
8 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Descartes inversé ou le zen occidental (14 décembre 1972)
41 grade de lieutenant, et d’acquérir de la sorte au plus tôt le droit de faire taire les sergents harcelants, je m’appliquais
42 de mes erreurs et le moyen de les corriger, sans plus tenir compte des préceptes reçus. Je ne tardai pas à marquer quelques
43 allez essayer. Vous avez le noir ?… Vous ne voyez plus que le noir ?… » Je n’entendais plus rien. Le disque noir dansait, pu
44 ous ne voyez plus que le noir ?… » Je n’entendais plus rien. Le disque noir dansait, puis s’arrêtait, dansait de nouveau, s’
45 que je gonflais mes poumons. Soudain il me parut plus large, plus proche, bien mat, et immobile… La détonation me surprit.
46 lais mes poumons. Soudain il me parut plus large, plus proche, bien mat, et immobile… La détonation me surprit. Je reposai m
47 nche droite de la tunique. Quant aux conséquences plus lointaines et aux implications décisives, à mon sens, du conseil en t
48 te ainsi les moyens de l’atteindre et les oriente plus strictement qu’aucune méthode, ou qu’aucun prétexte reçu. 3) Toute ac
49 ’une juste fin. Car nulle fin ne peut communiquer plus de justice qu’elle n’en comporte ; et cela, aux seuls moyens qui port
50 bonnes ou mauvaises, relativement à d’autres fins plus hautes, et dans la seule mesure où ces moyens servent nécessairement
9 1974, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La révolte des régions : l’État-nation contre l’Europe (mars 1974)
51 uement français, proclame encore que « le bien le plus précieux, c’est l’unité nationale » (entendons l’unification plus ou
52 ’est l’unité nationale » (entendons l’unification plus ou moins forcée de six ou sept « nations » au sens ancien du terme et
53 « nations » au sens ancien du terme et d’ethnies plus nombreuses encore par une autre nation qui leur impose sa langue). L’
54 en apercevoir, ni gauchiste, ni réactionnaire, ni plus ignorant de l’histoire qu’aucun de ceux que je viens de citer ; au su
55 ercer vers l’intérieur seulement. À Lyon, six ans plus tôt, le général recommandait aux mêmes régions d’entretenir « des rel
56 it aux mêmes régions d’entretenir « des relations plus directes et plus étroites avec l’extérieur » et il précisait : le Nor
57 ons d’entretenir « des relations plus directes et plus étroites avec l’extérieur » et il précisait : le Nord avec la Belgiqu
58 ritorial de l’équation et met à la place un terme plus petit, comme la Bretagne, ou plus grand, comme l’Europe, est regardé
59 place un terme plus petit, comme la Bretagne, ou plus grand, comme l’Europe, est regardé comme un traître. Pourquoi cela ?
60 éactions « régionalistes » c’est de reproduire en plus petit ce dont on a souffert et qu’on a décidé de détruire : des régio
61 nt il semble bien que les hommes politiques cités plus haut ignorent à la fois les motivations, les finalités et l’ampleur.
10 1974, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Robert Aron : le témoin d’une génération passionnée (9 mars 1974)
62 se du mouvement personnaliste dans sa tendance la plus radicale, qui était le groupe de l’Ordre nouveau. Soit dit en passant
11 1979, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Avez-vous lu Jérôme Deshusses ? (16 mars 1979)
63 ne se sent à le lire, personne n’écrit une langue plus claire, plus efficace, ni plus radicale, en ce sens qu’elle nous réfè
64 le lire, personne n’écrit une langue plus claire, plus efficace, ni plus radicale, en ce sens qu’elle nous réfère sans cesse
65 n’écrit une langue plus claire, plus efficace, ni plus radicale, en ce sens qu’elle nous réfère sans cesse à ses racines, ce
66 ateau est propulsé par son sillage, ou, en termes plus clairs, que ce qui n’est plus produit ce qui est ». En vérité, toutes
67 lage, ou, en termes plus clairs, que ce qui n’est plus produit ce qui est ». En vérité, toutes les vraies causes sont causes
68 u’elles ressassent », — mais que je tiens pour la plus signifiante, donc la plus terrifiante à ce jour. L’Europe des virus
69 is que je tiens pour la plus signifiante, donc la plus terrifiante à ce jour. L’Europe des virus L’activité humaine a d
70 qué par le dégazage en mer des pétroliers, menace plus encore que la destruction des forêts la production de l’oxygène dont
71 re naturelle, « l’Histoire humaine n’aura bientôt plus le choix qu’entre l’horreur de son propre tintamarre et la voie des a
72 aveux… Depuis que l’homme existe, l’idéal n’a pas plus de pouvoir que le pouvoir n’a d’idéal. Or, ce qui nous appelait en va
73 n’a d’idéal. Or, ce qui nous appelait en vain du plus haut de l’esprit, nous le retrouvons à présent, péremptoire, meurtrie
74 à présent, péremptoire, meurtrier, définitif, au plus profond de la matière ». Nous nous sommes mis dans la situation de ne
75 s nous sommes mis dans la situation de ne pouvoir plus échapper à la destruction nucléaire que par la transfiguration. Un
76 e ce soit pour tout avoir… Ou bien la terre n’est plus vouée qu’à la mort, ou bien l’ère de la connaissance s’ouvrira avec c
77 rait quelques moyens de répondre à l’appel de nos plus hautes fins. Car toute cette entreprise démesurée, qui pourrait n’êtr
78 nos faux-fuyants, une telle rage de dire vrai et plus encore, peut-être, cette manière intrépide et joyeuse de faire face à
12 1979, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Le fédéralisme helvétique dans l’Europe d’aujourd’hui (24-25 juin 1979)
79 teté impériale » : désormais, elles ne relèveront plus des seigneuries ni des puissances voisines, mais de la seule couronne
80 ’agréger, au cours des siècles, par un réseau des plus complexes, des pactes bi ou multilatéraux, d’autres entités politique
81 e au xviie siècle. Aujourd’hui, les nations les plus modernes de tous les continents se réclament du modèle fédéraliste :
82 e la tâche considérée, et toujours en partant des plus petites unités : communes, ateliers, coopératives. C’est ce que le di
83 r en termes européens : « Ne confiez jamais à une plus grande unité ce qui peut être fait par une plus petite. Ce que la fam
84 e plus grande unité ce qui peut être fait par une plus petite. Ce que la famille peut faire, la municipalité ne doit pas le
85 la formule fédérale qui a fait la Suisse ne peut plus se limiter aux frontières de ce pays. Transposant la thèse de Trotski
86 munisme, reconnaissons que « le fédéralisme n’est plus possible dans un seul pays ». Ou bien la formule suisse va s’étendre
13 1982, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’amour, les régions et l’Occident (20 août 1982)
87 personne. Cela voulait dire pour moi un individu plus une vocation. Définition très proche de celles qu’avaient adoptées le
88 sécurité de la Suisse. Cette accusation était la plus grave possible en temps de guerre. Je m’en suis tiré avec une condamn
89 qu’en Hollande et en Belgique. Ils ont influencé plus ou moins profondément plusieurs chefs d’État et leaders politiques dè
90 boré ma doctrine propre : personne égale individu plus vocation. Qu’est-ce qu’une vocation ? C’est l’appel à inventer chacun
91 ne simplicité géniale : « Ne confiez jamais à une plus grande unité ce qui peut être fait par une plus petite. Ce que la fam
92 e plus grande unité ce qui peut être fait par une plus petite. Ce que la famille peut faire, la municipalité ne doit pas le
93 enfermés dans le carcan de leurs frontières n’ont plus d’autre mode de contact que le choc. Mais les régions s’articulent to
94 cours de ces trois dernières années, c’est-à-dire plus de quarante ans après la première publication de cet ouvrage en Franc
95 phénomène culturel, donc susceptible de changer à plus ou moins long terme, c’est la permissivité actuelle, qui est à bien d
96 deux « histoires de fous » du xxe siècle, et les plus meurtrières. En militant pour une fédération de l’Europe des régions
97 civilisation celui où les gens se sont sentis les plus impuissants non seulement devant le destin mais devant l’État, les « 
98 ant le siècle où l’homme a conquis les moyens les plus fabuleux de sa liberté ! Car ces lois, ces structures et ces prétendu
99 enant. Mais le fait est que mes contemporains ont plus peur qu’envie d’être libres. Pourtant, quand on m’aura démontré que m
100 dans le col d’une chemise noire, il fait beaucoup plus jeune que ses soixante-quinze ans. Déjà, à New York, pendant la guerr