1 1950, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Pour un standard unique de la télévision (18 novembre 1950)
1 Pour un standard unique de la télévision (18 novembre 1950)a b Genève,
2 olument adopter un standard unique, tout au moins pour l’Europe. Tout investissement de capitaux devrait être suspendu, et u
3 et une réunion d’experts convoquée immédiatement pour introduire un peu d’ordre dans ce chaos. Veuillez agréer, Monsieur le
4 ur le directeur, etc. a. Rougemont Denis de, «  Pour un standard unique de la télévision », Le Monde, Paris, 18 novembre 1
2 1954, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Visite à M. Denis de Rougemont, directeur du Centre européen de la culture (septembre 1954)
5 s de Rougemont est également président du Congrès pour la liberté de la culture et l’auteur de dix-sept ouvrages, dont les p
6 spécialement de mission européenne. L’Unesco n’a pour but ni de favoriser l’union de l’Europe, ni de susciter l’éveil d’un
7 les Agences de presse européennes associées, etc. Pour éviter une nouvelle énumération, citons seulement, parmi les récentes
3 1969, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Une longue et vieille histoire (7 juin 1969)
8 sociales : sans gênes, il n’est pas de plaisirs. Pour aider quelques-uns à sortir d’une confusion très générale, mais plus
9 évêques du xviiie siècle construisant des palais pour leurs maîtresses — agrémentés de farces et attrapes, comme à Salzbour
10 Hill de John Cleland ou Ma vie de Frank Harris), pour ne retenir que les œuvres qui ont marqué un style de l’amour. Si l’on
4 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La poussée régionaliste en Europe occidentale (avril 1971)
11 dit souverain absolu est manifestement trop petit pour jouer un rôle réel à l’échelle planétaire. Aucun ne peut plus assurer
12 plans d’aménagement du territoire qui se donnent pour but de réduire les disparités économiques nationales (Sud-Ouest franç
13 r des agences fédérales européennes non seulement pour l’économie (comme la CEE élargie), mais pour l’écologie continentale,
14 ment pour l’économie (comme la CEE élargie), mais pour l’écologie continentale, les transports, l’énergie, les recherches, l
15 ème : les délais nécessaires, quinze à vingt ans, pour former une génération et créer les régions ne sont-ils pas trop longs
5 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’absence d’une « culture nationale », facteur du développement intellectuel (26-27 septembre 1971)
16 protégés contre l’illusion — propagée par l’école pour le compte de l’État, dès le milieu du xixe siècle — selon laquelle l
17 nt où Lénine s’y prépare à partir en wagon plombé pour la Gare de Finlande et la révolution d’Octobre, tandis qu’à l’autre b
6 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Paul Valéry et l’Europe (29 octobre 1971)
18 a fallu l’esprit intrépide et sceptique de Valéry pour s’abstraire de l’Europe physique et politique et la réinventer comme
19 re l’Europe à sa surface physique était bien fait pour angoisser, dans un monde où nous venions « étourdiment » de « rendre
20 simplicité.) Si l’on tient « les trois sources » pour la définition d’un ensemble de caractères, point d’objection : peu de
21 le de ces mondes avait aussi peu de signification pour nous que leur existence même. Mais France, Angleterre, Russie… ce ser
22 ait notre malheur fondamental. Et il n’a pas vécu pour constater que nos Armagnacs et Bourguignons seraient un jour nos Byza
7 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). « Le respect du réel, c’est le revers du paradoxe » (14 décembre 1972)
23 l’occitan. Le parler ? Mais l’écrire… Bon Dieu ! pour qui nous prenez-vous ? Rousseau, Mme de Staël, Benjamin Constant, Ami
24 Amiel, C. F. Ramuz, C.-A. Cingria, G. de Reynold, pour ne pas parler des vivants, ce n’est pas rien ! Plus modestement, entr
25 s savoir. C’est bien pourquoi mon premier essai a pour titre : Les Méfaits de l’instruction publique . Ce pamphlet vient de
26 ’était d’eux que je souhaitais être digne. Plutôt pour le style, la rigueur formelle… Car pour le fond, mes maîtres sont plu
27 e. Plutôt pour le style, la rigueur formelle… Car pour le fond, mes maîtres sont plus anciens et n’ont pas changé, Pascal et
28 , et peut-être mon juge ironique. Si Goethe a été pour moi la mesure et s’il m’a convaincu de la valeur de l’action, à laque
29 demeure ce qu’il était, car il s’est toujours agi pour moi d’une présence au monde et à moi-même conjointement… Il est vrai
30 Karl Barth que chez Heidegger, que Corbin traduit pour nous et annote en arabe du xiie siècle. Tout cela dans ces années 19
31 deur et comblée de risques mortels… Ce n’est plus pour quelque idéal que nous avons à lutter maintenant, mais pour que les h
32 hapitre intitulé « L’engagement du clerc ». Mais, pour moi, l’écrivain engagé n’est pas celui qui s’en remet à un parti quan
33 e la chronique impersonnelle et de la confidence. Pour moi, ces journaux de 1926 à 1946, et leur suite — le Journal d’un Eur
34 ournal d’un Européen — qui ne saurait tarder, ont pour objet non pas un terme, mais une relation. Non pas tel homme, ni son
35 un terme géopolitique : L’Amour et l’Occident . Pour vous qui étiez si engagé dans une pensée politique et religieuse, com
36 essé ? Dites-moi plutôt comment il faudrait faire pour ne pas s’y intéresser ! Le point de départ de ma réflexion aurait pu
37 ilité temporelle. Quant à l’occasion du livre, et pour passer du sublime au trivial, ce fut une commande. À ce sujet, il y a
38 essus, Daniel-Rops me propose d’en faire un livre pour la collection qu’il dirige. Je promets, je ne fais rien. La date appr
39 e plus que le goût, le besoin du paradoxe. Est-ce pour le contraste, par souci esthétique, pour respirer un peu ou permettre
40 . Est-ce pour le contraste, par souci esthétique, pour respirer un peu ou permettre à votre lecteur de respirer ? Nullement.
41 ir par lui ressembler ? Nouveau paradoxe. Surtout pour un penseur comme vous qui scrutez les signes avant-coureurs de l’aven
42 outons ce qui nous appelle. Nous ne sommes pas là pour prédire l’avenir, mais pour le faire ! Je disais naguère dans une con
43 Nous ne sommes pas là pour prédire l’avenir, mais pour le faire ! Je disais naguère dans une conférence en Amérique : « Pour
44 isais naguère dans une conférence en Amérique : «  Pour la première fois dans son histoire, l’homme se voit contraint de choi
45 r. Et il y est contraint du seul fait qu’il en a, pour la première fois, la liberté. » Vous me direz que c’est encore un par
46 ation. La relation est réciproque. La société n’a pour réalité et pour fin que les personnes qui la composent et son organis
47 on est réciproque. La société n’a pour réalité et pour fin que les personnes qui la composent et son organisation doit la tr
8 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Descartes inversé ou le zen occidental (14 décembre 1972)
48 visais d’un œil, reposant l’arme de temps à autre pour respirer et calmer ma nervosité, et, lorsque enfin je me croyais prêt
49 s autres, et je me résolus à profiter de ce répit pour trouver par moi-même le secret de mes erreurs et le moyen de les corr
50 coup au but avait, en un instant, posé et vérifié pour le restant de mes jours la juste relation des moyens et des fins. Je
51 . Je les consigne ici, fort brièvement, réservant pour la suite le soin d’en formuler les fondements théoriques et le mode d
52 préceptes légaux et coutumiers, ne suffisent pas pour atteindre le but, et peuvent être nuisibles dans la mesure exacte où
53 fin toute juste justifie tout ce qu’elle inspire pour la rejoindre en vérité — et c’est Dieu seul1. Le jugement de bien ou
9 1974, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La révolte des régions : l’État-nation contre l’Europe (mars 1974)
54 affirme M. Georges Pompidou. « Briser les nations pour leur substituer des régions ? Cette tendance absurde de bâtir l’aveni
55 ire », « des inadaptés », « des gens qui agissent pour le compte de l’étranger », « des réactionnaires ou des gauchistes » o
56 dessus-de-tout, partout — Deutschland über alles, pour prendre un autre exemple —, telle est la religion de l’État-nation, l
57 trême nervosité de leurs polices, donc un danger, pour eux, réel ou imaginaire. Ni imbécile au point de ne pas m’en apercevo
58 es misanthropes. Cela peut se dire, non se faire, pour des raisons que l’on voit très bien. Personne n’en veut d’ailleurs, e
59 des régions au-dessous de ce niveau. Trop petits pour jouer un rôle au plan mondial, trop grands pour animer la vie civique
60 s pour jouer un rôle au plan mondial, trop grands pour animer la vie civique de leurs régions, les États-nations sont condam
61 s : « Il a fallu mille ans, ou presque, d’efforts pour créer une existence nationale. » C’est dire quelles résistances des p
62 utres à son « unité nationale », — valeur suprême pour elle, oppression pour les autres. La révolte des ethnies montre que l
63 tionale », — valeur suprême pour elle, oppression pour les autres. La révolte des ethnies montre que leurs problèmes sont in
64 tionalisme souvent borné : il n’est dangereux que pour elles seules, alors que le stato-nationalisme est dangereux pour le g
65 es, alors que le stato-nationalisme est dangereux pour le genre humain, pour la nature, pour la vie même sur ce globe. Le ré
66 -nationalisme est dangereux pour le genre humain, pour la nature, pour la vie même sur ce globe. Le réveil régionaliste et f
67 t dangereux pour le genre humain, pour la nature, pour la vie même sur ce globe. Le réveil régionaliste et fédéraliste en Eu
10 1974, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Robert Aron : le témoin d’une génération passionnée (9 mars 1974)
68 ération passionnée (9 mars 1974)m Robert Aron, pour moi, c’est un des premiers visages du Paris intellectuel que je décou
69 est que ces deux amis n’aient pu siéger ensemble pour témoigner de la durée et de la renaissance des idées passionnées de n
11 1979, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Avez-vous lu Jérôme Deshusses ? (16 mars 1979)
70 e passé se définit par le présent, non l’inverse… pour la raison très simple que n’importe quel événement est présent avant
71 ter ce qu’elles ressassent », — mais que je tiens pour la plus signifiante, donc la plus terrifiante à ce jour. L’Europe d
72 en supporter mille et rendre soudain non pas œil pour œil mais apocalypse pour chiquenaude. » Huit habitants de la planète
73 ndre soudain non pas œil pour œil mais apocalypse pour chiquenaude. » Huit habitants de la planète sur dix sont sous-aliment
74 dans les vingt-cinq prochaines années. Tout cela pour quels motifs futiles ? « Qui décide d’échanger l’eau douce contre du
75 de d’échanger l’eau douce contre du sucre raffiné pour rien et du papier d’emballage fabriqué pour personne ? Rien, justemen
76 ffiné pour rien et du papier d’emballage fabriqué pour personne ? Rien, justement, et personne, les deux piliers de la grand
77 surpopulation et la bombe H, tout se met en place pour le final : « Entre la famine et la guerre, nous n’aurons pas le choix
78 nd nombre des exemples qu’il allègue, je coïncide pour l’essentiel avec ses vues philosophiques, tout en ressentant l’absenc
79 ela depuis Nietzsche. Jérôme Deshusses a le temps pour — à supposer qu’il nous en reste. Comme vient de le définir un petit
12 1979, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Le fédéralisme helvétique dans l’Europe d’aujourd’hui (24-25 juin 1979)
80 e impossible dès le principe. Essayons cependant, pour voir. La fédération suisse est née au xiiie siècle d’un pacte (fœdus
81 aint-Empire, la germanique et la latine. S’unir pour rester libres Garder libre le col pour toute l’Europe, telle est l
82 S’unir pour rester libres Garder libre le col pour toute l’Europe, telle est la mission initiale et fondatrice des vallé
83 pacte de défense mutuelle, juré en 1291, « statué pour l’utilité commune et devant, s’il plaît à Dieu, durer à perpétuité ».
84 érieusement le même type de solutions. L’union pour la diversité Ce qu’il importe de souligner, c’est que la fédératio
85 rte de souligner, c’est que la fédération n’a pas pour but la création d’une puissance collective, mais au contraire, la gar
86 re, ne se fait pas en dépit de la diversité, mais pour la maintenir et perpétuer, parce qu’en elle seule, résident la santé
87 la décision s’élève jusqu’à devenir continental ( pour les objets cités ci-dessus) ou mondial (s’il s’agit des océans et des
88 tâche à celles de la communauté la mieux équipée pour la mener à bien. Tel étant le fédéralisme, selon la pratique six fois
89 on, comme on l’a fait tout au long de la campagne pour l’élection de l’Assemblée des Neuf, elle devient très révélatrice du
90 ion. Ceux qui préconisent la confédération optent pour la formule méfiante, égoïste, et qui prévoit l’échec à terme, de la s
91 ge à rien au-delà de ce qui me convient, tant pis pour l’autre. Et ceux qui préconisent la fédération optent pour la formule
92 tre. Et ceux qui préconisent la fédération optent pour la formule créatrice et confiante du mariage : nous nous engageons ré
93 du mariage : nous nous engageons réciproquement «  pour le meilleur et pour le pire […] jusqu’à ce que la mort nous sépare »,
94 us engageons réciproquement « pour le meilleur et pour le pire […] jusqu’à ce que la mort nous sépare », donc sans limitatio
13 1982, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’amour, les régions et l’Occident (20 août 1982)
95 considéré en tant que personne. Cela voulait dire pour moi un individu plus une vocation. Définition très proche de celles q
96 t et de la passion. Deux personnes qui s’engagent pour la vie, c’est le mariage, tandis que l’amour-passion trouve dans la m
97 montre le roman de Tristan, le mythe de Tristan, pour mieux dire. J’ai découvert en écrivant ce livre que les notions de pe
98 es m’a porté à des conclusions d’ordre politique. Pour défendre l’Europe, la vraie, celle de la culture gréco-latine, judéo-
99 lisme, l’union dans la diversité, et même l’union pour les diversités à protéger. Ce qui rejoint exactement nos doctrines pe
100 omme et de cette ville était peut-être nécessaire pour faire comprendre au monde entier qu’il est des victoires impossibles.
101 io Nicolas de Flue , dont j’avais écrit le texte pour Honegger. Comment expliquez-vous votre réputation d’homme d’extrême d
102 mbrigadement, le contraire de ce qu’il signifiait pour nous. Selon ses commentateurs, le succès de Sartre dans le grand publ
103 qu’une vocation ? C’est l’appel à inventer chacun pour soi son chemin vers le but ultime de tous les hommes. Un sentier qui
104 ire à l’échelle d’une région, et que les régions, pour garantir leur autonomie, doivent s’unir en fédérations nationales, pu
105 », et qui désignait alors les Suisses confédérés. Pour en revenir à la « décentralisation » annoncée comme une pièce maîtres
106 out le secret du système fédéraliste que je tiens pour seul capable de résoudre au concret les grands problèmes générateurs
107 L’écrivain, fauteur de prises de conscience Pour beaucoup de gens, vous êtes avant tout et malgré tout le reste, l’aut
108 t l’ère victorienne, bourgeoise. Quels écrivains, pour vous, ont le mieux exprimé les consciences et l’inconscient de notre
109 es consciences et l’inconscient de notre époque ? Pour l’inconscient, par définition, il est impossible de vous répondre, du
110 eur des régimes totalitaires dès les années 1920. Pour les consciences, au pluriel comme vous avez raison de le marquer, je
111 xxe siècle, et les plus meurtrières. En militant pour une fédération de l’Europe des régions — ces régions tellement d’actu
112 tête-là, et il déroute toujours autant le public, pour qui il est tantôt le théoricien de l’amour-passion, tantôt le militan