1 1954, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Visite à M. Denis de Rougemont, directeur du Centre européen de la culture (septembre 1954)
1 urs et de distributeurs dans les domaines où cela se révèle utile et nécessaire : sciences, musique, presse, histoire, ens
2 e des compositeurs, interprètes et critiques, qui s’ est tenue à Rome et a traité de la musique du xxe siècle, et un Prix
2 1969, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Une longue et vieille histoire (7 juin 1969)
3 oire (7 juin 1969)d e On appelle la jeunesse à se libérer de toute espèce de tabous sexuels, et d’abord des tabous chré
4 cinq maris : paix et pardon à cause de l’amour.) S’ agirait-il d’un refoulement ? Non, car la tentation correspondante n’e
5 au Christ dans le désert. On me dira que l’Église s’ est rattrapée ? Très tardivement, très partiellement, et la désinvoltu
6 t totalement défaut. Le phénomène de l’amour, qui se distingue radicalement à la fois du phénomène physiologique de la sat
7 mme dans le cœur d’Héloïse et l’esprit d’Abélard, s’ adresse à l’ange dans l’âme et à l’âme dans le corps. Il refuse toute
8 dans la littérature française. Avec Racine, tout s’ érotise, à un tel point que la sexualité en devient comme superflue, c
9 ’épée. Don Juan a remplacé Tristan. Seul Rousseau s’ inspire de l’Astrée, de Pétrarque, des troubadours et d’Abélard, et re
10 rimauté, mais il est Suisse et démocrate. Sur lui se fonde l’érotique protestante, mais hors de France : Goethe, Richardso
11 otique, désormais, a toujours l’air, au mieux, de se raconter sur le divan d’un analyste, au pire, de réclamer avec les en
12 l’érotisme, a bien plus de chances aujourd’hui de se faire sentir dans les médias audiovisuels et tactiles, qu’en écriture
13 Il en sera sans doute ainsi jusqu’à ce qu’un jour se constitue une érotique fondée sur l’amour même, c’est-à-dire sur le s
3 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La poussée régionaliste en Europe occidentale (avril 1971)
14 e en Europe occidentale (avril 1971)f On peut se demander si nos sociétés qui deviennent de plus en plus énormes et pa
15 différences situées sur d’autres axes que ceux où se développent les similarités. Cette suggestion de Claude Lévi-Strauss
16 ens. De leur ensemble on ne peut plus hétéroclite se dégage une loi générale. À l’excessive distension répondent quasi méc
17 utumes et des idéaux d’une communauté nationale — s’ élabore et se consolide dans les mouvements fédéralistes européens de
18 idéaux d’une communauté nationale — s’élabore et se consolide dans les mouvements fédéralistes européens de l’après-guerr
19 e actuel. Un modèle périmé L’État-nation qui se dit souverain absolu est manifestement trop petit pour jouer un rôle
20 tentes partout où les tâches et leur concertation se révéleraient d’échelle continentale — et là seulement ? D’autre part,
21 appelle les régions. Ces deux tendances, loin de se contredire, se commandent mutuellement dans le monde d’aujourd’hui, à
22 gions. Ces deux tendances, loin de se contredire, se commandent mutuellement dans le monde d’aujourd’hui, à la fois planét
23 on les cas (le Rhin divise, mais le Rhône unit !) se dévalorisent entre les Six, des régions naturelles ou nouvelles repar
24 re l’action des fédéralistes. Leur visée générale s’ ordonne naturellement à la loi sociologique ou biophysique formulée pl
25 idère l’ensemble de ces « cas spéciaux », on voit se dégager deux classes de motifs principaux, les ethniques et les écono
26 . II. — Les plans d’aménagement du territoire qui se donnent pour but de réduire les disparités économiques nationales (Su
27 s entre limites politiques et espaces économiques se révèlent intolérables ou « manifestement aberrants », comme l’écrit J
28 coïncider spatialement par quelque miracle qui ne s’ est jamais produit, et qui aurait encore moins de chance de survenir d
29 régions et créer un tissu européen qui finira par se révéler plus solide que les liens administratifs subsistant entre cha
30 onaux, combattre les routines mentales et laisser s’ évanouir les préjugés stato-nationalistes qui paralysent aujourd’hui l
4 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’absence d’une « culture nationale », facteur du développement intellectuel (26-27 septembre 1971)
31 r cette hypothèse. Le sociologue belge Léo Moulin s’ étant avisé de calculer « l’indice Nobel » d’une vingtaine de pays, c’
32 e qui veut tout uniformiser, les foyers régionaux se développent, d’autant plus contrastés en esprit qu’ils sont plus rapp
33 s l’espace et dans le temps, mais en Suisse, cela se voit mieux, se vérifie plus aisément. Sans même parler de l’abbaye de
34 ans le temps, mais en Suisse, cela se voit mieux, se vérifie plus aisément. Sans même parler de l’abbaye de Saint-Gall, so
35 ie, de la Pologne, puis de l’Amérique), regardons s’ allumer successivement les foyers locaux de culture qui rayonneront su
36 e Londres au temps de William Blake) sont nées et se sont constituées dans le cercle du grand Bodmer. Bâle, dans le même t
37 smondi. Cinquante ans plus tard, c’est à Bâle que s’ allume un nouveau foyer : Bachofen inaugure par son Matriarchat une co
38 entre une « civilisation » et une « Kultur » qui s’ expliquaient à coups de canon, puis entièrement cernée par les totalit
39 de Dada, qui explose à Zurich au moment où Lénine s’ y prépare à partir en wagon plombé pour la Gare de Finlande et la révo
40 s structuralismes français. De Genève encore vont se répandre les théories de l’institut Rousseau (Claparède et Bovet), pu
5 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Paul Valéry et l’Europe (29 octobre 1971)
41 lu l’esprit intrépide et sceptique de Valéry pour s’ abstraire de l’Europe physique et politique et la réinventer comme à p
42 artir du monde et de ses effets dans le monde. Il s’ en étonne lui-même : Je n’avais jamais songé qu’il existât véritablem
43 ’Europe en demeurait étonnée, comme quelqu’un qui se relève dans les tôles tordues et ne sait pas s’il est encore vivant.
44 i se relève dans les tôles tordues et ne sait pas s’ il est encore vivant. Valéry nous parlait sans ménagements. Certes, ré
45 ire et féconde. La tendance bien connue de Valéry s’ illustre ici : mathématiser le réel, géométriser l’événement, mettre e
46 t une définition générale et substantielle. À qui s’ applique alors sa grille, d’une manière non pas exhaustive mais suffis
47 quant à l’issue de l’aventure européenne. Chacun se rappelle sans doute les pages toujours citées sur la mortalité des ci
48 sensations : qui sait si un voyageur comme moi ne s’ assoira pas un jour sur de muettes ruines, et ne pleurera pas solitair
49 que historique de convoitise et d’arrière-pensées se poursuivait, et cet esprit de « Petits-Européens » livrait, par une s
50 par une commission américaine. Toute sa politique s’ y dirige. Valéry n’a peut-être pas envisagé que l’État-nation était n
6 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). « Le respect du réel, c’est le revers du paradoxe » (14 décembre 1972)
51 , et il y a dans cette province deux villages qui se nomment Rougemont. Juges, conseillers d’État de la principauté de Neu
52 e ironique. Si Goethe a été pour moi la mesure et s’ il m’a convaincu de la valeur de l’action, à laquelle je consacre le p
53 peut-être. Le fond demeure ce qu’il était, car il s’ est toujours agi pour moi d’une présence au monde et à moi-même conjoi
54 ondé un mouvement dont je demeure convaincu qu’il se révélera le plus fécond de notre temps — sous d’autres noms, peut-êtr
55 livre, paru en 1934, Politique de la personne , s’ ouvrait par un chapitre intitulé « L’engagement du clerc ». Mais, pour
56 , pour moi, l’écrivain engagé n’est pas celui qui s’ en remet à un parti quand il s’agit de prendre une position publique.
57 ’est pas celui qui s’en remet à un parti quand il s’ agit de prendre une position publique. Au contraire, c’est un homme re
58 rte quel texte, même de doctrine politique, comme s’ il s’agissait d’un poème. Dans les années 1930, vous dirigiez ou, au m
59 uel texte, même de doctrine politique, comme s’il s’ agissait d’un poème. Dans les années 1930, vous dirigiez ou, au moins,
60 aration ni subordination de l’un à l’autre, qu’il s’ agisse de l’homme et de la femme dans le couple, ou de la personne et
61 iage est une vocation N’est-ce pas déjà ce qui s’ annonce dans vos journaux, que vous avez recueillis sous le titre de
62 urnal d’une époque  ? J’ai toujours précisé qu’il s’ agissait là de journaux non intimes, situés à égale distance de la chr
63 dans une pensée politique et religieuse, comment se fait-il que l’amour vous ait intéressé ? Dites-moi plutôt comment il
64 -moi plutôt comment il faudrait faire pour ne pas s’ y intéresser ! Le point de départ de ma réflexion aurait pu être cette
65 hefoucauld : « Combien d’hommes seraient amoureux s’ ils n’avaient jamais entendu parler d’amour ? » Il me parut urgent de
66 que tout existe, virtuellement, mais que tout ne se manifeste pas, que l’histoire est l’histoire de manifestations succes
67 oire de manifestations successives… Il faut aussi se souvenir que mon historicisme est fondé en théologie. Le christianism
68 ateur de Judée, assez récemment découverte. Il ne s’ agit pas d’un mythe, mais bien d’une irréductibilité temporelle. Quant
69 ’avait préparé à l’écrire. C’est qu’en un sens il s’ agissait d’appliquer le personnalisme au domaine de l’érotique. Entre
70 fidélité à cet engagement, alors la personne peut s’ épanouir. Il n’y a mariage qu’entre personnes. Et c’est pourquoi le ma
71 rt du diable , où j’explique que la démocratie ne se distingue du totalitarisme que par l’humour, et par rien d’autre. … V
72 ient lui-même que par la vocation, ce sentier qui se crée sous les pas qui le suivent. Mais la vocation, qui rend unique,
73  Pour la première fois dans son histoire, l’homme se voit contraint de choisir librement son avenir. Et il y est contraint
74 ont ont été réédités cette année, à quoi viennent s’ ajouter quatre publications nouvelles. C’est la preuve éclatante de l’
75 onse originale en un style et par des formules où s’ affirme un maître écrivain. Cette œuvre me paraît caractérisée par cet
76 substance de l’autre. Individu et société doivent se fondre dans l’unité de la personne, dignité à laquelle l’homme n’accè
77 r en un terrain fertile où les vocations pourront s’ épanouir. Cette pensée débouche naturellement sur la scène politique,
78 che naturellement sur la scène politique, où elle se fera connaître sous le nom de personnalisme. Elle suppose une organis
7 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Descartes inversé ou le zen occidental (14 décembre 1972)
79 es sergents, je me décidais à lâcher le coup, qui s’ en allait régulièrement dans le parapet, au-dessous de la cible. Cepen
80 , très loin du noir, mais enfin dans la cible. Il se baissa vers moi, me saisit la main droite et l’écarta de la garde du
81 entendais plus rien. Le disque noir dansait, puis s’ arrêtait, dansait de nouveau, s’embuait. J’essayais de le rejoindre du
82 oir dansait, puis s’arrêtait, dansait de nouveau, s’ embuait. J’essayais de le rejoindre du regard, de l’aspirer, de le fas
83 donc partir. 5) La fin seule justifie les moyens s’ ils sont les vrais moyens d’une juste fin. Car nulle fin ne peut commu
84 seul1. Le jugement de bien ou de mal ne peut donc s’ exercer sur les moyens qu’à partir des fins qui les dictent, selon qu’
85 quelles, au xvie siècle, calvinistes et jésuites se déchirèrent ; justification par la foi (la foi étant ferme assurance,
8 1974, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La révolte des régions : l’État-nation contre l’Europe (mars 1974)
86 nalisme non pas corse ou occitan, comme on eût pu s’ y attendre, mais uniquement français, proclame encore que « le bien le
87 s longtemps l’amicale des misanthropes. Cela peut se dire, non se faire, pour des raisons que l’on voit très bien. Personn
88 ’amicale des misanthropes. Cela peut se dire, non se faire, pour des raisons que l’on voit très bien. Personne n’en veut d
89 que la coopération des régions périphériques doit s’ arrêter à la frontière et s’exercer vers l’intérieur seulement. À Lyon
90 ns périphériques doit s’arrêter à la frontière et s’ exercer vers l’intérieur seulement. À Lyon, six ans plus tôt, le génér
91 , mais aussi à Bruxelles et à Strasbourg, où l’on se veut avant tout « réaliste ». Ceux qui l’ont crue possible sur ces ba
92 aineté nationale absolue, qui serait incapable de se manifester par autre chose que par le refus périodique des mesures co
93 des mesures communes que l’on propose. Refus qui s’ adresse simultanément à la fédération (supranationale) et aux régions
94 de la politique et la plupart des futurologistes se retrouvent d’accord, d’Herman Kahn à Bertrand de Jouvenel et de Toynb
95 oynbee à Georg Picht. Mais l’État-nation condamné se défend, avec la rage de l’animal blessé, contre deux sortes d’adversa
96 que dans le cas des « régions de problèmes » dont s’ occupe la CEE. Si la région ne devait être qu’un mini-État-nation, ell
97 s au fait : la grande terreur du séparatisme, qui se manifeste en Espagne comme en France, et en URSS comme dans le canton
98 les finalités et l’ampleur. Non, messieurs, il ne s’ agit pas d’une émeute, mais d’une révolution, et d’une espèce qui a de
99 ion, et d’une espèce qui a de quoi surprendre. Il s’ agit de recréer en Occident le sens de la communauté, qu’elle soit de
100 vail ou de jeu, ou même d’attente spirituelle. Il s’ agit de rendre un sens à ces mots de notre langue que vos calculs ont
9 1974, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Robert Aron : le témoin d’une génération passionnée (9 mars 1974)
101 vait conservé une sorte d’aura aventureuse, et il s’ occupait, je crois, des Cahiers du cinéma chez Gallimard, où il dispos
102 convictions politiques de notre jeunesse, mais il s’ y ajoutait une dimension nouvelle de recherche religieuse : celle qui
103 sion nouvelle de recherche religieuse : celle qui se manifeste dans Les Années secrètes de Jésus, et qui me rappelle les d
10 1979, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Avez-vous lu Jérôme Deshusses ? (16 mars 1979)
104 s les autres. Marx en entier, mais jamais cela ne se sent à le lire, personne n’écrit une langue plus claire, plus efficac
105 fois motif de départ et moteur de parcours… Tout se définit par sa fin ou se détermine par son terme ». Ce principe d’une
106 moteur de parcours… Tout se définit par sa fin ou se détermine par son terme ». Ce principe d’une philosophie ainsi posé d
107 explicité jusqu’à la dernière ligne : « Le passé se définit par le présent, non l’inverse… pour la raison très simple que
108 servait de décharge municipale, « là où le feu ne s’ éteint jamais ». C’est le monde de la pollution, des déchets, de ce qu
109 la démence, la surpopulation et la bombe H, tout se met en place pour le final : « Entre la famine et la guerre, nous n’a
110 d’un terme sobre « pédagogie des catastrophes », se voit ici porté à l’extrême du défi. « C’est la vie entière, cette foi
111 ée qu’à la mort, ou bien l’ère de la connaissance s’ ouvrira avec celle de notre naissance… Le mot ‟apocalypse” ne signifie
112 religions instituées, la foi, les cultes et Marx se voient renvoyés au néant noétique de leur commun matérialisme. En dés
113 l’a formé). Les dieux modernes et ceux de naguère se vengent : silence sur ce blasphémateur universel qui connaît trop bie
11 1979, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Le fédéralisme helvétique dans l’Europe d’aujourd’hui (24-25 juin 1979)
114 és du Saint-Empire, la germanique et la latine. S’ unir pour rester libres Garder libre le col pour toute l’Europe, te
115 1291, « statué pour l’utilité commune et devant, s’ il plaît à Dieu, durer à perpétuité ». Autour de ce premier noyau fédé
116 uité ». Autour de ce premier noyau fédératif vont s’ agréger, au cours des siècles, par un réseau des plus complexes, des p
117 i officielles), on pratique deux confessions (qui s’ affronteront dans plusieurs guerres civiles, jusqu’en 1848), et, avant
118 Ainsi, vingt-trois communautés, progressivement, s’ organisent en cantons ou en États souverains. Elles n’éprouveront la n
119 ire mieux que renouveler leur pacte général : ils se dotent en neuf mois d’une Constitution fédérale dont il importe de ra
120 ration sera exercée par l’Assemblée fédérale, qui se composera de deux chambres : le Conseil national, formé des députés d
121 résentent n’est pas accepté, ils le retirent sans se retirer eux-mêmes. Les droits d’initiative et de référendum, tant en
122 on fédérale est une union dans la diversité comme s’ il s’agissait là d’une prouesse paradoxale ou d’un compromis empirique
123 dérale est une union dans la diversité comme s’il s’ agissait là d’une prouesse paradoxale ou d’un compromis empirique. L’u
124 omis empirique. L’union fédérale, à vrai dire, ne se fait pas en dépit de la diversité, mais pour la maintenir et perpétue
125 tragique des jacobins de gauche et de droite, qui s’ imaginent, comme MM. Marchais et Debré, que le fédéralisme interne con
126 nations les plus modernes de tous les continents se réclament du modèle fédéraliste : Canada, USA, Mexique, Brésil, Nigér
127 , dira-t-on, toutes les fédérations existantes ne se voient-elles pas contraintes, sous la pression des faits, à renforcer
128 oi, inflation, défense — le niveau de la décision s’ élève jusqu’à devenir continental (pour les objets cités ci-dessus) ou
129 tal (pour les objets cités ci-dessus) ou mondial ( s’ il s’agit des océans et des forêts de la planète, c’est-à-dire de l’ai
130 pour les objets cités ci-dessus) ou mondial (s’il s’ agit des océans et des forêts de la planète, c’est-à-dire de l’air res
131 ormule fédérale qui a fait la Suisse ne peut plus se limiter aux frontières de ce pays. Transposant la thèse de Trotski su
132 dans un seul pays ». Ou bien la formule suisse va s’ étendre à l’Europe, ou bien la Suisse va se voir réduite au statut d’u
133 sse va s’étendre à l’Europe, ou bien la Suisse va se voir réduite au statut d’un État-nation en réduction, avec ses problè
134 ette échelle. Un dernier mot. De grandes disputes se sont élevées en France sur le dilemme « fédération ou confédération »
12 1982, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’amour, les régions et l’Occident (20 août 1982)
135 alité ? Disons que c’est une idée de l’homme, qui s’ est constituée dans ma jeunesse, entre 20 et 25 ans : l’homme considér
136 l’engagement et de la passion. Deux personnes qui s’ engagent pour la vie, c’est le mariage, tandis que l’amour-passion tro
137 votre réputation d’homme d’extrême droite ? — (Il se fâche.) Où prenez-vous ça ? Il faudrait n’avoir rien lu de moi, sauf
138 3, qui croit pouvoir faire de moi un pronazi — il s’ imagine que Hitler était un homme de droite — à coups de textes falsif
139 et surtout dans mon Journal d’Allemagne , qu’il se garde bien de citer. Moi, j’ai cité, mais en correctionnelle, un crit
140 e d’avancer dans la nuit, de fouler le chemin qui se crée sous mes pas. Ce qui donne ce courage, c’est la foi seule, « sub
141 enir du personnalisme ? Eh bien, j’ose dire qu’il se confond désormais avec l’avenir de la fédération européenne, ce qui s
142 nimait quand nous disions que la personne ne peut se réaliser que dans l’action, mais que l’action n’est efficace qu’à l’é
143 es régions, pour garantir leur autonomie, doivent s’ unir en fédérations nationales, puis continentales. Vos réactions, qua
144 septennat, c’est un terme dont les personnalistes se sont toujours méfiés, car il suppose que c’est encore au centre qu’ap
145 tre mode de contact que le choc. Mais les régions s’ articulent tout autrement. Elles se groupent, se recouvrent, vivent en
146 is les régions s’articulent tout autrement. Elles se groupent, se recouvrent, vivent en symbiose comme les cellules d’un t
147 s s’articulent tout autrement. Elles se groupent, se recouvrent, vivent en symbiose comme les cellules d’un tissu organiqu
148 s siècles de notre civilisation celui où les gens se sont sentis les plus impuissants non seulement devant le destin mais