1 1950, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Pour un standard unique de la télévision (18 novembre 1950)
1 taux auront été investis dans chacun de ces pays, tout espoir d’une télévision qui puisse être diffusée dans toutes nos nati
2 ir d’une télévision qui puisse être diffusée dans toutes nos nations sera perdu, et cet instrument universel par définition se
3 qu’il faut absolument adopter un standard unique, tout au moins pour l’Europe. Tout investissement de capitaux devrait être
4 un standard unique, tout au moins pour l’Europe. Tout investissement de capitaux devrait être suspendu, et une réunion d’ex
2 1969, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Une longue et vieille histoire (7 juin 1969)
5 969)d e On appelle la jeunesse à se libérer de toute espèce de tabous sexuels, et d’abord des tabous chrétiens. L’ennui, c
6 t que l’Évangile ne connaît pas de tabous, et que tout érotisme suppose un système de règles sociales : sans gênes, il n’est
7 ge dans l’âme et à l’âme dans le corps. Il refuse toute facilité, cherche l’obstacle à surmonter — social, moral et spirituel
8 tions du sentiment par son expression rhétorique. Toutes les femmes qu’il célèbre sont mariées, deviennent objet d’adoration,
9 ses pensées : « Par elle seule je serai sauvé ! » Tout cela — qui est d’abord occitan, arabe, celte et anglo-saxon — va donn
10 ntale dans la littérature française. Avec Racine, tout s’érotise, à un tel point que la sexualité en devient comme superflue
11 ée en préciosité. Le xviiie dissocie l’érotique. Tout est sexe, et le mariage nul, dans les Liaisons et dans Faublas. Tout
12 e mariage nul, dans les Liaisons et dans Faublas. Tout est sexe, et le sentiment nul, chez Sade, qui traduit cyniquement le
13 comme des libérateurs : leur doctrine « explique tout  » puisqu’elle rend compte d’un grand nombre de faits précis à partir
14 t avec une imagerie et des poncifs sadiques, mais tout cela se trouve curieusement transposé dans l’atmosphère du masochisme
3 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La poussée régionaliste en Europe occidentale (avril 1971)
15 uniformisation de collectivités agrandies hors de toutes prises de l’individu, la différenciation sécurisante de petites commu
16 ers librement rayonnants. Cette loi structurelle, tout à fait générale, me paraît avoir gouverné les entreprises régionalist
17 qui ne peut plus rien animer si elle peut encore tout bloquer, amènent à constater que si l’on veut faire l’Europe il faut
18 s à nulle réalité, ni ethnique ni économique. Sur toutes les frontières de nos États, les exemples abondent : Basques et Catal
4 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’absence d’une « culture nationale », facteur du développement intellectuel (26-27 septembre 1971)
19 ne fédération pluraliste intégrant les apports de toute l’Europe. Parmi les douze prix Nobel suisses de sciences, quatre sont
20 fet. Libres de la tutelle d’une capitale qui veut tout uniformiser, les foyers régionaux se développent, d’autant plus contr
21 cret. Ni d’ailleurs la vie culturelle de l’Europe tout entière dans l’espace et dans le temps, mais en Suisse, cela se voit
22 rckhardt restitue la virtu de la Renaissance ; et toute l’œuvre de son jeune collègue et fervent disciple, Nietzsche, sera ma
23 ugure la sémiologie, dont on connaît l’impact sur toutes les sciences humaines — et pas seulement sur les récents structuralis
5 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Paul Valéry et l’Europe (29 octobre 1971)
24 vaniteuses ou masochistes ? Valéry constatait : «  Tout est venu à l’Europe, et tout en est venu, ou presque. » Et ce n’était
25 aléry constatait : « Tout est venu à l’Europe, et tout en est venu, ou presque. » Et ce n’était nullement faire preuve d’org
26 aléry en arrive à sa théorie des trois sources : Toute race et toute terre qui a été successivement romanisée, christianisée
27 e à sa théorie des trois sources : Toute race et toute terre qui a été successivement romanisée, christianisée, et soumise,
28 les propriétés soient énonçables en peu de mots, tout ce qui fascine son esprit. (L’élégance de son style est celle d’un th
29 e Stockholm à Grenade, et de Lisbonne à Varsovie. Tout ce « reste » atlantique et nordique, celte ou germain, arabe ou slave
30 pas européen, ou de seconde zone ? Mais cela fait toute la poésie, toute la musique, des troubadours à Mallarmé et du Tristan
31 de seconde zone ? Mais cela fait toute la poésie, toute la musique, des troubadours à Mallarmé et du Tristan de Béroul à celu
32 el, physique, physiologique, affectif et lyrique. Tout cela qui n’était pas le fort de Valéry. Et tout cela explique peut-êt
33 . Tout cela qui n’était pas le fort de Valéry. Et tout cela explique peut-être son pessimisme quant à l’issue de l’aventure
34 e l’histoire est assez grand pour tout le monde. Tout peut être perdu, songe Valéry — et tout l’est peut-être déjà — par la
35 e monde. Tout peut être perdu, songe Valéry — et tout l’est peut-être déjà — par la faute des disputes périmées que nous pr
36 Armagnacs et aux Bourguignons que de prendre sur toute la terre le grand rôle que les Romains surent prendre. Ce que Valéry
37 e la politique de nos États-nations, qui refusent toute espèce d’union sous le prétexte de leur « souveraineté » — d’ailleurs
38 que naïve : Il n’y aura rien eu de plus sot dans toute l’histoire que la concurrence européenne en matière politique et écon
39 t à être gouvernée par une commission américaine. Toute sa politique s’y dirige. Valéry n’a peut-être pas envisagé que l’Éta
6 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). « Le respect du réel, c’est le revers du paradoxe » (14 décembre 1972)
40 sformé le grenier de notre maison en laboratoire. Tout ce qui était germination me passionnait… Je fabriquais des plantes ar
41 un nouveau traité sur le Brachinus crepitans ? De toute l’épaisseur du gymnase scientifique où j’entrai par la vertu de ce go
42 enfance ni depuis le temps où je l’écrivais avec toute l’insolence de mes 20 ans. C’était aussi violent qu’Ivan Illich aujou
43 mesure, le signe de l’absolu, du peu de valeur de toute action, le rappel que « la subjectivité est la vérité ». J’ai fait un
44 uit pour nous et annote en arabe du xiie siècle. Tout cela dans ces années 1932 à 1936, qui voient triompher Hitler, Mussol
45 istoriques et religieuses. Et je savais aussi que tout existe, virtuellement, mais que tout ne se manifeste pas, que l’histo
46 is aussi que tout existe, virtuellement, mais que tout ne se manifeste pas, que l’histoire est l’histoire de manifestations
47 En trois mois, dans une sorte de fièvre. Comme si tout , ma vie personnelle aussi bien que ma réflexion, m’avait préparé à l’
48 ien que votre livre est contre la passion… Pas du tout  ! Condamner la passion n’aurait pas de sens. Mais il est fou de voulo
49 goût profond. Mais il est d’abord la condition de toutes les libertés, qui est le respect des antinomies. Il est la légèreté d
50 . Dieu, qu’est-ce, sinon le futur éternel ? Avant toute chose, il faut considérer la fin ! C’est vrai que je collabore aux ét
51 un paradoxe. Mais oui ! Celui de la vérité, ou en tout cas de notre réalité. i. Rougemont Denis de, « [Entretien] Le res
7 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Descartes inversé ou le zen occidental (14 décembre 1972)
52 taire les sergents harcelants, je m’appliquais de toutes mes forces à bien tirer. Mais je suivais les conseils d’ordonnance, e
53 d’une maladresse naguère insoupçonnée. Je faisais tout ce que l’on me prescrivait, et que je voyais faire aux autres. Je pre
54 ’un d’entre eux cependant m’observait. C’était un tout jeune lieutenant. — « Vous tirez mal », dit-il avec une douceur froid
55 formules abstraites, mais dont je pressentais, en toute confiance, que la vie où j’allais rentrer saurait les illustrer dans
56 qu’aucune méthode, ou qu’aucun prétexte reçu. 3) Toute action efficace commence donc par la fin. Avant toute chose, il faut
57 e action efficace commence donc par la fin. Avant toute chose, il faut considérer la fin. 4) Si la fin ne justifie pas les mo
58 que soient les moyens qu’on lui applique. Une fin toute juste justifie tout ce qu’elle inspire pour la rejoindre en vérité —
59 qu’on lui applique. Une fin toute juste justifie tout ce qu’elle inspire pour la rejoindre en vérité — et c’est Dieu seul1.
8 1974, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La révolte des régions : l’État-nation contre l’Europe (mars 1974)
60 e encore des sacrifices humains, et les obtienne. Toutes ces déclarations traduisent une curieuse anxiété dans l’esprit des ho
61 pires que nous, mais la colonisation est pire que tout . Il existe deux raisons majeures de promouvoir les régions en Europe 
62 urs régions, les États-nations sont condamnés par toute l’évolution du monde moderne. Le général de Gaulle l’avait senti. Il
63 uccesseurs, hélas, l’ont mal compris. Ils ferment tout ce que le général voulait ouvrir. M. Messmer explique, à Lyon, que la
64 o-nationales, seules prises en considération dans toutes nos capitales, cela va de soi, mais aussi à Bruxelles et à Strasbourg
65 Bruxelles et à Strasbourg, où l’on se veut avant tout « réaliste ». Ceux qui l’ont crue possible sur ces bases sont morts s
66 Adenauer, De Gasperi. Si ces hommes, qui avaient tout en main, n’ont rien pu faire, c’est vraiment que la formule est impos
67 ts progrès dans le sens de l’union. Ce qui bloque tout , c’est la prétention à une souveraineté nationale absolue, qui serait
68 t regardé comme un traître. Pourquoi cela ? C’est tout à fait arbitraire. » (Simone Weil, L’Enracinement.) L’État-nation nap
69 égions définies par une seule fonction auxquelles toutes les autres doivent être subordonnées : fonction militaire dans le cas
9 1974, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Robert Aron : le témoin d’une génération passionnée (9 mars 1974)
70 es. Dandieu, c’était la rigueur même, et il avait tout lu ; Robert Aron, c’était l’imaginatif vagabond, et il savait mettre
10 1979, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Avez-vous lu Jérôme Deshusses ? (16 mars 1979)
71 ôme Deshusses a lu non pas une fois mais six fois tout Kant et tout Hegel (c’est vingt mille pages chacun), puis Schelling,
72 a lu non pas une fois mais six fois tout Kant et tout Hegel (c’est vingt mille pages chacun), puis Schelling, et même Condi
73 d’une phrase justifie seule son commencement, et toute arrivée est à la fois motif de départ et moteur de parcours… Tout se
74 à la fois motif de départ et moteur de parcours… Tout se définit par sa fin ou se détermine par son terme ». Ce principe d’
75 e qui n’est plus produit ce qui est ». En vérité, toutes les vraies causes sont causes finales. Seul le présent produit du pas
76 des forêts la production de l’oxygène dont dépend toute la vie sur la Terre. « La nature ne pardonne pas, n’oublie rien… Des
77 nt de faim dans les vingt-cinq prochaines années. Tout cela pour quels motifs futiles ? « Qui décide d’échanger l’eau douce
78 lu et la démence, la surpopulation et la bombe H, tout se met en place pour le final : « Entre la famine et la guerre, nous
79 « C’est la vie entière, cette fois, qui en est à tout risquer. Il faut donc que ce soit pour tout avoir… Ou bien la terre n
80 de pour l’essentiel avec ses vues philosophiques, tout en ressentant l’absence — est-elle voulue ? — d’une Politique qui mon
81 e répondre à l’appel de nos plus hautes fins. Car toute cette entreprise démesurée, qui pourrait n’être qu’une nietzschéenne
82 on pays — qui est aussi le mien —, voici, loin de toutes modes, un vrai « penseur de fond ». Il était temps. o. Rougemont
11 1979, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Le fédéralisme helvétique dans l’Europe d’aujourd’hui (24-25 juin 1979)
83 ir pour rester libres Garder libre le col pour toute l’Europe, telle est la mission initiale et fondatrice des vallées, qu
84 sieurs guerres civiles, jusqu’en 1848), et, avant tout , on est jaloux de préserver ses traditions particulières, ses modes d
85 ère guerre de religion, et devant la montée, dans toute l’Europe, du mouvement de masses visant à constituer de grandes unité
86 upation déterminante de cette Constitution est de toute évidence la sauvegarde des autonomies cantonales, fût-ce au prix de l
87 n fédérale, qui procure les moyens de défendre le tout , nulle partie n’eût été en mesure d’assurer son indépendance. Les can
88 européenne conduirait au contraire à la fusion de toutes les diversités dans « un magma informe », comme certains le ressassen
89 le projet de Constitution belge. Mais, dira-t-on, toutes les fédérations existantes ne se voient-elles pas contraintes, sous l
90 èce humaine). Pas question de centralisation dans tout cela, mais d’adaptation rationnelle des dimensions d’une tâche à cell
91 rsqu’on l’invoque avec passion, comme on l’a fait tout au long de la campagne pour l’élection de l’Assemblée des Neuf, elle
12 1982, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’amour, les régions et l’Occident (20 août 1982)
92 rs à ce moment-là, d’un mouvement de résistance à tout prix, à la fois civil et militaire, la Ligue du Gothard. Je devenais
93 t très bien où il les avait prises, et me l’a dit tout net à New York, mais ne l’a jamais répété à Paris, semble-t-il. Du pe
94 e doit être traité et résolu à son échelle, c’est tout le secret du système fédéraliste que je tiens pour seul capable de ré
95 les jacobins et Napoléon, le mot d’ordre a été de tout centraliser. Nos États-nations renfermés dans le carcan de leurs fron
96 ontact que le choc. Mais les régions s’articulent tout autrement. Elles se groupent, se recouvrent, vivent en symbiose comme
97 science Pour beaucoup de gens, vous êtes avant tout et malgré tout le reste, l’auteur de L’Amour et l’Occident . Pensez-
98 sont pas des modes. L’inceste a été condamné par toutes les civilisations. Le complexe d’Œdipe n’a pas changé que je sache de
99 Freud. Ce qui n’est peut-être qu’une mode, ou en tout cas un phénomène culturel, donc susceptible de changer à plus ou moin