1 1937, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Lectures dirigées dans le IIIe Reich (15 décembre 1937)
1 oûts moyens en France — par la volonté de l’État ( Hitler , Goebbels et Rosenberg). Il peut donc être intéressant de se reporter
2 1938, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Du danger de s’unir (15 avril 1938)
2 Blum. Nationaliste, elle soutient Franco, agent d’ Hitler , qui est un ennemi, et elle attaque Thorez, agent de Staline, qui est
3 edouter, c’est que le désir de riposter au coup d’ Hitler n’amène les droites et les gauches en même temps à ne plus concevoir
4 sons d’être, et armons-nous pour sauver le reste. Hitler menace la paix de l’Europe ? Qu’à cela ne tienne, décrétons l’état de
5 la ne tienne, décrétons l’état de guerre et c’est Hitler qui sera bien attrapé ! Trois dictatures menacent nos libertés démocr
6 qui fait la force. Ou alors, cessons de critiquer Hitler , Staline, Mussolini. La force de la France n’est pas dans son union.
7 e de mieux se défendre. Avec vingt ans de retard, Hitler vient de gagner la guerre à Vienne. Avec vingt ans d’avance sur Hitle
8 r la guerre à Vienne. Avec vingt ans d’avance sur Hitler , la France va-t-elle enfin gagner sa paix ? ⁂ Ce n’est point sans rai
3 1938, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Vues sur le national-socialisme (1er juin 1938)
9 de à ses carences profondes, et de les compenser. Hitler est en train d’opérer un dressage du peuple allemand (comme Staline,
10 e si les Italiens avaient jamais été une nation ; Hitler une religion de l’État, et les Allemands l’apprennent péniblement, av
11 se de café au lait le matin. Qu’on nous donne ça, Hitler ou un autre, ça suffira. La politique n’intéresse pas les ouvriers qu
12 riers quand ils ont de quoi manger et travailler. Hitler  ? Il n’a qu’à appliquer son programme, maintenant qu’il a gagné. C’ét
13 gauches, le double jeu du grand capital soutenant Hitler contre les marxistes et papen contre Hitler : tout cela est bel et bo
14 enant Hitler contre les marxistes et papen contre Hitler  : tout cela est bel et bon, et fournit de la copie aux marxistes et a
15 as. Il y a bien des choses à y prendre. » Certes, Hitler a rétabli l’ordre dans la rue. Il fait régner la paix sociale. Il y a
16 de son prestige. On ne voit aucune raison pour qu’ Hitler tombe. Mais on ne voit pas beaucoup de raisons de douter que son régi
4 1939, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Faire le jeu d’Hitler (1er janvier 1939)
17 Faire le jeu d’ Hitler (1er janvier 1939)g Au cours de l’été dernier, et devant la menace
18 être objectif », il « faisait en réalité le jeu d’ Hitler  ». Cette petite aventure nous apparaît révélatrice d’un état d’esprit
19 ffondrer la seule raison qu’ils avaient d’admirer Hitler , « rempart contre le bolchévisme ». Or, ils tiennent essentiellement,
20 les uns et les autres, à condamner ou à défendre Hitler non point pour ce qu’il est, mais pour ce que leur passion veut qu’il
21 conserver un sens à l’expression « faire le jeu d’ Hitler  », il me paraît indispensable de définir le jeu d’Hitler. Car sinon l
22 », il me paraît indispensable de définir le jeu d’ Hitler . Car sinon l’expression peut flétrir tout ce que l’on veut et le cont
23 ut et le contraire aussi, Mussolini fait le jeu d’ Hitler en l’appuyant, mais les communistes le font en poussant à la guerre,
24 en poussant à la guerre, M. Flandin fait le jeu d’ Hitler en le félicitant, mais Mme Tabouis le fait aussi en le calomniant d’u
25 est le jeu qu’il s’agit de ne pas faire ? Voici : Hitler est le symbole et l’instrument principal de la mentalité totalitaire.
26 int de voir l’identité des actes qu’il reproche à Hitler , et des actes qu’il loue chez Staline. (Je néglige ici les prétextes.
27 ne conclusion réfléchie. 4. Refuser de discuter Hitler , c’est le « tabouer », le considérer comme l’adversaire sacré. Le sac
28 horreur toujours liée à l’attirance. En discutant Hitler , je le profane. C’est beaucoup plus dangereux pour son mythe que les
29 stes ». g. Rougemont Denis de, « Faire le jeu d’ Hitler  », Les Nouveaux Cahiers, Paris, 1 janvier 1939, p. 14-15.