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: c’est que la plupart des mots ont été vidés du
sens
— primitif ou secondaire — qu’une société et une culture, aujourd’hui
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— et en tout cas, ils ont pris des valeurs ou des
sens
nouveaux qu’il importe au plus haut point de redéfinir et de réorgani
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mais avec bêtise. Qu’il y ait là un glissement de
sens
, c’est évident. Mais encore faut-il expliquer comment il a pu se prod
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la brutalité —, on se met à abuser du mot dans le
sens
le plus péjoratif. J’en donnerai un exemple qui fait bien voir toute
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iscernement, sans « signification » précise, — le
sens
étant toujours donné par l’esprit. Ôte-toi de là que je m’y mette, et
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uriosité. » Au vrai, le mot curiosité est vide de
sens
, s’il ne recouvre pas cette crainte ou cette entreprise projetée, ou
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èges du langage. Les mêmes mots n’ont pas le même
sens
, ne trahissent pas les mêmes pensées, si l’on passe d’un groupe à un
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le » les grands mots du langage politique ? Et du
sens
qu’il leur donne lorsqu’il les répète ? À distance et en gros, l’on p
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dans certains cas, de calembours. (Exemple : les
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contradictoires que prend la revendication de liberté selon les class
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ificative, tant soit peu claire. Cette absence de
sens
général et simple, cette espèce d’absurdité, de décousu, est même ce
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ition en question n’est nullement spécialisée, au
sens
français et scientifique du terme. Tous ces ouvrages sont des essais
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mission créatrice avant l’intérêt « national » au
sens
matérialiste et militaire que prend ce terme dans l’Europe fascisée.
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nne ont été l’expression directe d’une carence du
sens
civique, loi générale qui se vérifie dans tout pays totalitaire. D’au
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au pas. Certes, les Allemands ont toujours eu le
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du groupe, et l’on est trop souvent tenté d’expliquer le national-soc
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lquer à cette inerte bourgeoisie, ce n’est pas le
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du groupe qu’elle avait, mais le sens de l’État, qu’elle n’a pas. Le
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’est pas le sens du groupe qu’elle avait, mais le
sens
de l’État, qu’elle n’a pas. Le sens de l’unité allemande, de la prépo
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vait, mais le sens de l’État, qu’elle n’a pas. Le
sens
de l’unité allemande, de la prépondérance de l’intérêt allemand sur l
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ur réaliser ses premières conditions, qui sont le
sens
vulgarisé de l’État et le sens du service social. Staline proclame un
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tions, qui sont le sens vulgarisé de l’État et le
sens
du service social. Staline proclame une religion du travail, et les R
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passions en commun, à l’auberge du village… Je le
sens
tout rajeuni : il est retourné à l’école ; et tout délivré : ces ouvr
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cré ». Et ce n’est pas la soif d’une tyrannie, au
sens
politique et légal, qui a jeté l’Autriche dans les bras du Führer. Ma
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asard un de ses livres, entreprend de réfuter les
critiques
qui s’y trouvent formulées à l’endroit du régime hitlérien. Il expliq
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être détaché sous peine de perdre toute espèce de
sens
! Croit-on que l’ordre social qu’on admire en Allemagne puisse être o
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est pas telle mesure en soi, mais au contraire le
sens
qu’elle prend par rapport au mouvement total, à la religion de la nat
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Refaire une commune mesure vivante. Restaurer le
sens
civique décadent. Retrouver une foi qui ne soit pas cette volonté anx
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totalitaire. Or, à peine ce livre paru, certains
critiques
signifièrent à l’auteur qu’en « prétendant être objectif », il « fais
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bjectif » se voit traité d’hitlérien par certains
critiques
de gauche, mais non pas de bolchévique par les droites. Pour des rais
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ntes des deux côtés.) ⁂ Si l’on veut conserver un
sens
à l’expression « faire le jeu d’Hitler », il me paraît indispensable