1
llement divers, c’est-à-dire opposés à l’origine.
Toute
collaboration créatrice suppose un but nouveau, que des hommes aupara
2
atteindre au moyen d’une discipline commune. Mais
toute
nouveauté « fait violence » à un état de choses donné ; réduire ou su
3
ore « faire violence » aux intérêts particuliers.
Toute
collaboration créatrice implique donc une certaine violence. Autremen
4
simples ni indifférentes ; qu’elles sont mêlées à
toutes
nos activités, dans la mesure où la pensée y est mêlée ; qu’elles ent
5
e ; qu’elles entraînent et symbolisent à peu près
toutes
les « questions actuelles » ; bref, que rien n’est plus immédiatement
6
ignification et masquent une inefficacité réelle.
Toute
définition de mot, qu’on le sache ou non, suppose et définit une atti
7
nt été mal remplis, ou remplis au hasard, — et en
tout
cas, ils ont pris des valeurs ou des sens nouveaux qu’il importe au p
8
réjugé contre la violence Il faut reconnaître,
tout
d’abord, que la violence est généralement « mal vue » de la majorité
9
urir lorsqu’on se trouve « injustement attaqué » (
toute
attaque apparaît d’ailleurs injuste à ceux qui la subissent). Un homm
10
servé contre les mutations brusques.) Elle a donc
tout
avantage à nier ou à dissimuler les antagonismes qu’elle domine ou ét
11
emen’s agreements ». Elle essaie de sauvegarder à
tout
prix une évolution continue et sans heurts. (D’où le retard permanent
12
ue constitue la filière universitaire.) Il faut à
tout
prix que « tout s’arrange » (c’est-à-dire que rien ne change vraiment
13
filière universitaire.) Il faut à tout prix que «
tout
s’arrange » (c’est-à-dire que rien ne change vraiment) ; il faut « sa
14
si complexes et délicats qu’on a l’impression que
toute
intervention d’une nouveauté réelle entraînerait des conséquences imp
15
onséquences imprévisibles et non mesurables, où «
tout
risquerait de sombrer ». Et l’on perd peu à peu de vue cette vérité f
16
atif. J’en donnerai un exemple qui fait bien voir
toute
l’équivoque de la situation : on a coutume, à droite et au centre, de
17
’écrire un ouvrage dont la nécessité n’est sentie
tout
d’abord que par l’auteur qui l’imposera. Tout acte créateur de l’espr
18
tie tout d’abord que par l’auteur qui l’imposera.
Tout
acte créateur de l’esprit — et c’est l’esprit seul qui crée — est une
19
l’état d’esprit conservateur que nous décrivions
tout
à l’heure. D’où aussi le risque que l’acte institue pour celui qui l’
20
ont celles où l’on en vient à redouter par-dessus
tout
ce malaise (à le qualifier de scandale) et à l’éprouver plus fortemen
21
est placée dans une « organisation » nouvelle, et
tout
cela s’opère en vertu d’une décision de l’esprit2. Enfin, la vraie vi
22
oyens, ni la sérénité du ton. Bien au contraire !
Tout
ceci n’apparaîtrait paradoxal qu’à ceux qui n’auraient pas su disting
23
tre définie comme un aspect et un caractère avant
tout
matériels. Elle est le fait d’une contrainte purement extérieure, don
24
la vitalité, qui nie la signification profonde de
toute
existence. C’est tout d’abord un processus matériel grossier et brusq
25
signification profonde de toute existence. C’est
tout
d’abord un processus matériel grossier et brusque, qui se produit com
26
elle pour première tâche de tuer dans la jeunesse
toute
velléité de violence spirituelle. L’éducation fasciste ou stalinienne
27
onaux-socialistes à Nietzsche, abus flagrant (que
toute
la pensée du poète-philosophe dénonce). Là encore, il semble qu’une c
28
e refaire un langage qui soit réellement entendu.
Tout
cela est assez évident, et justifie suffisamment notre rubrique. Il r
29
naux et des politiciens, ou des intellectuels. De
tout
près, cela peut donner une impression d’absurdité troublante. Je lis
30
nse des amoureux (« à rien ») ou bien des phrases
toutes
faites empruntées au journal, à la campagne électorale. C’est que l’h
31
e de se formuler clairement ce qu’il vit. Presque
toutes
vos questions, pour peu qu’elles sortent du cadre de son métier, le p
32
, non la substance de sa vie. Il faut donc éviter
tout
ce qui ressemblerait à une enquête : d’abord à cause du malentendu su
33
répondre à cette femme : « À quoi je pense avant
tout
, c’est au pain quotidien. » ⁂ Il est rare que le film d’une conversat
34
ns banales et tendancieuses qui sont les vices de
toute
enquête. La signification des propos recueillis et stylisés pouvant t
35
il pense ce mot, s’il le souffre, s’il l’aime de
tout
son être ou s’il ne fait qu’y rêvasser machinalement. b. Rougemon
36
de n’a parlé que d’union, mais sur un ton qui, de
toute
évidence, en excluait la possibilité. Car quand la droite propose l’u
37
lité, ne veut l’union qu’on dit vouloir, et alors
tout
s’explique aisément. ⁂ Or, ce qui est le plus à redouter, ce n’est pa
38
n des indésirables ; évacuation des usines. C’est
tout
. Il est vrai que ces quatre négations couvrent une implicite affirmat
39
istants. On peut se payer l’élégance de le taire.
Toutes
les unions sacrées se font ainsi. Pour éviter de mourir, cessons de v
40
ourir, cessons de vivre et armons-nous. Abdiquons
toutes
nos raisons d’être, et armons-nous pour sauver le reste. Hitler menac
41
t fort que l’ordre apparent des fascismes. Enfin,
toute
la question est là : — la liberté fait-elle plus peur qu’envie ? Ne s
42
Drôle de « rempart ». Ils se plaignent de ce que
toutes
les réformes soient en faveur des ouvriers et des paysans ; et que le
43
freux que le rouge. Il n’y a pas eu de massacres.
Tout
se passe d’une manière progressive et ordonnée : bientôt ils n’auront
44
aire.) Partout, la même crainte paralyse en germe
tout
essai de résister : si ce n’étaient pas les bruns qui avaient le pouv
45
du sens civique, loi générale qui se vérifie dans
tout
pays totalitaire. D’autre part, le régime nouveau a pris à tâche d’éd
46
part, le régime nouveau a pris à tâche d’éduquer
tout
ce monde : d’où le didactisme pesant des innombrables discours politi
47
e peut donc rien expliquer de ce qui s’y passe de
tout
nouveau. Un régime totalitaire n’exprime point tant l’âme collective
48
térêt allemand sur les intérêts de classe, et sur
tout
intérêt privé. Voilà la grande révolution, dans un pays ou la vie int
49
iberté ». Maintenant, plus rien n’est libre, mais
tout
marche. Plus de discussions. Le « Führer d’entreprise » n’a pas le dr
50
ons en commun, à l’auberge du village… Je le sens
tout
rajeuni : il est retourné à l’école ; et tout délivré : ces ouvriers
51
ens tout rajeuni : il est retourné à l’école ; et
tout
délivré : ces ouvriers sont au fond des braves types, on peut leur pa
52
t état de choses ? — On ne peut rien faire. Et en
tout
cas, je suis déjà trop vieux. — Trop vieux, vous ? Quel âge avez-vous
53
ents gardent leur autorité ? Le Parti passe avant
tout
. Si nous voulions empêcher notre fils, qui a 15 ans, de sortir un soi
54
libres. Car la liberté, pour un adolescent, c’est
tout
ce qui ne dépend pas de la famille, fut-ce la plus dure discipline, p
55
s en n’attaquant pas tout de suite la religion… »
Tout
d’un coup il se lève de son tabouret et avec un grand geste, le doigt
56
je ne sais quoi dans l’atmosphère qui faisait que
toutes
les descriptions « objectives » de nos journalistes paraissaient, lue
57
s. — Venez voir ! Du seuil du café, l’on aperçoit
toute
la place de l’Opéra. Des milliers de SA et de SS y sont déjà rangés,
58
es de barrages jusqu’aux abords de la Festhalle —
tout
un peuple campe alentour, depuis le matin — et je ne puis franchir le
59
s 45 salles de la ville, pour la même heure. Avec
tout
ce que les trains spéciaux ont déversé depuis la veille dans cette ci
60
ci une rumeur de marée, des trompettes au-dehors.
Toutes
les lumières s’éteignent dans la salle, tandis que des flèches lumine
61
s coulent sur les faces, dans l’ombre. Et soudain
tout
s’apaise. Il a étendu le bras énergiquement — les yeux au ciel — et l
62
ler contre les marxistes et papen contre Hitler :
tout
cela est bel et bon, et fournit de la copie aux marxistes et aux libé
63
r les feuilles d’impôt, l’armée et la police ; où
tout
principe d’union sociale et spirituelle, toute commune mesure a dispa
64
où tout principe d’union sociale et spirituelle,
toute
commune mesure a disparu, — il est fatal que se répande dans les mass
65
une religion, que les dictateurs ont su répondre.
Tout
le reste est littérature, bavardage de théoriciens, ou ce qui est pir
66
d’Allemagne (janvier 1938) une lettre qui résume
tout
ceci. Elle est d’un jeune national-socialiste qui, ayant lu par hasar
67
lées à l’endroit du régime hitlérien. Il explique
tout
d’abord que ce régime est né de la pauvreté et du malheur de son pays
68
s libéraux qui tiennent fréquemment ce propos : «
Tout
n’est pas mal de ce qui se fait là-bas. Il y a bien des choses à y pr
69
ainsi qu’ils apportent leur petite contribution,
toute
bénévole, à l’effort de la propagande totalitaire dans nos pays. Ils
70
mot totalitaire ne signifiait pas, justement, que
tout
se tient dans ce régime, et que rien ne peut en être détaché sous pei
71
rien ne peut en être détaché sous peine de perdre
toute
espèce de sens ! Croit-on que l’ordre social qu’on admire en Allemagn
72
simplement la suppression brutale et militaire de
toute
expression libre des antagonismes qui chez nous sont encore la réalit
73
ers résulte de la mise au pas des syndicats ? Que
tout
cela n’est devenu possible que par le fait d’une complicité quasi uni
74
cède d’une angoisse religieuse plus puissante que
toutes
les « raisons », que tous les « intérêts » du monde ? Et qu’enfin ce
75
e de puissance ? Devant cette volonté religieuse,
toutes
les résistances ont cédé. L’internationale ouvrière s’est effondrée s
76
t puissants. Ce qui est puissant, ce qui commande
tout
, c’est le mécanisme de la dictature totalitaire, c’est la structure d
77
le que soit sa doctrine — c’est l’état de guerre.
Tout
ce que l’on fait là-bas se fait au nom de l’union sacrée, morale de g
78
t au nom de l’union sacrée, morale de guerre ; et
toutes
les mesures d’oppression sont « joyeusement acceptées » pour peu que
79
aison de penser que l’aventure puisse bien finir.
Tout
se ramène donc, pour nous, à un problème de force. Mais non pas de fo
80
non pas de forces pour « gagner » la guerre : car
toute
guerre engagée avec les États totalitaires est une guerre perdue, que
81
ette angoisse — même s’il est encore inconscient.
Toute
la question est de savoir si nous saurons mettre à profit pour le rés
82
« christianisme positif et allemand » des nazis…
Tout
cela fut écouté avec un intérêt courtois, vaguement étonné, déconcert
83
parti » efficace suppose nécessairement et avant
tout
la connaissance « objective » des faits en discussion, voilà qui, sem
84
lérien ! Or, pourquoi mon fils prétend-il, contre
toute
évidence, que le feu ne brûle pas ? C’est parce qu’il n’ose ni ne peu
85
nt. ⁂ Quelle est, en effet, la caractéristique de
toute
mentalité « totalitaire » ? C’est le refus de discuter. Et de là vien
86
ment, ils s’apercevraient qu’en réalité, ils sont
tout
près de l’adversaire, et qu’ils partagent sinon toutes ses vues, du m
87
t près de l’adversaire, et qu’ils partagent sinon
toutes
ses vues, du moins sa manière de voir la vie. (Ou à l’inverse : qu’il
88
jeu d’Hitler. Car sinon l’expression peut flétrir
tout
ce que l’on veut et le contraire aussi, Mussolini fait le jeu d’Hitle