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i, ne pouvait nuire au prestige et à l’ordre de l’
État
. D’autre part, tout ce qui fut entrepris de bon, sous Henri IV, dans
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volution politique de la royauté absolue vers « l’
État
totalitaire ». Il faut ici risquer un mot sans doute anachronique, ma
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e. Je ne souhaite en effet ni une agglomération d’
États
soumis à un pouvoir unique et dictatorial ni une Europe des États, ma
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n pouvoir unique et dictatorial ni une Europe des
États
, mais une association de républiques autonomes, libres de leur gestio
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ité d’une doctrine uniforme, imposée à tous par l’
État
. Comparée à ces deux groupes de cultures homogènes, uniformes et sacr
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Mais en 1923, Poincaré, par une espèce de coup d’
État
, a décidé de porter à la frontière politique sa ligne de douaniers et
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sans relâche contre toute union fédérale, c’est l’
État
national de type xixe siècle, jacobin et napoléonien, copié par plus
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èves et de maîtres eux-mêmes trop crédules, que l’
État
national centralisé et absolument souverain est l’aboutissement néces
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; alors qu’en vérité, pour la plupart, en tant qu’
État
et en moyenne, nos nations n’ont même pas cent ans d’âge. Seules la F
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usieurs siècles. Même si l’on peut admettre qu’un
État
français existe réellement depuis Philippe le Bel, il est absolument
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Bel, il est absolument certain que l’Italie comme
État
n’a que cent-dix ans, l’Allemagne cent ans, la Norvège soixante-six,
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nfermer pour autant dans les frontières d’un même
État
. D’ailleurs, il n’est pas vrai que nos États-nations modernes corresp
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ns faciles à vérifier. Non, les frontières de nos
États
n’ont jamais été « naturelles ». Elles sont accidentelles et arbitrai