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-t-il pas, avec preuves à l’appui, que Tristan et
Iseut
, les amants légendaires, les héros de la passion, ne s’aimaient pas ?
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e sentais gêné, mal à l’aise. Ce Tristan et cette
Iseut
qui restent indifférents pendant leur première rencontre, ne s’aiment
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ommune dans la forêt et qui, Tristan ayant épousé
Iseut
aux blanches mains, l’autre Iseut, ne reconnaissent plus leur amour q
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an ayant épousé Iseut aux blanches mains, l’autre
Iseut
, ne reconnaissent plus leur amour qu’à l’heure où la mort le défigure
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, que je suis prêt à défendre : ce que Tristan et
Iseut
aiment, c’est le fait d’aimer. Jamais Tristan ne dit à Iseut qu’il l’
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t, c’est le fait d’aimer. Jamais Tristan ne dit à
Iseut
qu’il l’aime, il se borne à répéter : « Amor par force me demeisne ».
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eprend Denis de Rougemont. Le mythe de Tristan et
Iseut
, qui pose pour la première fois ce fameux triangle, le mari, la femme
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uve à la fois dans le catharisme, dans Tristan et
Iseut
et chez les lyriques courtois, goût qui n’est autre que l’instinct de
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Rougemont Denis de, « [Entretien] Non, Tristan et
Iseut
ne s’aiment pas », Les Nouvelles littéraires, Paris, 12 février 1939,