1 1936, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Le Problème du bien (12 septembre 1936)
1 eptionnelle par ses dimensions que par son style. M. Wilfred Monod est actuellement le représentant le plus marquant d’une famille dont
2 mieux que d’écrire un pamphlet contre la race des Monod , les traditions, l’esprit et l’idéologie de cette « tribu ». Il sembl
3 l’apparence paradoxale est typique de l’esprit de M. Monod , figure sans aucun doute le document le plus complet que le modernism
4 ance, à cause du Bien. D’une part, en effet, dit M. Monod , « l’athéisme n’explique pas la Beauté, la Joie, l’Amour, la Sainteté
5 ur Barth, c’est Dieu qui met l’homme en question. M. Monod part au contraire d’une mise en question de « Dieu » par la conscienc
6 se et restreinte que celle que je lui donne ici — M. Monod rejoint souvent des conclusions théologiques que Barth ne saurait ren
7 re adversaire — l’athée et l’orthodoxe desséché — M. Monod recourt au fait de son expérience intérieure. Après avoir montré que
8 rétien qui prie en marchant », — voilà qui pose à M. Monod le problème central de ce livre. Faudra-t-il donc revenir à Marcion,
9 e Dieu, est venu pour combattre et pour vaincre ? M. Monod le pense. Jésus, dit-il, « n’est pas venu nous enseigner que l’univer
10 chéri davantage le paradoxe depuis Kierkegaard — M. Monod déduit de cette « hypothèse de travail » une réaffirmation du dogme t
11 mouvant souci. À cet égard, on peut bien dire que M. Monod revient de loin. Les Soliloques dans la nuit, fragments d’un journal
12 s calembours trop plaisants. Je dirai, pastichant M. Monod , que ces ébauches suggestives ne vont pas sans quelque débauche intel
13 système d’un autre Emmanuel — Kant en l’espèce ? M. Monod ne saurait m’en vouloir de lui retourner une boutade qui porte évidem